Carantilly

Carantilly

49° 03′ 58″ N 1° 14′ 20″ W / 49.0661111111, -1.23888888889

Carantilly
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Canton Marigny
Code commune 50098
Code postal 50570
Maire
Mandat en cours
Marylène Henry
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Marigny
Démographie
Population 594 hab. (2008)
Densité 56 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 58″ Nord
       1° 14′ 20″ Ouest
/ 49.0661111111, -1.23888888889
Altitudes mini. 67 m — maxi. 119 m
Superficie 10,70 km2

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Voir la carte administrative

Carantilly est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie, peuplée de 594 habitants[1].

Sommaire

Géographie

En plein centre du département de la Manche, Carantilly appartient au canton et à la communauté de communes de Marigny, dans l'arrondissement de Saint-Lô.

À mi-chemin entre Saint-Lô (15,5 km à l'est) et Coutances (18,5 km à l'ouest), en bordure de la départementale 972, la commune joint deux chefs-lieux de canton : Marigny (4,5 km au nord) et Cerisy-la-Salle (4,5 km au sud).

Avec un point culminant à 92 m (lieu dit « le Poteau »), Carantilly s'étend sur quelque 1 070 hectares (ou 5 350 « vergées » comme il peut être dit en Basse-Normandie).

C'est le bocage, pays de talus et de haies, à vocation essentiellement agricole. Au nord, une belle surface boisée s'étend en profondeur, tandis que plus au sud paraissent des prairies verdoyantes que traverse la rivière, la Terrette.

Le village est une petite agglomération paisible partagée entre deux quartiers : "le bourg" avec ses maisons de pierre aux alentours de l'église, et "la gare" de construction plus récente, comme on peut s'en douter.

Entre deux, comme un trait d'union bien symbolique, le groupe scolaire et la mairie. Le château, lui n'est pas loin, seulement légèrement en retrait dans son écrin de verdure et d'eau.

Histoire

Il n'est pas question ici de retracer l'histoire complète du village de Carantilly, qui s'inscrit dans celle d'une région et d'un pays. Nous nous limiterons à quelques dates qui nous ont paru importantes dans l'histoire de la collectivité.

Les origines

Faute de témoignage précis sur ces temps anciens, la toponymie (= étude des noms de lieux) est d'une grande utilité. Le village trouverait son nom et peut-être son origine dans une villae (domaine de type gallo-romain) datant des environs de l'an 100 : Carantiliacum. Ce nom serait tiré de celui du détenteur "Carantillus". Sa famille devait être de souche gauloise car son nom est d'origine celte. Cette villa fut certainement détruite par les invasions barbares de la fin du IIIe siècle. Il est fort probable qu'un village se soit créé par la suite sur les ruines de l'ancien domaine.

Le Moyen Âge

La réorganisation du diocèse par Geoffroy de Montbray conduit à la scission entre Carantilly et Quibou, cette dernière devenant une paroisse indépendante.

vers 1056

L'église et la paroisse de Carantilly étaient placées sous la dépendance personnelle du duc de Normandie, Guillaume le Conquérant. Ce dernier y disposait d'un certain nombre de droits et d'honneurs.

1065

Carantilly est en tout ou partie le fief du comte de Mortain, Robert, frère de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre. La Corbetière sera une seigneurie indépendante de celle de Carantilly jusqu'à la guerre de Cent Ans. Le comte Robert de Mortain, cède son fief de Carantilly à la famille de Soulle « à charge de fournir 54 hommes pour monter la garde de nuit à la foire de Montmartin-sur-Mer, et de faire chaque année 40 jours de garde à la barre de Montfautrel, à l'entrée du château de Mortain ».

1271

Hélie Desfontaines est le premier curé dont le nom soit conservé. Depuis cette époque, on a pu retrouver la trace de quelque 35 curés à Carantilly. On ne connaît pas la date de la création de la paroisse, ni celle de la première église même si sa dédicace à Notre-Dame tend à laisser penser qu'elle remonterait comme souvent dans ce cas, aux Ve et VIe siècles. Elle fait partie du doyenné de Cenilly et de l'archidiaconé de la Chrétienté (archidiaconé englobant l'église cathédrale).

