- Compagnie Bull
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Bull
Pour les articles homonymes, voir Bull (homonymie).
Logo de BullDates clés 1931 : création Personnages clés Didier Lamouche, PDG Forme juridique Société par actions simplifiée Slogan(s) « Architecte d'un monde ouvert » Siège social Les Clayes-sous-Bois (France) Activité(s) Système d'information, Infogérance, Services et Conseils, Intégrateur Produit(s) Serveurs, supercalculateurs, logiciels Filiale(s) Agarik, Evidian Effectif 7 800 (2008) Site Web www.bull.com/fr/ Chiffre d'affaires 1,13 milliards d'euros (2008) Principaux concurrents Accenture, AKKA Technologies, Alten, Altran, Assystem, Astek, Atos Origin, BearingPoint, Bull Services, Capgemini, CSC, Devoteam, EDS, Euriware, GFI Informatique, Groupe Open, HP Services, Indra Sistemas, IBM Global Services, Infosys, Logica, Orange Business Services, Osiatis, Segula Technologies, Sopra Group, SQLI, Steria, T-Systems, TCS, Thales Services, Unisys, Wipro modifier Bull est une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle.
Sommaire
Activités
Les secteurs d'activité de Bull sont :
- Les calculateurs à haute performance (HPC), c'est-à-dire les supercalculateurs,
- Les NovaScale serveurs Linux & Windows, Escala serveurs AIX et mainframes GCOS (conception, fabrication, distribution),
- Les systèmes de stockage d'information et d'archivage des données,
- Les logiciels : open source (logiciels libres), de supervision et d'administration, Linux, Microsoft,
- Le conseil, la fourniture de services informatiques et le développement de solutions adaptées aux clients,
- Les services d'intégration de système, notamment pour les télécoms, le secteur public, la santé, la défense, l'énergie, la banque...
- L'infogérance (Agarik, filiale de Bull),
- Les services de support informatique (gérés par l'entité Bull Support logiciel)
- La sécurité informatique et les solutions de souveraineté : infrastructures de gestion des clés (IGC ou PKI en anglais) pour la production de certificats électroniques, solutions de signature électronique, solutions logicielles et matérielles cryptographiques, solutions dédiées à la sécurité monétique, solutions de gestion des identités et des accès (Evidian, filiale de Bull). Bull est aussi un des actionnaires de l'opérateur de sécurité Keynectis (Opérateur de Services de Confiance).
Actionnariat
Structure de l'actionnariat au 1 avril 2009 (Nombre d'actions : 96,786,647) :
Actionnaire Part (%) France Télécom 10,07 Deutsche Bank 4,7 KBL Richelieu Gestion 4,27 NEC 3,04 Tocqueville Finance 2,83 Debeka 2,07 JP Morgan Asset Management 1,72 Salariés & part société 1,68 flottant 69,58 TOTAL 100 Histoire
Bull est un acteur de longue date des systèmes d’information. La société Bull date des débuts de la mécanographie. Fondée en 1931 pour développer et commercialiser les machines à statistiques conçues par l’ingénieur norvégien Fredrik Rosing Bull, elle sera désignée successivement H.W. Egli Bull (1931-1935), puis Compagnie des Machines Bull, jusqu'en 1990, et enfin Bull depuis 1997.
- Voir l'article Histoire de Bull de 1919 à 1932, la société devient en 1933 la Compagnie des Machines Bull.
- Pendant l'Occupation (1940-1944), Bull fut le principal fournisseur en matériel mécanographique du Service national des statistiques fondé par René Carmille. Celui-ci constitua le fichier du débarquement en Afrique du nord. Un interminable procès l'opposa à IBM quant à l'invention de la carte perforée à 80 colonnes [1].
- Bull : De la mécanographie à l'électronique (1931-1964). Bull conçoit le premier ordinateur multitâches, le Gamma 60 (1958). Cette machine est en termes de matériel à la pointe des progrès de l'époque (en particulier concernant le multitâches), mais est handicapée par sa faible offre logicielle. Bull, ayant racheté la filiale suédoise de RCA, manque d'argent, et passe sous la coupe de General Electric.
- De Bull-General Electric à CII-Honeywell Bull (1964-1983): En 1964, la société prend le nom de Bull General Electric à la suite d’une intégration dans le Groupe General Electric, qui garde le haut de gamme, confie à Bull la gamme moyenne, et le bas de gamme à Olivetti.
- Bull fut ensuite associé à Honeywell, lors du transfert des activités mondiales de General Electric à Honeywell, prenant alors le nom de Honeywell Bull.
