- Paroisse de Kent
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Paroisse de Kent Administration Pays Canada Province Nouveau-Brunswick Comté ou équivalent Carleton Statut municipal District de services locaux Fondateur
Date de fondationJohn Sweeny
1861Constitution 9 novembre 1966 Maire
Mandat en coursAucun
AucunDémographie Population 2 478 hab. (2001) Langue(s) Anglais Géographie Coordonnées
géographiquesFuseau horaire UTC-4 Indicatif +1-506 Code géographique 11 028 Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
modifier La paroisse de Kent est à la fois une paroisse civile[note 1] et un district de services locaux (DSL) canadien du comté de Carleton, située à l'ouest du Nouveau-Brunswick.
Sommaire
Toponyme
Article connexe : Toponymie néo-brunswickoise.La paroisse est nommée ainsi en l'honneur du duc de Kent, plus tard le roi d'Angleterre Guillaume IV (1765-1837). Il se peut aussi que certains membres du régiment du Kent se soient établis à cet endroit[1].
Chapmanville commémore l'abbé W.F. Chapman, curé de Johnville en 1876[2]. Johnville a été nommé ainsi en 1861 par l'abbé Thomas Connolly en l'honneur de l'évêque John Sweeny, fondateur de la colonie[3].
Géographie
Article connexe : Géographie du Nouveau-Brunswick.Situation
La paroisse de Kent est située dans la vallée du fleuve Saint-Jean, à 135 kilomètres de route au nord-ouest de Fredericton.
La paroisse est limitrophe de la paroisse de Perth au nord, de la paroisse de Gordon (comté de Victoria) au nord-est, de la paroisse de Stanley (comté d'York) à l'est, de la paroisse de Douglas (comté d'York) au sud-est, de la paroisse d'Aberdeen au sud ainsi que de la paroisse de Peel et de Florenceville-Bristol au sud-ouest. Au delà du fleuve, à l'ouest, se trouvent la paroisse de Wicklow et la paroisse d'Andover. Le village de Bath et le DSL de Haut-Kent sont enclavés dans le territoire.
Climat
Une station météorologique est située à Beechwood. La paroisse bénéficie d'un climat continental humide. Le mois le plus chaud a une température moyenne de 19,1 °C et le plus froid une température de -11,8 °C[4]. La paroisse reçoit 1100 mm de précipitation annuellement dont 230 cm de neige[4]. La journée la plus chaude fut le 20 juillet 1991, avec 36 °C et la plus froide fut le 20 janvier 1994, avec -39 °C[4]. La journée ayant eu le plus de précipitations fut le 22 juin 1993, avec 92,2 mm de pluie[4]. Le 17 janvier 1994 a le record de neige, avec 51 centimètres, alors que la plus importante accumulation a eu lieu le 29 janvier suivant, avec 100 cm[4].
Relevé météorologique de Beechwood (1971-2000) mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -17,4 -16,4 -9,5 -1,5 4,7 10,2 13,1 12,2 7,1 1,9 -3,5 -12,6 -1 Température moyenne (°C) -11,8 -10,4 -4 3,7 11 16,4 19,1 18,1 12,7 6,7 0,2 -7,8 4,5 Température maximale moyenne (°C) -6,1 -4,3 1,5 8,8 17,2 22,5 25,2 24 18,2 11,4 3,9 -3 9,9 Précipitations (mm) 99,9 57 77,5 78,2 94,4 98,4 103,5 101,4 92,2 98,1 99,2 98,2 1 092,4 dont pluie (mm) 36,7 13,9 35,6 63 94,1 98,4 103,5 101,4 92,1 97,9 81,1 46 863,7 dont neige (cm) 63,1 43,1 41,8 15,2 0,3 0 0 0 0,1 0,2 18,1 46,8 228,7 Source : Environnement Canada[4]Villages et hameaux
Article connexe : Liste des lieux-dits du comté de Carleton.La paroisse comprend les hameaux de Beechwood, Carlow, Fielding, Giberson Settlement, Gordonsville, Halls Corner, Holmesville, Johnville, Kilfoil, Killoween, Lockharts Mills, Maplehurst, Mineral, Monquart, Moose Mountain, Murphy Corner, Piercemont, River de Chute Siding, South Johnville et Tarrtown.
