- Salival (Moselle)
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Salival est une ancienne commune de la Moselle, aujourd'hui rattachée à Moyenvic dont elle forme l'un des écarts. On y trouve les restes d'une ancienne abbaye.
Sommaire
Situation géographique
Salival (Château-Salins. Le nom de Salival, provient vraisemblablement du mot sel, qui est commun dans ce pays du Saulnois.
) se trouve au nord du village de Moyenvic, à droite de la route D955 menant versArrivé au hameau de Salival, en suivant la petite route qui s'ouvre à droite sur quelques centaines de mètres, on rejoint la côte Saint-Jean où, selon la légende, Saint Livier fut exécuté.
On trouve également à proximité une ancienne villa gallo-romaine[1].
Histoire administrative
Salival s'élève sur le territoire d'un ancien village nommé Bourmont qui fut vraisemblablement détruit lors de la guerre de Trente Ans[2].
En 1820, Salival comprenait 10 maisons de fermes, un moulin et une chapelle à l'intérieur d'une enceinte possédant une seule porte d'entrée. Elle abritait 81 habitants, pour 13 ménages. La superficie communale totalisait 357 hectares, dont 210 en labours et 100 en forêts. Elle était une annexe de Morville-lès-Vic[3].
La commune de Salival a fusionné en 1888 avec Morville-lès-Vic. Avant son rattachement la commune comptait 95 habitants en 1876, puis seulement 48 en 1881[4]. En 1928, le hameau et le territoire de Salival passent à la commune de Moyenvic.
Abbaye de Salival
À Salival se trouve l'ancienne abbaye Notre-Dame de la Nativité, de l'ordre des Prémontrés.
Histoire
Moyen Age
L'abbaye de Salival fut fondée en 1156[5] par Mathilde de Salm-Hombourg, à proximité d'une chapelle dédiée à Saint Fiacre. Les premiers chanoines venaient de l'abbaye de Justemont. L'abbaye est rapidement prospère, grâce notamment à l'exploitation des salines de Saléaux[6]. En 1316, une église neuve est consacrée. Tout au long de son histoire, l'abbaye de Salival administrera les paroisses de Tarquimpol, Moncourt, Lagarde ainsi que la chapelle de Saint Livier.
XVIe siècle
Elle fut fortement endommagée en 1590 par des calvinistes qui s'étaient installés à Marsal.
XVIIe siècle
Jamais Salival ne fut soumise au système de la commende. Au début du XVIIe siècle, l'abbaye se réforma en rejoignant la Congrégation de l'antique rigueur. La séparation entre mense abbatiale et mense conventuelle fut effective à partir de 1614. En 1698, l'abbaye comptait 7 religieux.
XVIIIe siècle
En 1768, il y a 20 religieux à l'abbaye. D'importants travaux de restauration sont réalisés au cours de ce siècle. L'architecte prémontré, Nicolas Pierson rénove la façade de l'église conventuelle et reconstruit le logis abbatial.
L'abbaye de Salival est supprimée à la Révolution ; en 1790, juste avant la suppression, il y a à Salival 7 chanoines résidents, 10 frères et un convers[5]. Bâtiments et terres furent confisqués et revendus le 26 juillet 1796. Les gisants de Jean VIII[7], comte de Salm, maréchal de Lorraine, et de Louise de Stainville, son épouse, furent jetés dans un champ, avant d'être transférés dans l'église de Marsal où ils se trouvent encore aujourd'hui.
Du XIXe siècle à nos jours
Sous le Premier Empire, on y fabriqua du sucre à partir de betteraves. Il subsiste encore aujourd'hui une des six cheminées de la fabrique.
Aujourd'hui Salival est une exploitation agricole, et les bâtiments, privés, ne sont pas ouverts à la visite ; ils sont peu visibles des abords.
Architecture
L'église abbatiale et le cloître furent détruits en 1822, car ils menaçaient ruine. Aujourd'hui, seul subsiste le logis abbatial.
Les stalles du chœur furent déposées à l'église des Cordeliers de Nancy ; d'autres éléments de boiserie se trouvent aujourd'hui dans l'église de Marsal (Moselle) ainsi qu'à la Chartreuse de Pleterje près de Šentjernej en Slovénie.
Les orgues de l'abbaye, construites entre 1773 et 1780 par Nicolas Dupont, ont été transférées en 1795-1798 dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Château-Salins[8] ; certains jeux ont aussi été transférés à Vic-sur-Seille et Moyenvic[2].
Références
- L'abbaye de Salival
- Moyenvic, Charles Penin, 1988
- Statistique administrative et historique du département de la Meurthe, 1822 Louis-Antoine Michel
- Salival - Notice Communale
- Bernard Ardura, Abbayes, prieurés et monastères de l'ordre de Prémontré en France des origines à nos jours, 1993
- Saléaux ou Salées-Eaux, saline à proximité de Lezey, mais sur le ban de Ley
- Période d'influence française de 1273 à 1766 ». Ou Jean VII, selon Gilbert NOËL, «
- Les Grandes Orgues de Château-Salins (57)
Bibliographie
- Bernard Ardura, Abbayes, prieurés et monastères de l'ordre de Prémontré en France des origines à nos jours : dictionnaire historique et bibliographique, Presses universitaires de Nancy, 1993, 734 p.
- Philippe Bonnet, Les constructions de l'ordre de Prémontré en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Droz, Genève, 1983, VIII-281 p. (Bibliothèque de la Société française d'archéologie, 15.)
- Charles Penin, Moyenvic : passé et présent d'un village lorrain du Saulnois, Pierron, Sarreguemines, 1988, 129 p.
- G. Pierson, L'abbaye de Salival, Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 2e série, t. X, 1968, p. 170-193.
Voir aussi
Catégories :- Abbaye de l'ordre des Prémontrés
- Abbaye de la Moselle
- Ancienne commune de la Moselle
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