Constanța

Constanța
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Constanța
Image illustrative de l'article Constanța
Vue satellite de Constanța et de son port
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Constanța
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de Roumanie Roumanie
Région Dobroudja
Județ Constanța
Statut Chef-lieu
Maire Radu Ștefan Mazăre (PSD)
(2008-2012)
Géographie
Coordonnées 44° 11′ 00″ N 28° 39′ 00″ E / 44.18333, 28.6544° 11′ 00″ Nord
       28° 39′ 00″ Est
/ 44.18333, 28.65
  
Superficie 121,66 km²
Altitude moy. 28 m
Démographie
Population 302 171 hab. (1er janvier 2009)
Densité 2 483,7 hab./km²
Autres informations
Code postal 900xxx
Site officiel www.primaria-constanta.ro

Constanța (ou Constanza) est une ville portuaire de l'est de la Roumanie (la seconde après Bucarest pour le nombre d'habitants) située sur les rives occidentales de la mer Noire : elle est le chef-lieu du județ de Constanța et de la région de Dobrogée.

La municipalité de Constanța compte une population de 304 279 habitants au 1er juillet 2007[1], mais l'agglomération compte environ 450 000 habitants avec les communes limitrophes sur une superficie de 1013,5 km². Durant l'été, la population triple [réf. nécessaire].

Sommaire

Étymologie

Le nom de Constantiana lui a été donné par l'empereur romain Constantin Ier à la place du nom grec ancien "Tomis", de même que pour Constantinople, port de la Propontide (actuelle Mer de Marmara). Tomis ou Tomes signifie en grec « tranché » et fait allusion à la légende de Jason et des Argonautes, selon laquelle ils ont pris en otage le fils d'Aétès, roi de Colchide (l'actuelle Géorgie) et que, en passe d'être rattrapés par la flotte de ce dernier, ils ont mouillé ici, découpé l'otage en morceaux et dispersé ceux-ci afin de retarder leur poursuivant, obligé de les chercher et de les ramasser pour donner une sépulture honorable à son fils. Toutefois, les archéologues et historiens Theodor Capidan, George Vâlsan et Adrian Rădulescu pensent que Tomis provient en réalité de la forme de l'ancien port antique, aujourd'hui submergé, devant le casino, qui s'ouvrait comme une coupure, ou tranchée, dans la ligne de côte. Sur les portulans génois du XIVe siècle elle apparaît sous le double nom de « Constanza » ou « Tomi ». Sous la domination ottomane, la ville devient une bourgade nommée Küstence (Küstendjé). Depuis qu'elle est roumaine (1878) elle se nomme Constanța.

