- Cochons d'inde
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Cavia porcellus
Pour les articles homonymes, voir Cochon.Cochon d'Inde ou cobayeCavia porcellus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Rodentia Sous-ordre Hystricognatha Infra-ordre Hystricognathi Famille Caviidae Sous-famille Caviinae Genre Cavia Nom binominal Cavia porcellus
Linnaeus, 1758Références ITIS : (en) Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la zoologie sur Wikipédia : Le cochon d'Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus) est un rongeur de taille moyenne, appartenant à la famille Caviidae et originaire de la Cordillère des Andes. C'est l'espèce domestiquée issue du cobaye sauvage appelé Cavia aperea. Avant tout élevé pour sa chair dans les pays andins, puis comme animal de laboratoire, le cobaye est aussi souvent adopté comme animal de compagnie par ceux qui apprécient son caractère placide et sa facilité d'élevage.
Sommaire
Nomenclature et systématique
Mot qui viendrait du tupi-guarani « cabiai » . Ce nom amérindien désigne aussi une autre espèce de rongeur de la même zone géographique, le Grand cabiai ou Capybara (Hydrochaeris hydrochaeris).
Donc, contrairement à ce que le nom donné par Christophe Colomb, qui s'était trompé de continent, pourrait le laisser croire, les cochons d'Inde ne sont pas des porcs et ne viennent pas d'Inde[1].
Synonymes : Cavia cobaya, Cavia anolaimae, Cavia cutleri, Cavia leucopyga, Cavia longipilis[2] et Cavia aperea porcellus[3].
Description de l'espèce
Les cobayes sont de taille relativement grande pour des rongeurs, puisqu'ils pèsent entre 0,5 et 1,7 kilogramme et mesurent de 12 à 50 centimètres de long.
Le corps de l'animal adulte est massif. Les pattes sont relativement courtes. Les membres antérieurs ont 4 doigts et les postérieurs ont 3 doigts, ils se terminent par des griffes acérées. Il n'y a pas de queue apparente.
La tête est située dans le prolongement du corps, sans cou visible. Elle est terminée par un museau arrondi avec des narines écartées formant des fentes presque horizontales. Les vibrisses, ou moustaches, sont de taille moyenne, implantées dans toutes les directions. Les yeux, situés latéralement, sont très ronds, légèrement saillants, noirs si le sujet n'est pas albinos et sans paupières visibles. Les oreilles sont assez courtes, larges, fines, presque translucides chez les animaux clairs, couvertes d'un poil très court et rare. Elles sont situées vers l'arrière de la tête, de forme ondulante, « en feuille de choux » et parfois repliées vers l'avant. La bouche est petite, arrondie et située très bas sous le museau.
Comme tous les rongeurs ils ont des grandes incisives qui poussent continuellement.
Leur température corporelle se situe entre 37 et 38°C, leur fréquence respiratoire est de 100 et leur rythme cardiaque de 250 battements par minute.
Le dimorphisme sexuel est peu apparent.
Dès leur naissance les petits diffèrent très peu des adultes, si ce n'est par la taille.
Le pelage, court, dru et brun à l'origine, a donné par sélection au sein des élevages de très nombreuses variantes de coloris, de texture et de longueur.
Variations génétiques
Les cobayes domestiqués appartiennent à de nombreuses races qui ont été développées depuis leur arrivée en Europe et en Amérique du Nord. Ces races changent considérablement par leurs robes et leurs couleurs. On trouve désormais de plus en plus d'éleveurs spécialisés qui proposent différentes races comme :
- l'UPL (unicolore poil lisse), le cobaye classique
- le cochon d'Inde à rosettes (huit touffes de poil dur sur le corps),
- le péruvien au poil long et lisse dirigé vers l'avant (deux rosettes sur les fesses),
- le rex au poil court, dressé et dur (balai-brosse !),
- le teddy au poil court, dressé et doux,
- le shelty, qui a les poils qui partent vers l'arrière,
- le texel au poil long et ondulé,
- le coronet (Sheltie couronné) et mérino (texel couronné),
- le couronné (avec une rosette sur la tête) Il existe le couronné anglais avec la rosette de la même couleur que le corps et le couronné américain avec une rosette de couleur différente.
