- Diocèse de Nantes
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Diocèse de Nantes
(la) Nannetensis
La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.Pays France Église catholique Rite liturgique romain Type de juridiction diocèse Création IVe siècle Province ecclésiastique Province ecclésiastique de Rennes Siège Nantes Titulaire actuel Mgr Jean-Paul James Langue(s) liturgique(s) français Territoire Loire-Atlantique Population totale 1 135 000 Site Web nantes.cef.fr/ Notice sur hierarchy catholic : Consulter modifier Le diocèse de Nantes est une circonscription territoriale de l'Église catholique en France correspondant au département de la Loire-Atlantique.
Le diocèse de Nantes faisait partie de l'Archidiocèse de Tours jusqu'en 2002. En 2003, les régions ecclésiastiques ont été remaniées de façon à mieux correspondre aux régions administratives. Le diocèse de Nantes fait donc maintenant partie de la nouvelle province ecclésiastique de Rennes qui regroupe les diocèses des régions Bretagne et Pays de la Loire.
C'est un des neuf évêchés de la Bretagne historique (symbolisés par les 9 bandes du drapeau breton Gwen ha du) ; son territoire constituait le Pays nantais, lui-même correspondant approximativement à l'actuel département de la Loire-Atlantique.
Sommaire
Histoire
Sous l'Ancien Régime, le diocèse de Nantes correspondait grosso modo à l'ancien Pays nantais même si les limites ne correspondaient pas obligatoirement à celui-ci : certaines des paroisses du diocèse appartenaient à l'Anjou ou au Poitou, tandis que d'autres par contre, qui relevaient des diocèses de Luçon et du Mans (le Craonnais) faisaient partie de la Bretagne.
Antiquité
L'évêché a probablement été fondé par Saint Clair, premier évêque de Nantes au IIIe siècle, qui a eu un rôle important dans l'évangélisation de la région, où Nantes, chef-lieu de la cité des Namnètes, et Rezé, ville importante de la cité des Pictons, sont à cette époque les deux foyers du christianisme. Le martyre des frères Donatien et Rogatien, les "Enfants nantais", fils d'un magistrat de la ville, marque l'arrivée du christianisme dans l'aristocratie locale et a constitué une forme de catalyseur. Autour des tombes de ces premiers chrétiens s'implantent, hors les murs, des nécropoles qui donneront naissance au premières églises nantaises dédié à Saint Donatien et Saint Similien.
Haut Moyen Âge
À la fin du Ve siècle, la région passe sous domination franque. À l'époque mérovingienne, des ermitages et monastères sont fondés pour favoriser la conversion des campagnes : (Vertou, Montaigu, Besné, Indret, ...). À Rezé, la basilique des Champs Saint-Martin est d'une grande richesse ; au début du VIe siècle, Adelfius, évêque de Poitiers, s'y refugie, chassé par les Wisigoths qui sont ariens[1].
Le VIe siècle à Nantes est marqué par la personnalité de saint Félix, fils de l'évêque Eumerius, qui succède à son père de 549 à 582, membres d'une famille de l'aristocratie locale. Comme beaucoup d’évêques de l’époque mérovingienne, il assure en plus de son action religieuse des responsabilités publiques au sein de la ville. Ainsi, il fait creuser un nouveau chenal qui porte aujourd'hui son nom afin de permettre un meilleur accès et le développement du port de Nantes, il achève la construction la nouvelle cathédrale, commencée par son père, qu'il consacre aux apôtre Pierre et Paul. Saint Félix est assez bien connu grâce aux lettres que lui a écrites l'évêque de Poitiers Fortunat.
Dans l'ensemble, l'évêché et le comté de Nantes sont deux entités indépendantes l'une de l'autre. Cependant, au début du VIIIe siècle, l'évêque Agathée et son successeur Émilien, tous deux hommes de guerre, cumulent les deux fonctions.
Limites du diocèse au IX° siècle
Au IXe siècle, les limites du diocèse sont différentes de celles d'aujourd'hui.
Selon la Chronique de Nantes, il s'arrête au sud à la Loire, la rive gauche du fleuve dépendant encore du diocèse de Poitiers).
