- Abbaye Saint-Arnoul
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Abbaye de Saint-Arnould
L’abbaye Saint-Arnould, Saint-Arnoul, Saint-Arnoult ou abbaye des Saints-Apôtres, est une abbaye bénédictine fondée à Metz au VIe siècle.
Sommaire
Historique
Les origines de l’abbaye sont assez troubles, on en trouve aucune trace avant le VIe siècle, elle portait jusqu’en 715 le nom d’église des Saints-Apôtres. Elle se trouvait devant les remparts à l’emplacement de l’hôpital Bon-Secours[1], à proximité de la voie romaine vers& Toul et Lyon. D’après une autre source, elle se trouvait à l'emplacement de l’actuelle église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus[2].
En 717, elle prit le nom de Saint-Arnoul, en raison des reliques d’Arnoul de Metz, évêque de Metz au VIIe siècle, déposées en 641.
Charlemagne fit de cette abbaye la nécropole de sa famille : sa femme Hildegarde, ses sœurs, ses fils, l’empereur Louis le Pieux et l’évêque Drogon y furent enterrés[1].
Elle fut détruite, peut-être par les Normands, dont il est connu qu’ils cherchèrent à piller Metz au IXe siècle, ou bien par les Hongrois un peu plus tard, l’abbaye fut reconstruite au même emplacement. Nouvelle reconstruction au Xe siècle, puis en 1049 consécration d’une église plus grandiose qui a subi un incendie en 1097.
Au XIe siècle, des reliques de Gorgon, un martyr romain du IVe siècle, furent transférées à l’abbaye[3].
Le siège de Metz par Charles Quint en 1552 entraîna la destruction de l’abbaye. Elle fut transférée, avec les tombeaux impériaux, à l’intérieur des remparts dans le couvent dominicain des Prêcheurs, construit en 1221, couvent qui, à l’exception de l’église, fut reconstruit au XVIIe siècle. On peut aujourd’hui voir ces bâtiments, avec en particulier le cloître, l’ancien réfectoire et l’ancienne sacristie[1].
L’abbaye appartient au diocèse de Metz, province de Trèves, jusqu’en 1780. Puis au diocèse de Metz, province de Besançon à partir de 1801.[4]
Lors de la Révolution, elle fut confisquée comme bien national, les religieux furent expulsés et les tombeaux impériaux détruits. Une partie du tombeau de Louis le Pieux se trouve au musée de Metz. Après la Révolution, des vignes ont été plantées à l’emplacement de l’abbaye.
Le cercle des officiers
En 1794, l’école d’application de l’artillerie et du génie s’installa dans les bâtiments du couvent.
Au XIXe siècle siècle, l’église disparut et sous Napoléon III, une tourelle fut élevée pour observer les manœuvres des artilleurs sur le mont Saint-Quentin.
Depuis 1919, l’ancienne abbaye est le siège du Cercle des Officiers[1].
Fiefs de l’abbaye
Villages du Haut-Chemin donnés à l’abbaye :
- Vigy, par Arnoul, le 23 juin 715 ;
- Rémilly et sa chapelle Saint-Martin, par une charte de Charles II le Chauve du 24 février 842 ;
- Jussy, par l’empereur Charles II le Chauve en 869 ;
- Sanry[Quand ?] ;
- Befey, annexe de la commune de Saint-Hubert ;
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Mairie de Metz - Le Cercle des Officiers
- ↑ Journées européennes du patrimoine 19 et 20 septembre 2009 — 3. Église Sainte Thérèse, dans Metz Magazine, hors série no 3, 2009, p. 5.
- ↑ François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, 2003, p. 116
- ↑ cartulR - Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes, entité 2149
Bibliographie
- Isabelle Bardiès-Fronty, Pierre Édouard Wagner, Le retour à Metz d’un coffret reliquaire de l’abbaye Saint-Arnould : une importante acquisition pour les musées de Metz, La revue du Louvre et des musées de France, nº 4, p. 36-42, 2005. (ISSN 0035-2608).
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