- Flore du Massif central
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En raison de sa grande superficie et de sa position de carrefour entre différentes zones climatiques, la flore du Massif central est très variée. Les plantes que l'on peut croiser dans la partie occidentale, très humide, ne sont pas les mêmes que celles que l'on trouve dans la partie orientale, plus sèche, et la différence sera encore plus grande avec les espèces que l'on peut trouver dans la partie sud (Causses, Cévennes), soumises à des influences méditerranéennes marquées. Cette composante spatiale n'est évidemment pas la seule à intervenir car l'exposition, l'altitude ou la nature du substrat sont aussi des facteurs déterminants. En effet, on peut souligner à ce propos l'opposition classique entre les versants exposés au sud et ceux exposés au nord (adret et ubac) ou encore les différences qui existent dans la végétation entre, d'une part, les sols acides (granite) et d'autre part, les sols basiques (calcaire ou basalte). Bien que l'altitude du Massif Central soit faible par rapport à d'autres massifs montagneux comme les Alpes ou les Pyrénées, on observe un étagement de la végétation très net qui peut aller de la végétation méditerranéenne à la pelouse alpine (cas des Cévennes). D'une façon générale, dans la majeure partie du Massif central, on peut distinguer quatre étages de végétation :
- un étage de plaine jusqu'à 500 m d'altitude (bien représenté dans la Limagne) ;
- un étage collinéen (jusqu'à 900 m d'altitude sur la majeure partie du massif sauf au nord-ouest où cette limite est plus basse) ;
- un étage montagnard (jusqu'à 1 500 m d'altitude) ;
- un étage subalpin (au-delà de 1 500 m d'altitude).
Dans les Cévennes, l'étage de plaine peut être qualifié d'« étage méditerranéen ».
Ces limites peuvent évidemment varier suivant l'exposition (plus basses en versant nord).
Sommaire
Étage de plaine
C'est un niveau peu présent dans le Massif central qui est avant tout un pays de hauts plateaux. Il est néanmoins bien représenté dans la plaine de Limagne ainsi que dans les bassins de Roanne et de Montbrison. Ce sont des espaces intensément cultivés qui laissent peu de place à la nature. Ce sont également des zones peu arrosées (la Limagne d'Issoire est ainsi un des lieux les plus secs de France avec à peine plus de 500 mm de précipitations par an[1]) et soumises à un climat continental assez marqué avec des étés très chauds et des hivers froids (en raison des fréquentes inversions de température). Ces conditions sévères n'empêchent pas la végétation de prospérer ; parmi les plantes caractéristiques de ce milieu figurent le sainfoin (Onobrychis viciifolia), la sauge des prés (Salvia pratensis), le coquelicot, le trèfle des prés, la pensée sauvage, le polygale commun, l'achillée millefeuille, la véronique de Perse et beaucoup d'autres qui ne sont pas du tout spécifiques de la flore d'Auvergne.
En fait, seuls les quelques petits sommets volcaniques qui parsèment ici et là la Limagne revêtent un intérêt écologique surtout sur leurs versants sud où se développe une flore à affinité méditerranéenne. On a pu ainsi y relever[2] la présence de plusieurs plantes intéressantes d'origine clairement méridionale comme la luzerne de Montpellier (Trigonella monspeliaca), le liseron rayé (Convolvulus lineatus) ou l'astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus).
Dans les Cévennes, l'étage de plaine est l'étage méditerranéen : c'est la garrigue languedocienne où domine le chêne vert.
Étage collinéen
Ce niveau est plus souvent forestier que l'étage inférieur. Les arbres caractéristiques à cette altitude sont le chêne sessile et le chêne pédonculé surtout dans l'Ouest du massif. À l'Est, apparaît le pin sylvestre[3]. La flore qui accompagne ces espèces ligneuses n'est pas particulièrement remarquable : on retrouve là les fleurs des bois classiques comme le muguet, l'anémone sylvie, le mélampyre des prés ou le sceau de Salomon. D'une façon générale, cet étage a fait l'objet au XIXe et au XXe siècle de reboisements massifs comme par exemple dans le Limousin (plantation de résineux) mais aussi dans le sud sur certaines pentes fortes qui avaient tendance à s'éroder (un bon exemple est fourni par les forêts de pins noirs sur tout le pourtour des causses et en particulier dans la haute vallée du Lot autour de Mende).
Certaines zones présentent toutefois un intérêt écologique certain comme la planèze de Saint-Flour où se trouvent rassemblées en un même lieu des fleurs relativement rares d'origine continentale (Veronica spicata) et d'origine atlantique (Ranunculus nodiflorus)[2]. Il en est de même pour le bassin du Puy-en-Velay où l'on peut trouver des espèces messicoles (c'est-à-dire liées aux champs de céréales) d'origine orientale (Conringia orientalis, Neslia apiculata, etc.)[2]. La région caussenarde présente également une flore d'un très grand intérêt du fait de sa géologie particulière et de sa situation qui se caractérise par une forte pénétration de la flore méditerranéenne ainsi que par la présence de plantes issues de milieux steppiques et de montagnes calcaires (voir plus loin).
Il faut également signaler la présence à cet étage d'un œillet endémique du Massif central : l'œillet de granite (Dianthus graniticus) poussant, comme son nom l'indique, sur sol siliceux, dans les Cévennes et le Vivarais jusqu'à une altitude d'environ 1 000 m.