Au nord, il est limité par la Vilaine et son affluent le Semnon qui la rejoint à Pléchâtel. Selon un autre texte contemporain relatif au prieuré de Béré, près de Châteaubriant, dépendant de l'abbaye de Marmoutier, il est dit que « toutes les églises situées entre la Chère et le Semnon relèvent du diocèse que gouverne l'évêque de Nantes » [2].
À l'est, l'évêché parait englober la ville et le territoire de Craon[3]. La « Chronique de Nantes » indique en effet que le comte Lambert II abandonnant le comté de Nantes se réfugia à Craon, bourg qui dépendait de l'évêché. Sa sœur, l'abbesse Doda, y exerçait son autorité en raison du monastère de Saint-Clément de Nantes qu'elle gouvernait[4].
Normands et Bretons (IX°-X° siècles)
L'évêché de Nantes est gravement touché par les invasions normandes : en 843, le jour de la fête de Saint Jean Baptiste, l'évêque Gohard est massacré par des vikings avec ses paroissiens, alors qu'il célébrait la messe dans la cathédrale.
Un changement politique important a lieu peu après : la conquête par le chef breton Nominoë des comtés de Nantes et de Rennes, donc la formation de la Bretagne historique. En 851, le roi carolingien de Francie occodentale, Charles le Chauve, reconnaît à Erispoë, fils de Nominoë, la possession des territoires conquis[5], ainsi que du Pagus Ratiatensis, le pays de Retz (donc la ville de Rezé).
Dans le domaine religieux, le successeur d'Erispoë, Salomon, s'efforce de renforcer son pouvoir en séparant les évêchés bretons de leur métropole de Tours grâce à la création de l'archevêché de Dol. Mais ce changment n'est entérinée ni par les évêques francs ni par le pape. Lors du Concile de Soissons en 866, les prêtres et les évêques réunis reprochent aux Bretons d'avoir envahi l'évêché de Nantes et de ne point se soumettre à la suprématie religieuse de l'archevêque de Tours.
Après le règne de Salomon, les Normands qui continuent de sévir dans la région s'installent à Nantes (vers 880) et ne sont définitivement chassés qu'en 939, par le duc de Bretagne, Alain Barbetorte. Deux de ses fils lui succéderont, à la tête du duché : Gauthier Ier, puis Guérech qui ajoute aux titres de comte de Nantes et de duc de Bretagne de 981 à 988, celui d'évêque élu (mais vraisemblablement non consacré).
L'évêché de Nantes dans la Bretagne ducale (XI°-XV° siècle)
L'évêque de Nantes est possesseur d'un certain nombre de droits et de propriétés dans la ville de Nantes et aux alentours. Par exemple, le lieudit Portechaise à Saint-Sébastien-sur-Loire correspond à un Portus cathedraticus (Port cathédral) qui était probablement sous le contrôle de l'évêché.
La Révolution française
En 1790, l'Assemblée Constituante crée les départements et les communes et, peu après, vote la Constitution civile du clergé qui, entre autres, aligne les limites des diocèses sur celles des départements. Ce n'est qu'en 1801 que par le Concordat avec Napoléon, le pape reconnaît ces changments.
Plusieurs (paroisses transformées en communes sont transférées hors du diocèse de Nantes :
- Paroisses rattachées au diocèse de Vannes :
- Pénestin (qui dépendait auparavant de la paroisse d'Assérac)
- Camoël
- Férel
- La Roche-Bernard
- Nivillac
- Saint-Dolay
- Théhillac
- Paroisses rattachées au diocèse de Rennes :
- Sainte-Anne-sur-Vilaine (paroisse du Fougeray)
- Grand-Fougeray (paroisse du Fougeray)
- La Dominelais (paroisse du Fougeray)
- Teillay
- Paroisses rattachées au diocèse d'Angers : anciennes paroisses angevines des Marches d'Anjou), à l'exception de la paroisse de La Boissière-du-Doré, maintenue dans le département de Loire-Inférieure et conséquemment dans le diocèse de Nantes
- La Prévière
- Freigné
- La Cornuaille
- La Varenne
- Champtoceaux
- Saint-Sauveur-de-Landemont
- Landemont
- Saint-Christophe-la-Couperie
- Saint-Laurent-des-Autels
- Le Fuilet
- Drain
- Liré
- Tillières
- Saint-Crespin-sur-Moine
- Montfaucon (regroupant notamment les paroisse de : Saint-Germain-de-Montfaucon et de Saint-Georges-de-Montfaucon)
- La Renaudière
- Paroisses rattachées au diocèse de Luçon :
Inversement, un certain nombre de communes sont rattachées au département de Loire-Inférieure alors que les paroisses ne relevaient pas jusque là de l'évêché de Nantes.
