- Famille Scrive
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La famille Scrive, aux origines lointainement italiennes, et dont le nom est intimement lié à l'essor industriel du Nord, appartient au vieux patriciat flamand. C'est à la fin du XVe siècle que sa tige, l'orfèvre Pierre Scrieck (1465-1535), vint de Bruxelles pour s'installer à Lille, dont Philippe le Bon avait alors fait la capitale financière et administrative de son Duché de Bourgogne. Ses membres devinrent français en même temps que celle-ci, en 1668, à l'occasion du traité d'Aix-la-Chapelle, quand la ville passa des mains du roi d'Espagne Charles II à celles du roi de France Louis XIV. Ils y jouirent jusqu'à la Révolution du statut de bourgeois, transmissible de père en fils (on parlait de bourgeoisie par relief)[1].
Sommaire
Des Scrieck aux Scrive
Des origines toscanes
C'est dans la Florence du Trecento, la Florence d'avant les Médicis où les clans du popolo grosso se disputaient le pouvoir, qu'il faut aller chercher, semble-t-il, la souche première de la famille Scrive. Le nom même semble avoir été emprunté à la rivière Scrivia, qui naît dans le versant septentrional des Apennins, arrose la province d'Alexandrie et, près de cent kilomètres plus loin, non loin de Voguera, va se jeter dans le Pô. C'était celui d'une famille d'orfèvres. Une plaque, apposée à Florence aux alentours du Ponte Vecchio, rappelle, aujourd'hui encore, un service que rendit l'un d'eux à la cité de Dante. Leur départ de Florence est probablement dû à des raisons politiques ; d'autre part, le passage de la Toscane à la Flandre s'explique par les liens économiques qu'entretenaient alors, via la Rhénanie, ces deux régions industrieuses.
Les Scrieck, bourgeois de Lille
Ils modifièrent d'abord leur nom de façon à lui donner une apparence flamande : c'est ainsi que plusieurs générations portèrent celui de Scrieck, encore signalé, par exemple, dans l'Armorial général dressé par d'Hozier en 1696. Puis, après que Lille eut été annexée par Louis XIV au royaume de France, ils francisèrent leur nom, vers 1720, en Scrive. Certains parmi eux furent inhumés dans les églises du cœur de Lille ; mais leur tombes disparurent avec ces mêmes églises, détruites lors des nombreux sièges que la ville eut à soutenir. Les Scrieck furent notaires, orfèvres, procureurs...
À cette époque, les Scrieck portaient : coupé d'azur et d'argent, au lion de l'un dans l'autre, lampassé de gueules, adextré en chef d'un croissant d'argent.
Activités industrielles et financières
Dès la fin du XVIIIe siècle, les Scrive furent en prise directe avec le problème de la modernisation — c'est-à-dire de la mécanisation — de certaines des étapes de la production textile :
- En 1795, le négociant Joseph-Désiré Scrive-Périez (1757-1808) fonde une manufacture de cardes que ses fils Désiré-Antoine Scrive-Crespel (1783-1826) et Antoine-Désiré Scrive-Labbe (1789-1864) reprendront à sa mort. C'est l'origine de la société Scrive Frères, dissoute en 1864.
- Antoine Scrive-Labbe sauve l'industrie textile lilloise au début du XIXe siècle par l'introduction de la mécanisation dans la fabrication des cardes, puis en 1835 réintroduit en France la machine à filer le lin inventée par Philippe de Girard. Citons également son rôle dans la création de la Société civile des mines de Lens, dont elle fut un temps l'un des actionnaires majoritaires (la fosse no 5 des mines lensoises portait le nom d'Antoine Scrive-Labbe), ou encore le rôle qu'elle tint dans l'administration du Crédit du Nord[2]. Elle commandita également un quotidien régional aujourd'hui disparu : La Dépêche.
Œuvres sociales
Malgré ou à cause des œuvres philanthropiques qu'elle soutint ou créa, comme la cité ouvrière de Marcq-en-Barœul, construite en 1854 par l'architecte Tierce, et toujours existante, Paul Lafargue, député de la 1re circonscription de Lille de 1891 à 1893, et gendre de Marx[3], l'attaqua vivement dans son célèbre Droit à la paresse[4].
