- Ligne d'Auray à Quiberon
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Pour les articles homonymes, voir Tire-bouchon (homonymie).
Ligne
Auray - Quiberon
Le « Tire-bouchon » en gare de QuiberonPays France Villes desservies Auray, Quiberon Historique Mise en service 1882 Concessionnaires Cie CF PO (1882 - 1935)
Cie CF État (1935 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Numéro officiel 473 000 Longueur 27 km Vitesse maximale
commerciale60 km/h Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Pente ou rampe maximale 15 ‰ Nombre de voies Voie unique Signalisation VUSS (CT + CAPI) Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLigne Savenay - Landerneau vers Vannes 584,947 Auray 585,758 Ligne Savenay - Landerneau vers Quimper 591,577 Belz - Ploemel Tramway de la Trinité à Étel vers Étel et la Trinité 598,095 Plouharnel - Carnac 601,770 Les Sables-Blancs 603,696 Penthièvre 605,000 L'Isthme 606,137 Kerhostin 607,867 Saint-Pierre-Quiberon 612,142 Quiberon modifier La ligne d’Auray à Quiberon constitue un embranchement de la ligne radiale « sud » de desserte ferroviaire de la Bretagne, permettant la desserte de la presqu’île de Quiberon. Elle est ouverte le 24 juillet 1882.
La ligne possède la particularité de n'être exploitée que durant la période estivale. Le service proposé par la région Bretagne est surnommé le « le Tire-bouchon »[1] et fait partie du service TER Bretagne.
Sommaire
Histoire
La déclaration d'utilité publique de la ligne de chemin de fer d'Auray à Quiberon, est prononcée par la loi du 15 juillet 1879 (plan Freycinet), qui ouvre la possibilité d'entreprendre les travaux dont le coût est estimé à quatre millions six cent mille francs. Le chantier est entrepris en février 1880, et la compagnie du PO bénéficie du droit d'exploitation provisoire par une convention et un décret du 22 juin 1882. Elle obtient la concession définitive le 1er janvier 1884, suite à la convention du 28 juin 1882, approuvée par la loi du 20 novembre 1882[2].
L'inauguration a lieu le 24 juillet 1882, le journal l'« Avenir du Morbihan républicain », dans un article du 26 juillet 1882, relate les événements de cette journée. Il fait beau lorsque, en gare de Vannes, les invités montent dans le train qui les emmène en gare d'Auray, on note la présence, du préfet du Morbihan Côme Dufraise, des conseillers de la préfecture et des ingénieurs du département. La gare et le train inaugural sont pavoisés aux couleurs de la république, aux passages à niveau et aux stations de Ploemel et Plouharnel, une foule acclame le train et essaie d'y monter, mais seuls les maires et adjoints trouvent place dans les voitures. Le spectacle est identique au passage de la gare de Saint-Pierre de Quiberon quelques instants avant l'arrivée en gare de Quiberon, accompagnée par des coups de canons et la Marseillaise de l'orphéon de Belle-Île. C'est dans cette nouvelle gare, également décorée et pavoisée, qu'a lieu le banquet, après la bénédiction de la locomotive par l'évêque de Vannes. Le repas, avec homards et champagne, précède les toasts, de monsieur Allain maire de Quiberon, du docteur Gressy maire de Carnac et conseiller général du canton, et du préfet du Morbihan. Dans l'auditoire on note la présence de monsieur Berthet, inspecteur général des lignes de Bretagne pour la compagnie du PO. De ces discours, retenons le rappel des événements de 1795, et l'espérance d'une nouvelle prospérité pour la presqu'île du fait de l'initiative de monsieur de Freycinet qui a permis la construction de cette voie de chemin de fer[3].
Desserte
Cette ligne permet la desserte des villages, lieux-dits et campings de la presqu'île, à partir d'Auray, située sur la ligne TGV Paris-Quimper, à raison d'environ 7 ou 8 allers/retours par jour, en juillet et août uniquement.
Les arrêts desservis sont Belz - Ploemel, Plouharnel - Carnac, Les Sables-Blancs, Penthièvre, L'Isthme, Kerhostin, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon. La desserte de Quiberon, outre la desserte du village lui-même, est utilisée pour rejoindre les îles de Belle-Île, Houat et Hoedic.
La ligne a été une des premières en France à utiliser le principe de tarification forfaitaire : le prix du billet est le même quel que soit le parcours effectué. D'abord appliqué entre Belz-Ploëmel et Quiberon, puis sur l'intégralité de la ligne, ce système permet notamment la vente des billets dans des points de vente autres que les gares : maisons de la presse, bars, campings.
L'hiver, le Tire-bouchon est remplacé par un service d'autocars TIM (réseau départemental). C'est d'ailleurs la ligne la plus fréquentée du réseau. Un accord de commercialisation permet la vente de billets SNCF intégrant le parcours en autocar.
Depuis l'été 2008, le Tire-bouchon circule les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers week-ends de septembre.
Notes et références
- Voie ferrée dite le Tire-bouchon sur le site de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- Jean-Pierre Nennig, « 12 Auray - Quiberon », 2008, p.169.
- lire (consulté le 30/10/2009). Site du Cercle Généalogique de Maisons-Alfort, 1882 - Inauguration de la ligne d'Auray à Quiberon, transcription d'un article de presse avec pour source Paris Archives Nationales Carton : F/1bI/331
Bibliographie
- « Inauguration de la ligne d'Auray à Quiberon », journal l'Avenir du Morbihan républicain, article du 26 juillet 1882 (Paris Archives Nationales carton F/1bI/331).
- Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne Sud, JPN, Guérande, 2008 (ISBN 2-9519898-5-7).
Voir aussi
Article connexe
- Liste des gares de France
- Liste des gares de Bretagne
- Ligne de Savenay à Landerneau
- Ligne de Questembert à Ploërmel
- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
- Tramway de la Trinité à Étel
- Tramway de Lorient
- Réseau Breton
Liens externes
- La ligne Auray - Quiberon sur rail-bretagne.com.
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