- Effraie des clochers
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Chouette effraie
Pour les articles homonymes, voir dame blanche.Chouette effraieEffraie des clochers (Tyto alba) Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Strigiformes Famille Tytonidae Sous-famille Tytoninae Genre Tyto Nom binominal Tyto alba
(Scopoli, 1769)Statut de conservation IUCN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 28/06/79Répartition géographique Distribution de la chouette effraie dans le monde.
Crâne de chouette effraie
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L'effraie des clochers (Tyto alba) est improprement appelée chouette effraie (la CINFO réservant le nom de chouette à certaines espèces de strigidés). Un de ses noms populaires est la « dame blanche ».
Sa répartition est ubiquiste, elle habite tous les continents, sauf l'Antarctique et certaines îles. C'est l'espèce de strigiformes la plus répandue au monde (Konig, 1999). L'effraie des clochers est la seule espèce la famille des tytonidés, vivant en Europe, notamment en France.
Animal nocturne, elle niche le jour dans les greniers, les granges, les hangars, les clochers (d'où son nom) et sort la nuit pour chasser.
Sommaire
Aspect
- Longueur : 34-39 cm
- Envergure : 85-93 cm
- Poids : environ 415 g
Sa tête est grosse avec un disque facial blanchâtre, en forme de cœur (caractéristique des tytonidés). Ses pattes sont longues couvertes de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites.
Son dos brun orangé et gris est parsemé de petites taches blanches ; le poitrail est blanc parsemé de taches brunes (d'où son surnom de «dame blanche»).
Voix
Son cri est un «khrû» ou «khraikh» rauque, strident et répétitif qu'on compare souvent au ronflement d'un dormeur. Il y a aussi un deuxième cri, plus long qui fait un "chhhhhh" très impressionnant. Elle chuinte.
Plumage
Bordée d'une frange souple et couverte d'un moelleux duvet, la plume de l'effraie absorbe très bien les frottements de l'air et réduit les turbulences. Le silence de son vol permet à la chasseresse de surprendre ses proies avant qu'elles ne s'enfuient ou se cachent.
Dormant le jour, elle est protégée par son plumage « camouflé ».
Alimentation
Elle chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies afin d'y capturer des musaraignes et des petits rongeurs (campagnols, mulots, souris). Plus rarement des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux ,des chauves-souris ou des amphibiens .
La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine. (Ainsi, la chouette effraie à besoin de cinquante fois moins d'éclairage que l'homme pour voir distinctement). Mais c'est surtout à l'ouie qu'elle détecte ses proies.
Les pelotes de réjection mesurent environ 45 mm sur 26 mm. Elles sont caractéristées par leur aspect noir, brillant et lisse quand elles sont fraîches.
Nidification et élevage des jeunes
En général, la femelle pond de 4 à 7 œufs qui mesurent de 35 à 43 mm par 30 à 33 mm. Lorsque la nourriture est très abondante, elle peut en pondre jusqu'à 15, et une deuxième nichée peut se produire au cours de la même saison (et jusqu'à trois dans de rares cas ; Johnsgard, 1988 et Konig, 1999).
Les œufs sont pondus à même le sol et la femelle les couve de 30 à 32 jours pendant que le mâle chasse pour la nourrir. Les éclosions étant étalées sur une à deux semaines, la taille et le plumage des petits varient énormément. Les jeunes quittent le nid après 55 jours environ parfois même davantage ; ils sont nourris par les deux parents. Chaque nuit, les deux parents tuent et transportent une quarantaine de petits mammifères et parfois de petits oiseaux pour se nourrir, eux et leurs petits.
Habitat
Après la saison de nidification, la majorité des jeunes se dispersent à moins de 20 km de leur lieu de naissance. Une fois que les jeunes effraies des clochers ont trouvé un site propice pour nicher, elles pourront y passer le reste de leur vie si la nourriture s'y trouve en quantité suffisante (Johnsgard, 1988, Konig, 1999 et Maslow, 1983).