1278

D'après le Livre noir de l'évêché de Coutances et d'Avranches, la cure a un revenu de 105 livres.

1367

Pierre Paisant est le premier habitant de Carantilly dont le nom soit conservé. À la suite de l'extinction de la famille de Soulle, la seigneurie de Carantilly passe à la famille de Grimouville.

1421

On compte deux moulins à Carantilly (celui de l'étang et celui du Boscq) et deux étangs, d'après le "Rôle de fouage".

Renaissance

1510-1520

C'est à la suite d'un mariage que la seigneurie de Carantilly est transmise à la famille de Magneville.

L'Époque moderne

1562

Les tourments des guerres de religion n'épargnent pas Carantilly, où des protestants pillent l'église. Les troubles auront périodiquement lieu jusqu'en 1664.

1577

Les héritiers de la famille de Magneville cèdent Carantilly à Roland de Gourfaleur, seigneur de Bonfossé, qui en fait l'acquisition pour son épouse.

1660

Après le décès de sa fille et de son gendre (Simon de Bois-Davy), Nicolas de Soulbieux acquiert pour ses petits-enfants la seigneurie de Carantilly. Elle quitte le patrimoine de la famille de Gourfaleur pour celui de la famille de Bois-Davy.

1666

On trouve les premières traces encore disponibles d'une école de garçons à Carantilly. Sa fondation, bien antérieure, ne peut être datée, vu la destruction des archives de l'église en 1562. Une école de filles existera, située dans le pavillon de l'étang.

Louis Coudreau de Planchoury, après avoir épousé la petite-fille de Nicolas de Soulbieux, quitte sa Touraine natale pour s'établir, à la mort de sa femme, comme seigneur de Carantilly.

années 1720

Début de la construction de la partie centrale de l'actuel château par Louis Coudreau de Planchoury, seigneur de Carantilly. Un manoir plus ancien y était jusqu'alors établi.

1729

Le mariage de la fille de Louis Coudreau de Planchoury avec Thomas-Honoré de Mons, seigneur de Vareville, qui devient par là même, seigneur de Carantilly.

1760

L'abbé Pierre-François Dufour, curé de la paroisse, fait bâtir le « manoir presbytéral » dans le style du château dont il enviait l'extension.

La période révolutionnaire

28 mars 1789

François-Germain Lerouvillois (1784-1791), curé de Carantilly, est élu député du clergé de Coutances en vue des États généraux convoqués à Versailles. Cette année-là, Carantilly compte 330 feux, soit quelque 739 habitants.

1792

Jean Chardin est le premier maire de Carantilly.

1794-1797

L'église de Carantilly sert de "temple de la Raison". Par la suite, la maison de l'école des garçons (biens du clergé) fut vendue à un Carantillais.

5 novembre 1799

La bataille de la Fosse oppose les républicains aux armées chouannes du comte Louis de Frotté sans qu'on puisse bien établir ce qui s'y déroula. Jules Barbey d'Aurevilly y fait allusion dans L'Ensorcelée sans beaucoup de crédit historique.

Le Premier Empire

1818

Carantilly compte 1 599 habitants (record jamais égalé depuis)

Le XIXe siècle

1855-1884

On décide d'abattre le clocher de l'église, vu son délabrement et afin d'allonger la nef. En 1861, le nouveau clocher est bâti, suivra la sacristie. Après la démolition des deux chapelles latérales datant de 1640 et la reconstruction de la nef (1883), la partie neuve de l'église est bénie le 25 mai 1884 par modifier] 1878

La gare de Carentilly-Marigny. Si des trains s'y arrêtent toujours, le bâtiment n'est plus en service.

Mise en service de la ligne de chemin de fer passant par Carantilly (ligne Lison-Lamballe) où a été implantée une gare.

Le XXe siècle

1906

Échauffourée à l'église suite à l'inventaire des biens du clergé... la porte de la sacristie en fera les frais...

1908

Création de la première association de Carantilly : la société de Tir "La patriote" voit le jour, à l'initiative de M. Voisin, instituteur.

1914-1918

La première guerre mondiale fauche 31 Carantillais, sans qu'on puisse citer les blessés, les victimes directes ou indirectes de ce conflit.