- En 1975, le gouvernement français saborda le consortium Unidata (CII + Siemens + Philips) - concurrent d'IBM voué à devenir l'Airbus de l'informatique - et céda la Compagnie Internationale d'Informatique (CII) à Honeywell-Bull
- L'équipe Ichbiah passe de CII à la nouvelle structure, et propose au nom d'Honeywell la définition du langage Ada que retient le Pentagone (1983).
- La compagnie fut nationalisée en 1982 : Le Groupe Bull est alors crée par le regroupement de CII-Honeywell Bull, SEMS et Transac. L’État français devient majoritaire dans le capital.
- En 1989, Bull acquiert Zenith Data Systems, constructeur américain de micro-ordinateurs PC. Cette opération, qui avait coûté très cher, était destinée à prendre le marché des micro-ordinateurs du gouvernement fédéral américain, qui s'adressa évidemment à d'autres fournisseurs en raison des lois américaines sur les marchés publics. Cette erreur stratégique conduisit à la revente de ZDS à la société Packard Bell NEC en 1996.
- En 1991-1992, Bull se recentre alors sur les activités de serveurs moyenne et grande gamme, les services clients et les services de développement et d'intégration du logiciel.
- Les années 1994 à 1997 voient la privatisation progressive du groupe Bull, sous l'impulsion de Jean-Marie Descarpentries, avec constitution d’un socle d’actionnaires (dont France Télécom et NEC) et l’ouverture du capital au public. Cette étape fait passer la part de l’État français à 17,3%. Le groupe sera totalement re-privatisé en 2004.
- Fin 2000, le groupe vend son activité cartes à puce à Schlumberger, aujourd'hui Axalto (depuis 2006, Axalto a fusionné avec Gemplus et se nomme maintenant Gemalto).
Depuis le début des années 1990, le groupe a connu plusieurs restructurations, dont la dernière s'est achevée en 2004 (recapitalisation de 400 MF avec l'aide de l'état français). Début 1999, les effectifs de Bull étaient encore légèrement supérieurs à 20 000 personnes. Fin 2001, les effectifs de la société sont descendus à quelque 10 000 personnes. En 2008, Bull emploie environ 7 800 salariés, mais recommence à embaucher fortement (1000 personnes en 2008).
Un ingénieur de Bull à l'origine du mot informatique
Le terme informatique est utilisé pour la première fois en France en mars 1962 par Philippe Dreyfus, ancien directeur du Centre National de Calcul Électronique de Bull dans les années 1950, qui, en 1962, a utilisé pour la première fois ce terme dans la désignation de son entreprise « Société d'Informatique Appliquée » (SIA) à partir des mots « information » et « automatique »[2].
Sites de Bull
- Recherche et développement : Les Clayes-sous-Bois, Échirolles (France), Phoenix (États-Unis).
- Centre d'appel : Nantes (France).
- Services : Paris, Bordeaux, Lille, Marseille, Nice (France), Casablanca (Maroc), Lodz (Pologne), Beijing (Chine), Sao Paulo (Brésil).
- Centres de production : Angers, [Trélazé], Saint-Ouen (France), Manchester (Royaume-Uni).
Acquisitions
Bull a acquis différentes entreprises pour se consolider dans les années 2000 :
- AMG.net (Pologne)
- Agarik (France) : outsourcing et hébergement web haute disponibilité
- CSB consulting (Belgique, Luxembourg)
- Siconet (Espagne) : services bancaires
- Serviware : HPC
Fournisseur européen et mondial
Aujourd'hui, Bull est un groupe totalement privé, profitable (depuis 2007) et en croissance relative.
Son objectif est d'être l'un des principaux fournisseurs européens et mondiaux en systèmes d'information ouverts. Le groupe se développe rapidement dans les services d'intégration de systèmes, notamment pour les très grands projets : télécommunications, secteur public, défense. Il prévoit d'embaucher 1000 personnes en 2008 dans ce domaine, dont 400 en France.
Bull est aussi devenu l'un des spécialistes mondiaux des supercalculateurs. La compagnie a livré au Commissariat à l'énergie atomique en 2006 et 2007 le plus puissant complexe européen de supercalculateur TERA-10/CCRT, et doit livrer en 2009 un supercalculateur de près de 300 Tflops dans le cadre du GENCI.
Il constitue le dernier "résistant" en Europe dans le secteur informatique. Tous ses concurrents européens ont en effet été rachetés un à un par des multinationales américaines ou japonaises.
