- Gendarmerie De France
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Gendarmerie de France
La gendarmerie de France, dite aussi gendarmerie d'ordonnance, est une unité militaire de la France d'Ancien Régime.
La gendarmerie est l'héritière des unités de gens d'armes, c'est-à-dire des cavaliers en armures des armées des XVe et XVIe siècles. Ces cavaliers étaient alors rassemblés dans des compagnies d'ordonnance crées en 1442 et se distinguaient du reste de la cavalerie, dite par extension "cavalerie légère". Dans les compagnies d'ordonnance étaient mêlés des gendarmes et des archers, cavaliers légers chargés de les seconder. Au fur et à mesure du XVIIe siècle, la différence pratique entre cavalerie lourde et légère disparut. Néanmoins, ils restaient distincts dans leur organisation. La première ordonnance concernant la gendarmerie de France date de 1665
La gendarmerie de France continua en effet à rester organisée en compagnies et non en régiments comme la cavalerie légère. Ces compagnies n'étaient pas soumises au colonel général de la cavalerie. Ces compagnies étaient de deux types : de gendarmes proprement dit et de chevau-légers, successeurs des archers des compagnies d'ordonnance. La gendarmerie de France ne faisait pas à proprement parler partie de la maison militaire du roi, mais elle restait un corps privilégié, semblable aux Gardes-Françaises dans l'infanterie. Le privilège de disposer d'une compagnie de gendarmes était réservé au roi et aux fils et petit-fils de France, ce qui explique le surnom de Gendarmerie du roi et des princes. Le nombre des compagnies de la gendarmerie dépend donc de la faveur royale. Seules les quatre premières, qui forment la grande gendarmerie, sont permanentes, les autres n'étant créées que pour certains princes.
Appartenir à la gendarmerie était considéré comme un grand honneur : la plupart des guidons (grade correspondant à l'actuel sous-lieutenant) étaient recrutés parmi des capitaines d'autres régiments. Les gendarmes du rang et les bas-officier (nos actuels sous-officiers) ne pouvaient espérer devenir officiers. En effet les grades des compagnies étaient vénaux, ce qui réservait leur achat à une certaine élite économique.
En 1720, la maréchaussée de France, corps de police chargé de maintenir l'ordre sur les chemins, fut rattachée sous le ministère de Claude Le Blanc au commandement organique de la gendarmerie de France. Le roi Louis XV laissa la petite gendarmerie à la disposition de son beau-père le roi Stanislas Leszczyński. Ces compagnies, en garnison à Lunéville furent surnommées gendarmerie de Lunéville. En 1763, les compagnies de chevau-légers furent réunies à celles de gendarmes, diminuant le nombre de compagnies de gendarmerie. En 1788 la gendarmerie de France est dissoute.
À la veille de sa suppression, la gendarmerie de France comptait huit compagnies :
- Grande gendarmerie
- Gendarmes écossais
- Gendarmes anglais
- Gendarmes bourguignons
- Gendarmes des Flandres
- Petite gendarmerie
- Gendarmes de la Reine, corps créé pour la reine Marie-Thérèse
- Gendarmes dauphins corps créé pour Louis de France, dit le Grand Dauphin
- Gendarmes de Berry, corps créé pour le duc de Berry
- Gendarmes d'Artois, corps créé pour le comte d'Artois, frère du roi Louis XVI
En 1791 l'Assemblée législative supprima la maréchaussée et la remplaça par la gendarmerie nationale. Le nom de gendarmerie était repris de celui de la gendarmerie de France, dont dépendait la maréchaussée, mais il ne faut pas voir dans ce corps le prédécesseur de l'actuelle gendarmerie.
Références
- Magnin, Frédéric. Mottin de la Balme, cavalier des deux mondes et de la liberté. Paris: L'Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-9080-1.
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