28 juillet 1944

Après la débâcle de 1940 et l'occupation allemande, Carantilly est libéré par les troupes américaines : l'opération Cobra, amorce de la percée d'Avranches, vient de réussir. Bilan de ce nouveau conflit : 8 habitants de Carantilly auront trouvé la mort. Carantilly reçoit en 1948 la croix de guerre 1939-1945.

1956

Construction de la salle Émile-Beaufils, par des bénévoles de la commune. C'est l'actuelle salle des fêtes.

Années 1960

Carantilly se dote d'une place au cœur du bourg, non loin de l'église.

1978

Acquisition d'un terrain en vue de la construction d'un lotissement.

1984

La ligne EDF haute tension en provenance de la centrale nucléaire de Flamanville est construite qui survole le territoire de la commune avec 10 pylônes.

1984-1985

Curage et aménagement de l'étang de Carantilly. Il devient un parcours de santé et un lieu de pêche fort prisé après son inauguration le 16 juillet 1988.

1993

Construction par la commune de la salle omnisports.


XXIe siècle

2000

Le recensement du nouveau millénaire fait apparaître que Carantilly compte 536 habitants.

2001

Pierre L'Orphelin, maire, dote la municipalité d'une adresse électronique, et d'un site internet créé par Arnaud Vivier.

2007

Carantilly inaugure sa station d'épuration et son réseau tout à l'égout.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792   Jean Chardin    
(1829)   Demons    
1837 1848 Victor Gosset Les Champs   Propriétaire
1881 1898 Henri Gosset   Propriétaire, neveu de Victor Gosset
1900 1910 Edouard Gosset   Propriétaire, conseiller d'arrondissement, neveu d'Henri Gosset
 ?   Louis Gourbin SE  
 ? 1986 André Rihouey SE  
1986 2001 Jean Simon SE  
2001 2004 Pierre L'Orphelin SE Artisan
2004 2008 Henri Dupont SE Agriculteur
mars 2008 en cours Marylène Henry SE Enseignante
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 600 1 586 1 599 1 452 1 442 1 426 1 466 1 456 1 376
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 237 1 162 1 052 1 001 1 006 913 885 803 743
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 739 706 643 631 635 645 625 686 682
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 - -
Population 607 627 527 526 536 530 594 - -
Notes, sources, ... Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : EHESS[2] et Insee[3])

Lieux et monuments

Le château

le château de Carantilly

Le château et son parc, propriété privée, ne se visitent pas.

Le château actuel, construit sur les fondations d'un manoir plus ancien, date du XVIIIe. Il est l'œuvre, vers 1720, pour la grande partie centrale de Louis de Coudreau de Planchoury, seigneur de Carantilly (1676-1768) et de son gendre Thomas Honoré de Mons, et pour les ailes latérales de Léonor de Mons, petit-fils du premier (1726-1795).

Les deux façades ont un caractère très différencié tout en conservant une même architecture :

  • Au nord, la façade donne sur une cour d'honneur bordée de communs. Volontairement sévère d'aspect, sa décoration vient de briques apportant une touche colorée.
  • Au sud, la façade ouvre sur un parc et son étang. L'emploi de pierre calcaire blanche, l'agrément de nombreuses sculptures et un plus grand nombre de portes et fenêtres en donnent un aspect plus souriant.

L'escalier intérieur du château en fer forgé a été classé monument historique, de même que les communs, inscrits aux monuments historiques.

L'étang, resté propriété du château, a été aménagé par la commune pour le plus grand plaisir des promeneurs, des sportifs, des pêcheurs, petits et grands.

Ses abords arborés, son parcours sportif ainsi que le plan d'eau classé 1re catégorie méritent le détour...

L'église

Dans son aspect actuel, l'église Notre-Dame date de 1883. Elle a subi maintes transformations depuis ses origines (fin XIIIe-début XIVe). L'architecture romane a disparu avec les modifications de la nef. Les fresques du fond du chœur datant du Moyen Âge ont été recouvertes au XVIIIe siècle.

En 1710, on fait réaliser un retable en bois sculpté, recouvrant deux fenêtres à lancettes et un oculus. On reperce encore à cette époque les fenêtres du mur sud du chœur.