À l'instar des autres familles de la haute bourgeoisie industrielle de Lille (Thiriez, Descamps, Crépy, Delesalle, Wallaert, Le Blan, Crespel, Bigo-Danel, Barrois...), les Scrive se mêlèrent peu de politique à l'échelle du pays — encore que Laure Scrive, la fille d'Antoine Scrive-Labbe, épousât en 1837 le fils du futur sénateur comte Auguste Mimerel, puissant filateur roubaisien — on l'avait surnommé le « vice-roi du Nord » — qui tint sous le Second Empire le rôle officieux et généralement ignoré de chef du patronat français[5]. Il convient aussi de noter leurs liens d'amitié avec Adolphe Thiers, et leur refus déterminé du libre-échange. Ils exercèrent quelques mandats locaux, souvent de conseillers généraux ou municipaux ; de plus, Gustave Scrive-Thiriez fut élu maire de la Madeleine en 1936, ce qui le plaça dans la position délicate d'avoir à administrer la ville sous l'occupation allemande[6].
Convictions religieuses
Catholiques sincères, mais soucieux néanmoins de la bonne marche de leurs affaires, les Scrive n'adoptèrent jamais de positions radicales ou extrêmes, et leurs relations avérées avec les milieux industriels protestants de Mulhouse (Dollfus, Schlumberger, Koechlin...), ou ceux de la haute banque israélite à Bordeaux (Péreire, Rodrigues-Henriques[7]...) témoignent assez de leur « orléanisme pragmatique ».
« The Once-Great Families »
La disparition progressive du nom des Scrive, au XXe siècle, des registres de l'industrie, est essentiellement liée aux diverses crises que connurent les activités qui avaient précédemment assuré leur prospérité, qu'il s'agisse de l'industrie du lin, progressivement remplacé par le coton, ou de la nationalisation des charbonnages par la loi du 17 mai 1946. La F.A.C.E.N., aujourd'hui filiale du groupe « Rexel », leader mondial de la distribution de matériel électrique, est la dernière entreprise existante historiquement fondée et administrée par les Scrive.
Vie sociale et mécénat
Vie mondaine
Les Scrive reçurent à Lille, en leur hôtel particulier de la rue du Lombard, la visite de plusieurs souverains curieux des progrès de l'industrie. Ce fut Charles X en 1827, Louis-Philippe Ier et la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles en 1833, accompagnés de Léopold Ier et Louise d'Orléans, roi et reine des Belges ; puis, en 1853 et 1868, Napoléon III. Ils accueillirent également des écrivains et des artistes : Victor Hugo, Chopin, Saint-Saëns, Massenet, le violoniste et compositeur Eugène Ysaÿe, Juliette Folville, les pianistes Alfred Cortot et Francis Planté, Raoul Pugno, Paul Viardot, Alphonse Hasselmans, professeur de harpe au Conservatoire de Paris, le violoniste et chef d'orchestre Pierre Sechiari, les sculpteurs Antoine Laurent Dantan, Théophile Bra et Théodore Rivière, et d'autres personnages comme Don Bosco, le fondateur de la congrégation des Salésiens.
L'hôtel Scrive à Lille
L'hôtel particulier des Scrive, communément appelé « Hôtel Scrive », sis à Lille au 1, rue du Lombard, date essentiellement du XIXe siècle ; il comprend cependant des parties plus anciennes (XVIIe et XVIIIe siècles), et certains aménagements intérieurs datent de la Belle Époque — quand ils ne sont pas plus récents encore. En 1976, il fut cédé par ses derniers occupants[8] à l'État, qui y installa le siège de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) du Nord-Pas-de-Calais. Il ouvre chaque année ses portes aux visiteurs lors des Journées européennes du patrimoine : on peut y admirer, entre autres, une surprenante salle de bain Art déco, devenue le secrétariat de la direction, ou encore une réplique au 7/9e de la bibliothèque du château de la Malmaison due à Olivié Scrive-Masure, qui y fit installer, outre sa bibliothèque personnelle[9], des meubles de Bellanger achetés par son grand-père, Henri Scrive-Briansiaux de Milleville, qui provenaient du château si cher à l'impératrice Joséphine.
