- Centre historique minier de Lewarde
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Fosse Delloye
Fosse Joseph Delloye
La fosse Delloye en 2011. Le puits Delloye no 2 est à gauche, Delloye no 1 est à droite.Puits Delloye n° 1 Coordonnées [BRGM 1] Début du fonçage 1911 Mise en service 1927 Profondeur 409 mètres Étages des accrochages 260, 350 et 401 mètres Arrêt 1971 (extraction) Remblaiement ou serrement 1971 Puits Delloye n° 2 Coordonnées [BRGM 2] Début du fonçage 1927 Mise en service 1932 Profondeur 518 mètres Étages des accrochages 260, 350, 401 et 513 mètres Arrêt 1971 (extraction) Remblaiement ou serrement 1971 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Commune Lewarde Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines d'Aniche Groupe Groupe de Douai Unité de production UP de Douai Ressources Houille modifier Centre historique minier Informations géographiques Pays France Ville Lewarde Adresse Rue d'Erchin,
59287 Lewarde, FranceInformations générales Date d’inauguration 1984 Collections Techniques, ethnologiques, géologiques Superficie 7 000 m2 de bâtiments sur huit hectares Informations visiteurs Nb. de visiteurs/an 150 000 Site web http://chm-lewarde.com modifier La fosse Delloye ou Joseph Delloye de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Lewarde, après treize ans de fermeture, le site est devenu le Centre historique minier de Lewarde. La fosse est commencée en 1911, à la même période que les fosses Bernard, Lemay et Bonnel. La fonçage du puits Delloye est interrompu par la Première Guerre mondiale. Les travaux ne reprennent qu'en 1921, et le puits est mis en service en 1927, lorsqu'il a atteint la profondeur de 360 mètres. À cette date, le puits Delloye no 2 est commencé à quelques décamètres au nord, et commence à extraire en 1932, un an après la mise en service de la fosse Barrois, la dernière des mines d'Aniche. Les puits assurent l'aérage, le service, et l'extraction
La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. Des cités de taille relativement modeste sont alors construites, la Compagnie d'Aniche n'en ayant pas bâti. La fosse Vuillemin est concentrée sur la fosse Delloye en 1955, ainsi que Sébastopol, son puits d'aérage. Des études sont menées sur le gisement, mais il s'avère que celui-ci n'est plus rentable à exploiter, la fosse ferme en 1971. À cette date, seules les seules fosses encore ouvertes sont celles appartenant aux concentrations Gayant et Barrois pour la concession d'Aniche, et no 9 de la concession de l'Escarpelle, en ce qui concerne le Groupe de Douai.
En 1973, les Houillères décident de créer un musée de la mine, le site de la fosse Delloye est choisi. Le centre historique minier ouvre ses portes en 1984. La fosse Delloye constitue avec la fosse Arenberg, la fosse no 11 - 19 et la fosse no 9 - 9 bis, un des sites majeurs de la mémoire du bassin minier. D'autres fosses, plus modestes, ont également été conservées : la Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Delloye nos 1 et 2, et y installe des exutoires de grisou. Outre la fosse, il subsiste également la base des terrils cavaliers nos 220 et 220A, et les cités, typiques de l'époque post-Nationalisation. En plus de présenter au public toutes les installations d'une fosse du XXe siècle, y compris des galeries reconstituées, le Centre historique minier possède également 2 700 mètres linéaires d'archives, parmi lesquels on trouve 7 000 ouvrages, 550 000 documents photographiques, 500 films, 350 vidéogrammes et 300 enregistrements sonores.
Sommaire
La fosse
Le dernière fosse ouverte dans le sud de la concession d'Aniche est la fosse Vuillemin en 1891, pour une mise en exploitation quatre ans plus tard[A 1]. la fosse Sébastopol est bien mise en service en 1905, mais il s'agit du puits d'aérage de la précédente fosse[A 2]. Au début du XXe siècle, la Compagnie des mines d'Aniche décide d'implanter de nouvelles fosses dans le nord de la concession, qui est encore inexploité, elle ouvre ainsi la fosse Déjardin au nord de Sin-le-Noble[A 1], et la fosse De Sessevalle à Somain[A 3].
Au début des années 1910, concurremment aux travaux de la fosse Delloye, au sud de la concession, la Compagnie d'Aniche met en chantier trois nouvelles fosses dans le nord de la concession : Bernard à Frais-Marais, hameau de Douai[A 2], Lemay à Pecquencourt[A 4] et Bonnel à Lallaing[A 5].
Fonçage
Le diamètre du puits est de quatre mètres. Le cuvelage est en fonte de 2,16 à 87 72 mètres. Le terrain houiller est atteint à 178 70 mètres[Y 1]. La fosse est située à 1 650 mètres à l'est[note 1] de la fosse Roucourt[note 2], à 2 650 mètres au sud-est[note 1] de la fosse Saint René, à 2 300 mètres à l'ouest-sud-ouest[note 1] de la fosse Vuillemin, et à 1 810 mètres au nord-ouest[note 1] de la fosse Sébastopol[note 2].
