- 32e régiment d'artillerie
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32e Régiment d'Artillerie
Insigne du 32e régiment d'artillerie.Période 1873 – 1999 Pays France Branche Armée de Terre Type Régiment d'Artillerie Rôle Artillerie Nucléaire Garnison Oberhoffen-sur-Moder Ancienne dénomination 32e régiment d’artillerie de campagne (32e RAC). Devise "Œil pour œil, dent pour dent" Inscriptions sur l’emblème L'Yser 1914
Verdun 1916
La Malmaison 1917
L'Avre 1918
La Marne1918Guerres Première Guerre mondiale
Deuxième Guerre mondiale
Guerre d'AlgérieFourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Décorations Croix de guerre 1914-1918
cinq palmesmodifier Le 32e régiment d'artillerie est une ancienne unité d'artillerie française dissoute en 1999.
Sommaire
Création et différentes dénominations
- En 1873 il est formé à vincennes.
- En 1914 il porte le nom de 32e régiment d'artillerie de campagne (32e RAC).
- En 1923 il sera dissous.
- En 1924 il sera recréé.
- En 1940 il sera dissous. (32erégiment d'artillerie divisionnaire)
- En 1944 il sera recréé.
- En 1957 il sera dissous.
- En 1957 il sera recréé. (32erégiment d'artillerie lourde divisionnaire)
- En 1999 il est définitivement dissous. (32e régiment d'artillerie)
Historique des garnisons, combats et bataille
- En 1876 il tient garnison à Orléans, ville de Jeanne d'Arc.
- En 1881 il fait campagne en Tunisie (10e batterie)
- En 1914 il part de Fontainebleau, sous le nom de 32e régiment d’artillerie de campagne (32e RAC). Il appartient à la 5e brigade d’artillerie de la 38e division d'infanterie. Il est composé de la 1re, 3e, 7eet 9e batteries puis la 10e, 12e batteries de 155 mm à Orléans; les 4e et 6e batteries à Fontainebleau.
- Il obtient sa première citation sur l'Yser puis à Verdun et à La Malmaison en 1917. Deux autres citations à l'ordre de l'armée en 1918 lui vaudront la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
Première Guerre mondiale
- Retraite de Charleroi, Guise, Montmirail (du 23-08 au 5-09-1914)
- Batailles de la Marne et de l'Aisne (du 6-09 au 27-10-1914)
- Bataille de l'Yser. La Maison du Passeur. Ypres (du 31-10 à fin décembre 1914)
- Nieupert (du 3-02-1915 à avril 1916)
- Rive gauche de la Meuse (304) (du 1-06 au 24-07-1916)
- Rive droite de la Meuse (prise de Fleury) (du 10-08 au 29-08 1916)
- Prise de Douaumont (24 octobre) (du 6-10 au 7-11 1916)
- Louvement (15-12) (du 5-12 au 28-12-1916)
- Aisne (16-4) (du 1-04 au 12-07-1917)
- La Malmaison (25-10) (du 25-08 au 31-10-1917)
- Bataille de Picardie (combat de Rellet) (du 29-03 au 11-04-1918)
- Opérations devant Noyon (du 12-05 au 14-07-1918)
- Bataille de l'Aisne (Longpont, Bougneux) (du 17-07 au 26-07-1918)
Entre-deux-guerres
- Après avoir participé à l'occupation de la rive gauche du Rhin, il rejoint Fontainebleau en 1920 il sera dissous en 1923.
- En 1924 il renaît à Vincennes au fort de Charenton.
Seconde Guerre mondiale
- Le 32erégiment d'artillerie divisionnaire participe à la Deuxième Guerre mondiale au sein de la 10e division d'infanterie, il sera dissous en 1940.
- Reformé en 1944 partir de groupes F.F.I de Paris, il participe à la libération de la poche de Royan avec ses canons de 75 mm et 155 mm court, avant de rejoindre l'Allemagne. De 1945 à 1956 ses groupes seront disséminés dans plusieurs villes occupées.
De 1945 à nos jours
- Dans les années 1950, il était basé à Idar-Oberstein (Allemagne, land de Rhénanie-Palatinat). Selon le service des archives de cette ville, il y a à Idar-Oberstein trois casernes, nommées Hohlkaserne, Klotzbergkaserne et Straßburgerkaserne. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces trois casernes étaient occupées par les troupes françaises.
- En 1951, la Straßburgerkaserne, où était basé le 2/32ème, est passée sous le contrôle des troupes américaines. Les troupes françaises sont restées jusqu'en 1956 aux Hohl et Klotzbergkasene.
- D'après les documents, la Klotzbergkaserne était nommée « Quartier Jeanne d'Arc » et était affectée à l'école d'application d'artillerie. La Hohlkaserne hébergeait le commandement du 32e régiment d'artillerie . Le 2e groupe du 32e RA était basé dans les années 1950 à Idar-Oberstein. Le 1er groupe ètait à Wintrich, sur la Moselle au nord de Treves et 3e groupe était à Altenglan, au sud du camp de Baumholder. Ces groupes furent ensuite regroupés à Pfaffendorf près de Coblence, quartier Jeanne d'Arc, caserne allemande « Gneisenau[1] ». Ces éléments du 32e RA étaient pourvus d'obusiers de 105 mm de campagne.
- Le 3e groupe du 32e RA participe aux opérations de maintien de l'ordre en Afrique du nord (Tunisie) de 1956 à 1957. Dissous puis recréé en Allemagne il changera d'appellation.