- le cuy est une race que l'on trouve beaucoup en Belgique ou en Hollande et qui commence à arriver en France dans les concours descendant du cochon d'inde élevé pour être mangé. Il est beaucoup plus grand et gros que le cochon d'inde dit "classique". Il peut mesurer jusqu'à 50 cm et peser jusqu'à 4 kg. Cette race est un peu plus peureuse et met un peu plus de temps à être apprivoisée. Son espérance de vie est moins longue : le cuy peut vivre jusqu'à cinq ans mais s'il reçoit tous les soins nécessaires et n'a pas trop de stress il peut vivre plus longtemps[4],[5].
- le nu est un cochon d'inde qui n'a pas de poils.
- On donne le nom d'angora à tous les cochons d'inde issus de croisement et dont on ne peut distinguer la race.
Toutes ces variétés existent en de multiples couleurs et peuvent être « satins » (le poil a alors une apparence très lisse et brillante mais cela peut poser des problèmes lors de la reproduction). Les yeux peuvent être noirs, rouges, rubis ou avec des reflets rouges selon la couleur de la robe.
Les différents « dessins » de robe ont également un nom précis, comme :
- l'himalayen ou russe, blanc avec le nez et les oreilles chocolat à noirs et les yeux généralement rouges,
- le hollandais avec l'arrière-train coloré, une bande centrale blanche et une tache de chaque côté de la tête qui englobe les oreilles et les yeux.
Comportement
Ce sont des animaux sociaux qui vivent de préférence en petits groupes de 5 à 10 individus[6] composés de truies (femelles), d'un verrat (mâle) et de jeunes, qui pour couper avec la nomenclature porcine précédente s'appellent les chiots.
Les cochons d'Inde se déplacent rapidement en ligne droite, le ventre collé à terre. Ils sont capables de sauter assez bien mais, contrairement à de nombreux rongeurs, ils ne sont pas dotés d'une queue leur permettant de se maintenir debout ou de grimper.
Les individus communiquent entre eux par différents cris et couinements, allant du cri d'alarme strident aux petits cris de reconnaissance et aux roucoulements amoureux[6].
Ce sont des animaux d'un tempérament placide qui mordent rarement[6], faciles à apprivoiser bien que vite apeurés, mais qui sont capables de bagarres féroces entre mâles adultes. Il convient donc de leur assurer un espace assez vaste pour ménager des territoires à chacun avec des cachettes pour se réfugier en cas de panique.
On ne trouve normalement pas cette espèce domestiquée dans la nature mais le mode d'élevage en semi captivité pratiqué dans les Andes a certainement donné lieu à du marronage[6].
Reproduction
Les cochons d'Inde sont capables de se reproduire toute l'année avec un pic de fécondité au printemps. Le cycle de la femelle est tous les 15/17 jours pendant 2 ou 3 jours. Elle peut avoir jusqu'à 5 portées par an[6].
Il est déconseillé de les faire reproduire plus de deux fois par ans[réf. souhaitée].
Une femelle qui a plus de 7 mois et qui n'a jamais eu de portée a les os pelviens complètement soudés et ne peut donc mettre bas sans risquer une dystocie et nécessiter une césarienne. L'accouplement est possible si elle a eu une portée avant 7 mois, car les os pelviens ne se souderont jamais. Les besoins alimentaires de la future mère sont doublés, voire triplés pendant sa gestation.
