- Bois de la Bâtie
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Bois de la Bâtie Situation Coordonnées Pays Suisse Ville Genève Quartier La Jonction modifier Le Bois de la Bâtie est une colline boisée surplombant la ville de Genève et le quartier de La Jonction.
Sommaire
Situation
La colline est située sur la rive gauche de l'Arve juste avant sa confluence avec le Rhône qu'elle surplombe de falaises abruptes d'une centaine de mètres de hauteur. Le plateau de Saint-Georges situé au sommet de la colline et couvert de forêts s'étend sur douze hectares et est parcouru de plusieurs ruisseaux (appelés « nants » à Genève).
On y accède depuis le centre-ville en traversant l'Arve par le pont de Saint-Georges ou la passerelle du Bois de la Bâtie.
Histoire
Le sommet de la colline est occupé par le fort de la Bastie-Mellié dès 1318. Abandonné, le fort tombe en ruines pendant le XVIe siècle, et le bois l'entourant devient alors officieusement une jouissance publique. Ce n'est qu'en 1868 que les frères Auguste et Théodore Turrettini achètent les différentes parcelles, pour les offrir à la ville à condition que le lieu reste une promenade publique « pour l'éternité ».
La forêt est alors aménagée, et de petits sentiers y sont tracés dans les années 1870. Un grand étang, autour duquel un parc public s'installe, est creusé, avec une île en son centre. Agrandi à plusieurs reprises, le parc s’étend aujourd’hui sur plus de 20 hectares.
Au XIXe siècle, des gravières sont creusées dans la moraine située sous la colline. Abandonnées quelques années plus tard, elles sont remises en état en 1936 par le Français Armand Potdevin pour y faire pousser des champignons de Paris. La dernière champignonnière de Genève se trouve encore dans les grottes naturelles formées par la falaise.
Par la suite, un camping (créé en 1960)[1], deux restaurants (La Tour côté Jonction et Le Chalet face au Salève), des terrains de football et la plus grande place de jeux de la ville sont aménagés dans le parc.
Parc zoologique
Historique
En 1945, le jardinier du Bois installe quelques abris provisoires pour accueillir des animaux locaux blessés. Devant le succès public rencontré, la ville crée en 1982 un parc animalier gratuit qui, dès 1985, est destiné à présenter au public la faune locale et plusieurs espèces animales indigènes menacées.
En 2006, la grippe aviaire menace l'Europe. La direction du parc prend alors des mesures pour éviter que ses oiseaux n'attrapent la maladie, car le zoo est un lieu d'escale migratoire pour quelques oiseaux d'eau. Le parc fait installer dans son enceinte plusieurs grands abris, où sont alors logés presque tous les oiseaux. L'épidémie de grippe passée, les volatiles peuvent à nouveau sortir des abris. Ces derniers resteront encore quelques mois, puis seront déplacés dans leurs enclos habituels.
En 2010, le zoo inaugure deux nouvelles grandes volières vers son entrée principale. Après avoir accédé au parc et avoir passé un petit chemin à côté des volatiles, le public passe sur un pont qui rejoint une île et se retrouve entre les deux volières. Ces dernières ont été construites pour remplacer deux petites fermes où vivaient anciennement des poules. Désormais, une des deux volières abrite des faisans de Colchide, des faisans dorés jaunes, des faisans vénérés, des tortues, et les oiseaux nouveau-nés du parc. L'autre volière abrite des vanneaux huppés, des harles piettes, des petits gravelots, ainsi que des tourterelles rieuses, elles vivants dans de petits bosquets. Les volières sont aussi équipées chacune d'un bassin, d'un petit abri et de quelques mangeoires au sol, dispersées dans la volière. Derrière et à côté de la volière où les nouveau-nés vivent, certains oiseaux peuvent désormais s'approcher du public, ce qu'interdisait auparavant un grillage.
Depuis les années 1980, le parc a gardé les mêmes intentions : offrir à des animaux d'espèces de ferme suisse menacés de disparition, un lieu où se reproduire et vivre en paix, et ainsi sauver l'espèce. Des nombreux jeunes d'animaux de ferme en voie de disparition ont vu le jour au zoo de la Bâtie. Aussi, en accueillant certaines espèces, la Bâtie est devenue un endroit où l'on peut regarder des animaux emblématiques de la faune suisse et genevoise, tels que les bouquetins, les chamois, les marmottes, les tétras lyres, les sangliers, les daims, les chevreuils, les perdrix, les passereaux, les canards, les chouettes, les furets, les fouines, les lièvres, les faisans, les cailles, les grèbes, les oies et les cygnes.
