- Culture du Bahreïn
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Cet article présente sommairement divers aspects de la culture du Bahreïn.
Un peu plus de la moitié de la population est arabe, majoritairement d’origine bahreinie, minoritairement omanaise et saoudienne. Les étrangers, un peu moins de la moitié de la pmopulation du pays, proviennent d’Inde, du Pakistan, des Philippines, du Royaume-Uni et des États-Unis. Près des 3/5 de la main d’œuvre est étrangère, principalement d’origine asiatique.
La population est majoritairement musulmane, sunnite ou chiite. Mais Bahreïn est le seul Etat arabe du golfe Persique, avec une population juive active, et la plus forte minorité chrétienne. Environ 1.000 chrétiens ont la nationalité bahreïnite (alors que le Koweit en annonce seulement 200).
L'arabe est la langue officielle de Bahreïn. L'anglais CCG est largement utilisé. Le dialecte persan du sud, ‘’Bushehr’’‘est parlé surtout par les Bahreïnites d’origine ajam. La ppulationa une assez bonne connaissance de l’anglais, du hindi, de l’ourdou.
Malgré le développement économique rapide, Bahreïn reste, à bien des égards, essentiellement arabe dans sa culture. Le football, ‘’soccer’’, est le sport moderne le plus populaire. Les activités sportives traditionnelles comme la fauconnerie, l'équitation, la chasse (de la gazelle et du lièvre) sont encore pratiquée par les plus riches Bahreïnis. Les courses de chevaux et de chameaux sont des spectacles publics très appréciés.
L'artisanat traditionnel jouit d'un soutien étatique et populaire. Le Musée National de Bahreïn à Manama contient des objets locaux anciens et antiques : figurines en ivoire, poteries, objets en cuivre, et bagues en or, dont la plupart reflètent les diverses influences culturelles de Bahreïn à l'extérieur.
Il existe également une petite communauté, florissante, d’art d'avant-garde. Bahreïn est l'un des pays les plus actifs dans le domaine de l'art contemporain : trois associations nationales pour les arts plastiques, et un certain nombre de galeries.
Le Centre d'art Riwaq, fondé en 1998 par Bayan Kanoo, présente la jeune génération des artistes du pays : Waheeda Malullah, Anas Al-Cheikh... Un certain nombre d'entre eux ont participé à la Biennale de Charjah.
Sommaire
Histoire
L'île de Bahreïn pourrait être la Dilmun antique, mentionnée durant toute l'histoire de la Mésopotamie ancienne, de -3000 à -500, avec les mêmes titres que les îles du Koweit, ou l’îlot de Tarut. Dilmun aurait assuré le transit de prioduits demandés par les royaumes mésopotamiens : cuivre (de Magan (Oman) ou de Melulha (Vallée de l'Indus)), bois, pierres précieuses...
Dilmun est mentionnée dans de nombreux textes mythologiques mésopotamiens :
- Enki et Ninhursag attribue la création de Dilmun au dieu sumérien Enki, qui en fait sa résidence, et un Jardin d'Abondance, présentant des similitudes avec le paradis terrestre ou Jardin d'Eden où Dieu aurait créé l'Homme,
- Le récit sumérien de la Création, Enûma Elish, (qui présente des parallèles marquées avec le récit de la Genèse),
- Le Poème du Supersage : le mythe mésopotamien de la Création des hommes (créés, sur proposition du dieu Ea / Enki, à l’image des dieux, et façonnés dans de l’argile, argile auquel la déesse-mère Ninmah insuffle la vie),
- Le passage de l’Epopée de Gilgamesh où est décrit le Déluge : on y voit le héros de l'Arche, appelé Ziusudra / Atrahasis / Uta-Napishtim (alias Noé), aller s'établir dans le Jardin de Dilmun en compagnie d’Ea, après qu’Enlil le dieu suprême lui eut accordé l’immortalité.
Tenue vestimentaire
Les femmes bahreïnies portent traditionnellement la ‘’daffah’’ (عباية), une longue robe ample noire. Mais il n'y a pas de code vestimentaire à Bahreïn, et les femmes, locales et étrangères sont généralement en tenues modernes, mais ‘’modestes’’.
Les hommes portent traditionnelement le ‘’thobe’’ (ثوب), et la coiffe qui comprend le keffieh, la ghutra et l’agal.
- Le ‘’thobe’’, ou ‘’dishdasha’’(en langage koweiti), est un vêtement ample, à manches longues, descendant aux chevilles. En été, on le porte en coton blanc. En hiver, plutôt en laine noire.
- Le ‘’ghutra’’ est un foulard carré, en coton, plié en triangle, porté sur le keffieh. Il est localement généralement à carreaux rouges et blancs, ou tout blanc, sans signification particulière.
- Le ‘’keffieh’’ est une calotte blanche tricotée porté sous la ghutra.
- L’ ‘’agal’’ est un cordon noir, de double épaisseur, double, porté sur le sommet de la ghutra pour le maintenir en place.
Dans certains cas, on porte, au dessus de la thobe, un ‘’bisht’’, manteau de laine, doux, et le plus souvent noir, brun ou gris.
Cuisine
Le pays produit une quantité limitée de ses besoins alimentaires, vu la population, le climat, les surfaces cultivables : dattes, bananes, agrumes, grenades, mangues, concombres, tomates.. Il importe l’essentiel de sa nourriture. L’élevage concerne quelques milliers de chèvres, de bovins et de moutons. Cependant, la pêche fournit des quantités importantes de poissons et de crevettes.
