- Cercle Charles-Martel
-
Groupe Charles-Martel
Groupe Charles-Martel
Club Charles-Martel, Cercle Charles-Martel, Commando Charles-MartelClassification Extrême droite, raciste Objectifs immigrés, intérêts algériens, Église, Juifs, protestants[1] Statut inactif Victimes 6-7 morts, entre 25 et 50 blessés Fondation Date de formation 1973 Pays d’origine France Fondateur(s) ? Force Nombre inconnu Zone d’opération France (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Paris) Dernière attaque 1983 Financement inconnu Filiation Chefs principaux inconnu Groupes reliés Justice Pieds-Noirs
Le groupe Charles-Martel (aussi Front, Cercle, Commando ou Club Charles-Martel) est un groupe armé français d'extrême droite et qualifié d'« anti-Arabe ». Leurs attaques ont principalement touché les propriétés ou les entreprises algériennes et visaient le gouvernement algérien. Dans un des tracts signé « Club Charles Martel », ils s'attaquent à « Badinter, Attali et autre Deferrer[2] », dans le contexte d'après-guerre d'Algérie[3].Sommaire
Listes des attentats
- 14 décembre 1973 : attentat à la bombe sur le consulat algérien à Marseille (4 morts, 20 blessés)[4].
Suite à cet attentat la presse véhicula une image négative de la ville de Marseille. Dans la presse nationale, nombre d’articles parlaient désormais de Marseille comme « capitale du racisme ».
Le lendemain de l'attentat plus de 3 000 Algériens ont manifestés à Paris, Bordeaux, Lyon, etc. Et une grève générale fut décrétée par le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA). - 2 mars 1975 : double attentat à l'explosif contre les bureaux de Toulouse et Lyon de la compagnie Air Algérie.
- 10 avril 1975 : une voiture piégée explose devant le consulat d'Algérie à Paris. Revendiqué par le groupe Charles-Martel pour protester contre la visite du président français en Algérie[5].
- 24 décembre 1976 : revendique l'attentat ayant entraîné la mort du prince Jean de Broglie, artisan des accords d'Évian le 18 mars 1962[6].
- 1er novembre 1977 : deux Algériens enlevé à Paris. Revendiqué à titre de représailles pour l'enlèvement de deux ressortissants français en Mauritanie.
- 2 décembre 1977 : meurtre de Laïd Sebaï, gardien de nuit de l'amicale des Algériens. Revendiquée par un commando Charles Martel.
- 10 janvier 1978 : mitraillage contre un foyer Sonacotra à Nice[7].
- 4 mai 1978 : Le groupe Charles-Martel revendique l'assassinat d'Henri Curiel, militant communiste et anticolonialiste[8].
- 19 avril 1980 : bombe au foyer des étudiants protestants à Paris (4 blessés). [9]
- 7 mai 1980 : attentat à la bombe contre l'association des étudiants musulmans nord Africains de Paris. [10]
- 10 mai 1980 : attaque contre le consulat d'Algérie à Aubervilliers.[11]
- 20 décembre 1981 : attentat contre la société polonaise Botrans[12].
- 18 février 1982 : cocktails molotov contre une mosquée à Montpellier. [13]
- 22 février 1982 : Tirs à l'arme à feu contre un bar fréquenté par des maghrébins. 3 blessés légers. [14]
- 6 mai 1982 : plasticage de la mosquée de Romans. [15]
- 14 mars 1983 : à 16 heures deux homme en moto jettent une bombe à Marseille. Deux enfants sont grièvement blessés[16].
- 9 août 1983 : attentat à la bombe à l'agence d'Air Algérie à Marseille. [17]
- 20 juin 1991 : bombe incendiaire dans les locaux d'un club social algérien à Paris[18].
Outre les attentats le Groupe Charles Martel est responsable de nombreux tractage et tags. [19][20]
Le 1er mai 1984, une plainte contre X fut déposée par le MRAP pour un tract distribué à Vitrolles et intitulé « Communiqué du Groupe Charles Martel ».
Le problème du Groupe Charles-Martel fut aussi débattu au Sénat le 14 octobre 1980, ainsi que à l'Assemblée nationale le 16 juin 1980 preuve que le groupe posait un véritable problème au gouvernement français[21],[22].
