Jean Augustin Carrié de Boissy

Pour les articles homonymes, voir Gilbert Carrié, Jean-Michel Carrié et Boissy.

Jean Augustin Carrié de Boissy
Naissance	7 juillet 1764 Entraygues-sur-Truyère, Aveyron
Décès	9 juillet 1848 (à 84 ans) Saint-Martin-de-Bavel, Ain
Allégeance	Royaume de France Royaume des Français République française Empire français Empire français (Cent-Jours)
Arme	Cavalerie
Grade	1807 : Général de brigade
Années de service	1782 - 1815
Conflits	Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes
Distinctions	Baron de l'Empire Légion d'honneur (Commandeur) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier)
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Jean Augustin Carrié de Boissy , né le 7 juillet 1764 à Entraygues-sur-Truyère^[1] dans l'Aveyron et mort le 9 juillet 1848 à Saint-Martin-de-Bavel^[1] dans l'Ain, est un militaire français des XVIII^e et XIX^e siècles.

Biographie

Jean Augustin Carrié de Boissy entra au service comme sous-lieutenant dans la gendarmerie dite « de Lunéville » le 16 juin 1782 et n'en sortit qu'à l'époque du licenciement de ce corps, le 1^er avril 1788.

Rentré dans ses foyers, il demeura pendant deux ans hors des rangs de l'armée, et fut rappelé à l'activité comme capitaine dans le 1^er bataillon de l'Aveyron le 1^er mai 1790. Mais renonçant aux prérogatives de son grade pour servir dans l'arme qu'il avait choisie dès son début dans la carrière, il passa, le 31 mai 1792, en qualité de sous-lieutenant dans la cavalerie de la légion du centre, devenue 20^e régiment de chasseurs à cheval, et fit la campagne de 1792 à l'armée du Nord.

lieutenant le 22 juillet 1793, et capitaine le même jour, il fit les guerres de 1793, ans II et ans III à l'armée des Ardennes, et reçut à l'affaire de Bouillon (Belgique) deux blessures au bras droit et une autre à la cuisse droite.

Chef d'escadron le 22 ventôse III, il passa à l'armée de Sambre-et-Meuse, et fut blessé de nouveau le 26 prairial an IV d'un coup de sabre à l'épaule droite à l'affaire de Mutterstadt. Prisonnier de guerre le 21 thermidor suivant au combat de Forchheim, il fut échangé quelque temps après, et fit les campagnes des ans V à IX à l'armée du Rhin. Blessé d'un coup de sabre à la main droite au combat de Frankenstein, Carrié fut nommé chef de brigade au 1^er régiment de chasseurs à cheval le 15 floréal an VIII, et passa en cette qualité, le 13 frimaire an IX, dans le 13^e régiment de cavalerie, devenu 22^e de dragons.

Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, le colonel Carrié, qui tenait alors garnison à Schelestadt, fit partie avec une portion de son régiment de l'expédition envoyée au mois de ventôse suivant à Ettenheim, pour y arrêter le duc d'Enghien. Il reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur le 25 prairial de la même année.

Il fit ensuite les campagnes de l'an XIV à 1807, en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807) avec la 2^e division de dragons de la réserve de cavalerie de la Grande Armée, reçut la croix de commandant de la Légion d'honneur le 4 nivôse an XIV, et fut nommé électeur du département de l'Aveyron.

Le grade de général de brigade lui fut décerné par décret impérial du 4 avril 1807. Attaché en cette qualité à la division dans laquelle il servait déjà, il se fit remarquer de nouveau à Friedland, où il fut blessé à la joue droite.

Baron de l'Empire en 1810, il fit la guerre en Espagne et en Portugal de 1808 à 1812. Blessé à la poitrine au combat d'Alba de Tormès en 1811, il fut fait prisonnier le 22 juillet 1812 à la bataille de Salamanque, après avoir reçu cinq blessures dont deux sur la tête, une à la main droite qui le priva du mouvement de l'index, une autre au bras gauche et la dernière entre les deux épaules.

Rentré en France au mois de juin 1814, après le retour des Bourbons, il fut mis en non-activité. Louis XVIII lui accorda la croix de Saint-Louis la même année.

Le 29 mars 1815 Napoléon I^er confia à Carrié de Boissy le commandement du département de l'Aveyron. Pendant les Cent-Jours, le général fut élu (14 mai 1815) membre de la Chambre des représentants par l'arrondissement d'Espalion (Aveyron).

Il conserva ces fonctions jusqu'à la seconde rentrée des Bourbons, fut admis à la retraite le 6 octobre 1815, et mourut le 9 juillet 1848.

Décorations

• Légion d'honneur :
  • Légionnaire (19 frimaire an XII), puis,
  • Officier (25 prairial an XII), puis,
  • Commandant de la Légion d'honneur (4 nivôse an XIV) ;
• Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
  • Chevalier (1814).

Armoiries

Figure

Blasonnement

Armes du baron Carrié de Boissy et de l'Empire (décret du 15 août 1809, lettres patentes du 26 avril 1810 (Compiègne)) Écartelé au premier d'or au croissant d'azur, surmonté de deux étoiles du même ; au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième de gueules au casque en abyme d'argent ; accompagné de deux branches de laurier du même ; au quatrième d'or au lion léopardé de sable. [2],[3] Livrées : les couleurs de l'écu[2].

Annexes

Bibliographie

• A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, 1847, 2^e éd. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;
• « Jean Augustin Carrié de Boissy » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]  ;

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• 1er régiment de chasseurs à cheval (France) ;
• 4e régiment de chasseurs à cheval ;
• 22e régiment de dragons ;
• Affaire du Duc d'Enghien ;
• Ordre de bataille Français lors de la campagne de Prusse et de Pologne ;
• Ordre de bataille lors de la bataille d'Iéna ;
• Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
• Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
• Armorial des barons de l'Empire ;
• Liste des commandeurs de la Légion d'honneur ;
• Liste des députés de l'Aveyron ;

Liens externes

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