Famille de Morlhon

Famille de Morlhon

La famille de Morlhon (se prononce actuellement "morlion" et autrefois "mourlillon") est l'une des principales familles nobles du Rouergue, dont toutes les branches nobles sont considérées comme éteintes.

La famille de Morlhon compte parmi ses membres des sénéchaux et gouverneurs, des chevaliers des ordres du roi et des prélats.

Rigal de Morlhon est cité en 1080[1] et le château de Morlhon[1] en 1224.

On ne sait pas si la famille tient son nom de la paroisse de Morlhon dont ses membres étaient seigneurs jusqu'au milieu du XIIIe siècle, ou si c'est le contraire. Morlhon est la forme dialectale d'un gentilice roman: Morillon (en latin Maurilius), lui-même formé sur le prénom latin Maurus, littéralement : "famille des Maurus", porté par plusieurs générations d'une même famille. Il est associé au suffixe - onem[2], pour former un toponyme, littéralement : "lieu de la famille des Maurus". À cette époque, le lignage était déjà connu.

Cette famille d'hommes de guerre identifiait son nom à son blason : "Mors lion !", cri de guerre ou figure belliqueuse qui se retrouvait dans leurs armoiries primitives: un lion mordant. [réf. nécessaire]

Les derniers seigneurs de Laumières, qui sont aussi les derniers représentants de la famille, Jacques de Morlhon et Gabrielle de Solages de Robal, avaient donné à leurs deux fils le prénom: Maur-Léon.

Sommaire

Histoire

La famille de Morlhon est attestée pour la première fois dans un donation rédigée à Jérusalem en 1053 [3] par Ozile II de Morlhon et sa femme Cécile qui font un pèlerinage au tombeau du Christ. Cet acte mentionne le prénom de son père Raoul et de son grand-père Ozile. La donation, qui sera confirmée en 1070 par leur fils Raoul, consistait dans la construction de l'église de Villeneuve sur les plans de l'église du Saint-Sépulcre (partie ancienne subsistante actuellement).

Souvent cité encore en 1079, en 1099 et ensuite tout au long du XIIe et XIIIe siècles dans de nombreux documents rouergats, sans toutefois pouvoir établir une filiation sûre.

Du XIIIe siècle à la Révolution française, elle comporte deux branches importantes dont on ne connaît pas l'ancêtre commun : les Morlhon-Veuzac et les Morlhon-Sanvensa.

Branche de Morlhon-Veuzac

Les Morlhon-Veuzac ou Morlhon de Villefranche, sont considérés comme la branche aînée.

Issue d'Ozile II de Morlhon, elle commence avec Aymeric de Morlhon, dernier seigneur de Morlhon, lequel en ratifie en 1258 la donnation qu'avait faite son père de la terre de Morlhon à l'évêque de Rodez Vivian, et qui reçut en échange de l'inféodation, les dîmes et le château de Veuzac à Villefranche-de-Rouergue. Cette branche se termine avec Françoise de Morlhon, héritière de Veuzac, qui épouse en 1607 Tristan d'Yzarn de Freyssinet, puis Paul Campmas de Saint-Rémy.

Rameau de Morlhon-Laumière

Ce rameau naturel légitimé des Morlhon-Veuzac qui commence avec le mariage en 1495 de Pons de Morlhon, seigneur de Viviers, avec Claire de Gaillard qui lui apporte la terre de Laumière, et qui semble se terminer avec Hugues-Maur-Léon de Morlhon, avocat à Salmiech, dont le fils meurt jeune vers 1752. Cette branche est devenue branche aînée et avait obtenue par substitution le château de Veuzac.

Rameau de Morlhon de La Rosière

Le chef de cette branche est Jean de Morlhon, le quatrième fils de Jean II de Morlhon-Laumière et de Charlotte de Solages. Il épouse le 26 mars 1634 Esther de Chaudesaigues, fille de noble Aaron de Chaudesaigues, seigneur de la Rosière et s'installe à Villefranche-de-Panat. La branche s'éteint le 3 janvier 1900, jour du décès d'Augusta de Morlhon dernière du nom. Une notice rédigée par Jean Fabre de Morlhon poursuit la généalogie après le XIXe siècle et fait le lien avec sa famille qui en a relevé le nom.

Branche de Morlhon-Sanvensa

Cette branche qui n'est pas entée sur l'autre, commence avec Jean, seigneur de de Sanvensa, qui au point de vue des dates pourrait être l'oncle d'Ozile II de Morlhon et se termine avec la mort en 1347 de Douce de Morlhon, dernière de cette branche.