L'actuelle annexe de la préfecture de Lille, 12, rue Jean-sans-Peur, que les services de l'État semblent avoir tacitement décidé de nommer « préfecture Scrive », occupe les bâtiments d'un ancien couvent de jésuites où se trouvait le Centre hospitalier des Armées Gaspard-Scrive, ainsi nommé, en 1913, pour honorer la mémoire d'un autre membre de cette famille, qui fut, en tant que chirurgien militaire et médecin-chef du corps expéditionnaire français durant la Guerre de Crimée, l'expérimentateur et le propagateur de l'anesthésie au chloroforme[10]. On peut y admirer un spectaculaire escalier à double révolution (l'un des trois qui existent en France) datant de l'époque de l'occupation du lieu par les jésuites.
Comme les autres grandes familles lilloises, les Scrive ont apporté leur contribution à l'embellissement et au développement artistique de la cité. Ainsi peut-on voir, au Palais des Beaux-Arts, une partie de la collection Ozenfant-Scrive[11], composée de pièces d'orfèvrerie médiévale ; de même, si l'évêché de Lille est installé depuis 1905 dans l'ancien hôtel de l'Intendance, chef-d'œuvre néo-classique dû à Michel-Joseph Lequeux, c'est à la générosité de la comtesse Paul Boselli-Scrive qu'il le doit.
Demeures historiques
Deux autres demeures historiques ayant temporairement appartenu aux Scrive méritent également d'être mentionnées, en plus de quelques châteaux (château du Buat dans les Yvelines, château de la Pilaterie dans le Nord, château de Montaclier dans lePuy-de-Dôme, château de Candes dans le Tarn-et-Garonne). D'abord, l'hôtel d'Ailly d'Aigremont, aujourd'hui résidence du général commandant la Force d'Action terrestre du territoire national, qui appartint à Jules Scrive-Loyer et à sa femme, d'origine belge, née baronne Lucie de Negri : selon une anecdote, c'est le général de Gaulle lui-même qui en aurait demandé l'acquisition par l'armée en 1945 : il se rappelait les soirées qu'il y avait passées dans sa jeunesse. Et M. et Mme Olivié Scrive-Masure accueillirent le même général en 1940, dans le Palais Rose du Vésinet, célèbre pastiche du Grand Trianon édifié au début du XXe siècle, qui fut tour à tour propriété du dandy Robert de Montesquiou et de l'excentrique marquise Casati, aux créanciers de laquelle les Scrive l'achetèrent en 1936, pour s'en séparer dans les années soixante-dix : l'un des derniers rêves de Joséphine Baker fut, dit-on, d'acquérir cette coûteuse folie fin-de-siècle[12].
La collection Descamps-Scrive, bien connue des bibliophiles, dispersée à la Galerie Petit (Paris) en novembre 1925, fut constituée par René Descamps-Scrive (1853-1924) et sa femme Claire Scrive (1857-1926)[13]. On leur doit une édition définitive et posthume des Trophées de José-Maria de Heredia, illustrée par Luc-Olivier Merson.
Parmi les membres notables de la famille Scrive, on citera :
- Albert Scrive (1754-1803), jurisconsulte, membre du Conseil des Cinq-Cents, puis sous-préfet de Lille jusqu'à sa mort[14].
- Antoine Scrive-Labbe (1789-1864), industriel.
- Gaspard-Léonard Scrive (1815-1861), neveu du précédent, chirurgien militaire, médecin-chef du corps expéditionnaire français pendant la Guerre de Crimée.
- Jeanne Scrive (1857-1908), fille du précédent, femme de lettres connue sous le nom de Jane de La Vaudère.
- Philippe Scrive (né en 1927), sculpteur.
Compléments
Bibliographie commentée
- Frédéric Barbier, Le Patronat du Nord sous le Second Empire : une approche prosopographique, Genève, Droz, 1989.
- Louis Bergeron, Les Rothschild et les autres... La gloire des banquiers, Paris, Perrin, 1991. [Pour le chapitre consacré au développement du Crédit du Nord]
- L. Detrez, Le Palais épiscopal de Lille, Lille, Raoust, s.d.
- Paul Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, 1907-1908. [Donne la généalogie des Scrieck et indique leurs seigneuries]
- André-Louis Dunham (trad. de l'anglais par Louis Blanchard), La Révolution industrielle française, Paris, M. Rivière, 1953.
