- Portulaca oleracea
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Pourpier Portulaca oleracea Classification de Cronquist Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Caryophyllidae Ordre Caryophyllales Famille Portulacaceae Genre Portulaca Nom binominal Portulaca oleracea
L., 1753Classification APG III Clade Angiospermes Clade Dicotylédones vraies Clade Noyau des Dicotylédones vraies Ordre Caryophyllales Famille Portulacaceae Pourpier : tiges et fleurs
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sont disponibles sur CommonsLe Pourpier, Pourpier maraîcher ou Porcelane (Portulaca oleracea) est une plante aux tiges rampantes, souvent considérée comme une mauvaise herbe. Il s'agit d'une plante annuelle très commune des jardins et qui pousse dans les zones chaudes et en particulier dans le sud de la France.
Sommaire
Description
Le pourpier est une plante annuelle[1], rameuse, couchée, s'étalant sur 10-30 cm. Il dispose de tiges rougeâtres couchées ou dressées, charnues.
Les feuilles obovales-oblongues, charnues, en coin à la base sont sessiles (sans pétiole).
Les fleurs jaunes, sessiles sont solitaires ou agglomérées à l'aisselle et au sommet des rameaux. Elles comportent 2 sépales, inégaux, obtus et 4 à 6 pétales, libres ou un peu soudés à la base, très caducs. Les étamines au nombre de 6-12 entourent un style à 4-6 branches.
Le fruit est une capsule (pyxide) ovoïde, s'ouvrant circulairement en travers, à nombreuse graines, noires et luisantes.
Le pourpier est un bio-indicateur caractéristique des sols :
- manquants d’air (le plus souvent à cause du compactage)
- carencés en calcium
- à faible pouvoir de fixation (eau et éléments fertilisants) donc très secs en été.
Écologie
Le pourpier pousse dans toute la France et dans toutes les régions chaudes et tempérées de la Terre. On le trouve aussi bien en Europe qu'en Asie (Chine, Inde...), Amérique ou Australie.
Il croit dans les friches, thermophiles et dans les jardins.
Caractéristiques[2]
- Organes reproducteurs
- Couleur dominante des fleurs : jaune
- Période de floraison : juin-novembre
- Inflorescence : glomérules
- Sexualité : hermaphrodite
- Pollinisation : autogame
- Graine
- Habitat et répartition
- Habitat type : friches annuelles, nitrophiles, thermophiles
- Aire de répartition : cosmopolite
Valeur nutritive
Le pourpier est un aliment peu énergétique, apportant peu de calories. La feuille de pourpier est très riche en oligo-éléments : potassium, magnésium et calcium sont abondants.
Pourpier, cru, feuilles
Table de composition nutritionnelle[3] Ciqual 2008 (valeur nutritive pour 100 g)eau : 93,9 g cendres totales : g fibres : 0,9 g valeur énergétique : 76,8 kJ protéines : 1,3 g lipides : 0,1 g glucides : 3 g sucres simples : 2,9 g oligo-éléments potassium : 494 mg magnésium : 68 mg phosphore : 44 mg calcium : 65 mg sodium : 45 mg cuivre : 0,11 mg fer : 1,99 mg sélénium : 0,9 µg vitamines vitamine C : 21 mg vitamine B1 : 40 µg vitamine B2 : 110 µg vitamine B3 : 480 µg vitamine B5 : 0 µg vitamine B6 : 70 µg vitamine B9 : 12 µg vitamine B12 : 0 µg Le pourpier est riche en vitamine C, comme la framboise fraîche, moins que le citron frais mais beaucoup plus que la pomme. La concentration dans les diverses vitamines du groupe B est aussi plus importante que dans la plupart des fruits. Il contient aussi du β-carotène[4] à la concentration de 2,1-3,0 mg/100 g.
Le pourpier est réputé pour ses acides gras oméga 3. Il contient toutefois très peu de lipide : 0,1 % dans une analyse de l'USDA aux États-Unis (répercutée dans le tableau de l'ANSES). Une analyse faite au Portugal[5], sur du pourpier sauvage, donne une humidité plus faible des feuilles (91-92%) et une concentration plus élevée en lipide (0,37-0,44 %) qui s'expliquerait suivant les auteurs par le fait que les plantes cultivées ont des teneurs en eau plus élevées. Les auteurs de cette analyse ont détecté 27 acides gras dont les 4 principaux sont donnés ci-dessous :
Les principaux acides gras de la feuille de pourpier
composition en % des lipides, d'après Oliviera[5]Acide gras Structure Min Max acide α-linolénique
oméga 3C18:3n3 24,48 39,06 acide palmitique
saturéC16:0 19,26 24,26 acide stéarique
saturéC18:0 7,08 8,72 acide linoléique
oméga 6C18:2n6 4,00 6,31 L'acide α-linolénique C18:3n3 est l'acide gras le plus abondant. La formule C18:3n3 se lit ainsi : une chaîne de 18 carbones, le chiffre 3 indique le nombre de doubles liaisons, et n3 (ou n-3, ou ω-3) indique 3 atomes de carbone entre la double liaison distale et le méthyle en bout de chaîne. Les nutritionnistes qualifient ces acides d'oméga 3 (ω3), le carbone terminal étant oméga ω et 3 étant la distance de la première double liaison à partir de la fin. L'acide α-linolénique est un acide gras essentiel qui ne peut être synthétisé par le corps et doit être apporté par l'alimentation. Il joue un rôle important dans la croissance et la prévention des maladies.