Étage montagnard
Forêt
À partir de 900 m d'altitude, commence le domaine du hêtre et son cortège floristique très caractéristique. C'est en effet cet arbre qui domine à cette altitude, du moins sur une large moitié ouest du massif. À l'est, en particulier en Haute-Loire, le hêtre est remplacé par le pin sylvestre (climat plus sec). Dans certaines zones froides et humides, le sapin vient se mêler au hêtre et peut même y devenir dominant[4] (Monts du Cantal, Artense, Nord de la Margeride, Forez). En tout cas, c'est bien à l'étage montagnard que le Massif central commence à se distinguer des basses terres qui l'entourent par la très grande richesse de sa flore. Les espèces rencontrées varient suivant que l'on se trouve dans un bois à sous-sol basaltique (roche basique) ou dans un bois à sous-sol granitique (roche acide). Dans le premier cas, on croisera des fleurs calcicoles telles que le centaurée des montagnes, le bois gentil, le cirse érisithales (plus rare), la cardamine à cinq ou sept folioles ou le séneçon cacaliaster et aussi parfois paradoxalement des espèces calcifuges (en raison du caractère relativement neutre du basalte, celui-ci comportant peu de silice ou de carbonate de calcium à l'état libre, ces éléments se présentant sous forme de silicates[5]). Par contre, sur le granite, on ne trouvera aucune espèce calcicole. Toutefois, une grande majorité de fleurs s'accommodent des deux types de sol : lis martagon, maïanthème à deux feuilles, luzule blanc-de-neige, digitale pourpre, parisette, doronic d'Autriche, scille à deux feuilles, jacinthe des Pyrénées (Ouest du massif), sceau de salomon verticillé, calament à grandes fleurs (« thé d'Aubrac »), séneçon de Fuchs (très présent dans le Forez), prénanthe pourpre, etc. Les influences climatiques interviennent aussi : on peut ainsi trouver par exemple dans les forêts de l'Ouest du massif des plantes rares à affinité atlantique comme le pavot jaune[6] (Meconopsis cambrica).
Toutes ces plantes se retrouvent dans la zone du hêtre (surtout en lisière de bois ou dans les clairières car les bois de hêtres sont très sombres, ce qui empêche la croissance de la majorité des plantes) ou dans les taillis de noisetiers, mais quelques-unes d'entre elles se retrouvent aussi dans la zone du pin sylvestre. Par ailleurs, les forêts de pins étant plus claires, celles-ci abritent plus d'espèces végétales, en particulier des arbustes tels que le genévrier commun et des mousses.
Enfin, dans les coupes de bois, on rencontre très fréquemment l'épilobe en épi, espèce pionnière qui colonise parfois de grandes surfaces, et qui peut être accompagné[N 1] d'arbres ou d'arbustes comme le bouleau, le sureau noir (altitude < 1 200 m), le sureau rouge[7] (rare en dessous de 1 000 m d'altitude) ou, plus banalement, le genêt à balais.
Espaces ouverts
Dans le Massif central, les espaces ouverts à l'étage montagnard sont tous d'origine anthropique. Il convient d'en distinguer trois types : les pâturages des montagnes volcaniques[N 2], très riches à la fois sur le plan écologique et agronomique, les landes surtout sur sol granitique ou schisteux, moins intéressantes sur le plan agronomique mais très riches en espèces et enfin les prés de fauche. Dans les landes, plusieurs sous-catégories peuvent être distinguées[8] : landes à fougère, à genêt purgatif[N 3], à callune ou à myrtille commune[N 4] (ces deux dernières se retrouvant en général sur sol granitique peu épais). Par ailleurs, les landes étant des espaces de transition entre pâturage et forêt, celles-ci abritent souvent des espèces pionnières d'arbres ou d'arbustes aussi diverses que le bouleau, l'églantier, le noisetier, l'aubépine, le sorbier des oiseleurs ou l'alisier blanc[8].
Les bordures de propriété ou les haies[9] (quand elles existent, car les paysages de bocage sont assez rares dans le Massif central) comptent aussi quelques espèces ligneuses intéressantes comme le frêne commun (qui est souvent sévèrement taillé car ses feuilles sont utilisées pour l'alimentation du bétail), l'érable sycomore, le prunellier, le framboisier ou le merisier à grappes, arbuste aux fleurs blanches qui ne pousse qu'à partir d'une certaine altitude.
Au niveau de la strate herbacée, les graminées[N 5] constituent l'essentiel du couvert végétal avec un grand nombre de genres représentés (Dactylis, Festuca, Poa, Alopecurus, etc.) ainsi que quelques espèces plus caractéristiques des pâturages ou landes d'altitude comme la flouve odorante, la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), le pâturin des Sudètes ou la fétuque d'Auvergne, endémique du Massif central (Festuca arvernensis)[2].
Quant aux autres plantes à fleurs, elles se répartissent de façon variable dans les trois types d'espaces ouverts évoqués précédemment, participant à diverses associations végétales. Ainsi, il existe des espèces qui peuvent croître indifféremment dans les trois espaces : la gentiane jaune, la dent-de-chien (montagnes de l'Ouest), le narcisse jaune, l'orchis sureau, le vératre blanc, l'arnica des montagnes ; d'autres préfèrent les prés de fauche : raiponce en épi, renouée bistorte, narcisse des poètes et d'autres enfin se retrouvent plus souvent dans les pâturages non fauchés (qu'ils soient granitiques ou basaltiques) : nard raide (graminée), gentiane des champs, pulsatille rouge (endémique du Massif central et surtout présente sur les versants est des différents massifs), fenouil des Alpes (cette plante, connue aussi sous le nom de cistre, est broutée par les vaches de race Salers ou Aubrac et ferait toute la saveur du fromage du Cantal), euphorbe d'Irlande (plante atlantique poussant dans l'ouest du massif), liondent des Pyrénées, etc.
