- Culture de l'Arabie saoudite
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La culture de l'Arabie saoudite est codifiée par la religion et des principes moraux hérités d'une longue tradition culturelle arabe et musulmane. Les comportements, les vêtements et l'alimentation sont soumis à des restrictions mises en place dans le cadre juridique.
Sommaire
Habillement
Le code vestimentaire en Arabie Saoudite suit strictement les principes du hijab, le principe islamique de la pudeur, en particulier dans la tenue vestimentaire. Les vêtements, larges, amples, vagues, et couvrant au maximum, donc chastes et modestes, ou simplement formels, sont également adaptés au climat.
Dans le domaine public, tout porteur de vêtement (visible extérieurement) susceptible de blesser la pudeur, selon les appréciations locales, c'est-à-dire trop ajusté, collant, moulant, ou découvrant la peau (de la cheville au cou), surtout s'il s'agit d'un corps féminin, peut devoir en rendre compte en personne, ainsi que son responsable / répondant légal (père, oncle, mari, frère...).
Traditionnellement, les hommes portent une chemise longue, couvrant jusqu’aux chevilles, en tissu de laine ou de coton (connu sous le nom Thawb), blanc ou noir, avec un keffieh (grand carré de coton à damiers maintenu en place par une bobine de fil) ou un ghutra (un carré blanc ordinaire en coton plus fin, également tenu en place par une bobine de fil, l'agal) sur la tête. Pour les rares périodes de froid, les hommes portent en plus un manteau en poil de chameau, Bisht.
L'habit traditionnel des femmes est décoré, les jours de fête, de motifs tribaux, de pièces de monnaie, de paillettes, de fils de métal, d’appliques. Les femmes portent obligatoirement une abaya, ou des vêtements discrets, ou effacés, en public. Le niqab saoudien laisse généralement une longue fente ouverte pour les yeux.
Noms des (pièces de) vêtements les plus courants :
- Ghutrah (en arabe: غتره) : coiffe traditionnelle masculine, composée d'un carré de tissu ("foulard"), habituellement en coton, plié selon différents styles autour de la tête. Il est couramment porté dans les régions à climat aride, et fournit une protection contre l'exposition directe au soleil, mas aussi la poussière et le sable.
- Agal (en arabe: عقال), partie de coiffe, en corde, généralement de couleur noire, fixée autour de la Ghutrah pour le maintenir en place.
- Thawb (en arabe: ثوب), robe, à manches longues, descendant jusqu’aux chevilles.
- Bisht (en arabe: بشت), manteau traditionnel, masculin, plutôt réservé aux grandes occasions, comme les mariages…
- Abaya (en arabe: عباية), vêtement féminin, manteau noir, qui couvre tout le corps, de manière lâche, sauf la tête. Les manches peuvent ornées de broderies cousues, de différentes couleurs vives, ou même avec des cristaux. Le reste du manteau est sans décor. Certaines femmes choisissent de se couvrir le visage avec un niqab, d'autres pas. Une tendance récente, surtout à l’ouest, recherche la couleur de l’abaya.
- Kameez / Kurta Salwar, vêtement pour hommes et femmes, porté par les populations indienne et pakistanaise en Arabie Saoudite.
Alimentation
Les mêmes types d'aliments semblent avoir été consommés par les habitants d'Arabie saoudite (et de la péninsule) depuis des milliers d'années.
Les influences persanes et turques sont évidentes.
Les ingrédients de base comprennent le blé, le riz, l'agneau, le poulet, les fèves, le yogourt et les dattes.
L'Arabie saoudite produit environ 600 millions de livres de dattes par an. Par habitant, les Saoudiens consomment le plus grand nombre de poulets au monde, avec une moyenne de 88,2 kilos, par personne et par an. L'agneau est plutôt servi pendant les vacances, ou pour les affaires (dont l'agneau farci, ou khūzī).
Les lois islamiques interdisent la consommation d'alcool et de tout produit dérivé du porc, et sont strictement appliquées dans tout le pays. Selon la réglementation islamique halal, les animaux doivent être abattus d'une façon particulière et bénis avant d'être consommés. En 2008, l'Arabie saoudite a été le cinquième importateur mondial de la viande ovine et caprine.
La nourriture la plus populaire en Arabie saoudite est la kebsa[1]; faite à base de riz et de viande; accompagné à presque tous les repas par du pain sans levain, ou khubz, qui sert à saisir l'aliment dans le plat.
