- Diocèse de metz
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Diocèse de Metz
Diocèse de Metz
Vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de MetzType de
juridictiondiocèse Date de
créationIIIe siècle Date de
suppressionAffiliation Église catholique en France Pays Province
ecclésiastiqueSiège Metz, France Diocèses
suffragantsTitulaire
actuelMgr Pierre Raffin Territoire Moselle Population 1023000 Rite liturgique romain Langue(s)
liturgique(s)français Calendrier grégorien Projet Christianisme · Instructions
Le diocèse de Metz correspond au département français de la Moselle. Son évêché se situe à Metz.Sommaire
En chiffre
Le diocèse compte :
- 649 paroisses regroupées en 38 archiprêtres et 5 archidiaconés (Metz, Thionville, Saint-Avold, Château-Salins, Sarrebourg) ;
- 270 prêtres en activité ;
- 45 diacres permanents.
Histoire
L’évêché est fondé au IIIe siècle. Intégré au royaume d’Austrasie mérovingien puis à la Lotharingie carolingienne, il fait ensuite partie du Saint Empire romain germanique : l’évêque est alors comte souverain de Metz et prince du Saint Empire avant de devoir céder le pouvoir politique à la bourgeoisie de la ville au XIIIe siècle. Il se retire alors sur ses terres évêchoises de Vic-sur-Seille. La ville de Metz et ses dépendances sont occupées militairement par les troupes du roi français Henri II qui les reçoit en échange de son alliance avec les princes protestants allemands contre l’empereur Charles Quint en 1552. Cette « protection » se transforme peu à peu en une annexion de facto qui est reconnue de jure aux termes du traité de Munster en 1648. L’évêque depuis le Xe siècle d’une part et la municipalité de Metz depuis la fin du XIVe siècle d’autre part, disposent et usent du droit de monnaie. En réalité, l’évêque cède l’atelier de Metz à la ville en 1383 et ses successeurs continuent jusqu’en 1460 le monnayage épiscopal à Marsal, une possession du domaine temporel de l’évêché. Après une interruption d’un siècle environ, le cardinal Robert de Lenoncourt, évêque de Metz en 1551, fait installer un nouvel atelier à Vic-sur-Seille pour remplacer celui de Marsal et reprend le monnayage épiscopal. Sous l’occupation française, c’est son successeur Charles de Lorraine qui le fait fonctionner jusqu’en 1559 en y faisant frapper des pièces de type français et d’autres du système de l’empire. Après une nouvelle interruption, l’évêque Henri de Verneuil émet quelques pièces au début du XVIIe siècle. Cependant, après une mise sous séquestre de l’atelier par le roi de France en 1553, la ville de Metz recouvre son droit de battre monnaie en 1563 et l’utilise jusqu’en 1662.
L’évêché fait alors partie de l’archevêché de Trèves. Jusqu’à la réunion des Trois-Évêchés à la France, Metz fait partie du cercle impérial du Haut-Rhin[1].
Charles de Lorraine a rédigé la coutume de l’évêché en 1601[1], elle sera appliquée jusqu’à la publication du code civil.
Après la tourmente révolutionnaire, soucieux de restaurer la paix civile et religieuse en France, le premier consul Napoléon Bonaparte établit un concordat avec le pape Pie VII, le 26 messidor An IX (15 juillet 1801). Ratifié le 23 fructidor An IX, ce traité est promulgué par la loi du 18 germinal An X (8 avril 1802), en même temps qu’un ensemble de dispositions qui lui sont attachées, appelés articles organiques. Ces derniers sont décidés unilatéralement par le gouvernement français. Au total, durant le XIXe siècle, quatre cultes seront reconnus l’Église catholique, l’Église réformée, celle de la Confession d’Augsbourg et le culte israélite. Juridiquement, ces cultes sont en charge d’un « service public », auquel l’État alloue un budget.
De nombreux textes législatifs et la pratique du Conseil d’État continuent d’enrichir le corpus du droit cultuel français. S’agissant de l’Église catholique, sont à citer le redécoupage des diocèses français, la nomination des évêques par le gouvernement, la rétribution des ministres du culte par l’État, la création d’établissements publics destinés notamment à la gestion matérielle de l’Église (menses épiscopales et curiales, bureaux des séminaires, fabriques paroissiales et chapitres cathédraux), un statut particulier pour les congrégations religieuses, ou encore les règles régissant l’enseignement.
