- Georges Feydeau
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Georges Feydeau Georges Feydeau par Carolus-Duran (Musée des Beaux-Arts de Lille)Activités Dramaturge Naissance 8 décembre 1862
ParisDécès 5 juin 1921 (à 58 ans)
Rueil-MalmaisonLangue d'écriture Français Genres Vaudeville Georges Feydeau, né à Paris le 8 décembre 1862 et mort à Rueil-Malmaison le 5 juin 1921, est un auteur dramatique français, connu pour ses très nombreux vaudevilles.
Sommaire
Biographie
Il est le fils présumé de l'écrivain Ernest Feydeau et de Léocadie Boguslawa Zalewska, juive polonaise et considérée comme une femme galante selon la bonne société. De ses propres déclarations, sa mère lui aurait révélé qu'il était le fils de Napoléon III. D'autres sources indiquent qu'il serait le fils du demi-frère de l'Empereur, le duc de Morny, lui-même fils naturel du comte de Flahaut (qui était lui-même fils illégitime présumé de Talleyrand. Voir aussi Famille de Talleyrand-Périgord).
Enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée, il martyrise sa sœur Diane-Valentine[1]. Très jeune, Georges Feydeau perd son insouciance lorsque son père devient hémiplégique (en 1869) et il néglige ses études pour se consacrer au théâtre, encouragé par son père. Il tente une carrière d'acteur en vain, jouant notamment dans la compagnie le Cercle des Castagnettes qu'il a fondée. Il se tourne alors vers l'écriture. Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il n'a que 19 ans. Sa première grande pièce, Tailleur pour dames, qui est fort bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche. Pour gagner sa vie, il tient la rubrique « Courrier des théâtres » dans le journal de son beau-père Henry Fouquier.
Il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne Carolus-Duran, fille du peintre Charles Émile Auguste Durand dit Carolus-Duran dont il devient l'élève ; la peinture expressionniste sera son grand plaisir. Ce mariage d'amour se soldera par un échec, non sans lui donner une fille et trois fils :
- Germaine (née le 18 octobre 1890, elle épousera notamment Louis Verneuil) ;
- Jacques (né le 16 avril 1892 - 26 février 1970), ancien combattant, il est blessé en septembre 1914. Croix de guerre 1914-1918 avec palmes[2] ;
- Michel (né le 13 mars 1900), père du comédien Alain Feydeau ;
- Jean-Pierre (né le 30 avril 1903 - 17 septembre 1970, des suites d'un accident de voiture), scénariste et dialoguiste de films.
Il puise son inspiration de sa vie de noctambule triste, notamment chez Maxim's, au cours de laquelle il perd beaucoup d'argent au jeu, prend de la cocaïne pour stimuler ses facultés créatrices et trompe son épouse avec des hommes et des femmes. Il écrit la majorité de ses pièces avec son collaborateur Maurice Desvallières[3].
La consécration vient en 1892 avec les pièces Monsieur chasse, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier qui lui valent le titre de « roi du vaudeville » grâce aussi à ses pièces bouffonnes en trois actes L'Hôtel du libre échange (1894), La Dame de chez Maxim's (1899), Occupe-toi d'Amélie (1908).
En septembre 1909, après une violente dispute avec Marie-Anne qui a pris un amant, il quitte le domicile conjugal de la rue de Longchamp (cette séparation aboutira au divorce en 1916) et s'installe dans un palace du quartier de La Gare Saint-Lazare, l’Hôtel Terminus[4] où il vit désormais à l'année. Suite à cette séparation, Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule : On purge Bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911)[3].
Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin (avec Sarah Bernhardt) au mariage de Sacha Guitry et d'Yvonne Printemps le 10 avril 1919. Sacha Guitry allait ensuite le visiter lorsqu'il était dans la clinique du docteur Fouquart à Rueil, où il mourut en juin 1921.
Il achève son existence à l'âge de 58 ans, après avoir été interné deux ans dans cette maison de santé à Rueil-Malmaison pour des troubles psychiques dus à la syphilis.
Georges Feydeau repose au cimetière Montmartre, inhumé avec son père dans la 30e division.