Histoire
Article connexe : Histoire du Nouveau-Brunswick.La paroisse de Kent est située dans le territoire traditionnel des Malécites.
En 1859, l'évêque de Saint-Jean, John Sweeny (1821-1901), élabore un plan de colonisation des terres de la Couronne par les catholiques; il est persuadé que cela aiderait grandement les familles pauvres, en particuliers les Irlandais de Saint-Jean[5]. Saint-Jean est alors la troisième plus grande ville de l'Amérique du Nord britannique avec ses 38 000 habitants. Sa population a augmenté rapidement suite à l'immigration massive d'irlandais durant la Grande famine. De plus, la transformation économique de la ville n'améliore pas les conditions de vie de la population[6]. Le tiers des colons proviennent de cette ville, alors que les autres viennent surtout d'ailleurs au Nouveau-Brunswick et des États-Unis[5]. La venue des citadins, même les plus pauvres, est facilité par le Labour Act et le Commutation Act, votés en 1849[7].
En 1860, Sweeny fonde St. John Emigrants' Aid Society dans le but de promouvoir son plan. Il publie des annonces dans les journaux et des centaines de personnes participe à ses assemblées. Son projet reçoit l'appui de l'archevêque d'Halifax tandis que le gouvernement du Nouveau-Brunswick accorde rapidement une concession de 10 000 acres. Au total, 36 000 acres sont accordés[3]. L'abbé Thomas Connolly, le curé de Woodstock, est chargé de superviser l'établissement de la colonie[3].
Hugh McCann et son épouse Jane sont les premiers à s'établir à Johnville, probablement à l'automne 1860[8]. À l'automne 1861, 51 membres de l'Emigrants' Aid Society font un demande de lots; plus de 125 de ces demandes sont faites entre 1862 et 1869[8]. En 1867, après avoir satisfait les exigences du gouvernement, les McCann sont les premiers à recevoir officiellement leur concession, un délai très court malgré la pauvreté de plusieurs colons à leur arrivée[8].
L'établissement de Johnville progresse rapidement, des routes sont construites, la production agricole est bonne et les maisons sont améliorées. Certains habitants trouvent même du travail comme agriculteurs ou bûcherons le long du fleuve Saint-Jean[9]. Un service postal hebdomadaire est rapidement implanté et le premier bureau de poste est aménagé en 1862 dans la maison du premier maître des postes, William Boyd[10]. L'évêque John Sweeny visite une première fois Johnville en 1862, accompagné de l'abbé James Quinn de St. Stephen et de l'abbé Thomas Connolly de Woodstock. Il fait le souhait qu'aucune taverne ne soit ouverte, ce que la population respecte. De plus, il est enthousiaste quant au développement de la colonie et y retourne en 1866 accompagné de John Maguire, qui ne partage pas le même avis[11]. Un première école est ouverte à la même époque, remplacée par une plus grande peu de temps après[10]. Un chemin de rondins menant à la paroisse est aussi construit[11]. L'abbé Connoly célèbre la première messe en juin 1862[3]. Les premières messes sont célébrées dans diverses maisons mais la colonie étant devenue trop importante, la construction de l'église St. John the Evangelist a lieu en 1864[12]. La paroisse reste une mission de Woodstock jusqu'en 1867, où l'abbé Bernard Bartholomew McKeaney devient le premier curé résident, en remplacement de l'abbé Connolly[12].
Le Grand incendie de Saint-Jean, en 1877, laisse des milliers de personnes sans abris. Trente-cinq familles décident alors de fonder Chapmanville, sous le régime du Free Grant Act, voté en 1872. Leur arrivée est liée aux rumeurs de constructions d'un chemin de fer mais dût aux conditions de vie difficiles, la plupart s'établissent ensuite ailleurs dans la paroisse, à Moose Mountain, Holmesville ou Johnville[2]. Beaufort est fondé en 1879 par William Beaufort Mills, à la tête d'un groupe d'anglicans de Saint-Jean[13].
