- Ferrari 330 America
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Ferrari 250 GTE
Article principal : Ferrari 250.Ferrari 250 GTE Constructeur Ferrari Production totale 950 exemplaires Classe Grand Tourisme Moteur et transmission Énergie Essence Architecture moteur V12 à 60°, 24s Position du moteur Longitudinale avant Cylindrée 2 953[1] cm³ Puissance maximale 240[1],[2] ch (175[2] kW) Couple maximal 245[1],[2] Nm Transmission Propulsion Boîte de vitesses 4 rapports synchronisés Poids et performances Poids (à vide) 1 315[1] kg Vitesse maximale 230 km/h Accélération 0 à 100 km/h en 7,8[3] s Consommation (mixte) 14[3] ℓ/100 km Émission de CO2 329[3] g/km Châssis - Carrosserie Carrosseries Coupé 2+2 Freins AV/AR Disques assistés Dunlop Dimensions Longueur 4 699[1],[2] mm Largeur 1 778[1],[2] mm Hauteur 1 341[1] mm Empattement 2 591[1],[2] mm Chronologie des modèles (1960 - 1963) Ferrari 330 GT modifier La Ferrari 250 GTE, apparue en 1960, est une automobile de tourisme développée par le constructeur italien Ferrari. Bien que certaines Ferrari furent dotées d'un espace restreint derrière leurs deux seuls sièges, la 250 GTE inaugure une nouvelle gamme de carrosserie pour Ferrari, les « GT 2+2 »[4].
Malgré la condescendance des puristes automobiles, les GT 2+2 – ou coupés 4 places – connaissent un grand succès et deviennent, durant de nombreuses années, la spécialité du constructeur. Par ailleurs, la 250 GTE et sa descendante, la 330 GT, représentent à l'époque plus de 50 % de la production de la firme[5]. Décrite comme « une voiture de tourisme non seulement grande, mais aussi glorieuse »[6], la 250 GTE sera la Ferrari la plus commercialisée[7].
En 1964, la 250 GTE est remplacée par la Ferrari 330 America, qui fut produite à 50 exemplaires. Il s'agit stricto sensu du même modèle dont la cylindrée est augmentée à 4 litres[8].
Sommaire
Genèse
Dans le but d'augmenter ses ventes de véhicules de tourisme et ainsi financer ses courses automobiles très onéreuses, Ferrari décide de développer une automobile capable d'attirer une nouvelle clientèle, désireuse d'allier la fonctionnalité d'une « familiale » à la sportivité d'une GT[3]. Tout comme Maserati et la 3500 GT, Ferrari réalise l'importance des automobiles à grand volume pour la survie de la marque[9]. D'ailleurs, Piero Ferrari explique que les modèles 2 places « n'étaient pas celles que [son] père préférait conduire. Il adorait les 2+2 comme voiture personnelle. Généralement, il conduisait lui-même sa voiture mais il était toujours accompagné d'un chauffeur et de son chien, si bien qu'une 2 places ne suffisait pas »[7].
Un important travail est alors effectué pour adapter la Ferrari 250 à sa nouvelle vocation. Ferrari développera 4 prototypes, un nombre inhabituellement élevé, étudiés en soufflerie qui parcourront une distance jamais atteinte auparavant par la firme[7]. Automobile de Grand Tourisme, l'édition 1960 des 24 heures du Mans est l'occasion de présenter la nouvelle Ferrari 250 GTE, ou plutôt l'un des ses prototypes. Étonnamment, ce n'est pas en tant que participante mais en tant que voiture de direction de course, conduite par le directeur des 24 heures, qu'elle apparaît[5].
Elle sera officiellement présentée lors du Mondial de l'automobile de Paris en octobre 1960[10]. 950 exemplaires, à raison de 6 par jours, seront construits de 1960 à 1963, dernière année de production, faisant de la 250 GTE la Ferrari la plus commercialisée[7],[11]. Pour comparaison, Ferrari avait construit près de 685 voitures de routes depuis sa création, en 1947, à 1958[3].
Design
Le dessin de la nouvelle Ferrari, sans s'éloigner de celui de la Ferrari 250 GT SWB, est issu de la main de Sergio Pininfarina. Il en a été rapporté que « ce dernier a remarquablement réussi à conserver l'allure racée d'une GT malgré le passage au gabarit 2+2 et la 250 GTE se révèle être une merveille d'équilibre ». Le dessin plongeant des vitres latérales diminue l'impression de berline induite par la ligne de toit horizontale[5].
