- Confédération du Rhin
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États confédérés du Rhin
Rheinbund de
1806 – 1813
Drapeau et armoiries
Carte de l'Europe mettant en évidence le territoire de la Confédération du Rhin en 1812.
Informations générales Statut Confédération, État client de l'Empire français Capitale Francfort Langue Allemand Histoire et évènements 12 juillet 1806 Formation 6 août 1806 Dissolution du Saint-Empire romain germanique 19 octobre 1813 Effondrement après la bataille de Leipzig Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Confédération du Rhin (Rheinbund en allemand) exista de 1806 à 1813 et fut formée de 16 États allemands par Napoléon Ier après qu'il eut défait les empereurs François II du Saint-Empire romain germanique et Alexandre Ier de Russie, lors de la bataille dite « des trois empereurs » à Austerlitz.
Les membres de la confédération sont des princes souverains allemands (Fürsten) du Saint-Empire romain germanique. Le nombre des États passera plus tard à 35 qui regrouperont 15 millions de sujets, fournissant ainsi un avantage stratégique significatif à la France sur ses frontières orientales.
Sommaire
Formation
La Reichsdeputationshauptschluss (ou recès de la diète d'Empire), fut une résolution de la dernière séance de la Diète d'Empire le 25 février 1803 à Ratisbonne, et concrétisant la médiatisation des États germaniques.
Article détaillé : Liste des participants à la Diète d'Empire en 1792.Le 12 juillet 1806, à la signature du traité de la Confédération du Rhin, 16 États quittent le Saint-Empire et forment la confédération (appelée dans le traité « États confédérés du Rhin »). Napoléon en est le « protecteur ». Le 6 août, obéissant à un ultimatum de Napoléon[citation nécessaire], François II renonce à son titre d'empereur et dissout le Saint-Empire romain germanique fondé en 962 par Othon Ier du Saint-Empire.
Dans l'année qui suit, 23 autres États Allemands joignent la Confédération. Seuls l'Autriche, la Prusse, le Holstein et la Poméranie, possession suédoise, restent en dehors. Charles Théodore de Dalberg, devenu grand-duc de Francfortet allié de Napoléon, devient président et prince primat de la confédération.
Deux États reviennent à des membres de la famille Bonaparte, le grand-duché de Berg à Joachim Murat, époux de Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon Ier, et le royaume de Westphalie créé pour Jérôme Bonaparte. Napoléon cherche à entrer dans le cercle restreint des familles royales en mariant ses proches aux membres des maisons souveraines allemandes. Lui-même épouse en 1810 une archiduchesse d'Autriche.
La confédération est surtout une alliance militaire. Les États membres doivent fournir à la France un grand nombre de personnels militaires. En retour les États sont agrandis — notamment au détriment des principautés épiscopales et des villes libres — et reçoivent des statuts plus élevés : Bade, Hesse, Clèves et Berg sont transformés en grands-duchés. Le Wurtemberg, la Bavière puis la Saxe deviennent des royaumes. Pour leur coopération, certains États incorporent des petits domaines impériaux.Beaucoup d'États petits et moyens rejoignent la Confédération qui est à son apogée en 1808. Elle comprend quatre royaumes, cinq grands-duchés, treize duchés, dix-sept principautés et les villes hanséatiques de Hambourg, Lübeck et Brême.
Réformes dans la Confédération
Selon le traité, la Confédération aurait dû être gouvernée par une constitution commune, mais les différents États (en particulier les plus grands) préfèrent garder leur souveraineté. Pour réaliser des réformes intérieures dans les Etats de la Confédération, Napoléon assigne aux Etats sous son contrôle direct comme le grand-duché de Berg ou sous celui de son frère Jérôme un rôle de modèle. Ces Etats sont organisés plus ou moins selon le modèle français, considéré comme exemplaire. Si quelques différences existaient par rapport à l'administration des anciens territoires français, c'est dans ces Etats que les réformes sociales, administratives et judiciaires furent les plus semblables de celles réalisées en France depuis 1789.[1]
Evolution
En 1810, de grandes régions du nord-ouest de l'Allemagne sont rapidement incorporées à l'Empire afin d'améliorer le blocus continental contre l'Angleterre. Ces annexions apportent donnent aussi une nouvelle impulsion aux réformes.
En 1813, avec l'échec de la campagne de Russie, certains des souverains, membres de la confédération, changent de camp moyennant le maintien de leur statut et de leurs possessions. La confédération du Rhin s'effondre.
Le 30 mai 1814, le traité de Paris déclare les États allemands indépendants.
En 1815, le congrès de Vienne redessine la carte politique du continent. En fait, seuls quelques changements mineurs sont faits aux frontières intérieures de l'Allemagne, et la Confédération germanique résultante reprend à peu près les mêmes membres que la confédération du Rhin, la présidence étant réservée — à titre héréditaire — à l'empereur d'Autriche (ex-souverain élu du Saint-Empire romain germanique).
États membres
- Royaume de Bavière
- Royaume de Saxe
- Royaume de Westphalie
- Royaume de Wurtemberg
- Grand-duché de Bade
- Grand-duché de Hesse
- Grand-Duché de Berg
- Diocèse de Mayence (devenu en 1810, le grand-duché de Francfort)
- Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin
- Grand-duché de Mecklembourg-Strelitz
- Grand-duché de Würzburg
- Duché d'Anhalt-Bernburg
- Duché d'Anhalt-Dessau
- Duché d'Anhalt-Kothen
- Duché d'Arenberg
- Duché de Nassau (Usingen et Weilbourg)
- Duché d'Oldenbourg
- Duché de Saxe-Cobourg
- Duché de Saxe-Gotha
- Duché de Saxe-Hildburghausen
- Duché de Saxe-Meiningen
- Duché de Saxe-Weimar
- Principauté de Hohenzollern-Hechingen
- Principauté de Hohenzollern-Sigmaringen
- Principauté d'Isenburg-Birstein
- Principauté de Leyen
- Principauté de Liechtenstein
- Principauté de Lippe-Detmold
- Principauté de Reuss-Ebersdorf
- Principauté de Reuss-Greiz
- Principauté de Reuss-Lobenstein
- Principauté de Reuss-Schleiz
- Principauté de Salm (Salm-Salm et Salm-Kirbourg)
- Principauté de Schaumbourg-Lippe
- Principauté de Schwarzbourg-Rudolstadt
- Principauté de Schwarzbourg-Sondernshausen
- Principauté de Waldeck
Références
- Nicola Peter Todorov, L'administration du royaume de Westphalie de 1807 à 1813. Le département de l'Elbe, Sarrebruck, 2011
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- État de la Confédération du Rhin
- Relations entre l'Allemagne et la France
- 1806 en Europe
- Organisme fondé en 1806
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