La gestation dure de 60 à 70 jours, ce qui est assez rare pour un animal aussi petit. Cette durée de gestation est équivalente à celle des chats, mais contrairement à eux, les petits cochons d'Inde sont déjà bien développés quand ils naissent. Ils pèsent environ 100g, ont de la fourrure, des dents, des griffes et les yeux ouverts. Les jeunes sont mobiles dès la naissance et selon l'environnement, oseront habituellement se risquer dehors dès une semaine.[réf. souhaitée]
La femelle est fécondable immédiatement après la mise-bas, pendant une demi-journée environ. Dans les groupes importants le mâle dominant dispute alors le droit de la féconder et de la protéger ensuite des assauts des autres mâles[6]. Pour limiter les naissances il convient donc de séparer les couples un peu avant la date prévue pour la naissance.
Dès la naissance, les petits sont déjà autonomes, grignotent du foin quelques heures plus tard, et au bout de deux jours sont déjà capable de manger comme leur mère qui continue cependant à les allaiter jusqu'à 3 semaines, bien qu'ils soient capables de survivre après 5 jours d'allaitement au minimum[6].
Les portées peuvent compter de 1 à 3 jeunes pour les premières portées, et de 2 à 6 pour les suivantes, pouvant aller jusqu'à 12, 4 étant la moyenne[6].
Dans les petites portées, des difficultés peuvent se produire pendant la mise bas, dues aux petits surdimensionnés. Jusqu'à la moitié des jeunes peuvent être perdus dans de plus grandes portées, car la mère ne peut pas s'occuper des nouveau-nés assez rapidement. Si un grand nombre survit, il est probable que les plus faibles seront insuffisamment nourris, avec comme conséquence la mort d'un ou deux petits. Néanmoins, les petits pouvant être allaités par une autre femelle, il est possible de séparer la portée entre plusieurs femelles en cours de lactation afin de sauver les petits qui auraient été autrement perdus.[réf. souhaitée]
Les femelles atteignent leur maturité sexuelle vers 4 à 5 semaines mais les mâles ne sont capables de se reproduire vraiment qu'à 9 semaines, même si leur activité sexuelle commence plus tôt[7].
Ils vivent six ans en moyenne, huit au maximum.
Alimentation
Le cobaye est un herbivore strict[6].
En captivité la base nutritionnelle du cochon d’inde est le foin de bonne qualité. C'est essentiel pour les dents et aussi sa santé.
Il doit avoir toujours à disposition de l'eau propre en abondance.
Il aime manger à la même heure tous les jours et il a besoin de 40-70 grammes de nourriture fraiche.
Il n'a que deux repas principaux:le Petit déjeuner et le dîner mais il grignote quand même pendant la journée.
Il mange aussi certaines plantes (pissenlit, mouron des oiseaux, sénecon), légumes (betterave rouge, brocolis, chou de chine, chou-fleur, chou frisé, chou-rave, chou vert, concombre, cresson, endive, épinard, fenouil, laitue pommée, mâche, poivron, scarole) et fruits frais (pomme, tomate, poire, fraise parfois banane), dont on se sera assuré au préalable qu'ils ne sont pas toxiques (feuilles de fougère, bouton d'or, jacobée, cytise) ou susceptibles de provoquer des diarrhées [8],[9].
Les produits frais sont indispensables afin de lui assurer un apport quotidien en vitamine C. Le cochon d'inde est en effet un des rares rongeurs à ne pas stocker la vitamine C. Sans apport constant de vitamine C il souffrirait de problèmes de peau, du scorbut et pourrait s’affaiblir rapidement, être paralysé des pattes postérieures ou antérieures, avoir des problèmes digestifs graves et mourir. Il est parfois nécessaire, à défaut d'une alimentation équilibrée, d'assurer un apport de vitamine C sous forme de complément alimentaire ou de gouttes[10].
Les pierres à lécher sont inutiles.[réf. souhaitée]
Il existe des granulés pour cochons d'Inde et mélanges de graines tout préparés. On recommande de choisir des granulés tous semblables et enrichis en vitamine C pour équilibrer la ration alimentaire quotidienne[11], mais sans excès car l'animal a tendance à l'obésité[12].