La grille de calandre sur laquelle est fièrement exposé le cheval cabré de la marque, s'équipe habituellement de feux supplémentaires à chaque coin. Selon les versions, ces feux sont positionnés sur la grille ou en dehors de celle-ci. Une tige chromée parcourt de part en part le capot avant d'être remplacée en 1962 par une entrée d'air rectangulaire. Un pli discret de carrosserie est dessiné le long des ailes, du passage des roues avant aux feux arrières. Ces dernières — trois optiques de chaque côté positionnés verticalement — sont placées sur une plaque chromée[11].
Un simple détail permet de distinguer rapidement le modèle de série des prototypes : les sorties d'air placés sur les ailes, derrières les roues avant[10].
Moteur
Le moteur Tipo 128E[12], dernière évolution du V12 ouvert à 60 ° d'une cylindrée de 2 953 cm3, est placé en position avant pour permettre d'agrandir l'habitacle. Ce moteur, dont la culasse est reprise de la 250 Testa Rossa, a déjà fait ses preuves en compétition automobile et sur quelques Ferrari de série. Grâce à un rapport de compression de 9,2:1 et de trois carburateurs doubles Weber, la 250 GTE parvient à atteindre les 240 ch à 7 000 tr/min, performances incroyables à l'époque pour une 2+2[5] et ce, malgré la prise de poids par rapport à la version berlinette[13].
Associée à une boîte mécanique surmultipliée à 4 rapports, elle réalise le 0 à 100 km/h en un peu plus de sept secondes[11]. La 250 GTE est également la première Ferrari à être équipée d'un système de refroidissement associé à un radiateur à air[9]. Bien que « la tenue de route s'avère excellente », l'avancement du moteur a tendance à accentuer le caractère sous-vireur de la 250 GTE[5].
Châssis et suspensions
La difficulté d'adapter une GT, à savoir la Ferrari 250 GT SWB, à une utilisation plus « familiale », réside dans le fait de conserver l'empattement d'un coupé tout en offrant un espace suffisamment grand pour ajouter deux places[11].
Le châssis de la Ferrari 250 GTE est ainsi entièrement repensé de façon à avancer le moteur d'une vingtaine de centimètres, élargir les voies[5] et installer les deux sièges arrières devant l'essieu. La longueur totale gagne par conséquent 30 cm, atteignant les 4 699 mm. La structure de la 250 GTE utilise essentiellement l'acier hormis pour les ouvrants (portes, capot et coffre) en aluminium[11].
Le système de suspensions reçoit un soin particulier, étant donnée qu'un ensemble d'amortisseurs télescopiques et de ressorts à lames, plus tard assisté par ressorts hélicoïdaux, lui est dédié[9],[10].
Annexes
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h (fr) Ferrari 250 GTE 2 Plus 2 sur Auto Museum. Consulté le 26 juin 2009
- ↑ a , b , c , d , e et f (fr) 1961 Ferrari 250 GTE 2+2 sur Carfolio. Consulté le 26 juin 2009
- ↑ a , b , c , d et e (fr) Ferrari 250 GTE 2+2 sur Histomobile. Consulté le 20 juin 2009
- ↑ Les années 1950 sont marquées par l'évolution rapide des infrastructures routières, induisant une demande croissante d'automobiles plus rapides, plus équilibrées, connues sous le nom de « Grand Tourisme ». Strictes 2 places à l'avant et 2 places à l'arrière, ces GT sont dites « 2+2 ».
- ↑ a , b , c , d , e et f (fr) Gilles Bonnafous, « Ferrari 2 Plus 2 » sur Motorlegend, p. 1. Mis en ligne le 28 novembre 2002, consulté le 20 juin 2009
- ↑ « A not only grand, but glorious, touring car » est le titre accordé à la 250 GTE par le magazine Road & Track suite à son essai en 1962.
- ↑ a , b , c et d (en) Ferrari 250 GTE sur How Stuff Works. Consulté le 21 juin 2009
- ↑ (fr) Gilles Bonnafous, « Ferrari 2 Plus 2 » sur Motorlegend, p. 2. Mis en ligne le 28 novembre 2002, consulté le 20 juin 2009
- ↑ a , b et c (en) Sam Dawson (2007), Ferrari 250 GTE, GTB Lusso and 330 America, p. 41.
- ↑ a , b et c (en) Focus on : 250 GT 2+2 (1960) sur Ferrari.com. Consulté le 23 juin 2009
- ↑ a , b , c , d et e (en) Ferrari 250 GTE 2+2 Series 1 sur QV500.com. Consulté le 21 juin 2009
- ↑ Il s'agit de la désignation en interne de la Ferrari 250 GTE.
- ↑ (en) Keith Martin (2008), 1962 Ferrari 250 GTE 2+2, p. 46
Bibliographie
- (en) Sam Dawson, GT : The World's Best GT Cars 1953 to 1973, Veloce Publishing Ltd, 2007 (ISBN 978-1845840600)
- (en) Keith Martin, Sports Car Market magazine, 2008
Articles connexes
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