Les aliments de base sont la viande (poulet, agneau), le poisson, le riz, les dattes. On mange globalement comme dans toute la zone arabe du Golfe Persique :
- falafel, boulettes frites de pois chiches servis dans un pain,
- shawarma, l'agneau ou le poulet découpé à partir d'une broche tournante et dans du pain pita,
- samboosas,
- pâtisseries.
Parmi les plats traditionnels :
- le machboos (مجبوس), viande ou poisson, avec riz,
- le muhammar (محمر), riz sucré, avec dattes,
- le qoozi (قوزي) (Ghoozi), agneau grillé farci avec du riz, des œufs durs, des oignons et des épices.
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Une autre partie importante du régime alimentaire est le poisson frais du golfe Persique, consommé avec du riz :
- Hamour (هامور) (mérou), grillé, frit ou cuit à la vapeur,
- Safi (صافي) (chimères),
- Chanad (شند) (maquereau),
- Sobaity (صبيطي) (brème),
Un siècle de domination britannique dans le Golfe Persique a également fait des fish and chips populaires de Bahreïn.
Le pain plat traditionnel est appelé Khubz (خبز), galette plate cuite dans un four spécial, souvent servie avec une sauce de poisson mahyawa.
Le dessert traditionnel le plus populaire est le Halwa Showaiter, ou Halwa Bahreïn, pâte ou gelée compacte réalisée avec de l'amidon de maïs, du safran et des noix diverses.
Le café, ou gahwa (قهوة), fait partie de l'accueil traditionnel. Il est généralement versé d’une cafetière, dalla (دلة), dans une petite tasse à café, finjan (فنجان).
Le narguilé traditionnel, chicha ou sheesha (شيشة), est proposé dans la plupart des cafés en plein air, pour accompagner les hommes, dans le repos et la conversation, expatriés compris.
Médias
Il existe plusieurs journaux hebdomadaires et quotidiens, et magazines, publiés en arabe :
- Akhbar Al Khaleej,
- Al Ayam,
- Al Waqt,
- Al Watan,
- Al Wasat,
- Areej...
Quelques journaux ou périodiques sont également publiés en anglais :
- Gulf Daily News,
- Bahrain Tribune,
- Bahrain Confidential,
- Gulf Inside,
- Shout Confidential...
La presse, principalement privée, n'est pas soumise à la censure, tant qu'elle s'abstient de critiquer la famille régnante.
Les stations de télévision d'état et de radio diffusent la plupart des programmes en arabe. Il existe également des chaînes en anglais et en hindi (radio).
Arts de performance
Les arts de performance sont essentiellement la lecture du Coran, les danses rituelles avec accompagnement de tambours plats, et le conte.
Les poètes de Bahreïn sont célèbres pour leurs versets poétiques, perpétuant les traditions et explorant de nouvelles thématiques. Les naissances et les mariages entraînent de grandes célébrations à grande échelle, et offrent souvent l’occasion et le plaisir de participer.
Le peuple de Bahreïn est également réputé pour ses compétences artistiques : construction de bateaux (pêche, industrie perlière), bijouterie.
Musique
La musique de Bahreïn fait partie des traditions, dans tout le Golfe Persique, de musique populaire Khaleeji. Le style polyrythmique est fortement influencé par la musique africaine. Bahreïn est également connu, avec le Koweït, pour la musique sawt, une sorte de blues influencée par les musiques africaine, indienne et persane. Parmi les musiciens traditionnels : Sultan Hamid, Ali Bahar, Khalid Al Shaikh...
Les pêcheurs de perles sont renommés pour leurs chansons, fidjeri : chants, danses, applaudissements, tambours et jarres d'eau en terre.
Liwa est un forme de musique et de danse exécutée surtout dans les collectivités de descendants d'Africains de l'Est, tels que Muharraq et Hidd.
La musique de Bahreïn suit le mode traditionnel arabe, élaboré et répétitif, joué sur le ud (ancêtre du luth) et le rebab (un instrument à corde unique).
Bahreïn a également une tradition de danse folklorique : l’ardha est une danse masculine à l’épée, avec percussions traditionnelles et poète chanteur.
Le rock progressif est présent avec le groupe bahreïni Osiris, parfois mêlé à des accents folkloriques locaux.
Le heavy metal est apprécié d'une forte communauté Hard rock dans le pays, avec de nombreux groupes d'écriture et d'interprétation des chansons originales. "Motör Milice", "Smouldering in Forgotten", "Lunacyst".
Les institutions de musique moderne à Bahreïn comprennent le Bahreïn Music Institute, l'Orchestre du Bahreïn et l'Institut de musique classique.
Cinéma
La consommation de DVD laisse encore diverses salles de cinéma projeter des films d'Hollywood et de Bollywood. Il existe également un festival cinématographique annuel, et un ciné-club.
La Bahreïn Film Production Company, créée en 2006, soutient l'ensemble de l'industrie du film de Bahreïn et du cinéma arabe.
Trois films ont été réalisés par Bassam Al Thawadi
- Al-Hajiz (la barrière, 1990),
- Za'er (les visiteurs, 2004),
- Un conte de Bahreïn (2006),
Divers films ont été, partiellement au moins, tournés à Bahreïn :
- Ajnabee (2001), film indien situé dans plusieurs pays, dont Bahreïn,
- Muscle afghan (2006), documentaire danois et afghan' long métrage, sur un groupe de bodybuilders afghans en voyage au Moyen-Orient,
- Cinéma 500 km (2006), documentaire arabe, long-métrage, sur un jeune fan de films arabes qui se rend à Manama pour voir une salle de cinéma, étant donné qu’il n'y en a aucune en Arabie Saoudite),
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