Zones humides
Les zones humides peuvent se scinder en deux types : il y a, d'une part, les bords de cours d'eau et les mégaphorbiaies et, d'autre part, les tourbières[N 6].
Dans le premier cas, on a affaire à des plantes souvent de grande hauteur (entre un et deux mètres) parfois disposées en colonies serrées : aconit tue-loup, aconit napel (altitude > 1 200 m, très toxique), pigamon à feuilles d'ancolie, renoncule à feuilles d'aconit, adénostyle à feuilles d'alliaire (alt. > 1 200 m), populage, etc. Ces plantes montagnardes peuvent occasionnellement côtoyer des plantes comme la reine-des-prés ou la valériane, fréquentes dans le Massif central dans ce type d'écosystème. Quant aux arbres, on trouve fréquemment au bord de l'eau des aulnes glutineux et différentes espèces de saules, dont certaines qui ne poussent qu'en montagne (Salix pentandra[2]).
Dans le deuxième cas, du fait de la pauvreté en nutriments des tapis de sphaignes, les plantes sont souvent plus petites et quelquefois carnivores (drosera à feuilles rondes, grassette commune). Mais beaucoup d'autres espèces peuplent les tourbières du Massif central, ce qui en fait toute la valeur écologique : ainsi, dans les dépressions saturées d'eau, on trouvera, entre autres, le comaret ou potentille des marais (Potentilla palustris) ou le trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), et en position plus haute, sur les buttes de sphaignes, la canneberge (Vaccinium oxycoccos et Vaccinium microcarpum), la linaigrette à feuilles engainantes (Eriophorum vaginatum), l'andromède à feuilles de Polium, etc. On pourra aussi y croiser la gentiane pneumonanthe, le trèfle brun-rouge (Trifolium spadiceum) ou le trolle d'Europe (caractéristiques également des prairies hygrophiles). Les genres Carex et Juncus sont quant à eux bien représentés avec, entre autres, des espèces rares caractéristiques des tourbières d'altitude comme Carex cespitosa, Carex chordorrhiza, Carex limosa, Juncus alpinoarticulatus ou encore Juncus filiformis[10].
Le Massif central compte aussi quelques stations de plantes de tourbières relictuelles de la dernière ère glaciaire et rarissimes en France comme l'impressionnant ligulaire de Sibérie (Cézallier, Aubrac), la scheuchzérie des marais, le bouleau nain ou le saule des lapons (ces deux arbustes sont présents dans les tourbières de la Margeride ainsi que dans les monts Dore pour le dernier).
Enfin, il faut signaler un intéressant représentant de la flore lacustre, Isoetes lacustris, plante aquatique boréale très exigeante sur la qualité de l'eau et très rare en France qu'on trouve dans quelques lacs du Cézallier et de l'Aubrac (on la trouve aussi dans quelques lacs des Pyrénées).
Cas particulier du sud du massif
Dans le sud du massif (Causses et Cévennes), les spécificités quant à la nature du sol et du climat induisent une flore particulière avec un fort taux d'endémisme[11]. La hêtraie est toujours présente, en particulier dans les Cévennes, même sur les versants sud car ceux-ci sont exposés aux pluies venant de Méditerranée (mont Aigoual en particulier). Dans les Causses, elle ne se maintient que sur les versants exposés au nord, les versants sud et les plateaux étant surtout occupés par de maigres pâturages ponctués de boisements de chênes et de pins[11].
En raison du substrat calcaire, la flore des Causses diffère sensiblement de celle du reste du Massif central. On y croise des plantes originaires des milieux steppiques comme la stipe pennée (Stipa pennata) ou la gesse blanchâtre (Lathyrus pannonicus asphodeloides) et plus généralement des plantes de pelouse sèche et(ou) de rocailles calcaires comme la vulnéraire des Causses (Anthyllis vulneraria praepropera), la germandrée de Rouy (Teucrium rouyanum, endémique du sud de la France), le « chardon-baromètre » (Carlina acanthifolia), le lin campanule (Linum campanulatum), le Polygale du calcaire (Polygala calcarea), etc.
On trouve également des plantes plus spécifiquement méditerranéennes (présentes à l'étage collinéen mais pouvant déborder sur l'étage montagnard) comme le lin à feuilles de Salsola (Linum suffructicosum salsoloides), l'œillet giroflée (Dianthus caryophyllus), l'orcanette (Onosma fastigiata), le panicaut champêtre (Eryngium campestre), l'astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), la lavande officinale (Lavandula angustifolia), etc.
Enfin, les Causses abritent des plantes de montagnes calcaires comme le laser siler (Laserpitium siler), le daphné des Alpes (Daphne alpina), l'érine des Alpes (Erinus alpinus) ou encore la campanule à belles fleurs (Campanula speciosa, originaire des Pyrénées).