Espèces vivant dans le parc
Aujourd'hui encore, le parc existe et a bien évolué, puisqu'il compte plus de 450 animaux sur environ 60 espèces différentes, telles que des sangliers, des porcs laineux, des moutons, des poules, des chèvres, des vaches, des poneys Shetland, des ânes de Sardaigne, des daims européens, des bouquetins des Alpes, des chamois, des chevreuils, des marmottes des Alpes, des fouines, des furets, des lapins domestiques, des lièvres variables, des cochons d'Inde, des canards de ferme (entre autres des canards de Barbarie, des canards souchets, des canards domestiques, des canards pilets, des garrots à œil d'or, des tadornes casarcas, des tadornes de Belon, des eiders à duvet et des canards mandarins), des tétras lyres, des chouettes (des chouettes effraies, des chouettes chevêches et des chouettes hulottes), diverses espèces de passereaux européens (des chardonnerets élégants, des pinsons des arbres et des verdiers), des faisans, des perdrix grises, des grues demoiselles, des oies (entre autres des bernaches à cou roux, des oies à têtes barrées, des bernaches du Canada, des bernaches nonnettes, des oies cendrées, des oies de Guinée, des oies des neiges, des oies naines et des oies rieuses), des cygnes tuberculés, des grèbes, des dindons sauvages, des pintades de Numidie, des cailles des blés, des paons bleus et des tortues cistudes d'Europe.
De nombreux animaux sauvages se sont également installés dans le parc : des hérons cendrés, des aigrettes garzettes, des corneilles, des pigeons bisets, des pigeons ramiers, des tourterelles turques, des moineaux domestiques, des mouettes rieuses, des foulques macroules, des poules d'eau et des canards sauvages, tels que des colverts, des nettes rousses, des fuligules milouins et morillons, etc.
Habitat des animaux
Les animaux vivent dans de grands enclos, répartis sur vingt hectares, parfaitement adaptés à leurs besoins (les chamois, les bouquetins, les marmottes et les lièvres possèdent par exemple un enclos où de nombreux rochers sont entreposés et où sont plantés quelques sapins, afin de constituer l'endroit naturel des animaux qui est la montagne). Le parc accueille également des oiseaux du bord de mer dans une petite volière qui leur convient parfaitement, où est installé un petit bassin, de petits roseaux, des rochers, et où le sol est recouvert de sable. Des avocettes élégantes, des huîtriers pies, des vanneaux huppés, des grèbes castagneux, des sarcelles d'hiver et d'été ainsi que quelques poissons y vivent sous l'œil d'un public heureux et comblé par la propreté et le soin qu'est apporté à l'enclos et aux animaux.
Certaines espèces s'acclimatent toutefois moins bien que certaines à vivre dans un enclos. Il n'est donc pas rare de croiser sur les chemins du parc des poules, des paons ou des pintades.
Dans le parc, un grand étang est visible, surmonté d'une île (où sont deux grandes volières), qui est notamment un endroit où de nombreux canards, cygnes, oies, foulques, poules d'eau et hérons peuvent vivre. Tout au long du lac (dont il est possible de faire le tour à l'intérieur du parc, en passant notamment par une passerelle), on peut aussi observer de petits groupes de tortues cistudes d'Europe allant de cinq à vingt individus.
Les vaches vivent dans les auteurs du zoo, après l'enclos alpin (où sont les bouquetins, les chamois, les marmottes et les lièvres), et possèdent un grand terrain d'herbe. Parfois, des oies ou des canards s'y aventurent. Les vaches ont aussi leur propre petite ferme. L'espèce de vache du zoo de la Bâtie est menacée, et demande donc alors un habitat et un soin particulier par rapport aux autres vaches.
Espèces menacées qu'accueille le parc
Le parc accueille neuf espèces d'animaux de ferme menacés, quasiment toutes des races suisses :
- La chèvre bottée ;
- La chèvre à col noir du Valais ;
- La chèvre Paon ;
- La chèvre rayée des Grisons ;
- Le mouton d'Engadine ;
- Le mouton du Valais à nez noir ;
- La vache grise rhétique ;
- La poule d'appenzell huppée ;
- La poule soie.
Le parc accueille également deux espèces d'oiseaux sauvages menacés à Genève et en Suisse : la perdrix grise et la chouette chevêche.
Festival de la Bâtie
En 1977, un festival du nom de Festival de la Bâtie se crée dans le but de promouvoir les artistes locaux. Les premières éditions se déroulent dans le bois et présentent différents spectacles de musique, de danse ou de théâtre. Vingt ans plus tard, le festival est devenu une institution de la vie culturelle genevoise et quitte le bois de la Bâtie en 1983 pour s'étendre à l'ensemble de la ville[2].
Réservoir
En 1873, la ville construit au Bois de la Bâtie deux réservoirs d’eau alimentés par la machine hydraulique du Rhône. Il se remplissent pendant la nuit et servent à réguler et à compléter la fourniture d’eau pendant la journée. L'eau est transportée par deux conduites fixées sous le tablier de la passerelle du Bois de la Bâtie.
Désaffectés au cours du XIXe siècle, les réservoirs seront transformés. Une décision du 12 janvier 2000[3] voit le plus récent d'entre eux (numéro 2) être utilisé comme dépôt pour les bibliothèques publiques genevoises[4].
Références
- Histoire de l'Auto Camping et Caravaning Club de Suisse
- Quel festival pour la scène à Genève? » Article du Temps du 31 août 2007 Alexandre Demidoff, «
- Proposition du Conseil administratif (page 16) [PDF]
- Réponse du Conseil administratif à la question écrite de M. Roman Juon, du 7 avril 2004, intitulée « Réservoirs du bois de la Bâtie » [PDF]
Lien externe
Sources
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- Portail de Genève et son canton
Catégorie :- Parc et jardin de Genève
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