- Complot judéo-américain
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Théorie du complot juif
Le complot juif est une théorie du complot qui prête aux Juifs une volonté de dominer le monde. Ces théories diffèrent de l'allégation antisémite en ce sens qu'elles ont un auteur ou groupe d'auteurs précis et se focalisent sur l'accusation de domination.
Sommaire
Description
À partir du XIXe siècle, les auteurs conspirationnistes associent juifs et franc-maçons sous le terme polémique de judéo-maçonnerie.
Elle est particulièrement incarnée par les Protocoles des Sages de Sion, faux document créé au début du XXe siècle par un faussaire antisémite russe, Mathieu Golovinski dans le but de « prouver » cette prétendue conspiration.
Développée à nouveau dans Mein Kampf, elle connaît un regain de popularité en Europe durant les années de crise. Dix ans plus tard, la solution finale est mise en oeuvre.
À l'époque, une telle théorie est cautionnée tant à droite (à l'époque la droite, fortement nationaliste, hait le Juif apatride ; le juif est associé au bolchevik sous le terme « judéo-bolchevique »[1]) qu'à gauche (le Juif, accusé de détenir le capital, est assimilé au capitaliste).
La théorie connaît aujourd'hui une nouvelle popularité au Moyen-Orient, mais son existence serait entretenue en Occident (voir cependant Paradoxe de Tocqueville).
Différentes théories du complot juif
XIXème siècle
Hermann Goedesche, un fonctionnaire et essayiste allemand, écrivit sous le pseudonyme de "Sir John Retcliffe" (parfois écrit comme "Sir John Readcliffe") dans sa nouvelle "Biarritz" un chapitre nommé "Dans le cimetière juif de Prague". Ce chapitre décrit un discours du rabbin Eichhorn ou Reichhorn qui révèle un complot juif contre la civilisation européenne en général. Bien que faisant partie d'une nouvelle, il fut imprimé séparément en tant que pamphlet antisémite en Russie à partir de 1872. On peut le considérer comme un précurseur des "Protocoles", il fut d'ailleurs parfois publié comme ajout à des éditions des "Protocoles"[2].
XXème siècle
Articles détaillés : Cosmopolite sans racine, Lobby juif, Judéo-bolchevisme, Sionologie, Zionist Occupation Government, Affaire Rosenthal et Taxe juive.Le journaliste et essayiste britannique Douglas Reed a développé une théorie du complot juif dans son livre La controverse de Sion, dans lequel il explique que les juifs ont instrumentalisé les deux guerres mondiales et en prépareraient une troisième dans le but d'installer un gouvernement mondial à leur solde[3]. Il a été qualifié d'antisémite virulent[4].
La thèse du complot judéo-maçonnique
Voir: Théories du complot maçonnique#La thèse du complot judéo-maçonnique
XXIème siècle
James von Brunn auteur de la fusillade au United States Holocaust Memorial Museum (Musée de l'Holocauste de Washington) en 2009 est l'auteur d'un essai dénonçant un complot juif mondial Kill the Best Gentiles[5].
Notes et références
- ↑ Daniel Pipes (1997): Conspiracy: How the Paranoid Style Flourishes and Where It Comes From, (The Free Press - Simon & Shuster), p.93. ISBN 0-684-83131-7
- ↑ What are "The Protocols of the Elders of Zion"?, 1 juin 1999
- ↑ Douglas Reed, The Controversy of Zion (Veritas, 1985) Texte en ligne en français
- ↑ Michael Billig, Methodology and Scholarship in Understanding Ideological Explanation, cité par Clive Seale, dans Social Research Methods: A Reader, accessed 27 January 2008
- ↑ Le Monde, James von Brunn, idéologue raciste et tireur présumé du Musée de l'Holocauste, 11.06.09
Voir aussi
Lien externe
- "La théorie du complot dans le discours islamiste", par Paul Landau, sur le blog de l'Observatoire du conspirationnisme.
Bibliographie
- Valéry Rasplus, « Le Juif comme conducteur du monde tel qu’il va. Démonolâtrie et conspiration aux Temps Modernes », dans Des Lois et des Hommes, n° 5, mai 2007.
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