Le second acide gras important est saturé ; il est formé par une chaîne de 16 carbones, sans double liaison : c'est l'acide palmitique. Puis viennent l'acide stéarique en C18 et l'acide linoléique, un acide gras insaturé en oméga 6. Au total, les acides gras poly-insaturés représentent de 29 à 46 % et les mono-insaturés moins de 20%. Les études épidémiologiques et cliniques suggèrent que les acides gras oméga 3 qui se trouvent principalement dans les organismes marins, pourraient avoir des effets bénéfiques dans la préventions de plusieurs maladies cardiovasculaires.
Plusieurs acides organiques ont aussi été détectés : en premier l'acide oxalique dans les feuilles et l'acide citrique dans les tiges. Les acides aconitique, malique et fumarique sont aussi présents.
Les composés phénoliques comprennent des acides chlorogéniques : l'acide 3-caféylquinique et l'acide 5-caféylquinique. Les feuilles sont plus riches dans ces composés phénoliques que les tiges.
Les acides chrorogéniques de la feuille de pourpier
en mg/kg de matière sèche, d'après Oliviera[5]Acide chlorogéniques Min Max acide 3-caféylquinique 41,5 475,2 acide 5-caféylquinique 7,1 170,1 Ces composés phénoliques se retrouvent dans le café, l'artichaut. Ils ont des activité antioxydantes, anxiolytiques et pourraient jouer un rôle dans la prévention du diabète de type 2 (pour les références se reporter à l'entrée de l'acide chlorogénique). Des flavonoïdes ont aussi été détectés : l'apigénol et le kaempférol.
- Activité antioxydante
La capacité in vitro d'extraits de pourpier à piéger les radicaux libres du DPPH• (2,2-diphényl 1-picrylhydrazyl) a été étudiée[5]. Les feuilles manifestent un grand pouvoir de piégeage des radicaux DPPH• : de 60% à 80% pour 0,55 mg/mL.
Utilisations
Le pourpier est largement consommé en Crète; il fait partie du régime crétois. La Crète abrite un grand nombre de variétés de pourpiers poussant naturellement au creux des ravins humides.[réf. nécessaire]. Les Grecs qui l'appellent andrakla (αντράκλα) ou glystrida (γλυστρίδα), font frire à l'huile d'olive les feuilles et les tiges, avec de la féta, des tomates, de l'ail et de la marjolaine.
Les jeunes tiges et feuilles de pourpier se consomment en salade, et leur goût légèrement acidulé donne une petite touche originale.
Il peut également être cuit dans une soupe ou une omelette.
Des variétés à fleurs roses ou blanches sont cultivées pour l'ornement[6].
Le pourpier est laxatif, diurétique et bénéfique en cas d’irritation des muqueuses.
Ses graines étaient un des constituants du diaprun solutif de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [7].
Notes et références
- Référence Tela Botanica (France métro) : Portulaca oleracea (fr)
- Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
- anses
- Lixia Liu, Peter Howe, Ye-Fang Zhou, Zhi-Qiang Xu, Charles Hocart, Ren Zhang, « Fatty acids and b-carotene in Australian purslane (Portulaca oleracea) varieties », dans Journal of Chromatography A,, vol. 893, 2000, p. 207-213
- Ivo Oliveira, Patrícia Valentão, Rosário Lopes, Paula B. Andrade, Albino Bento, José Alberto Pereira, « Phytochemical characterization and radical scavenging activity of Portulaca oleraceae L. leaves and stems », dans Microchemical Journa, vol. 92, 2009, p. 129-134
- Guide Clause, 13° édition, p274
- D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
Voir aussi
- oméga3
- Michel Caron, Le pourpier, une sorte de salade acidulée
Articles connexes
Liens externes
- Référence Belles fleurs de France : Portulaca oleracea (fr)
- Référence Florabase (Australie Ouest) : classification Portulaca oleracea (+description) (en)
- Référence Catalogue of Life : Portulaca oleracea (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Portulaca oleracea L., 1753 (fr)
- Référence ITIS : Portulaca oleracea L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Portulaca oleracea (en)
- Référence GRIN : espèce Portulaca oleracea L. (en)
Catégories :- Flore (nom vernaculaire)
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