Quant aux plantes strictement endémiques des Causses et des Cévennes, on trouve l'anémone pulsatille de Coste (Pulsatilla vulgaris var. costeana, sur pelouses calcaires[12]), la potentille des Cévennes (Potentilla caulescens cebennensis), la gentiane de Coste (Gentiana clusii costei), une sous-espèce de l'aster des Alpes poussant en altitude (Aster alpinus cebennensis), une orchidée, l'ophrys mouche des Causses (Ophrys insectifera aymoninii), l'arabette des Cévennes (Cardaminopsis cebennensis, également présente dans l'Aubrac et le Cantal mais pas plus au nord), etc. Certaines autres sont presque endémiques de la région (c'est-à-dire présentes dans les Causses, les Cévennes et dans un nombre limité de régions proches) : la sabline hérissée (Arenaria hispida, présente aussi en Catalogne), le centaurée pectinée (Centaurea pectinata, présent aussi en Provence et dans le nord de l'Espagne), l'Ancolie des Causses (Aquilegia viscosa, présente aussi dans les Corbières), etc.
Les Causses comptent en outre quelques stations de la célèbre orchidée sabot-de-Vénus (Cypripedium calceolus) et rassemblent les seules stations françaises de l'adonis de printemps (Adonis vernalis).
Étage subalpin
Si cet étage n'occupe que peu d'espace dans le Massif central, il a néanmoins un intérêt écologique de premier ordre pour les espèces que l'on y trouve. C'est le domaine des landes ou des pelouses subalpines[N 7] avec quelques rares arbres rabougris (hêtre ou résineux) du fait des conditions climatiques, en particulier des températures froides et des vents violents, voire très violents (le vent a déjà soufflé à plus de 300 km/h au sommet du mont Aigoual). Les pelouses les plus importantes en superficie se retrouvent sans surprise dans les deux massifs les plus élevés : monts Dore et monts du Cantal. Mais on peut aussi rencontrer des pelouses subalpines sur les crêtes du Forez, au mont Mézenc[N 8], au mont Lozère et au mont Aigoual.
Les plantes les plus caractéristiques de ce type de milieu sont un certain type de graminée[2] (Nardus stricta, festuca rubra, Poa alpina, Phleum alpinum, Helictotrichon versicolor, etc.) mais aussi, en zone non pâturée, des plantes arbustives (myrtille, airelle des marais, genêt poilu...). Sont également présentes des plantes de montagne voire de haute montagne qui poussent habituellement dans les Alpes et les Pyrénées à des altitudes bien plus élevées. Parmi elles, on peut trouver la grande astrance (Astrantia major), l'ail victorial (Allium victorialis), l'impératoire benjoin (Peucedanum ostruthium) et plus rare encore l'anémone printanière (Pulsatilla vernalis) qui pousse sur le plomb du Cantal, au Mézenc et au mont Lozère, la soldanelle des Alpes (Soldanella alpina - uniquement dans les monts Dore), l'anémone souffrée (Pulsatilla alpina) dans les monts Dore et les monts du Cantal, la benoîte des montagnes (Geum montanum - Dore et Cantal), l'anémone des Alpes (Pulsatilla alba - monts Dore), la dryade à huit pétales (Dryas octopetala) sur les versants septentrionaux du Cantal et des monts Dore, la gentiane printanière (Gentiana verna - Cantal, monts Dore), le trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), la bartsie des Alpes (Bartsia alpina - uniquement Cantal), l'androsace carnée (Androsace carnea - Plante d'éboulis des monts Dore et du Cantal), etc. Toutes ces plantes sont fragiles et strictement protégées, certaines étant très menacées (comme Dryas octopetala).
Il existe également certaines espèces à cet étage dont la présence dans le Massif central est anecdotique mais qui méritent d'être signalées. Parmi elles, on peut citer[2] le lis de St Bruno (Paradisea liliastrum), grand lis aux belles fleurs blanches, dont on connaît une station au mont Aigoual et au mont Mézenc, le séneçon leucophylle (Senecio leucophyllus), dont l'unique station dans le Massif central est aussi au mont Mézenc (plante des Pyrénées orientales poussant sur les éboulis), le saxifrage à feuilles d'épervière (Saxifraga hieraciifolia) dont la seule station en France se trouve dans les monts du Cantal et qui pousse habituellement dans les régions arctiques (Norvège, Sibérie, Canada) ainsi que dans les Alpes orientales et les Carpates, et enfin l'homogyne des Alpes, uniquement signalé dans les monts du Forez (secteur de Pierre-sur-Haute[13]).
Enfin, sur le plan des espèces endémiques[2], il existe dans les monts Dore (Puy Ferrand, Puy de la Perdrix) une espèce de jasione poussant sur sol trachytique au-dessus de 1 500 m : la jasione naine (Jasione crispa subsp. arvernensis), et dans les monts Dore et le Cantal une espèce de saxifrage : le saxifrage de Lamotte (Saxifraga exarata subsp. lamottei) qui croît dans les fentes des rochers au-dessus de 1 400 m.
Menaces et protection
Le Massif central a vu diminuer légèrement sa biodiversité ces dernières années mais pas autant que certaines régions voisines. Seulement une trentaine d'espèces autrefois présentes n'ont plus été revues après 1990, ce qui représente une part minime de la flore totale[14]. Ce relatif appauvrissement est lié essentiellement à la destruction de certains milieux à haute valeur patrimoniale, en particulier les zones humides (drainage de prairies tourbeuses, recalibrage de cours d'eau...), à l'intensification de l'agriculture (disparition ou raréfaction de certaines espèces messicoles autrefois courantes en raison de l'usage d'herbicides) et à la place sans cesse plus grande des espaces urbanisés (bien que cette progression ne se fasse pas aussi vite dans le Massif central que dans d'autres régions françaises).