Théâtre
Voir aussi la catégorie Pièces de théâtre de Feydeau
- 1873 : Eglantine d’Amboise
- 1882 : Par la fenêtre
- 1883 : Amour et Piano ; Gibier de potence
- 1886 : Fiancés en herbe ; Tailleur pour dames
- 1887 : La Lycéenne
- 1888 : Un bain de ménage ; Chat en poche ; Les Fiancés de Loches
- 1889 : L’Affaire Édouard
- 1890 : C’est une femme du monde ; Le Mariage de Barillon
- 1892 : Monsieur chasse ! ; Champignol malgré lui ; Le Système Ribadier
- 1894 : Un fil à la patte ; Notre futur ; Le Ruban ; L'Hôtel du libre échange
- 1896 : Le Dindon ; Les Pavés de l’ours
- 1897 : Séance de nuit ; Dormez, je le veux !
- 1899 : La Dame de chez Maxim
- 1902 : La Duchesse des Folies-Bergères
- 1904 : La Main passe
- 1905 : L'Âge d'or
- 1906 : Le Bourgeon
- 1907 : La Puce à l'oreille
- 1908 : Occupe-toi d'Amélie ; Feu la mère de madame
- 1909 : Le Circuit
- 1910 : On purge bébé
- 1911 : Mais n'te promène donc pas toute nue ! ; Léonie est en avance ou le Mal joli
- 1911 : Cent Millions qui tombent (inachevée)
- 1913 : On va faire la cocotte (inachevée)
- 1914 : Je ne trompe pas mon mari
- 1916 : Hortense a dit : "Je m'en fous!", création au Théâtre de la Renaissance avec notamment Raimu
Monologues
- La Petite Révoltée
- Le Mouchoir
- Un coup de tête
- J'ai mal aux dents
- Trop Vieux
- Un monsieur qui n'aime pas les monologues
- Aux antipodes
- Patte en l'air
- Le Petit Ménage
- Le Potache
- Le Billet de mille
- Les Célèbres
- Le Volontaire
- Le Colis
- Les Réformes
- L'Homme économe
- L'Homme intègre
- Les Enfants
- Tout à Brown-Séquard !
- Le Juré
- Un monsieur qui est condamné à mort
- Complainte du pauv'propriétaire
Pièces inédites
- L'Amour doit se taire
- L'Homme de paille (à ne pas confondre avec la pièce homonyme d'Eugène Labiche)
- Deux Coqs pour une poule
- À qui ma femme ?
- Monsieur Nounou
Bibliographie
- L'Homme de chez Maxim's : Georges Feydeau, sa vie – Tome I, Coll. « Empreinte », Éditions Séguier, Paris, 2004. 296 p. (ISBN 2-84049-407-8)
- Du mariage au divorce : Georges Feydeau, son œuvre – Tome II, Ibid., 2004. 252 p. (ISBN 2-84049-415-9)
- Georges Feydeau (coffret) : L'homme et l'œuvre, Ibid., 2005. (ISBN 2-84049-416-7)
- Henry Gidel, Feydeau, Grandes Biographies, Flammarion, 1992
- Collectif, Georges Feydeau, Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, La Comédie-Française - L'avant-scène théâtre, Paris, novembre 2010. (ISBN 978-2-7498-1170-3)
- Fabio Perilli, Georges Feydeau: écriture théâtrale et stratégies discursives, Coll. « Lingue, Linguaggi, Letterature », E.S.I., 2010, 228 p. (ISBN 978-88-495-1966-2)
Notes
- Agnès de Noblet, Un univers d'artistes : autour de Théophile et de Judith Gautier, L'Harmattan, 2003, 548 p. [lire en ligne], p. 130
- voir "Feydeau", de Henry Gidel, Editions Flammarion - 1991 - 2-08-066280-5
- Henri Gidel, « Le 90e anniversaire de la mort de Feydeau », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 7 juin 2011
- Dindon. Il s'inspirera de cet hôtel dans le deuxième acte du
Liens externes
- Biographie, œuvres
- L'irréalisme comique de Georges Feydeau par Jacqueline Blancart-Cassou
- (en) Georges Feydeau sur l'Internet Broadway Database
Catégories :- Dramaturge français du XIXe siècle
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- Pièce de théâtre de Feydeau
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