Hygiène
Des mesures préventives évitent la plupart des décès prématurés. Les erreurs les plus répandues sont : une nourriture inadaptée ou en trop grosse quantité, un changement brusque de régime, le manque d'eau, une température environnante trop haute ou trop basse, des courants d'air, une litière trempée, l'élevage en solitaire et pas assez d'espace pour se dépenser[13].
Pour être au mieux la température extérieure doit être comprise entre 18 et 24°C, elle ne doit pas être se située en dessous de 10°C ni au dessus de 32°C[14].
On conseille de retirer quotidiennement les fruits et légumes qu'il n'a pas mangés, de changer l'eau chaque jour et de nettoyer toutes les semaines la cage à l'eau et au vinaigre blanc. La litière idéale se compose de litière de chanvre ou de lin[15], les autres matériaux pouvant occasionner des problèmes d'allergie, respiratoires ou de toxicité[16].
La toilette consistera à laver le cochon d'inde à l'eau tiède s'il a des excréments collés ou tout simplement au moins une fois par an. Il faut lui couper les ongles lorsqu'ils sont trop longs avec un coupe-ongle spécial pour les rongeurs afin d'éviter de le blesser[17].
Le cochon d'Inde doit disposer d'assez d'espace pour courir et de distractions. À défaut on doit le sortir de sa cage sous étroite surveillance. Le cochon d'Inde a besoin de compagnie au moins 2 heures par jour s'il vit seul et 1 heure par jour s'ils vivent à plusieurs[18].
Santé
Le cobaye transmet peu de maladies à l'homme, il peut toutefois être vecteur d'acariens et de la gale[13].
Les affections les plus courantes sont d'ordre respiratoire, digestif ou parasitaire, manque de vitamine C et méningite[13].
Le rhume (bronchite ou coryza) est dû au stress, à des courants d'air, des variations de température, un virus ou une bactérie. Les symptômes en sont un écoulement nasal d'abord clair puis purulent, de la fièvre, une grande fatigue, une respiration difficile, des éternuements et un larmoiement. Comme la diarrhée, cette maladie peut dégénérer rapidement et entraîner le décès du cochon d'Inde. Un traitement antibiotique est nécessaire.
l'otite : elle est due à un coup de froid ou tout simplement à une petite mycose mal soignée sur l'oreille. Les symptômes sont la tête penchée sur un côté et une difficulté à marcher. Le traitement vétérinaire consite en pommades, lotions ou antibiotiques, faute de quoi l'animal peut en mourir.
Les ballonnements (Tympanite) : changement de nourriture brusque, trop de fourrage vert, qui se soignent bien par un régime à base de foin[13].
La diarrhée doit être traitée rapidement sous peine d'entraîner le décès du cochon d'Inde en 24-72 heures. Les symptômes en sont des crottes molles, des cris (assez forts) quand il fait ses crottes, un manque d'appétit, une faiblesse (apathie), de la fièvre, des douleurs au ventre importantes. Sur avis vétérinaire la diarrhée se soigne par un régime à base de foin et en donnant si possible à manger les crottes de cobayes sains[13].
L'empoisonnement de cause alimentaire ou autre. Les symptômes sont la perte d'appétit, l'animal ne boit plus, reste toute la journée allongé sur le côté et lorsqu'on le saisit sa tête penche sur le côté. Il faut aller très vite chez le vétérinaire car en moins de 24 heures le cochon d'Inde meurt.
les anomalies dentaires (malocclusion dentaire) : dues à un mauvais positionnement des dents qui ne peuvent plus s'user et poussent de façon excessive[13].
La croissance excessive des griffes : due à un manque d'espace pour bouger ou un sol très mou[13]. Elles s'allongent et se déforment, handicapant l'animal. Un vétérinaire peut les couper.