Il existe également des espèces exotiques envahissantes qui peuvent localement poser des problèmes préoccupants en se développant au détriment des espèces indigènes (jussie dans certains cours d'eau, ambroisie, etc.).
Quant aux conséquences du réchauffement climatique, celles-ci n'ont pas encore fait l'objet d'études approfondies. Il semblerait toutefois, d'après les premières observations[14], que l'impact de ce changement ne se fasse pas encore sentir de manière significative. En particulier, il n'a été constaté aucune remontée en altitude des espèces subalpines, qui sont pourtant à priori les plantes les plus sensibles à l'augmentation des températures.
Enfin, en ce qui concerne la protection de ce patrimoine naturel, le Massif central compte un grand nombre de parcs naturels régionaux (en particulier le parc des Volcans qui est un des plus grands parc français en superficie) et surtout le parc national des Cévennes retenu par l'UNESCO comme réserve de biosphère. Les espaces rentrant dans le réseau Natura 2000 couvrent également de vastes surfaces, en particulier dans le centre du massif (pays des Couzes, val d'Allier, planèze de St Flour). Par contre, le nombre de réserves naturelles (qu'elles soient nationales ou régionales) est faible comparé à d'autres régions françaises et ce malgré le grand intérêt écologique du massif (exceptée la région des monts Dore et du Cézallier).
Liste de plantes
La liste suivante répertorie quelques plantes caractéristiques et facilement observables des étages montagnards et subalpins du Massif central. Les espèces banales qu'on retrouve un peu partout et à toutes les altitudes ont volontairement été omises tout comme les plantes trop rares et de ce fait difficiles à observer et non représentatives. Même avec ces exceptions, la liste est loin d'être exhaustive.
Liste des plantes caractéristiques des étages montagnards et subalpins du Massif central Nom vulgaire Nom scientifique Famille Habitat naturel Localisation Altitude[15] Photographies Aconit napel Aconitum napellus Renonculacées Bord des eaux, mégaphorbiaies Ensemble du massif mais rare >1 200 m Aconit tue-loup Aconitum vulparia Renonculacées Bord des eaux, mégaphorbiaies Ensemble du massif. Plus fréquent que l'aconit napel. >1 000 m Actée en épi Actaea spicata Renonculacées Hêtraies Ensemble du massif sauf Causses De 1 000 m à 1 500 m Adénostyle à feuilles d'Alliaire Adenostyles alliariae Composées Mégaphorbiaies Montagnes élevées >1 200 m Ail de la Victoire Allium victorialis Liliacées Pelouses d'altitude, hêtraies. Plante protégée. Monts Dore, Cantal, Aubrac Généralement >1 400 m mais peut descendre à 1 100 m (Aubrac) Alchemille commune[16] Alchemilla vulgaris Rosacées Pâturages, prairies, lieux herbeux Ensemble du massif De 500 m à 1 800 m Alchemille des Alpes[16] Alchemilla alpina Rosacées Pâturages, sur sol siliceux. Ensemble du massif >1 000 m Andromède Andromeda polifolia Ericacées Tourbières (rare). Plante protégée. Monts Dore, Cézallier, Cantal, Forez, Aubrac De 1 000 m à 1 400 m Anémone des Alpes Pulsatilla alba Renonculacées Pelouses subalpines Monts Dore >1 400 m Anémone printanière Pulsatilla vernalis Renonculacées Pelouses subalpines Très rare (Plomb du Cantal, Mézenc, Mont Lozère) >1 500 m Anémone soufrée Pulsatilla alpina Renonculacées Pelouses subalpines Monts Dore, Cézallier, Cantal >1 400 m Arnica des montagnes Arnica montana Composées Prairies, sur sol siliceux Ensemble du massif >1 100 m Bartsie des Alpes Bartsia alpina Scrofulariacées Pâturages, combes à neige, éboulis Cantal >1 300 m Benoîte des montagnes Geum montanum Rosacées Pelouses subalpines (rare) Monts Dore, Cantal >1 400 m Benoîte des ruisseaux Geum rivale Rosacées Prairies humides, bord des ruisseaux Ensemble du massif De 1 000 m à 1 500 m Bétoine officinale Stachys officinalis Labiées Prairies, landes, sur sol siliceux Ensemble du massif De la plaine à 1 600 m Bois joli Daphne mezereum Thymélacées Hêtraies Ensemble du massif sauf Causses De 700 m à 1 500 m Brunelle à grandes fleurs Prunella grandiflora Labiées Prairies sèches, landes, bois clairs Cantal, Aubrac 1 000 m à 1 400 m Calament à grandes fleurs ("Thé d'Aubrac") Calamintha grandiflora Labiées Hêtraies Cantal, Aubrac 1 000 m à 1 500 m Caltha des marais Caltha palustris Renonculacées Bord des ruisseaux Tout le massif 600 m à 1 200 m Callune Calluna vulgaris Ericacées Landes granitiques Montagnes granitiques Surtout entre 1 000 m et 1 500 m Canneberge Vaccinium microcarpum Ericacées Tourbières Tous les massifs sauf Causses. Rare, protégée en France. >1 000 m Cardamine à cinq