L'effraie est une habitante des grands milieux ouverts. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d'église pour y élever sa famille, mais elle chasse au-dessus des vastes champs avoisinants.
Comme son nom l'indique, elle habite les clochers, mais aussi les combles des grands édifices, les greniers des fermes, les granges et les pigeonniers.
Répartition géographique
Classiquement sédentaire, c’est-à-dire qu'elle demeure dans son aire de nidification (ou dans les alentours) toute l'année. On la trouve principalement dans les zones habitées, plus rarement dans les forêts. Et, elle reste en général fidèle à sa patrie durant l'hiver, mais lorsque la nourriture vient à manquer (effondrement de la population de rongeurs), on a déjà observé des migrations de petits groupes d'adultes qui peuvent alors entreprendre des déplacements importants en termes de distance (jusqu'à 500 km : un record?) et de nombre d'oiseaux impliqués.
Cette particularité qu'ont les effraies de se disperser dans toutes les directions après la nidification ou lors d'une longue période de disette fait que leurs mouvements migratoires ont lieu dans toutes les directions et beaucoup se font en altitude. Malheureusement, une effraie qui a élu domicile au-dessus de son aire de distribution habituelle ne tentera pas de redescendre en plaine ou en vallée, à la saison froide. Car, une fois installée dans son nid, son habitus est sédentaire. Et comme cette effraie n'est pas, du fait de son plumage, adaptée aux très grands froids (en dessous de -15/-20 °C) n'ayant pas comme certains mammifères, la possibilité d'hiberner, elle mourra si l'hiver est par trop rigoureux. En fait, les individus répartis dans ces aires d'altitude sont condamnés à mourir de froid tôt ou tard.
Menaces
En forte régression, la chouette effraie est un animal assez menacé, notamment par le trafic routier et les fils électriques ; il n'est pas rare, hélas, de voir des petits corps d'effraie, écrasés ou criblée de plomb, sur le bas côté de la route. En outre, son vol rasant le sol la rend particulièrement vulnérable aux impacts de la circulation routière nocturne, encore aggravée par la disparition des haies latérales aux chaussées qui l'obligeaient naguère à reprendre de l'altitude.
Systématique
Il existe de nombreuses sous espèces :
- Tyto alba affinis
- Tyto alba alba
- Tyto alba bargei
- Tyto alba bondi
- Tyto alba contempta
- Tyto alba crassirostris
- Tyto alba delicatula
- Tyto alba deroepstorffi
- Tyto alba detorta
- Tyto alba erlangeri
- Tyto alba ernesti
- Tyto alba furcata
- Tyto alba gracilirostris
- Tyto alba guatemalae
- Tyto alba guttata
- Tyto alba hellmayri
- Tyto alba hypermetra
- Tyto alba insularis
- Tyto alba javanica
- Tyto alba lucayana
- Tyto alba meeki
- Tyto alba nigrescens
- Tyto alba niveicauda
- Tyto alba poensis
- Tyto alba pratincola
- Tyto alba punctatissima
- Tyto alba schmitzi
- Tyto alba stertens
- Tyto alba subandeana
- Tyto alba sumbaensis
- Tyto alba thomensis
- Tyto alba tuidara
Voir aussi
Références externes
- Référence Alan P. Peterson : Tyto alba dans Strigiformes (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Tyto alba (en)
- Référence Avibase : Tyto alba (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Tyto alba (+répartition) (fr)
- Référence ITIS : Tyto alba (Scopoli, 1769) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Tyto alba (en)
- Référence NCBI : Tyto alba (en)
- Référence IUCN : espèce Tyto alba (Scopoli, 1769) (en)
- Référence CITES : espèce Tyto alba (Scopoli, 1769) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Tyto alba (en)
Liens externes
- Fiche : Effraie des clochers, sur le site oiseaux.net
Pour écouter la chouette effraie
- Portail de l’ornithologie
Catégories : Statut IUCN Préoccupation mineure | CITES annexe II | Oiseau (nom vernaculaire) | Tytonidae
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