Le scorbut : comme les humains mais à la différence de la plupart des autres mammifères, les cobayes ne peuvent pas synthétiser leur propre vitamine C mais doivent obtenir cet aliment essentiel de la nourriture qu'ils mangent. Comme les humains, si les cobayes ne peuvent pas obtenir assez de vitamine C ils souffriront du scorbut[6] pour finalement mourir.
Les parasitoses : Teigne[19], Poux et acariens de la gale peuvent provoquer des fortes démangeaisons, inflammations, croûtes et chutes de poils[13].
La méningite : grave infection à méningocoques ou virale[13].
La toxémie de gestation: dégénérescence du foie ayant lieu en fin de gestation et début de lactation. Maladie mortelle en 12 heures. Il faut veiller à ce que la femelle ne s'empâte pas[19].
Les cochons d'Inde peuvent également développer des tumeurs. Si elles sont traitées à temps et accessibles elles peuvent être opérées avec un bon pronostic.
Il existe des vétérinaires spécialisés pour les NAC.
L'espèce et l'homme
Le cobaye a été domestiquée à l'époque précolombienne , en élevant un cochon d'Inde sauvage, Cavia aperea[20]. Le cobaye est toujours élevé traditionnellement dans les Andes pour sa chair[21], en particulier en Équateur, au Pérou et en Bolivie[6].
Les commerçants hollandais découvrent en Guyane cet animal exotique élevé par les indiens locaux. Ils le rapportent en Europe, comme animal de compagnie pour leurs enfants, en 1670. En 1880, très prolifiques, des individus sont vendus jusqu'en en Angleterre et en France. D'abord réservés à une élite, les cobayes, faciles à élever, sont rapidement devenus populaires en tant qu'animaux exotiques de compagnie mais aussi de laboratoire[22].
Viande
Les cobayes consommés en Amérique du Sud sont d'une variété particulière appelée cuy, déformation du mot cuijes que leur a donné Christophe Colomb lorsqu'il en a parlé comme d'animaux élevés en grand nombre pour être sacrifiés ou consommés. Ils sont beaucoup plus gros (environ 4 kg) que nos cochons d’inde domestiques et on ne connaît pas vraiment leur espérance de vie car ils sont tués rapidement pour la consommation de viande.[réf. souhaitée]
On le croise parfois encore avec les espèces sauvages locales pour en améliorer la qualité reproductrice [23].
Au Pérou : Le cobaye commun a été domestiqué la première fois par les Incas en Amérique du Sud, dans ce qui est maintenant le Pérou. Des cobayes ont été retrouvés en tant que nourriture dans des tombes au Pérou[22].
Le cobaye est toujours le plat des fêtes et des banquets de mariage péruviens, et ces animaux sont utilisés pour absorber les mauvais esprits lors des rituels de guérison traditionnels. Manger du « cuy » noir guérirait l'arthrite[24].
Le cobaye continue d'être un plat réputé dans les cuisines péruvienne, bolivienne et sud-colombienne. 65 millions de cuyes (ou cavias) sont consommés annuellement au Pérou, sa présence dans la culture populaire locale est telle que le repas (la Cène) servi aux apôtres de Jésus-Christ est un plat de cobaye, sur la représentation picturale faite dans la cathédrale de Cuzco.
Mais le statut de nourriture réservée aux fêtes et cérémonies rituelles est un frein à une productivité accrue de cette viande qui reste culturellement « extra-ordinaire »[25].
En Afrique : Le cobaye est une viande qui se trouve de plus en plus recommandée par les diététiciens dans certains pays africains comme source des protéines afin de pallier les maladies liées à la malnutrition et à la sous alimentation. Cet élevage est pratiqué de façon traditionnelle, à l'intérieur des cuisines, dans des pays comme le Rwanda ou au Cameroun[26],[27].