Le 27 juillet 1807 une bulle papale circonscrit le diocèse de Metz au département de la Moselle[1].
En 1871, le traité de Francfort entraîne l’annexion de l’Alsace et de la partie nord-est de la Lorraine (régions germanophones et pays messin) au tout nouvel Empire allemand. Très vite se pose la question du statut des cultes dans les territoires annexés. Le concordat, traité de droit international, ne peut théoriquement pas s’appliquer sur un territoire ne relevant plus de la souveraineté de l’un des signataires. En outre, l’article 17 du concordat prévoit la renégociation des accords obtenus dans le cas où le successeur du premier consul ne serait pas catholique, ce qui est le cas de l’empereur d’Allemagne. En définitive, par accord tacite entre l’Allemagne et le Saint-Siège, l’ensemble du régime cultuel français est maintenu dans les trois départements annexés. Durant toute cette période, le législateur complète ou modifie les dispositions existantes par des lois spécifiques au Reichsland Elsass-Lothringen ou applicables à l’ensemble de l’empire.
En 1918, la fin du premier conflit mondial entraîne le retour des départements du Rhin et de la Moselle à la France, dont l’histoire religieuse a connu des bouleversements durant toute la période de l’annexion : le 9 décembre 1905, le parlement français a voté la loi dite de séparation de l’Église et de l’État. Si le principe du libre exercice des cultes y est affirmé, les cultes perdent en revanche toute reconnaissance de la part de l’État. Dans ce contexte, l’attachement des Alsaciens-Mosellans au particularisme juridique local et notamment cultuel, la supériorité technique de certaines dispositions législatives en matière de sécurité sociale, de droit notarial ou commercial par exemple ont empêché la réintroduction du droit civil français sans certains aménagements. C’est ainsi que la loi civile du 1er juin 1924 permet le maintien des dispositions du droit local cultuel, à titre transitoire.
En revanche si l’évêque français avait pu se maintenir à Metz en 1871, malgré son opposition farouche à l’annexion par l’Allemagne, son successeur allemand, bien qu’il ait largement montré son respect et sa compassion à ses fidèles, dut se démettre de ses fonctions en 1919.
Entre 1940 et 1944, l’annexion de fait par le Troisième Reich entraîne la suppression du système juridique des cultes en Alsace et en Moselle, qui sera rétabli à la Libération par une ordonnance du 15 septembre 1944, sous sa forme antérieure. Depuis cette date, quelques textes ont modifié le corpus juridique, principalement aux fins de permettre l’ajustement de certaines dispositions devenues inopérantes. Comme le Conseil d’État l’affirme dans un avis du 24 janvier 1925, le régime concordataire, tel qu’il résulte de la loi du 18 germinal an X (8 avril 1802), continue d’être applicable dans les départements du Rhin et de la Moselle. Depuis 1919, les diocèses de Strasbourg et de Metz dépendent directement du Saint-Siège et donc d’aucune province ecclésiastique française.
Les évêques de Metz
Article détaillé : Liste des évêques de Metz.Évêques originaires du diocèse de Metz
- Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes
- Mgr Gilbert Duchêne, évêque émérite de Saint-Claude
Armoiries
Les évêques de Metz portaient[2] : de gueules au dextrochère de carnation vêtu d’azur mouvant d’une nuée d’argent, tenant une épée du même garnie d’or et accostée de deux cailloux aussi d’or.
Les pierres rappellent le martyre de Saint-Étienne, lapidé, et la main tenant l’épée celui de Saint-Paul, qui eu la tête tranchée. Ces deux saints sont les saints patrons du diocèse.
Ces armoiries se retrouvent dans celles de plusieurs communes actuelles du diocèse.
Notes et références
- ↑ a , b et c Dictionnaire du département de la Moselle p386, Claude Philippe de Viville 1817
- ↑ blason de Montigny les Metz
Voir aussi
Liens internes
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