ou sept folioles Cardamine heptaphylla ou pentaphylla Crucifères Hêtraies sur sol basaltique Rare : Aubrac, Cantal De 1 000 m à 1 500 m Centaurée des montagnes Centaurea montana Composées Forêts, rochers Montagnes basaltiques De 1 000 m à 1 800 m Cerfeuil des montagnes[N 9] Chaerophyllum hirsutum Ombellifères Prés et bois humides, bords des ruisseaux Ensemble du massif >500 m Cirse des marais Cirsium palustre Asteracées (ou composées) Prairies humides, marais, tourbières Tout le massif sauf Causses <1 600 m Cirse des ruisseaux Cirsium rivulare Asteracées Bord des eaux, zones très humides Aubrac, Cantal, Velay >1 000 m Cirse erisithalès Cirsium erisithales Asteracées Hêtraies d'altitude, sur sol basaltique Forez, monts Dore, Cantal, Aubrac De 1 200 m à 1 600 m Comaret des marais Potentilla palustris Rosacées Tourbières, marais Dans la plupart des massifs De 1 000 m à 1 700 m Crocus printanier Crocus albiflorus Iridacées Pâturages, pelouses d'altitude Dans la plupart des massifs >1 200 m Doronic d'Autriche Doronicum austriacum Composées Bois humides, ravins. Monts Dore, Forez, Cantal, Aubrac De 700 m à 1 500 m Drosera à feuilles rondes Drosera rotundifolia Droséracées Tourbières (protégée) Dans la plupart des massifs >1 200 m Erythrone dent-de-chien Erythronium dens-canis Liliacées Pâturages, landes Ouest du massif et en particulier Aubrac >1 100 m Euphorbe d'Irlande Euphorbia hyberna Euphorbiacées Pâturages, landes Ouest du massif, de l'Allier à l'Aubrac >500 m Fenouil des Alpes Meum athamanticum Ombellifères Pâturages frais d'altitude Tout le massif >700 m Fritillaire pintade Fritillaria meleagris Liliacées Ponctuellement dans certaines prairies humides Plutôt dans l'ouest (surtout Aubrac) <1 300 m Genêt purgatif Cytisus purgans Papilionacées Landes granitiques Margeride, Aubrac, Cévennes En général au-dessus de 800 m Gentiane des Champs Gentianella campestris Gentianacées Pâturages Montagnes granitiques >1 000 m Gentiane jaune Gentiana lutea Gentianacées Prairies et pelouses de montagne Un peu partout (sauf Causses) De 600 m à 1 500 m Gentiane pneumonanthe Gentiana pneumonanthe Gentianacées Landes humides, tourbières Un peu partout (sauf Causses et chaîne des Puys) De 500 m à 1 500 m Géranium des bois Geranium sylvaticum Géraniacées Prairies, lisières de bois, pelouses de montagne Montagnes d'Auvergne, Cévennes De 1 000 m à 1 500 m Grand Orpin Sedum telephium subsp. maximum Crassulacées (plantes grasses) Rochers granitiques Montagnes granitiques Étage montagnard Grande Astrance Astrantia major Ombellifères Prairies, pelouses de montagne Chaîne des Puys, Monts Dore, Cantal De 800 m à 1 600 m Grassette commune Pinguicula vulgaris Lentibulariacées Tourbières, bords des eaux Monts d'Auvergne, Mézenc De 1 200 m à 1 400 m Groseillier des rochers Ribes petraeum Saxifragacées Bois rocheux Monts d'Auvergne, Aubrac, Forez, Vivarais >1 000 m Impératoire benjoin Peucedanum ostruthium Ombellifères Mégaphorbiaies, pentes herbeuses Monts Dore, Cantal, Mont Aigoual Au-dessus de 1 400 m Jacinthe des Pyrénées (ou scille lis-jacinthe) Scilla lilio-hyacinthus Liliacées Bois de hêtres Monts d'Auvergne (surtout Cantal) Étage montagnard Jasione vivace Jasione laevis Campanulacées Rocailles, pelouses sèches, sur sol siliceux Tous les massifs sauf Causses >500 m Jonquille Narcissus pseudo-narcissus Amaryllidacées Prairies Tous les massifs sauf Causses >1 000 m Laiteron de plumier Cicerbita plumieri Composées Bois et pelouses d'altitude, bords des ruisseaux Aubrac, Cantal, Forez >700 m Laiteron des Alpes Cicerbita alpina Composées Bois et pelouses d'altitude, bords des ruisseaux Cantal, Monts Dore, Forez >1 000 m Laser Laserpitium latifolium Ombellifères Bois clairs, rocailles Tout le massif >700 m Linaigrette à feuilles étroites Eriophorum angustifolium Cypéracées Tourbières, marécages Montagnes granitiques >1 000 m Liondent des Pyrénées Leontodon pyrenaicus Astéracées Pâturages des montagnes volcaniques Monts Dore, Cantal, Aubrac. >1 000 m Lis martagon Lilium martagon Liliacées Bois de hêtres, pelouses des sommets (plante protégée) Monts d'Auvergne, Cévennes >1 000 m Luzule blanc-de-neige Luzula nivea Joncacées Bois clairs et humides Cantal, Aubrac, Cévennes >800 m Myrtille Vaccinium myrtillus Ericacées Bois clairs, landes Tout le massif (sauf Causses), abondante à l'est (Forez, Mézenc) De 500 m à 1 800 m Narcisse des poètes Narcissus poeticus Amaryllidacées Prairies humides Tous les massifs Surtout de 500 m à 1 400 m Oeillet des bois Dianthus sylvaticus Caryophyllacées Pelouses et bois d'altitude Tous les massifs sauf Causses (particulier au massif central) >600 m Orchis moucheron (à épi dense) Gymnadenia conopsea var. densiflora Orchidacées Pâturages de montagne, landes Monts d'Auvergne, Aubrac >1 000 m Orchis sureau Dactylorhiza sambucina Orchidacées Pâturages de montagne, landes Relativement fréquente sauf sur sol sec >1 000 m Orobanche du genêt Orobanche rapum-genistae Orobanchacées Landes à genêt purgatif Aubrac, Margeride, Cévennes >1 000 m Parnassie des Marais Parnassia palustris Parnassiacées Pâturages de montagne, tourbières Ensemble du massif >1 000 m Pédiculaire des bois Pedicularis sylvatica Scrofulariacées Landes humides Ensemble du massif Jusqu'à 1 700 m Pédiculaire des marais Pedicularis palustris Scrofulariacées Tourbières, landes humides Un peu partout sauf monts Dômes De 1 000 m à 1 400 m Pédiculaire feuillée Pedicularis foliosa Scrofulariacées Pâturages d'altitude Monts Dore, Cantal >1 200 m Petit lis des Vallées Maïanthemum bifolium Liliacées Hêtraies Tout le massif 800 m à 1 500 m Pigamon à feuilles d'ancolie Thalictrum aquilegifolium Renonculacées Mégaphorbiaies, prairies humides Présente çà et là, plus fréquente en Haute-Loire et en Lozère >800 m Grande pimprenelle Sanguisorba officinalis Rosacées Tourbières, prairies humides Tout le massif, fréquente dans l'Aubrac <1 700 m Potentille dorée Potentilla aurea Rosacées Pelouses, rochers, bois clairs Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m Prenanthe pourpre Prenanthes purpurea Composées Hêtraies Auvergne, Aubrac, Cévennes >1 000 m Pulsatille rouge Pulsatilla rubra Renonculacées Pâturages, landes sèches Versants orientaux des massifs, endémique du Massif central. >800 m Raiponce en épi Phyteuma spicatum Campanulacées Hêtraies, prairies Présente un peu partout >800 m Raiponce hémisphérique Phyteuma hemisphaericum Campanulacées Pelouse de montagne Massifs élevés >1 500 m (>1 000 m dans les Cévennes et au Mézenc) Renoncule à feuilles d'aconit Ranunculus aconitifolius Renonculacées Prairies humides, bords des ruisseaux Présente partout sauf dans les Causses >1 000 m Renouée bistorte Polygonum bistorta Campanulacées Hêtraies, prairies Monts Dore, Cantal, Livradois, Forez, Aubrac, Cévennes Généralement au-dessus de 1 000 m Roseau des Montagnes Calamagrostis arundinacea Poacées Hêtraies, sur sol acide. Ensemble du massif au-dessus de 1 000 m Rosier des Alpes Rosa pendulina Rosacées Forêts claires, buissons Monts d'Auvergne, Mézenc, Aubrac >900 m Saxifrage étoilé Saxifraga stellaris Saxifragacées Pâturages de montagne, tourbières d'altitude Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m Scabieuse d'Auvergne Knautia arvernensis Dispacées Prairies et landes humides Endémique du Massif central. Surtout monts d'Auvergne et Aubrac 500 m à 1 300 m Sceau de Salomon verticillé Polygonatum verticillatum Liliacées Hêtraies Monts Dore, Cantal, Aubrac, Cévennes >1 000 m Scille à deux feuilles Scilla bifolia Liliacées Prairies, bois Plutôt à l'ouest De la plaine à 1 600 m Séneçon à feuilles d'Adonis Senecio adonidifolius Composées Landes sur terrain siliceux Monts d'Auvergne, Livradois, Forez, Mézenc, Margeride, Aubrac. 1 000 m à 1 700 m Séneçon de Fuchs Senecio fuchsii Composées Forêts montagnardes Monts d'Auvergne, Forez 500 m à 1 500 m Séneçon cacaliaster Senecio cacaliaster Composées Bois frais des montagnes volcaniques Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m Serratule des teinturiers Serratula tinctoria subsp. monticola Composées Bois, landes Auvergne, Aubrac, Margeride >1 100 m Tabouret des Alpes Thlaspi alpestre Crucifères Pâturages d'altitude, sur silice. Monts d'Auvergne, Aubrac, Cévennes. >1 000 m Trèfle bai Trifolium badium Fabacées prairies et rocailles humides Monts d'Auvergne, Cévennes >1 400 m Trèfle brun-rouge Trifolium spadiceum Fabacées Prairies humides Tout le massif De 800 m à 1 600 m Trèfle des Alpes Trifolium alpinum Fabacées Pelouses d'altitude Auvergne, Cévennes, Vivarais >1 300 m Trolle d'Europe Trollius europaeus Renonculacées Prairies humides Tout le massif sauf Causses De 800 m à 1 500 m Veratre blanc (« baraïre » en occitan) Veratrum album Liliacées Prairies humides, pâturages Tout le massif sauf Causses >800 m Violette des Sudètes Viola lutea ssp. sudetica Violacées Pâturages de montagne Auvergne >1 000 m Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site du Conservatoire Botanique National du Massif central (inventaire très précis des espèces végétales par commune sur dix des départements du Massif central répartis sur trois des régions administratives)
- Idem pour la Lozère, l'Aude, le Gard, l'Herault.