Tracts
Exemple de tract du groupe Charles-Martel :
- « Ce n’est pas de gaieté de cœur, Monsieur le Président, que nous nous sommes groupés en unités de défense et il convient de tenter de marquer les motivations qui nous ont poussés à de telles extrémités.
- En ces temps présents et à notre avis (mais nous nous appuyons sur les leçons de l’histoire d’après lesquelles on peut tirer certaines lois), nous pensons que le plus grand péril pour la France est l’occupation de notre sol par des ethnies totalement inassimilables et d’un apport qualitatif nul. En termes anthroposociologiques cela s’appelle une invasion intersticielle.
- Les arabes (appelons les ainsi pour plus de commodité, les vrais arabes étant de grands seigneurs), ont toujours transformé leur terres en champs de ruines. Ceci les regarde et nous indiffère lorsqu’ils sont chez eux, mais devient proprement insupportable lorsqu’ils déversent leur natalité sur notre sol. Tout être vivant sur son propre territoire possède un degré d’agressivité croissant avec le degré de pénétration de l’intrus. C’est une loi biologique à laquelle l’homme n’échappe pas. (…)
- Que pensez-vous, Monsieur le Président, de l’existence de consulats algériens à Nanterre et à Aubervilliers, ne sont-ce pas plutôt des Mairies avec leurs règlements, leurs lois, leur justice, leurs juges et leurs prisons[23] ? ».
Articles connexes
Sources
- Une liste de nombreux crimes racistes de 1973 à 1983
- Global Terrorism Database
- (en) Profil de l'organisation - National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism
Notes et références
- ↑ Ralph Schor, Français et immigrés en temps de crise (1930-1980), L'Harmattan, 2004, p. 90.
- ↑ http://bases.ourouk.fr/unite/u-cata.php?catalogueID=1606&chaine=poujade&catalogueID=1606&chaine=poujade&tout=poujade
- ↑ « L’OAS, le côté obscur d’une armée en déroute », El Watan, 3 juillet 2008.
- ↑ http://www.ina.fr/edu/repmed//Php/FicheImprimable.php?IdentifiantFromFlash=Repmed00392
- ↑ http://www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=197504100001
- ↑ Jesús Ynfante, Un crime sous Giscard. L'affaire de Broglie, l'Opus Dei, Matesa, préface de Pierre Vidal-Naquet, Éditions François Maspero, 1981, p. 16.
- ↑ http://www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=197801100006
- ↑ http://m.marianne2.fr/index.php?action=article&numero=159413#1
- ↑ https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Groupe%20Charles-Martel&id=848
- ↑ Journal officiel du Lundi 16 juin 1980
- ↑ https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Club%20Charles%20Martel&id=572
- ↑ http://www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=198112200004
- ↑ https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Groupe%20Charles-Martel&id=1351
- ↑ https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Groupe%20Charles-Martel&id=1350
- ↑ L'Histoire, page 94, Société d'éditions scientifiques (Paris, France) - 2004
- ↑ « Explosions racistes », L'Express, 23 novembre 2006.
- ↑ http://bases.ourouk.fr/unite/u-result_frame.php?catalogueID=3614&Annee=1983&Jour=&Mois=&Titre=
- ↑ Pauline Stafford, Susan Reynolds, Janet Laughland Nelson, Jane Martindale, Law, laity, and solidarities, Manchester University Press, 2001, p. 12.
- ↑ Voyages et séjours d'Espagnols et Hispano-américains en France, Université du Michigan, 1982, p. 183.
- ↑ Georges Mauco Les étrangers en France et le problème du racisme, 1977, p. 209.
- ↑ http://89.202.136.71/tablenom/goldet_cecile58631n/5R/1980.html
- ↑ http://archives.assemblee-nationale.fr/6/cri/1979-1980-ordinaire2/072.pdf
- ↑ Tract adressé au président de la République en janvier 1974, cité dans Nadia Boehlen, Les sociétés allemande et française face à l'immigration, 1945-1974, thèse présentée à l'Université de Genève pour l'obtention du grade de Docteur en relations internationales, 2004.
- Portail de la politique
Catégories : Terrorisme en France | Extrême droite française - 14 décembre 1973 : attentat à la bombe sur le consulat algérien à Marseille (4 morts, 20 blessés)[4].
Wikimedia Foundation. 2010.