Mais, comme c'est le cas au Rwanda, à la suite de la dégénérescence des races de cobayes localement élevées à Butembo, à l'est de la R.D.Congo, des études sont en cours pour la sélection et l'amélioration génétique des cobayes. Cela avec pour objectif d'augmenter la productivité des élevages caviacoles locaux. Cette thématique est traitée avec le patronage de trois universités, à savoir l'Université Catholique du Graben (U.C.G.)(Butembo/R.D.Congo), l' Université de Liège (Ulg) et l'Université Libre de Bruxelles (ULB)de la Belgique.[réf. souhaitée]
En Europe : Le cobaye était encore considéré comme un animal de boucherie durant les deux guerres mondiales au XXe siècle[28]. En France de nombreux témoignages oraux indiquent que les cobayes étaient régulièrement consommés dans le Limousin, entre autres régions françaises, jusqu'au milieu des années 1970 [réf. souhaitée].
« Cobaye » de laboratoire
La médecine découvre son usage en laboratoire au XIXe siècle. Il devient même l'archétype de l'objet de recherche en passant dans le vocabulaire français sous forme d’un nouveau nom commun : être un «cobaye», un sujet d'expérimentation[14].
Les cobayes sont employés en tant qu'animaux de laboratoire afin d'effectuer des expériences entre autres en nutrition, pathologie, génétique, toxicologie et production de sérum[6].
Dans le passé ils avaient été utilisés pour isoler différentes contraintes bactériennes, mais dans les laboratoires modernes ils sont parfois remplacés par les souris et les rats, qui se reproduisent plus rapidement[réf. souhaitée].
Animal de concours
Les concours de cochons d'Inde sont surtout en vogue en Allemagne et dans les pays anglo-saxons. Les lignées sont sélectionnées avec patience, de longue date, et les individus choisis pour concourir sont soignés tout particulièrement dans les deux ou trois mois avant la date d'exposition : cage individuelle pour les mâles, petits groupes de 2 ou 3 pour les femelles, nourriture et litière de choix, toilettage, etc. Toutes les dispositions sont prises pour que l'animal soit au mieux de sa forme le jour J afin d'être le gagnant de sa catégorie[29].
Animal de compagnie
Vers 1950, le cobaye sort des laboratoires grâce à son comportement placide, il devient l’animal de compagnie dont le succès n’est plus contesté[14].
Le cochon d'Inde est un animal domestique de plus en plus courant en raison de son faible coût et de sa non agressivité. Il est souvent choisi comme compagnon pour un enfant et lorsque l'on ne dispose pas d'assez d'espace pour adopter un chat ou un chien.
Contrairement à d'autres rongeurs, souris et rats notamment, le cobaye ne dégage qu'une faible odeur. Toutefois, le mâle une fois à maturité sent plus fort que la femelle.
Mieux vaut éviter le moindre contact entre le cochon d'Inde et d'autres animaux. Certaines personnes les mettent avec des lapins (nains ou pas) mais c’est une erreur car le comportement du lapin peut être agressif et le cochon d’inde ne pourra pas se défendre[30].
Il vaut mieux éviter aussi de mettre deux cochons d'Inde de sexe différent dans la même cage sauf si l'un d'entre eux est stérilisé. Les cochons d'Inde ont un taux de reproduction exponentiel, ce qui serait à la fois mauvais pour la santé de la femelle et indésirable vu le nombre de petits conçus. La meilleure option est d'avoir deux cages situées l'une à côté de l'autre. Il est possible de mettre deux mâles dans la même cage, à condition qu'ils aient grandi ensemble depuis leur naissance, préférez tout de même deux femelles.
On dit qu'il ne faut jamais rien faire tourner au-dessus de leur tête car cela leur rappelle le mouvement des prédateurs et des rapaces. L'animal risque d'être terrorisé.