Derrière les autels de la Vierge et de saint Joseph, deux pierres gardent le souvenir de « l'honete persone Michel Corbet » notable rural mort en 1640, donateur de fortes rentes pour le salut de son âme, et de Jean Blanchard prêtre ayant fait édifier en 1650 une chapelle dédiée à sainte Anne et sainte Barbe.

Le fin clocher qui domine le bourg remonte également au XIXe siècle. Le vieux clocher à bâtière avait été abattu en 1855. Il abrite depuis lors trois cloches de 400, 600 et 1 000 kg chacune. Les vitraux ont été mis en place après la guerre et sont signés Max Ingrand. Les lustres, de facture plus récente, ont été acquis en 1981 grâce au produit de kermesses paroissiales, et à la générosité de Mlle Marguerite de Mons.

Personnalités liées à la commune

  • François-Germain Lerouvillois (1784-1791), curé de Carantilly, élu député du clergé de Coutances en vue des États généraux convoqués à Versailles en 1789.

Associations communales

Depuis la publication de la loi de 1901 sur la liberté d'association, les Carantillais peuvent se féliciter d'avoir su créer, développer et maintenir au fil des années une vie associative diversifiée avec 7 associations.

La Patriote

L'association de tir à la carabine, créée en 1908 par Edmond Voisin, instituteur, est la plus ancienne association de Carantilly. Elle reste néanmoins encore bien active aujourd'hui. Elle permet dans la bonne humeur l'exercice du tir à la carabine, sur cible immobile à 10 mètres.

Association des anciens combattants de Carantilly

Créée le 19 août 1923 par Gaston de Mons, elle a vocation à réunir les anciens combattants, prisonniers de guerre des derniers conflits mondiaux et de ceux liés à la décolonisation (Indochine, Maroc, Algérie) ainsi que les personnes engagées dans les TOE (théâtres d'opérations extérieures). Elle accueille aussi les veuves des membres décédés. Diverses manifestations pluriannuelles permettent d'entretenir le devoir de mémoire et le souvenir des disparus. L'association veille aussi à la défense des intérêts de ses membres vis-à-vis des pouvoirs publics, tout en entretenant des liens de solidarité.

Le comité des fêtes

Crée en juin 1950, par Émile Beaufils, le Comité des fêtes de Carantilly a fusionné avec le comité d'organisation de la fête Saint-Louis. L'association est l'organisatrice de la fête communale dite « fête Saint-Louis » mais assure aussi grâce à sa salle des fêtes (salle Émile-Beaufils), un certain nombre de festivités : loto, soirée carnaval, bals, repas, concours des maisons fleuries, illuminations de fin d'année...

Jeunesse sportive carantillaise ou JSC

Association de tennis de table, créée en 1951 par la volonté d'Auguste Dupont, instituteur, la JSC permet à tous de venir jouer, simplement pour le plaisir, ou forte de son affiliation à la Fédération française de tennis de table de faire de la compétition. Son école de tennis de table est ouverte dès l'âge de sept ans.

Le Cercle de l'Amitié du 3e âge

Le Cercle a été créé le 1er juin 1976 par Eugénie Vivier, dans le souci d'établir et d'entretenir des liens d'amitié entre les aînés de Carantilly, tout en préservant la défense de leurs intérêts. Une réunion mensuelle réunit tous les retraités, les handicapés et invalides adultes, résidents de la commune ou Carantillais de cœur pour partager diverses activités : jeux de cartes, parties de dominos... ou plus simplement pour discuter amicalement.

Le Goujon carantillais

Créée en 1984 par André Rihouey, cette association de pêcheurs contribue à gérer et préserver la présence de poissons dans l'étang de Carantilly (plan d'eau classé en première catégorie) ainsi que dans les rivières de la commune.

Société de chasse Carantilly-Cametours

Créée en 1975 par Alain Lerendu, l'association regroupe les chasseurs de Carantilly et de Cametours. Elle est chargée de la gestion et de la conservation du patrimoine cynégétique sur les deux communes associées. Elle contribue au repeuplement en gibier (lâcher de faisans et perdrix ; création d'un parc à lapins de 700 m²). L'association intervient encore dans la destruction des espèces nuisibles (renards, fouines...). Affiliée à la Fédération des chasseurs de la Manche, l'association veille également à responsabiliser ses membres dans l'exercice de la chasse.

Voir aussi

Notes et références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[4].

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