La deuxième église St. John the Evangelist est inaugurée en 1882[2]. La Johnville Debating Society et fondée en 1896, une division de l'Ancient Order of Hiberians en 1898, de la Father Matthew Total Abstinence Society en 1905 et du Canadian Order of Foresters en 1906[10]. Le centre communautaire Tara Hall, nommé d'après le lieu de couronnement des rois d'Irlande, est fondé en 1904[10]. Une division de la Holy Name Society est fondée en 1920. Les Sœurs de la Charité arrivent à Johnville en 1924, où elles inaugurent le couvent Holy Name en 1928[10]. La Ligue du Sacré-Cour est fondée en 1927[10].
Démographie
Article connexe : Démographie du Nouveau-Brunswick.D'après le recensement de Statistique Canada, il y avait 2478 habitants en 2001, comparativement à 2547 en 1996, soit une baisse de 2,7%. La paroisse compte 952 logements privés, a une superficie de 839,79 km carrés et une densité de population de 3,0 habitants au km carré.(1)
Administration
Représentation et tendances politiques
Nouveau-Brunswick: La majeure partie de Kent est comprise dans la circonscription provinciale de Carleton, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Dale Graham, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1993 puis réélu depuis ce temps. Le hameau de Maplehurst, au nord-ouest, fait plutôt partie de la circonscription provinciale de Victoria-Tobique, qui est représentée par Wes McLean, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 2010.
Canada: Kent fait partie de la circonscription électorale fédérale de Tobique—Mactaquac, qui est représentée à la Chambre des communes du Canada par Michael Allen, du Parti conservateur. Il fut élu lors de la 39e élection générale, en 2006, et réélu en 2008.
Chronologie municipale
- 1821: Érection de la paroisse de Kent dans le comté d'York.
- 1833: Création du comté de Carleton à partir d'une portion du comté d'York, dont la paroisse de Kent. Création de la paroisse d'Aberdeen à partir de portions de la paroisse de Kent et de la paroisse de Brighton.
- 1966: La municipalité du comté de Carleton est dissoute. La paroisse de Kent devient alors un district de services locaux. Constitution des villages de Bath et de Bristol ainsi que du DSL de Haut-Kent dans la paroisse[14],[15].
Vivre dans la paroisse de Kent
La centrale hydroélectrique de Beechwood, opérée par Énergie NB, a une capacité de 113 mégawatt avec ses 3 turbines[16]. Elle fonctionne depuis 1957.
L'église St. John the Evangelist de Johnville est une église catholique romaine faisant partie du diocèse de Saint-Jean.
Culture
Architecture et monuments
L'Église et salle paroissiale Mineral Free Baptist est un site historique provincial.
Un monument en l'honneur de l'évêque John Sweeny a été inauguré en 1961, lors du centième anniversaire de Johnville [17].
Municipalités limitrophes
Notes et références
Notes
- paroisse civile est une subdivision territoriale ayant perdu toute signification administrative en 1966 mais étant toujours utilisée à des fins de recensement. Au Nouveau-Brunswick, une
Références
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada, 1975, p. 146
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Chapmanville sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - St. John Emigrants' Aid Society sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Normales climatiques au Canada 1971-2000 - Beechwood sur Environnement Canada. Consulté le 13 mars 2011.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Mgr John Sweeny sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Saint John à l'époque coloniale sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Plan de colonisation sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Premiers colons sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Premiers progrès sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Autres institutions et organisations sociales sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Visites de Mgr Sweeny sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Paroisse St. John the Evangelist sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Rapport du chanoine H. Brigstocke sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
- (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
- (en) Craig Walsh, « Territorial Division Act (1786) », dans History of New Brunswick, Canada, 2001 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
- (fr) Énergie NB, Carte du réseau [lire en ligne (page consultée le 20 novembre 2008)].
- Défrichement, agriculture et politique: la colonisation dirigée au Nouveau Brunswick - Johnville - Conclusion sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, 1998. Consulté le 15 août 2010.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens et documents externes
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