- Jean Lambert-Dansette, Quelques familles du patronat textile de Lille-Armentières (1789-1914), Lille, E. Raoust, 1954. [Thèse de doctorat au sujet extrêmement fouillé, qui fournit une mine de renseignements ponctuels sr les familles en question]
- Jean Lambert-Dansette, La Vie des chefs d'entreprise (1830-1880), Paris, Hachette, 1992.
- Augustin Hamon, Les Maîtres de la France, 3 volumes, Paris, Éditions sociales internationales, 1936-1938. [Une virulente critique des dynasties industrielles françaises, dans l'esprit de la dénonciation des 200 familles, par un membre de la SFIO]
- Jean-Pierre Hirsch, Les Deux rêves du commerce et de l'industrie. Entreprise et institution dans la région lilloise (1780-1860), Paris, éd. de l'EHESS, 1992. [Stimulante et perspicace étude de l'univers mental des négociants et notables lillois ; où il est montré que le passage du corporatisme au libéralisme ne fut jamais caractérisé par le souci constant que l'État n'intervînt jamais, bien au contraire ! Les deux rêves en question sont ceux, inconciliables, d'un État qui protègerait et d'un État qui n'interviendrait pas]
- Martine Lesage et Thierry Petitberghien, L'hôtel Scrive à Lille, collection Itinéraires du Patrimoine no 298, édité par l'association Christophe Dieudonné. [Bonne présentation, agréablement illustrée, d'un bâtiment à l'histoire complexe, aujourd'hui siège de la DRAC du Nord-Pas-de-Calais]
- Jean Lhomme, La Grande Bourgeoisie au pouvoir (1830-1880), Paris, PUF, 1960.
- Anne Mémet-Scrive, La Légende des Scrive. Le roman d'une grande famille lilloise, Lille, Ravet-Anceau, 2010.
- Pierre Pierrard, La Vie ouvrière à Lille sous le Second Empire, Paris, Bloud & Gay, 1965.
- Pimodan (Comte de), Simples souvenirs, 1859-1907, Paris, Plon, 1908.
- Pierre Pouchain, Les Maîtres du Nord du XIXe siècle à nos jours, Paris, Perrin, 1998.
- B. Schaeffer, Dictionnaire des femmes du Nord, Lille, Publi-Nord, 2003.
- Marcel Scrive, Antoine Scrive-Labbe et ses descendants, imp. de l'Ouest, Angers, 1945. [Généalogie détaillée de la branche Antoine Scrive-Labbe, menée jusqu'à la sixième génération ; beaucoup d'anecdotes précieuses. L'ouvrage n'était pas destiné à la commercialisation ; un exemplaire disponible à la Bibliothèque municipale de Lille]
- Bonnie G. Smith, Ladies of the leisure class. The Bourgeoises of Northern France in Nineteenth Century, Princeton, Princeton University Press, 1981. Trad. française : Les Bourgeoises du Nord, Paris, Perrin, 1989. [Par une historienne américaine, une brillante étude, inspirée de la psychanalyse et de la sociologie critique de Thorstein Veblen, de la condition féminine dans la haute bourgeoisie industrielle du Nord qui remet en cause nombre d'idées reçues ; plusieurs pages consacrées aux femmes de la famille Scrive]
- Didier Terrier et Claudine Wallart (édité par), Jules Émile Scrive, Carnets d'un patron lillois 1879-1881, Représentations du quotidien, Lille, éd. du Septentrion, 2009.