Le XIXe siècle
Le 3 janvier 1859, l'Église de France réorganisa l'archidiocèse de Tours en créant l'archidiocèse de Rennes. Rennes devint à son tour, le siège d’un archevêché et le diocèse fut élevé au rang d'archidiocèse. Une première initiative avortée avait déjà été prise en ce sens par l’Assemblée constituante. Ce nouvel archidiocèse de Rennes, comprend les quatre diocèses bretons suivants : le Diocèse de Rennes, le Diocèse de Quimper et Léon, le Diocèse de Saint-Brieuc et le Diocèse de Vannes. Les hommes d'Église (curés, prêtres et évêque) représentant les paroisses du département de la Loire-Inférieure, maintiennent leurs liens avec l'archidiocèse de Tours qu'ils conservent fidèlement depuis le tout début du Moyen Âge. L'Église de France ne rattache donc pas le diocèse de Nantes à l'archidiocèse breton de Rennes et le maintien sous la juridiction de l'archidiocèse de Tours.
En 2003, l'Église de France décide de regrouper des diocèses et archidiocèses en fonction des regroupements régionaux. L'archidiocèse de Rennes regroupera l'ensemble des diocèses des régions Bretagne et Pays de la Loire.
Organisation
Ancien Régime
À la veille de Révolution, l'évêché de Nantes était divisé en 2 archidiaconés respectivement divisés en 6 doyennés.
- Archidiaconé de Nantes :
- Archidiaconé de la Mée :
- doyenné de Chateaubriant (51 paroisses)
- doyenné de La Roche-Bernard (53 paroisses)
Aujourd'hui
Zones pastorales et paroisses :
- Zone pastorale de Châteaubriant
- Paroisse Sainte Croix en Châteaubriant
- Paroisse Saint Joseph du Don
- Paroisse Saint Clair en Pays Nozéen
- Paroisse Saint Guénolé en Pays de la Mée
- Zone pastorale du Sillon
- Zone pastorale Erdre et Loire
- Paroisse Saint Benoît en Val de Loire
- Nouvelle Alliance Hauts de l'Erdre
- Paroisse Sainte Pierre sur Loire
- Paroisse Saint martin du Val d'Erdre
- Paroisse Sainte Marie en Pays d'Ancenis
- Zone pastorale Saint Nazaire Brière
- Paroisse Saint-Nazaire
- Paroisse Sainte Anne Saint Gohard
- Paroisse Notre Dame des Eaux
- Paroisse Sainte Marie en Brière
- Paroisse Saint Pierre de l'Océan
- Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
- Zone pastorale Presqu'île
- Paroisse Notre Dame et Sainte Thérèse de la Baule
- Paroisse La Trinité d'Escoublac/Pronichet
- Paroisse Notre Dame La Blanche de Guérande
- Paroisse Sainte Anne du Pays Blanc
- Paroisse Saint Yves de la Côte Sauvage
- Zone pastorale Nantes nord
- Paroisse Saint Pierre Saint Étienne sur Erdre
- Paroisse Saint Jean d'Erdre et Gesvres
- Paroisse Sainte Bernadette et Saint Léger
- Paroisse Saint Luc de Bretagne
- Paroisse de Sautron
- Paroisse Sainte Catherine du Petit Port
- Zone pastorale Nantes est
- Paroisse La Trinité de l'Eraudière
- Paroisse Saint Joseph et Saint Georges
- Paroisse Sainte Marie de Doulon
- Paroisse Saint Matthieu sur Loire
- Zone pastorale Nantes centre
- Paroisse Saint Pierre Cathédrale / Sainte Croix
- Paroisse Saint Clément
- Paroisse Saint Donatien
- Paroisse Saint Félix
- Paroisse Sainte Madeleine
- Paroisse Notre Dame de Bon Port
- Paroisse Saint Nicolas
- Paroisse Saint Similien
- Paroisse Saint Pasquier
- Paroisse Notre Dame de Toutes Joies
- Paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
- Ensemble paroissial Saint François de Sales - Sainte Elisabeth
- Paroisse Saint François de Sales