- Principales alliances phytosociologiques en Auvergne (synthèse réalisée par Stéphane Cordonnier, mars 2010)
Bibliographie
- Noël Graveline, Jean-Paul Favre, Francis Debaisieux, Fleurs familières et méconnues du massif central, Debaisieux, 2000 (ISBN 2913381057)
- Gérard Joberton, Yves Perret, Thierry Dalbavie, Arbres et fleurs de nos montagnes, De Borée, 1991 (ISBN 2908592088)
- Francis Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, Éditions du Rouergue, 1998 (ISBN 2841560848).
Notes et références
Notes
- Classe phytosociologique Epilobietea angustifolii.
- Pelouses acidiclines montagnardes du Massif central, Natura 2000 Pâturages caractérisés par l'association Diantho sylvatici-Meum athamantici (oeillet des bois, fenouil des Alpes) dont les phytosociologues distinguent 2 variantes : une semi-héliophile à Euphorbia hyberna (espèce relictuelle de la hêtraie) et une autre plus hygrophile à Serratula tinctoria. Source :
- Dans la littérature, cette lande est dénommée « formation montagnarde à Cytisus purgans ». Elle est très courante dans le sud et le centre du massif (Margeride, Aubrac, Cévennes). Toutefois, sur sol profond, le genêt purgatif est fortement concurrencé par le genêt à balai (Cytisus scoparius) avec lequel il forme des landes mixtes.
- genêt poilu (chaumes du Forez). Sources : Landes acidiphiles montagnardes du Massif central, Natura 2000. La myrtille participe à plusieurs associations végétales, déterminant ainsi plusieurs sous-types de landes : lande à gentiane jaune et myrtille, lande à gaillet des rochers et myrtille, lande à myrtille et à
- Les graminées ne présentent pas de fleurs remarquables et sont souvent difficiles à identifier. C'est pourquoi elles sont rapidement évoquées ici et ne sont citées que les espèces les plus caractéristiques et (ou) qui ont une affinité montagnarde marquée.
- Végétation des tourbières hautes actives, Natura 2000 La majeure partie des tourbières du Massif central, en particulier dans sa partie nord-est (Forez, Margeride), sont à classer dans les tourbières hautes actives médio-européennes, c'est-à-dire comportant une majorité d'espèces continentales ou boréales. Dans l'ouest du massif, les tourbières comptent un nombre accru d'espèces d'origine atlantique. Source :
- 1 650 m), lande à Gentiane jaune et Airelle à petites feuilles (monts du Cantal, monts Dore, entre 1 600 et 1 800 m), lande à Alchémille des rochers et Airelle des marais (Forez, Margeride, entre 1 480 et 1 650 m), lande à Ail de la victoire et Myrtille (Forez, Pilat, Margeride, Aubrac granitique et sous une forme appauvrie dans les massifs volcaniques d’Auvergne) et dans les zones pâturées (Cantal, monts Dore), pelouse à nard raide, fétuque rouge et laîche à pilules. Source : Landes acidiphiles subalpines du Massif central et Pelouses subalpines, Natura 2000 Les phytosociologues distinguent plusieurs types de lande ou de pelouse subalpine dans le Massif central : lande à Pulsatille du printemps et Genêt poilu (monts du Cantal, monts Dore, Mézenc, à partir de
- genévrier nain et raisin d'ours, unique dans le Massif central. Source : FR8301076 - Mezenc, Natura 2000 Le Mézenc présente un type très particulier de lande subalpine en exposition sud : la lande à
- Il existe plusieurs sous-espèces de Chaerophyllum hirsutum dont certaines sont aussi présentes dans le massif.
Références
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, Arbres et fleurs de nos montagnes, De Borée, 1991, p. 12
- D'après les relevés effectués par le Conservatoire Botanique National du Massif central (CBNMC).
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 16
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 15
- F.Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, Editions du Rouergue, 1998, p. 15
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 183
- F. Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, Éditions du Rouergue, 1998, p. 108
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 122
- G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 105
- Natura 2000 et bien représentatives de toutes celles que l'on peut retrouver dans l'ensemble du massif). D'après les relevés effectués sur l'Aubrac lozérien (commune de Nasbinals) par le Conservatoire botanique national de Porquerolles (zones humides protégées dans le cadre du dispositif
- JP. Favre, N. Graveline, F. Debaisieux, Fleurs familières et méconnues du Massif central, Debaisieux, 2000, p. 12
- Philippe Jestin, Flore du parc national des Cévennes, Rodez, Éditions du Rouergue, 1998 (ISBN 2-84156-094-5), p. 83.
- L'homogyne des Alpes dans le Forez : une présence longtemps considérée comme douteuse.
- Etude de l'évolution de la flore d'Auvergne par le Conservatoire Botanique National du Massif central
- Les limites d'altitude sont tirées de la bibliographie ou à défaut des cartes de répartition du CBNMC.
- Le genre Alchemilla est complexe et comprend de nombreuses espèces voisines qui s'hybrident facilement. Le CBNMC a recensé dans le Massif central d'autres espèces montagnardes qui ressemblent à celles présentées ici. Les deux plus importantes sont Alchemilla hybrida et Alchemilla saxatilis (qui ressemble beaucoup à Alchemilla alpina).
Catégories :- Flore en France
- Massif central
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