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Guerre Cambodge-Vietnam
La Guerre Cambodge-Vietnam (en vietnamien : Chiến dịch phản công biên giới Tây - Nam Việt Nam) est une série de conflits frontaliers qui culmine par l'invasion du Cambodge par le Viêt Nam, conduisant à la chute du régime Khmer rouge soutenu par la République Populaire de Chine.
Ce conflit est une conséquence des animosités traditionnelles entre le Viêt Nam et le Cambodge, et de la rupture sino-soviétique.
Origine du conflit
Durant les dernières périodes de la Guerre du Viêt Nam, la guerre a débordé chez le voisin cambodgien avec les débouchés de la piste Hô Chi Minh à travers le Laos, d’une part, et, d’autre part, le passage au Cambodge des troupes américano-vietnamiennes après l’Offensive du Tết pour détruire les sanctuaires des combattants du Front national pour la libération du Viêt Nam FN L connus sous le vocable populaire de "Viêtcong" (littéralement communiste vietnamien) suivi plus tard des bombardements aériens autorisés par Washington . De plus, la CIA a inspiré le coup d’état par Lon Nol contre le Prince Norodom Sihanouk qui a su maintenir son pays dans la neutralité et qui s’est exilé à Pékin. D’autre part, dans l’histoire, la Chine a été souverain du Viêt Nam qui l’était du Cambodge. Cette colonisation du Cambodge a cessé jusqu’à l’arrivée des Français. Le régime pro-américain de Lon Nol a collaboré pendant un certain temps avec les Américains avant d’être renversé par l’organisation d’extrême-gauche communiste des Khmers Rouges aidés par les Vietnamiens au moment où les Américains se sont retirés avant la chute de Saïgon. C’était le régime sous la conduite de Pol Pot, Khieu Samphân et Iang Seary qui entrait dans Phnom Penh au printemps de 1975.
Le gouvernement de Pol Pot commençait à nettoyer les villes de leurs habitants et le Cambodge des résidents vietnamiens établis depuis plusieurs générations dans cet auto-génocide suivant l’idéologie maoïste de rédemption par des travaux forcés dans les champs. Ce gouvernement a été soutenu par Pékin. Pour divertir l’attention populaire de cet immense Pogrom qui a fait environ 3 000 000 morts, ce gouvernement a créé des incidents de frontière avec le Viêt Nam qui dégénérèrent en escarmouches frontalières auxquelles le Viêt Nam a répondu par une invasion en règle, devant cette situation à la fin de 1978.
- Le régime féroce de Pol Pot expulsait les citoyens, d'origine vietnamienne, survivants des massacres .
- Il a lancé une série d’attaques frontalières, encouragé par la Chine.
- Le nouveau gouvernement n’était pas assuré de l’adhésion de toute la population du Sud soumise à 30 ans de propagande anticommuniste forcenée de la République vietnamienne de Saigon.
- Il y avait depuis longtemps une importante et prospère minorité "Hoa" sino-vietnamienne au Viêt Nam qui aurait pu devenir une "cinquième colonne".
- Il y avait d’importantes concentrations de troupes chinoises au Yunnan, à la frontière de Chine avec le Viêt Nam.
Cette situation était évidente pour le haut commandement vietnamien qui redoutait une guerre sur deux fronts éloignés de plus de 1 000 km avec l’antique chemin de fer Trans-Indochinois détruit depuis une trentaine d’années. Le Général Võ Nguyên Giáp se devait d’agir rapidement en signant un traité de 25 ans d’amitié et de coopération avec l’Union soviétique en novembre 1978, par nécessité, comme il était nationaliste et devenu communiste, bien longtemps avant, dans les jeunesses patriotiques des années 1930.
- Préparations d’une offensive majeure au Cambodge en saison sèche après la mousson.
- Soutien massif à la guérilla cambodgienne de Heng Samrin qui tentait de renverser le régime de Pol Pot, Heng Samrin a été le commandant de la 4e division cambodgienne dans l’Est, à la frontière vietnamienne. il commandait maintenant l’armée du "Front Uni de Libération du Kamputcha". Autour de Noël 1978, les Vietnamiens avaient aligné aux frontières du Cambodge environ 14 divisions d’infanterie d’environ 130 000 "Bô Dôi" ou troupiers aguerris depuis au moins 2 générations pour une guerre éclair, comme Israël sait le faire et terminer avant d’être condamné par la communauté internationale
L'offensive au Cambodge
Le 2 janvier 1979, l’offensive se portait sur 3 voies, conduite par des blindés sur les autoroutes principales. C’était plutôt dans le style russe du rouleau compresseur en terrain ouvert que l’avance prudente vietnamienne au pas de jungle. L’offensive terrestre a été couverte par les forces aériennes des MiG-19 soviétique et des F-5 et A-37 américains capturés, et appuyée d’opérations amphibies en parfaite coordination apprise en 30 ans de guerre mobile faite de concentrations et de dispersions. L’affaire fut réglée en 2 temps et 3 mouvements, le temps de la guerre psychologique et celui de la force des armes. Cette guerre psychologique consistait simplement à distribuer marmites et casseroles pour signifier à la population la fin des cuisines communautaires tant haïes. Le régime de Pol Pot a férocement aliéné sa population en cassant brutalement les unités familiales dans une collectivisation absurde. Dans les zones "libérées" par l’Armée populaire vietnamienne, la population commençait à revenir chez elle. Sans affiches et sans tracts, la rumeur volait de villages en villages et plus personne ne voulait se battre pour le régime de Pol Pot, sans encore oser se révolter contre. Les 3 mouvements étaient les grands classiques de 'Armée Populaire depuis sa naissance dans la jungle sous la forme de "Brigade Armée de Popagande" créée par Võ Nguyên Giáp : une longue préparation minutieuse, une exécution rapide et complète et l'estocade finale.
Les effets de la victoire
La Chine a perdu la face en montrant son incapacité à protéger son client, le régime de Pol Pot, et a perdu aussi 10 000 "conseillers" chinois faits prisonniers. Environ 1 000 se sont enfuis vers l’Est, en Thaïlande, devant la ruée des blindés vietnamiens. À ce spectacle, la Chine craignait d’être encerclée, avec un régime pro-soviétique au Sud et l’union soviétique au Nord. Malgré les atrocités de Pol Pot maintenant connues, la plupart des pays de l’alliance ASEAN étaient alarmées de cette offensive en douceur et le Viêt Nam se fit punir économiquement et politiquement. Le problème fondamental était de savoir si un pays pouvait attaquer un autre impunément, sous le prétexte de le sauver d’un régime impopulaire et criminel aux regards des lois internationales et de se protéger lui-même contre les agressions armée de ce régime.
La Chine ne pouvait pas se permettre de laisser le Viêt Nam impuni pour cet affront manifeste et devait restaurer sa crédibilité de puissance militaire dominante dans la région et devait avoir quelques prisonnier vietnamiens pour échanger contre des prisonniers chinois capturés au Cambodge. Ainsi, la scène était prête pour les combats au Nord du Viêt Nam : la Guerre sino-vietnamienne.
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