- Paroisse Sainte Elisabeth
- Zone pastorale Nantes ouest
- Paroisse Bienheureux Marcel Callo
- Paroisse Saint Yves
- Paroisse Saint Luc Saint Louis de Montfort
- Ensemble paroissial Sainte Anne et Saint Clair
- Ensemble paroissial Bienheureux Jean XXIII
- Paroisse Saint Hermeland de Saint Herblain et Indre
- Zone pastorale Nantes sud
- Paroisse Sainte Anne de Goulaine
- Paroisse Saint François des Coteaux
- Paroisse Saint Jacques sur Loire
- Paroisse Saint Jacques Saint Jean Sainte Famille
- Paroisse Saint Paul Notre Dame du Rosaire
- Paroisse Saint Pierre du Lac
- Paroisse Saint-Sébastien-sur-Loire
- Ensemble paroissial Bouguenais - La Montagne
- Paroisse de Bouguenais
- Paroisse de la Montagne
- Ensemble paroissial Saint Vincent de Paul, les Sorinières, Pont Saint Martin
- Paroisse Saint Vincent de Paul
- Paroisse Les Sorinières
- Paroisse Pont Saint Martin
- Paroisse La Pentecôte
- Zone pastorale du Vignoble
- Paroisse Saint Gabriel Sur Maine
- Paroisse Saint Vincent des Vignes
- Paroisse Sainte Marie du Val de Sèvre
- Paroisse Saint Barthélémy entre Loire et Divatte
- Zone pastorale du pays de Retz
- Paroisse Saint Jean le Baptiste en Retz
- Paroisse Saint Gildas de la Mer
- Paroisse Saint Nicolas de l'Estuaire
- Paroisse Saint Vital en Retz
- Paroisse Sainte Croix en Retz
- Paroisse Sainte Anne Françoise en Retz
- Paroisse Saint Philbert et Saint Jacques sur Logne
Personnalités
Les évêques de Nantes
Article détaillé : Liste des évêques de Nantes.Évêques originaires de Nantes
- Mgr Bernard Charrier, évêque de Tulle
- Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier
- Mgr Hervé Gaschignard, évêque auxiliaire de Toulouse
- Mgr Lucien Fruchaud, évêque émérite de Saint-Brieuc et Tréguier
- Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg
- Mgr Jacques Fihey, évêque émérite de Coutances et Avranches
- Mgr Adolphe-Marie Hardy, évêque émérite de Beauvais
- Mgr Clément Guillon, évêque émérite de Quimper et Léon
- Mgr Xavier Baronnet, évêque émérite de Port-Victoria (Seychelles)
Voir aussi
Bibliographie
- Marius Faugeras, La Reconstruction catholique dans l’Ouest après la Révolution : le diocèse de Nantes sous la monarchie censitaire (1818-1849), Imp. Lussaud, Luçon, 1964. Thèse de doctorat (Rennes, 1964)
Lien interne
Liens externes
Notes et références
- Les Wisigoths sont cependant chassés de l'Aquitaine et donc de Poitiers dès le règne de Clovis (bataille de Vouillé).
- « ecclesiœ subjacent omnes inter Cheram et Semenonensem fluvios consistentes Domino episcopo Quiriaco » (Dom Morice, Preuves, tome I, col. 417, fondation du prieuré de Béré vers 1062)
- Craon, chef-lieu de canton du département de la Mayenne, faisait partie de l'Anjou avant la Révolution
- « Dimittens autem comitatum (Lambertus) fugit usque Credonem, tunc temporis Nannetici territorii vicum jure Sancti Clementis, civitatis Nanneticœ monasterio pertinentem, cui abbatissa, hujus Lamberti soror, nomine Doda prœsidebat » (Chronique de Nantes, édition Merlet, p. 29)
- Charles le Chauve reconnaît aussi le titre de roi à Erispoë, mais dans le cadre carolingien du royaume de Francie. La royauté bretonne disparaît après Salomon ; ensuite, on n'a plus affaire qu'à des ducs ou à des comtes de Bretagne.
Catégories :- Diocèse catholique en France
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