Un cochon d'Inde a besoin d'un minimum d'espace vital. La majorité des cages vendues dans le commerce ne constituent pas un espace assez grand pour que votre cochon d'inde puisse courir et être heureux. Préférez à ce modèle les cages faisant au moins 80 cm pour un cobaye tout seul ou 1 m pour deux cobayes.[31] On peut aussi les garder dans un enclos extérieur sous certaines conditions.
Dans la culture
Le langage
Dans le langage courant le mot cobaye est souvent employés comme métaphore pour un sujet d'expérimentation scientifique.
Le cobaye est également connu sous d'autres noms dans certaines régions françaises, comme en Isère où l'on l'appelle parfois « gouri », en Normandie « caouïc » ou « porc marin ». En Limousin il devient un « goui-goui », ou « porc de mar » en occitan. Dans une partie de l'Auvergne il est appelé « rat de mer ».
La façon dont ils sont venus à être considérés en tant que « porc » ou « cochon » dans le langage vernaculaire n'est pas exactement connue, mais les bruits que font les cochons d'Inde ressemblerait à ceux des porcs aux oreilles de certaines personnes. Ceci ne s'est pas produit seulement en français :
- le mot anglais correspondant est Guinea pig, soit « cochon de Guinée », ou selon certains « cochon valant une guinée » (ancienne monnaie anglaise)[22].
- le mot allemand Meerschweinchen veut littéralement dire « petit cochon de mer » (comprendre « qui a voyagé par bateau »)[22],
- le mot russe morskaja swinka veut dire « petit cochon de mer »,
- le polonais świnka morska aussi veut littéralement dire « petit cochon de mer »[22],
- le néerlandais utilise Guinees biggetje (porcelet de Guinée) ou « cochonnet d'une Guinée », cavia qui se réfère au nom scientifique[22] ou encore huis cavia (cavia domestique),
- l'italien, via son Porcellini d'India, a la même signification qu'en français
- le suédois opte pour un simple marsvin traduisible en « cochon de mer »[22].
- L'espagnol fait l'effort d'être plus biologiquement crédible grâce à un conejillo de Indias, soit « petit lapin des Indes »[22].
Quant à la deuxième partie de son nom d'Inde, elle est due à une erreur. En effet, le cobaye est bien originaire d'Amérique du Sud mais Christophe Colomb a confondu cette partie d'Amérique avec les Indes !
François Cavanna dans le saviez vous ? a, à ce propos, la phrase suivante : « Si l'on examine un cochon d'Inde, on s'aperçoit avec stupeur que ce n'est pas un cochon et qu'il n'est pas d'Inde. Seul le « D' » est authentique. »
Dans l'art
- Une sculpture représentant 3 cochons d'Inde est présente sur l'île Allemande Riems. Elle rend homage aux cochons d'Inde utilisés sur cette ile pour des expérimentations médicales.
- Dans la cathédrale de Cuzco, au Pérou, une réprésentation de la Cène, peinte par Marcos Zapata (1710-1773), montre le Christ et les apôtres réunis autour d'un plat de cochon d'Inde rôti[32].
Sculpture avec 3 cochons d'Inde sur l'ile de Riems.
Vase en forme de cochon d'Inde. 200 av JC.. Musée de Lima.
Notes et références
- ↑ Gérard Ilg, Mots amérindiens en français, p. 2 Lire le document pdf
- ↑ Référence Mammal Species of the World : Cavia porcellus (en)
- ↑ Référence NCBI : Cavia porcellus (en)
- ↑ Le Cuy, Cobaye Géant sur Passion Cobaye
- ↑ Le cuy
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k et l Référence Animal Diversity Web : Cavia porcellus (en)
- ↑ Les cochons d’Inde sur le site du Conseil canadien de protection de Animaux.