Parmi les autres mets saoudiens, nombre d'entre eux sont à base d'agneau, de poulet grillé. On trouve également les falafels (pois chiches frits), les shawarma (brochettes de viande d'agneau marinée), et les ful medames (pâtes à base de fèves). On apprécie aussi le machbūs (kabsa), un plat de riz avec poisson ou crevettes.
Le café et le thé arabe, noir (sans lait ou produit laitier)), aromatisé aux herbes, sont couramment servis lors des rencontres entre amis.
La viande de chameau et le lait de chamelle sont une spécialité bédouine.
Le yaourt est consommé entier, souvent transformé en kéfir, sorte de laban, à boire ou à travailler en sauces.
Le pays comporte également de nombreux centres commerciaux alimentaires, avec des chaînes comme Tamimi, Panda (et Hyper Panda), Othaim, Carrefour, Danube, et Halwani. Les étiquettes en anglais prouvent que les produits sont importés, et assez chers.
Les petits marchés de quartiers fournissent en fruits et légumes à des prix plus abordables.
Enfin, la restauration rapide se développe : Burger King, McDonald's, Hardee's, KFC, Pizza Hut, Domino's Pizza, John Papa's, Starbucks, Chili's...
Cinéma et théâtre
Durant les années 1970, les cinémas étaient assez nombreux, pas considérés comme anti-islamiques, mais comme contraires aux normes tribales arabes. [193] Au cours du mouvement de renouveau islamique dans les années 1980, et comme réponse politique à une augmentation de L'activisme islamiste, le gouvernement a fermé tous les cinémas et les théâtres.
Interdits pendant plus de trois décennies par la tradition wahhabite, car jugés incompatible avec l'islam, les théâtres et les cinémas publics ont toutefois été à nouveau autorisés en juin 2009.
Le premier film diffusé fut Menahi[2]; un film produit par Rotana, propriété du prince saoudien Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud; au centre culturel roi Fahd à Riyad.
Musique et Danse
Article détaillé : Musique saoudienne.A partir du XVIIIe siècle, le fondamentalisme wahhabite décourage le développement artistique, jugé comme incompatible avec son enseignement.
De plus, la tradition islamique sunnite, qui interdit de créer des représentations de personnes, a limité les arts visuels, qui ont tendance à être dominés par des motifs géométriques, floraux, abstraits, et la calligraphie.
Avec l'avènement du pétrole, le pays s'est exposé à des influences extérieures, dans le logement, le mobilier, les vêtements...
Musique et danse ont toujours fait partie de la vie en Arabie. La musique traditionnelle est généralement associée à la poésie et est chantée collectivement. Les instruments comprennent les rababah, un instrument semblable à un violon à trois cordes, et divers types d'instruments de percussion, comme le tabl (tambour) et le tar (tambourin).
Parmi les danses indigènes, le plus populaire est une danse martiale ligne connu sous le nom Ardah ʿ, qui comprend des lignes d'hommes, souvent armés d'épées ou de fusils, de la danse au rythme de tambours et de tambourins.
Littérature
La poésie bédouine, connu sous le nom de nabatéenne, est toujours très populaire.
La censure a limité le développement de la littérature saoudienne. Pourtant, plusieurs romanciers et poètes ont atteint un succès critique et populaire dans le monde arabe, et provoqué l'irritation officielle dans leur pays d'origine : Ghazi Algosaibi, Abdelrahman Mounif, Turki al-Hamad et Rajaa Alsanea.
Sports
Le Football (soccer) est extrêmement populaire.
C'est aussi le cas de la plongée sous-marine, de la planche à voile, et de la voile.
Les sports plus traditionnels, comme les courses de chameaux, sont redevenus populaires dans les années 1970. Un stade à Riyad organise des courses en hiver. Le rapport annuel King's Camel Race, commencé en 1974, est l'un des concours les plus importants du sport et attire les animaux et les cavaliers de toute la région.
La fauconnerie, une autre activité traditionnelle, est encore pratiqué.
Communication
L'expression publique et la liberté d'opinion sont fortement encadrées par les autorités. Des organisations publiques existent, comme les partis politiques et les syndicats, qui peuvent participer aux forums publics, mais avec un rôle limité.[réf. nécessaire]
Voir aussi
Notes et Références
Liens internes
- Arabie saoudite
- Institutions politiques de l'Arabie saoudite
- Religion en Arabie saoudite
- Musique saoudienne
- Cuisine iranienne
- Culture au Moyen-Orient
Liens externes
Catégorie :- Culture saoudienne
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