Rameau substitué de Morlhon-Valette

Branche de la famille de La Valette-Parisot, substituée aux noms et armes de Morlhon-Sanvensa. Elle commence avec Douce de Morlhon, dame et héritière de Sanvensa, qui épouse en 1325 Jourdain de Valette. Leurs enfants relèvent le nom et resteront seigneurs de Sanvensa jusqu'à Marie de Morlhon, héritière, qui épouse en première noce en 1576 Jean de Tubière de Grimoard, seigneur de Verfeil, et en deuxième noce François d'Arjac, seigneur du Cayla, dont le fils Charles sera la souche d'une IIIème maison de Morlhon, des seigneurs de Sanvensa.

Rameau de Morlhon d'Auteyrac

Branche naturelle légitimée qui commence avec le mariage en 1503 de François de Morlhon, fils bâtard de Jean IV de Morlhon-Valette (fils de Jean III de Morlhon et d'Énimie de La Panouse), avec Gauchette de Mayre, dame d'Autayrac à Lunac, et dont la branche aînée s'éteint en 1802 avec Paule-Henriette de Morlhon, fille de Jean de Morlhon, seigneur de Frayssinet, et de Marguerite de Vabres, qui avait épousé en 1771 Pierre Dablanc, avocat à Rodez, dont une fille unique prénommée Marguerite-Henriette Dablanc qui épouse[4] en 1790 Pierre de Barrau.

Rameau de Boussac

Un fils cadet de François de Morlhon d'Autayrac et Gauchette de Mayre, Claude de Morlhon, donne la branche des seigneurs de Boussac qui s'éteint à la fin du XIXe siècle.

  • Un autre fils cadet de François de Morlhon et Gauchette de Mayre, Michel de Morlhon, seigneur de La Vère, s'établit à La Salvetat-Peyralès où une branche masculine et légitime subsistera dans la condition paysanne jusqu'au XXe siècle.

Principales personnalités

Les principales personnalités de la famille de Morlhon[1] sont :

Alliances

Morlhon Autayrac

Familles de Cadolles, de Cardaillac, de La Valette-Parisot, de Fabrefort, de Capdenac, de Murat de Lestang, de Jouéry, de Saint-Nectaire, de Durfort, d'Izarn de Freyssinet, de Campmas de Saint-Rémy, de Cazillac, de Gaillard, de Nupces, de Loubens de Verdalle, de Créato, etc.

Morlhon Sanvensa

Familles de Mirabel, de La Valette-Parisot, de Castelpers, de Gourdon-Castelnau, 1295 de Penne, d'Arpajon, d'Amblard, de Mancip, de Roquefeuil, de Balaguier, de La Panouse, de Montalembert, de Mayres, de Rigaud de Vaudreuil, de Loupiac, de Trémouilles, de Solages, de Mazars, de Peytavin, Dablanc, de Pruines, de Raffin de La Raffinie, 1588 d'Agens, de séguy, de Crespon, 1613 de Faramond de La Faramondie, 1658 del Puech, de Moly, de Lescure (de Milhars), de Bessuejouls, de Matha, de Corcural, Gautier de Savignac, Garrigues de La Garcie, 1437 de Bérail, 1444 de Castanet, de Saunhac, 1471 de Lautrec, 1500 d'Hérail, 1576 de Tubières de Grimoard, d'Arjac, 1602 de Nogaret, 1651 de Varagnes, 1661 d'Albignac du Triadou, 1690 de Tillet, 1586 de Glandières de Balsac, 1614 de Caissac, 1584 de Vissec de Latude, 1592 de Buisson de Bournazel, de Rodorel, de Puybusque, 1541 de Saint-Chamans, etc.

Armes, blasons, devises

  • Morlhon : "De gueules au lion d'or armé et lampassé d'argent".
  • Morlhon Valette et - de Laumières : "De gueules au lion d'or et 3 besans de même, deux en chef et un en pointe".
  • Devise : " Dieu, ma haute tour et forteresse "

Illustrations et légendes

  • Joan de Morlhon, drame historique, écrit en 1938 par Henri Mouly, en dialecte occitan.

Notes et références

  1. a, b et c H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue, ..., tome 1, article de Morlhon, pages 613 et 614.
  2. Albert Dauzat, Dictionnaire des noms de lieux, 2eme édition, Paris, Guénégaud, p. 480.
  3. Jacques Bousquet, « La fondation de Villeneuve d'Aveyron (1053) et l'expansion de l'abbaye de Moissac en Rouergue », in Ann. du Midi, Toulouse, 1963, T. LXXV, p. 517-542.
  4. H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue ..., tome 1, article de Morlhon, page 650.

Bibliographie

Liens externes


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