- Le 32e RALD (Régiment d'artillerie lourde divisionnaire) est arrivé à Stetten am kalten Markt, camp du Heuberg en 1967. Il venait de sa précédente garnison : Müllheim. Il faisait partie de la 3e division stationnée en Allemagne commandée par le général Massu puis par le général de Rougemont au QG de Baden-Baden. En 1961 à Müllheim, le 32e RALD était commandé par le colonel Lecouls. À Stetten, il était constitué de 3 groupes d'artillerie ; le 1er et le 2e groupe équipés d'obusier automoteurs s de 105 mm et le 3e groupe de roquettes Honest John de 762 mm. Il comprenait en outre une batterie supplémentaire en tant que régiment divisionnaire qui était la BCAD (Batterie de commandement de l'artillerie divisionnaire). Cette batterie était en autres équipée de radars ANPQ4 (qui avaient remplacé les Q10 que la batterie avait à Müllheim), pour protéger ses batteries contre les obus de mortiers et de radars SDS antipersonnels pour éviter les attaques surprises par les troupes d'infanterie. Pendant cette période il a eu comme colonels : Delanoy, Marmier, Niclausse et Cavérivière
- Dans les années 1970, le 32e RA était stationné à Stetten puis près de Sigmaringen. Il desservait des batteries Honest John. Le système Pluton est venu en remplacement du missile américain Honest John alors déployé
- En 1973, à Stetten, 2 groupes : un groupe "nucléaire" équipé de HJ.
- Un groupe "classique" à 3 batteries équipées de 105 mm AU 50.
- À ceci s'ajoutait la BAD 3 (batterie d'artillerie divisionnaire).
- Avec 2 sections radar équipées chacune de 1 radar SDS (surveillance du Sol) et 1 radar Q4 (anti mortiers).
- Une section topographique et une section météo.
- Le Pluton était un blindé de transport et de lancement des missiles nucléaires tactiques de l'armée de terre française. Le missile Pluton était en lui-même un système balistique nucléaire à courte portée, lancé à partir d'une rampe lance-missile montée sur un châssis chenillé AMX-30 D. Cet équipement a constitué la force de dissuasion tactique nucléaire française pendant la Guerre froide. Le missile Pluton avait une portée opérationnelle de 17 à 120 kilomètres, avec une précision de l'ordre de 150 mètres, ce qui ne lui permettait pas de frapper au-delà de Allemagne de l'Ouest ou du territoire français, cette portée limitée a conduit au développement du missile Hadès, à plus long rayon d'action. Le temps de mise en batterie opérationnel d'un Pluton est d'environ 15 minutes. Le système balistique nucléaire Pluton était relativement facile de déploiement, même dans des conditions difficiles, de plus un drone CT.20 était capable de fournir des informations de dernière minute sur la cible avant le tir, ce qui faisait de ce lanceur un système opérationnel rapide et sûr en opérations. Cette arme fut uniquement utilisée par la France, elle lui a fourni la possibilité de tirer des vecteurs nucléaires de courte portée avec une puissance chirurgicale, le tout mobile, et donc difficilement repérable. Le Pluton fut déployé jusqu'à la fin des années 1980, dans cinq régiments d'artillerie de corps d'armées basés dans le nord de la France, chacun étant équipés de six lanceurs.
- Le 32e régiment d'artillerie de l'armée française était l'un des cinq régiments d'artillerie français équipés de missiles nucléaires pré-stratégiques Pluton. Alors qu'il était stationné à Oberhoffen-sur-Moder depuis novembre 1976 près de Haguenau assurant cette mission opérationnelle jusqu'en 1992. En 1993 le régiment est équipé de canons de 155 mm AUF1 et rejoint la 7edivision blindée le poste de commandement (PC) se trouve dans le Doubs, à Besançon. En 1995 les hommes du 32e R.A participent aux actions extérieurs comme en Afrique, au Moyen-Orient et en Ex-Yougoslavie notamment au Mont Igman. Il est définitivement dissous en 1999.
Chefs de corps
- 1874-1876 Lieutenant-Colonel Charles Poilleux
- …
- 1961-1963 Colonel Lecouls
- 1963-1965 Colonel Grando
- 1965-1967 Colonel Gaspar
- 1967-1969 Colonel Delannoy
- 1969-1971 Colonel Marmier
- 1971-1973 Colonel Niclause
- 1973-1975 Colonel Caverivière
- 1975-1977 Colonel Lagabrielle
- 1977-1979 Colonel Robert
- 1979-1981 Colonel Drouvot
- 1981-1983 Colonel Brisac
- 1983-1985 Colonel Bouissou
- 1985-1987 Colonel de Lambert
- 1987-1989 Colonel Brial
- 1989-1991 Colonel Alexandre
- 1991-1993 Colonel Gambotti
- 1993-1995 Colonel Vigreux
- 1995-1997 Colonel Ollivier
- 1997-1999 colonel Giaume
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec cinq citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
Insigne
Son attribut était « La Pucelle ».
La Pucelle : l'emblème du régiment accroché à la poche de la veste ou de la chemise est constitué :
- De la coupe de l'âme d'un obusier (cercle cranté)
- De Jeanne d'Arc en armure
- Du blason de la ville d'Orléans, le régiment ayant été fondé dans cette ville. Le nom de pucelle donné à l'insigne vient bien évidemment de Jeanne d'Arc qui a délivré Orléans en battant les anglais !
Personnalités ayant servi au sein du régiment
Sources et bibliographie
- Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon.
- Historique de l'artillerie française, H. Kauffert.
- Historique du 32e régiment d'artillerie par le Cne Delcourt.
Notes et références
- Appelé du contingent qui y a séjourné de novembre 1954 à juillet 1956
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
lexpress.fr Les adieux du 32e d'artillerie.
Catégories :- Unité d'artillerie française dissoute
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