- François Louis Fournier-Sarlovèze
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François Louis Fournier-Sarlovèze Le général comte Fournier-Sarlovèze, Antoine-Jean Gros, Musée du LouvreSurnom El Demonio Naissance 6 septembre 1773
Sarlat (Dordogne)Décès 18 janvier 1827 (à 53 ans)
ParisOrigine France Arme cavalerie Grade général de division le 11 novembre 1812 Faits d'armes Eylau, Guttstadt, Friedland, Fuentes de Oñoro, Bérézina, Leipzig Distinctions comte Sarlovèze en 1819 Autres fonctions inspecteur général de la cavalerie modifier François Louis Fournier- Sarlovèze, général d'Empire français, est né à Sarlat, le 6 septembre 1773, d'un père cabaretier. François Fournier reçoit d'abord une solide instruction (il parle latin et est bon chanteur) auprès des moines de sa ville natale et devient clerc de procureur. Bel homme aux yeux bleus, en 1791, il vient à Paris, s'engage et, dès l'année suivante, il est sous-lieutenant au 9e régiment de dragons.
Sommaire
Période jacobine
Affecté à l'armée des Alpes en 1792-1793, il se fait remarquer par des prises de position jacobines outrées, ce qui lui vaut d'être destitué après la mort de Maximilien Robespierre et même emprisonné à Lyon. Il parvient à s'évader et il est réintégré dans l'armée du Nord, puis dans celle de Sambre-et-Meuse. De nouveau destitué pour indélicatesses financières et absence illégale, il est réintégré et devient l'aide de camp d'Augereau. Mêlé à la curieuse affaire Donnadieu et suspecté de complot contre le Premier consul, Fournier est arrêté en mai 1802, emprisonné au Temple et envoyé en résidence surveillée à Périgueux.
En Espagne
En avril 1805, il est réintégré pour commander les 600 hommes de l'expédition du contre-amiral Charles René Magon de Médine en Martinique, mais revient en France sans avoir débarqué. Protégé par Lasalle qui trouve en Fournier un bon alter ego prêt à toutes les frasques, il devient chef d'état-major de ce dernier et se distingue en 1807 dans plusieurs terribles charges de cavalerie, à Bataille d'Eylau, le 8 février 1807, à Guttstadt et à Friedland le 14 juin 1807.En récompense de ces faits d'armes, il est promu au grade de général de brigade le 25 juin 1807.L'impétueux cavalier est ensuite envoyé en Espagne et, entre les 18 et 23 mai 1809, il parvient à défendre la ville de Lugo avec seulement 1500 hommes contre 20 000 assiégeants ! Il se signale encore une fois par un coup de colère en accueillant à coups de sabre un aide de camp placé auprès de lui par le secrétaire d'État Daru, ce qui lui vaut d'être mis en disponibilité. Mais on a trop besoin en Espagne de cavaliers comme Fournier : il repart donc avec le 9e corps de l'armée d'Espagne sous Drouot d'Erlon et s'illustre encore dans des opérations de lutte antiguérilla et par sa charge du 5 mai 1811, à Fuentes de Oñoro, où, avec sa brigade (deux escadrons), il enfonce et sabre trois carrés de fantassins anglais.
En Russie
Au cours de la campagne de Russie, il commande la 31e brigade de cavalerie légère composée de hussards badois, de chevau-légers hessois et de Westphaliens et charge à la bataille de Smolensk. Promu général de division le 11 novembre 1812 il se distingue quelques jours plus tard à la bataille de la Bérézina en écrasant 5.000 cavaliers russes en trois charges menées avec 800 chasseurs hessois et badois au prix de 500 d'entre eux. Fournier sert en 1813, à la bataille de Gross Beeren et à Bataille de Leipzig. Il se rendit volontairement à Mayence. Il est créé baron d'Empire, mais il est destitué le 26 octobre suivant, suite à une altercation verbale avec Napoléon Ier. Louis XVIII le rétablit dans son grade lors de la première Restauration (1814) et Fournier ne sert pas pendant les Cent-Jours. En 1819, Louis XVIII lui décerne le titre de comte, lui permet d'ajouter le patronyme de Sarlovèze à son nom et le nomme inspecteur général de la cavalerie. Le général comte François Louis Fournier-Sarlovèze prend également part à l'élaboration du nouveau Code militaire. Il meurt sans descendance, à Paris, le 18 janvier 1827.
Surnommé "El Demonio" (le Démon) par les guérilleros espagnols, tant pour sa brutalité que pour son efficacité redoutable dans les opérations de lutte antiguérilla, il fut l'un des rares personnages d'origine roturière à avoir été distingué par deux titres nobiliaires, l'un conféré par l'Empereur, l'autre par le roi de France.
Dans les romans et au cinéma
Ses duels inspirèrent le roman de Joseph Conrad Le Duel adapté au cinéma par Ridley Scott Les Duellistes. Son adversaire a souvent été identifié comme le général Dupont
Biographie
Marcel Dupont, Fournier-Sarlovèze le plus mauvais sujet de l'armée, Librairie Hachette, Paris, 1936
Catégories :- Général du Premier Empire promu en 1807
- Naissance en 1773
- Décès en 1827
- Baron de l'Empire
- Comte français du XIXe siècle
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