- Louis Trénard, Histoire de Lille, 3 tomes, Toulouse, Privat, 1970. [Un ouvrage de référence pour la connaissance de Lille]
Liens internes
Liens externes
- Généalogie partielle de la famille Scrive
- Liste des victimes et des parents des victimes de l'incendie du Bazar de la Charité
- [ https://profiles.google.com/HeleneScrive/about?np=1&hl=fr Peintre, auteure, compositrice, interprète, productrice, réalisatrice, ]
Notes et références
- Lille, fut très rarement accordée aux femmes. Contrairement au bourgeois par achat, qui acquitte des droits pour devenir bourgeois dans la mesure où son père ne l'était pas au moment de sa naissance, le bourgeois par relief, né fils de bourgeois, relève la bourgeoisie de son père, généralement l'année de son mariage. Il est à noter que la bourgeoisie, à
- Banque de France et d'administrateur des Mines de Lens, celle de vice-président du Crédit du Nord Désiré Scrive-Bigo (1812-1895) exerça jusqu'à sa mort, outre les fonctions de censeur de la
- Laura. Il en avait épousé, en 1868, la deuxième fille,
- On lit à la note 7 du pamphlet : « Au premier Congrès de bienfaisance tenu à Bruxelles, en 1857, un des plus riches manufacturiers de Marquettes, près de Lille, M. Scrive, aux applaudissements des membres du congrès, racontait, avec la plus noble satisfaction d'un devoir accompli : « Nous avons introduit quelques moyens de distraction pour les enfants. Nous leur apprenons à chanter pendant le travail, à compter également en travaillant. Cela les distrait et leur fait accepter avec courage ces douze heures de travail qui sont nécessaires pour leur procurer des moyens d'existence » — Douze heures de travail, et quel travail ! imposées à des enfants qui n'ont pas douze ans ! — Les matérialistes regretteront toujours qu'il n'y ait pas un enfer pour y clouer ces chrétiens, ces philanthropes, bourreaux de l'enfance ! ». L'usine dont il est question est un tissage mécanique de toiles, créé en 1839 et transféré à Marquette en 1846. Jules Scrive-Briansiaux de Milleville (1813-1885) en ayant repris la gestion en 1855, c'est probablement lui que visent les philippiques de Lafargue.
- Cf Jean Piat, Quand Mimerel gouvernait la France, Roubaix, Maison du livre, 1992 ; et Roger Priouret, Origines du patronat français, Paris, Grasset, 1963.
- la Madeleine porte d'ailleurs son nom. Sa femme, Marie-Louise Thiriez, était la petite-fille de Julien Thiriez-Dupont (1808-1863), fondateur de la célèbre filature JTPF (Julien Thiriez père & fils), laquelle deviendra, en 1925, la société TCB (Thiriez Cartier-Bresson), puis fusionnera en 1961 avec la DMC (Dollfus Mieg & Cie). Une rue de
- Antoine Scrive-Labbe. Par son mariage, elle devint la belle-sœur de Georges d'Eichthal, fils du saint-simonien Gustave d'Eichthal (1804-1886). Mme Henri Rodrigues-Henriques, née Emma Crépy-Scrive, était l'arrière-petite-fille d'
- Tourcoing et à Mouscron en Belgique. M. et Mme Charles Six-Corman. Charles Six était le petit-fils de Georges Scrive-Lisnard (1843-1898) et le fils d'Édouard Six-Scrive (1860-1912), filateur de laine à
- hôtel Drouot le 6 juin 1942. Celle-ci fut dispersée à l'
- De concert avec un autre chirurgien militaire : Jean-Baptiste Baudens (1804-1857)
- Palais Rihour. Aux fêtes du Centenaire (1892), le président Sadi Carnot lui remit la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Cf. Marcel Nicolle, Catalogue des objets d'art et de curiosité composant la donation Ozenfant, imp. Lefebvre-Ducrocq, 1894 Augustin Ozenfant (1834-1894), mari d'Henriette Scrive (1842-1867), tint une place importante à Lille dans le domaine intellectuel. En tant qu'administrateur des musées et président de la section d'archéologie, il fut à l'origine de la reconstitution de la chapelle du vieux palais des ducs de Bourgogne (la salle dite du conclave), connu aujourd'hui sous le nom de
- André de Fouquières, Cinquante ans de panache, Paris, Horay, 1957. Cf
- Monarchie de Juillet; elle contribua personnellement à la construction et à l'embellissement de l'église du Sacré-Cœur à Lille. Claire Scrive était la petite-fille d'Antoine Scrive-Labbe, et, par sa mère, celle du fabricant d'étoffes lillois François Debuchy-Lemaire (1792-1859), dont la brillante carrière industrielle fut récompensée par la croix de la Légion d'honneur, fait assez rare sous la
- Nord qu'en 1804, en remplacement — et au détriment — de Douai. Lille ne devint le chef-lieu du
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