- Buëch (rivière)
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Buëch (rivière)
le Buëch Caractéristiques Longueur 85 1 km Bassin 1 490 km2 Bassin collecteur le Rhône Débit moyen 23 m3⋅s-1 (Sisteron) Régime nival Cours Se jette dans la Durance Géographie Pays traversés France Le Buëch ou Buech (en occitan Buech) est une rivière du sud de la France qui prend sa source au col de la Croix-Haute dans la Drôme. C'est un affluent de la Durance qu'il rejoint à Sisteron.
Sommaire
Géographie
La longueur de son cours d'eau est de 85,1 km.[1]
Il y a un Petit Buëch qui prend sa source dans le massif de Rabou et rejoint le Grand Buëch au nord de Serres. Le bassin de ces deux Buëch forme une ensemble particulier dans les Hautes-Alpes : le Pays du Buëch ou Bochaine.
Le Buëch alimente le barrage de Saint-Sauveur.
Départements et principales villes traversés
- Drôme :
- Hautes-Alpes :
- Alpes de Haute Provence :
Affluents
- le Petit Buëch
- la Blème
- la Méouge
- le Céans
- le torrent de Chauranne
- la Blaisance
Hydrologie
Le Buëch est une rivière fort abondante, comme tous les cours d'eau issus des régions alpestres. Son débit a été observé sur une période de 15 ans (1977-1991), à Laragne-Montéglin, à une vingtaine de kilomètres de son confluent avec la Durance à Sisteron [2]. Le bassin versant de la rivière y est de 1 100 km², sur un total de 1 490 km², c'est-à-dire 74 % de sa totalité.
Le débit moyen interannuel ou module du fleuve à Laragne-Montéglin est de 20,1 m³ par seconde.
Le Buëch présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime hydrologique à dominante nivale. On y distingue en effet deux périodes de crue. La moins importante est celle des hautes eaux d'automne. Le débit mensuel moyen monte alors à 20,0 m³ par seconde, en décembre. Cette période est suivie d'une légère baisse de débit à 17,5 m³ par seconde en janvier. Suit alors dès février une deuxième montée du régime aboutissant à un second sommet - de loin le plus important - en avril (43,5 m³) et en mai (40,6 m³). Il est dû à la fonte des neiges associée aux pluies de printemps. Par après, dès le mois de juin, s'amorce la décrue suivie des basses eaux d'été qui se déroulent de juillet à septembre inclus et mènent le débit moyen à son plus-bas du mois de septembre avec une moyenne mensuelle de 3,12 m³ par seconde, ce qui reste encore appréciable. Au total, les oscillations saisonnières paraissent ainsi moyennement importantes, puisque les débits mensuels moyens se situent tous au-dela de 3 m³, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes, et aussi d'après les années.
Les données de la Banque Hydro ne nous donnent malheureusement pas le VCN3 de la rivière, mais seulement son QMNA. À l'étiage, ce dernier peut chuter jusque 0,550 m³, en cas de période quinquennale sèche [3].
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes, quoique sans commune mesure avec celles de la Durance ou du Var voisins, ou encore des cours d'eau des Cévennes comme l'Ardèche.
Ainsi les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 330 et 460 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 540 m³ par seconde, le QIX 20 de 620 m³, tandis que le QIX 50 n'a pas été calculé (voir note [4] ). Ces débits de crue sont plus ou moins trois fois plus élevés que ceux du Verdon. Ces débits calculés signifient que, par exemple, tous les deux ans on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 330 mètres cubes, et que tous les cinq ans, une crue de 460 mètres cubes doit se produire, statistiquement du moins.
Le débit journalier maximal enregistré a été de 557 m³ par seconde le 26 février 1978, tandis que le débit journalier maximal était de 425 m³ par seconde le 9 novembre 1982. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre décennal sans plus, nullement exceptionnelle et donc destinée à se reproduire fréquemment.
Au total, le Buëch est une rivière abondante, alimentée par les précipitations elles aussi abondantes qui prévalent dans la région, et surtout dans la partie supérieure montagneuse et longuement enneigée de son bassin. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 576 millimètres annuellement, ce qui est élevé, très largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et aussi à la totalité du bassin de la Durance. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi le chiffre élevé de 18,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Histoire
Origine étymologique
Vient de l'italien "bocca" (lit de rivière en tresse)[réf. nécessaire]
Le nom de la rivière viendrait du gaulois bodios, jaune[5].
Notes et références
- ↑ SANDRE, « Fiche rivière le buëch (X10-0400) ». Consulté le 21 juillet 2008
- ↑ Banque Hydro - Station X1044020 - Le Buëch à Laragne-Montéglin (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- ↑ Le QMNA est le débit mensuel minimal de l'année - Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme. - ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 2060, p 107
Voir aussi
Liens externes
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