Le puits est situé non loin de la limite avec la concession de la Compagnie des mines d'Azincourt[A 4]. La Première Guerre mondiale entraîne l'interruption des travaux, ceux-ci ne reprennent qu'en 1921[A 4].
Exploitation
Le puits no 1 est mis en exploitation en 1927, alors qu'il a atteint la profondeur de 360 mètres. À cette date, le puits Delloye no 2 est mis en chantier[A 4], à 50 mètres au nord[note 1] du premier puits. Son diamètre est de cinq mètres et son cuvelage est en fonte de 2,15 à 88,87 mètres[Y 1]. Le terrain houiller a également été atteint à 178,70 mètres[Y 1]. le puits Delloye no 2 commence à extraire en 1932, quand il a atteint la profondeur de 380 mètres[A 4].
Le gisement exploité est constitué de charbon gras et demi-gras, l'extraction débute par les veines Joseph nos 4, 2 et 3[A 4],[note 3].
La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. La fosse Vuillemin, ainsi que son puits d'aérage Sébastopol, sont concentrés sur la fosse Delloye en 1955[B 1]. À ce titre, le puits no 2, profond de 360 mètres, est approfondi à 479 mètres en 1964, afin d'exploiter les gisements de Vuillemin. Des sondages sont effectués, mais le gisement n'est pas rentable à exploiter[B 1].
Les puits Delloye nos 1 et 2, profonds de 409 et 518 mètres, sont remblayés en 1971[Y 1]. Dans les deux puits, trois accrochages étaient établis à 260, 350 et 401 mètres, Delloye no 2, plus profond, était équipé d'un étage de recette supplémentaire établit à 513 mètres[Y 1].
Reconversion : le centre historique minier
Alors que la fosse était promise à la démolition comme les autres, les Houillères du bassin Nord-Pas-de-Calais décident de la conserver afin d'en faire un musée de la mine. Celui-ci ouvre ses portes en 1984[B 1]. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes de puits, et y installe des exutoires de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Tous les bâtiments ont été conservés et rénovés, à l'exception de la dynamitière et d'un château d'eau[2]. Un hangar a été détruit au début des années 2000 pour laisser place à l'accueil[2], mais le nouveau bâtiment rappelle ses formes.
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Le chevalement du puits Delloye no 1.
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L'exutoire de grisou du puits no 1.
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Le chevalement du puits no 2, différent du premier.
Musée
Le Centre historique minier est un musée certifié Label musée de France. Il propose la visite des installations d'une ancienne fosse typique du XX e, ainsi que des galeries reconstituées présentant l'évolution de l'extraction, des premières fosses jusqu'aux chantiers modernes des années 1980[3].
Collections
Le Centre historique minier possède également 2 700 mètres linéaires d'archives, parmi lesquels on trouve 7 000 ouvrages, 550 000 documents photographiques, 500 films, 350 vidéogrammes et 300 enregistrements sonores[3]. Des collectes sont organisées chaque année[3].
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Gros matériel, ici la machine d'extraction de la fosse no 6 des mines de l'Escarpelle.
Les terrils
Afin de faire circuler les trains, deux terrils cavaliers ont été formés.
Terril no 220, Cavalier Delloye Sud
Le terril no 220, situé à Lewarde, est un des deux terrils cavaliers de la fosse Delloye des mines d'Aniche. Il a été exploité[4].
Terril no 220A, Cavalier Delloye Nord
Le terril no 220A, situé à Lewarde, est un des deux terrils cavaliers de la fosse Delloye des mines d'Aniche. Il a été exploité[4].
Les cités
La Compagnie d'Aniche n'a pas bâti de cités près de la fosse Delloye, étant donné que les cités de la fosse Vuillemin, très étendues, sont pour certaines situées à un peu plus d'un kilomètre de la fosse[note 1]. Après la Nationalisation, une vingtaine de maisons, soit une quarantaine d'habitations, ont été construites près de la fosse Delloye. Les cités de la fosse Vuillemin ont en revanche été étendues.
Notes et références
- Notes
- Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne. Les distances sont mesurées grâce à
- Roucourt et Sébastopol sont des puits d'aérage, en conséquence, ils ne produisent pas de houille. Les fosses
- Les veines Joseph sont nommées en l'honneur de l'administrateur Joseph Delloye, qui a aussi laissé le nom au siège.
- Références
- Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,  2008 [PDF]
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Delloye des mines d'Aniche », http://minesdunord.fr/
- (fr) Site internet du Centre historique minier de Lewarde sur http://www.chm-lewarde.com/
- Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Dubois et Minot 1991, p. 61
- Dubois et Minot 1991, p. 63
- Dubois et Minot 1991, p. 62
- Dubois et Minot 1991, p. 64
- Dubois et Minot 1991, p. 65
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II, 1992
- Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
- Renonciation, Puits Delloye nos 1 et 2
Voir aussi
Articles connexes
- Compagnie des mines d'Aniche
- Groupe de Douai
Liens externes
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Delloye des mines d'Aniche », http://minesdunord.fr/
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 61-65
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992
- Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche
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