Bernhard von Bülow

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Bernhard von Bülow
Bernhard von Bülow, en novembre 1908.
Mandats
4e chancelier d'Allemagne 4e chancelier impérial
16 octobre 1900 – 13 juillet 1909
Monarque	Guillaume II
Prédécesseur	Chlodwig zu Hohenlohe-Schillingsfürst
Successeur	Theobald von Bethmann-Hollweg
Biographie
Date de naissance	3 mai 1849
Lieu de naissance	Klein-Flottbeck, Holstein (Confédération germanique)
Date de décès	28 octobre 1929
Nationalité	Allemagne
Conjoint	Maria Beccadelli de Bologne
Liste des chefs de gouvernement allemands
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Bernhard Heinrich Karl Martin von Bülow , né le 3 mai 1849 à Hambourg et décédé le 28 octobre 1929 à Rome est un homme politique allemand. Il est chancelier impérial du 16 octobre 1900 jusqu'au 16 juillet 1909, date à laquelle il démissionne.

Biographie

Bernhard von Bülow était le fils d'un diplomate de carrière et collaborateur de Bismarck, Bernhard Ernst von Bülow, et de sa femme Luise Victorine, née Rücker auf Perdoel. Le frère de sa mère, Alfred Rücker, a été sénateur de Hambourg.

Il étudia le droit et la philosophie du droit aux universités de Lausanne, de Berlin et de Leipzig, puis s'engagea comme volontaire dans la Guerre franco allemande de 1870 et devint officier. Il quitta toutefois l'armée pour retourner dans le domaine judiciaire et travailla au tribunal de Metz, ville fraîchement annexée par l'Empire allemand. Il commença ensuite une carrière de diplomate qui le mena un peu partout en Europe. Il est tout d'abord nommé premier secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg, puis occupa par la suite des postes à Vienne, Paris, Athènes ou Rome. En 1886, il épouse une princesse italienne, Maria Beccadelli de Bologne.

En 1897, Berhard von Bülow devient secrétaire d'État aux Affaires étrangères dans le gouvernement du chancelier Clovis de Hohenlohe-Schillingsfürst. Il négocie avec la Chine l'obtention d'un bail de 99 ans pour le comptoir allemand de Kiautschou. En 1899, il négocie l'annexion des Iles Carolines.

C'est également un proche de Philip zu Eulenburg, ami intime du Kaiser qu'il rencontre lors des réunions du "cercle de Liebenberg", cercle qui rassemblent des aristocrates prussiens nationalistes et ultra-conservateurs.

En octobre 1900, grâce à l'entregent d'Eulenburg, Bülow est nommé chancelier d'Empire et ministre-président de Prusse.

En 1905, au moment de la première crise marocaine, il incite Guillaume II à se rendre à Tanger, ce qui permet à l'Allemagne d'obtenir en compensation le Togo et une partie du Cameroun en Afrique. Ce succès conduit à la démission du ministre français des affaires étrangères, Delcassé, et permet à Bülow d'obtenir le titre de prince.

Le prince von Bülow est probablement le meilleur chancelier impérial depuis Bismarck. Il eut une excellente vision des problèmes géopolitiques que devait affronter l'empire, face à la montée en puissance de la Russie et à la rivalité avec la Grande-Bretagne et son empire.

L'autre problème important qu'il devait affronter était le caractère de Guillaume II : la personnalité déséquilibrée du Kaiser et ses déclarations intempestives provoquèrent des crises diplomatiques à répétition et avait déjà contribué à sceller l'alliance franco-russe de 1892. En 1904, la France et la Grande-Bretagne d'Edouard VII signèrent l'Entente Cordiale, mettant fin à des années de méfiance, à cause de leurs empires coloniaux. L'Allemagne était encerclée. La crise la plus grave que Bülow eut à affronter, l'affaire du Daily Telegraph, provoqua sa démission.

Il est nommé ambassadeur à Rome, en 1914, pour contrer les efforts de l'ambassadeur de France, Camille Barrère, de pousser l'Italie à renverser ses alliances. L'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de l'Entente, en 1915, marque l'échec de sa mission et la fin de sa carrière politique et diplomatique.

Œuvre

Dans ses Mémoires du chancelier prince de Bülow, publiées en 1931, il écrit à propos du traité de Versailles (1919) :

« Jamais n'a été infligé à un peuple, avec plus de brutalité, une paix aussi accablante et aussi ignominieuse qu'au peuple allemand la paix honteuse de Versailles. Dans toutes les guerres des derniers siècles, des négociations entre vainqueur et vaincu avaient précédé la conclusion de la paix... Mais une paix sans négociations préalables, une paix dictée comme celle de Versailles, est aussi peu une vraie paix qu'il n'y a transfert de propriété quand un brigand renverse à terre un malheureux et le contraint ensuite à lui remettre son porte-monnaie » .

Annexes

Articles connexes

• Politique étrangère de l'Allemagne
• Alliance franco-russe
• Régime personnel
• Famille von Bülow

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