- ↑ Une liste complète et détaillée de légumes est disponible sur le site La Caverne des Cochons d'inde
- ↑ Alimentation du cochon d'inde - Quotidiennement sur le site Cobayes et Hamsters
- ↑ Scorbut du Cochon d'inde sur Rongeurs.net
- ↑ Alimentation permanente du cochon d'inde sur le site Cobayes et Hamsters
- ↑ Voyez GuineaLynx (traduit) et clic sur "Régime" pour plus d'information
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h et i Conseils vétérinaires sur le site de la SPA zurichoise
- ↑ a , b et c Cobaye sur le site de l'association F.R.E.E.
- ↑ Quelle litière pour les petits mammifères ?, 30 millions d'amis numéro 243, page 58
- ↑ Quelle litière pour les petits mammifères ? sur le site La Caverne des Cochons d'inde
- ↑ Photos d'ongles trop longs
- ↑ Responsabilités et Réflexions sur le site Cobayes et Hamsters
- ↑ a et b Conseils vétérinaires sur le site d'un vétérinaire belge
- ↑ F. Trillmich et all. Species-level differentiation of two cryptic species pairs of wild cavies, genera Cavia and Galea, with a discussion of the relationship between social systems and phylogeny in the Caviinae, Canadian Journal of Zoology, Volume 82, no 3, 1 Mars 2004 , p. 516-524. Ed NRC Research Press. (en) Lire le résumé en français
- ↑ Production de cobayes (Cavia porcellus) dans les pays andins
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h Les Origines - Le Cochon d'inde sur le site Cobayes et hamters.
- ↑ Production de cobayes (Cavia porcellus) dans les pays andins et F. Trillmich et all. Species-level differentiation of two cryptic species pairs of wild cavies, genera Cavia and Galea, with a discussion of the relationship between social systems and phylogeny in the Caviinae, Canadian Journal of Zoology, Volume 82, no 3, 1 Mars 2004 , p. 516-524. Ed NRC Research Press. (en) Lire le résumé en français
- ↑ R. Charbonneau, Le cobaye de la fiesta ! Le CRDI explore, Juillet 1988. Lire le document PDF
- ↑ T. Roberts, janvier 1994, Comment un projet visant le développement de l’élevage de cochons d’Inde en Equateur a échoué parce que les intervenants exogènes ont négligé de prendre en compte le contexte culturel
- ↑ Rapport national sur l'état des ressources zoogénétiques. République du Rwanda, Ministère de l'agriculture et de l'élevage. Mai, 2004. Lire le document pdf p. 20 et 39
- ↑ TROPICULTURA : Le cobaye Cavia porcellus L., Comme animal de boucherie au Cameroun, 1994.
- ↑ J.Hardouin et É.Thys 1997, Le mini-élevage, son développement villageois et l'action de BEDIM, Bìotechnol. Agrori. Soc. Environ. 1997 1 (2), 92-99 Lire le document Pdf p. 94
- ↑ L'exposition du cobaye
- ↑ Peter Gurney, Le guide du cochon d'inde. Edition Marabout 2001, page 40
- ↑ Cage sur le site La Caverne des Cochons d'inde
- ↑ voir le tableau ou dans ce site sur la cathédrale
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sites de référence taxinomiques:
- Référence Mammal Species of the World : Cavia porcellus (en)
- Référence Brainmuseum : Cavia porcellus (en)
- Référence Animal Diversity Web : Cavia porcellus (en)
- Référence NCBI : Cavia porcellus (en)
- Référence IUCN : espèce Cavia porcellus (Linnaeus, 1758) (en)
Autres sites:
- Conseils vétérinaires sur le site d'un vétérinaire belge
- Conseil canadien de protection de Animaux : Les cochons d'Inde Lire le document pdf
Bibliographie
- Katrin Behrend, Cochon d'Inde, bien le comprendre et bien le soigner. Coll. animaux, Petits Partiques Hachette, 2000.
- J.D. Ngou Ngoupayou et al., Possibilités de développement de l'élevage du cobaye en Afrique subsaharienne: le cas du Cameroun Lire cette traduction française extraite de Rearing unconventional livestock species: a flourishing activity dans World Animal Review, no 83, 1995.
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