Offre de Bull en systèmes ouverts
Depuis 2002, Bull annonce un retour en force par le moyen des systèmes ouverts et de l'informatique libre.
Cette stratégie conduit :
- dès 2002 à la fondation du premier consortium mondial dédié aux logiciels d’infrastructure libres, ObjectWeb, devenu aujourd'hui OW2[3],
- au lancement en 2003 d’une nouvelle génération de serveurs ouverts pour les applications commerciales et scientifiques, NovaScale,
- au lancement en 2005 d’une offre de service globale permettant de concevoir, bâtir et exploiter les applications critiques d’entreprise en s’appuyant sur toute la richesse fonctionnelle des logiciels libres.
En 2005, Bull change de logo et confirme sa stratégie en se positionnant comme Architecte d'un monde ouvert[4]
La signature de contrats d’envergure mondiale en 2005 et 2006 confirme le succès de cette stratégie et le nouveau potentiel du Groupe.
En 2007, Bull a annoncé le lancement progressif de 7 initiatives stratégiques pour accompagner les entreprises et les administrations dans le développement de systèmes d'information ouverts, le programme 7i[5].
Partenariats
En tant qu'"architecte d'un monde ouvert", Bull a noué des partenariats étroits avec IBM, Intel, Microsoft, Red Hat, EMC, Oracle, SAP…, mais Bull est aussi un promoteur important des logiciels libres. Il a lancé le 1er guide francophone des logiciels libres d'entreprise, NovaForge.org . Le Groupe participe à plusieurs projets européens (ITEA, Parma, Qualipso…) et pôles de compétitivité, notamment Systematic, et le pôle transactions électroniques sécurisées[6]. Bull est signataire du pacte PME.
Présidents-directeurs généraux
Bull General-Electric
Compagnie des Machines Bull
Honeywell-Bull
CII-HB
Bull SA (une seule entité après nationalisation)
- Jacques Stern : 1982-1989
- Francis Lorentz : 1989-1992
- Bernard Pache : 1992-1993
- Jean-Marie Descarpentries : 1993-1997
- Guy de Panafieu : 1997-2001
- Pierre Bonelli : 2001-2004
- Didier Lamouche : 2005-?
Voir aussi
Références
- ↑ Voir à ce sujet la thèse de doctorat de Paulette Richomme, Une entreprise à l'épreuve de la Guerre et de l’Occupation, « La Compagnie des machines Bull » 1939-1945, Université Paris X Nanterre, 2006-2007 [pdf] feb-patrimoine.com, Tome 1 feb-patrimoine.com, Tome 2
- ↑ Michel Volle - étymologie du mot informatique
- ↑ ow2.org
- ↑ bull.com/fr/openworld
- ↑ bull.com/7i/fr
- ↑ Liste des adhérents au pôle Transactions Electroniques Sécurisées
Liens internes
- Ordinateur
- Informatique
- Constructeur informatique
- Multitâches
- JOnAS
- Application Roll-over Facility
Liens externes
- (fr) Site Bull
- (fr) Histoire de Bull
- (fr) Novaforge.org, site d'information sur les logiciels libres, lancé par Bull
- (fr) Agarik.com, site vitrine d'Agarik, filiale de Bull spécialisée en hébergement web haute disponibilité
Bibliographie
- Quatrepoint, Jublin et Arnaud, French ordinateurs, description des effets néfastes des luttes de clans sur le développement de l'informatique française depuis les débuts du Plan Calcul, nombreuses mentions de Bull.
- Jean-Pierre Brulé, L’informatique malade de l’État, éd. Les Belles Lettres, 1993 [présentation en ligne] [pdf]. Ce livre prend le contrepied des accusations portant sur Jean-Pierre Brulé dans l'ouvrage précédent et met en cause au contraire le gaspillage de fonds publics par des « politiques industrielles ».
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, « Bull : l’histoire très internationale d’un géant français », Science et Vie Micro, Paris, juillet 1990
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, « Product Policies in Two French Computer Firms: SEA and Bull (1948-1964) » Information Acumen - The Understanding and Use of Knowledge in Modern Business, éd. Lisa Bud-Frierman, Routledge, London 1994
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, « Un exportateur dynamique mais vulnérable : la Compagnie des Machines Bull (1948-1964) », Histoire, Économie et Société, 1995, no 4, p. 643-665
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, « L’informatique française : une résistible « américanisation » (1946-1970) », Actes du Colloque L’Américanisation de l’Europe occidentale au XXe siècle, dir. D. Barjot et C. Réveillard, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2002, p. 207-226.
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