Histoire

  • Préhistoire : un village de pêcheurs daces sous un nom inconnu, s'élève ici, mais des traces d'habitations sont même antérieures aux Daces.
  • Ve siècle av. J.‑C. : après la colonisation du Pont Euxin, les Ioniens lui donnent au Ve siècle av. J.‑C. le nom de Tomis. Au IIIe siècle av. J.‑C., son développement atteint son apogée. Ovide, le célèbre poète latin, y est exilé en 8 ap. J.-C. et y meurt en 17. Entre temps arrivent les Scythes, faisant de la ville un mélange de Scythes, Daces et Grecs. La région se nomme « Scythia Minor ».
  • 311 - lorsque l'Empereur d'origine dace Galère décrète la liberté de religion pour la première fois en 311, la ville est élevée au rang de métropole à elle seule, avec au moins 14 évêchés. On y parle et écrit alors autant le grec que le latin.
  • IVe siècle : la ville change encore de nom pour Constantiana, donné par Constantin Ier (274-337) en l'honneur de sa sœur Constantia.
  • IVe - XIe siècle : du IVe au XIe siècle, toute la région est la cible d'envahisseurs : Goths, Huns, Slaves, Avars, Bulgares et d'autres, au point que l'Empire finit par l'abandonner au VIIIe siècle pour laisser place à quatre siècles de domination bulgare, avant d'en reprendre le contrôle en 977. Mais la ville n'est plus que ruines. L'Empire (désormais appelé byzantin) la relève pourtant, car c'est un abri naval important entre Constantinople et les bouches du Danube.
  • Après les invasions russes et pétchénègues, le Royaume valaque de Bulgarie (Regnum Valachorum) reprend, à partir de 1186, la renaissance de la ville, mais la grande invasion tatare de 1223 réduit à nouveau tout à néant.
  • 1325 - 1389 : le despotat de Dobrogée est indépendant, Constanza est un comptoir génois (comme de nombreux autres ports en mer Noire et sur le Bas-Danube).
  • 1389 - 1418 : elle fait partie de la Principauté de Valachie d'alors.
  • 1418 - XVIIIe siècle : lors de la conquête par les Turcs au XVe siècle la ville, appelée Küstence ou Köstendjé en cette période, connaît un déclin majeur, et ne compte plus, selon les recensements turcs du XVIIIe siècle, que 250 familles de pêcheurs ou charpentiers de marine grecs, de bergers roumains (les « Diciens ») et de jardiniers bulgares, soit pas plus de 2 000 habitants en tout.
  • XVIIIe siècle - 1812 : la région devient champ de bataille entre la Russie et l'Empire ottoman.
  • 1812 - 1878 : la Russie ayant annexé la Bessarabie, l'Empire ottoman a désormais une frontière commune avec l'Empire russe. Constanța est un refuge, où des Lipovènes, des Tatars et des bergers transylvains (les « Mocans ») s'ajoutent à la population existante. En 1861 les Britanniques construisent un chemin de fer qui la relie au Danube, pour écouler les grains de la Valachie.
  • À partir de 1878, lors du rattachement à la Roumanie, celle-ci, grâce à des capitaux britanniques, français et allemands, développe son unique grand port, qui devient un prospère centre industriel et commercial, port d'attache de la flotte du Service maritime roumain. Elle fut parmi les premières villes d'Europe à utiliser l'électricité pour l'éclairage[2]. Dans l'Entre-deux-guerres, tandis qu'Odessa et les autres ports russes périclitent en raison de la révolution russe et de ses suites, Constanța devient le plus grand port de la Mer Noire, avec plus de 70 % du trafic de celle-ci et un des grands ports maritimes d'Europe.
  • Comme toute la Roumanie, Constanța est soumise aux régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. Entre autres, Nicolae Ceaușescu fait ici une partie de sa carrière à ses débuts.
  • Depuis 1990, avec le rétablissement de la démocratie et l'ouverture des frontières, Constanța est devenue une ville très dynamique au niveau de vie (et aux prix) parmi les plus élevés du pays dont elle est la seconde agglomération après Bucarest.

Population

Évolution démographique
1853 1879 1900 1912 1930 1948
5 200 10 419 13 000 27 201 59 164 78 586
1956 1966 1977 1992 2002 2007
99 676 150 276 256 978 350 581 310 471 322 231


Personnes célèbres nées à Constanța

Universités et institutions culturelles ou scientifiques

  • Université Ovidius
  • Université Maritime de Constanța (UMC)
  • Musée archéologique et historique de Constanța [1]
  • Musée d'art de Constanța
  • Institut roumain de recherches marines (IRCM)
  • Aquarium, Marineland et Planétarium de Constanța.

Économie

L'aéroport international Mihail Kogălniceanu (Aeroportul Internațional Mihail Kogălniceanu Constanța) est situé à une vingtaine de km de Constanța code AITA : CND).

La ville est aussi desservie par des trains Rapid sur la ligne BucarestMangalia de la CFR.

Jumelages

Statue de la Liberté (Statuia Libertății)

La ville de Constanța est jumelée avec[3] :

Constanța entretient également des accords de partenariat avec :

Notes et références

  1. http://www.insse.ro/cms/files/pdf/en/cp2.pdf
  2. Mihail Șerbănescu, Constanța, Romart Design 2002, ISBN 973-97864-2-1
  3. Orase infratite

Voir aussi

Liens externes


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  • Constanţa — [kō̂n stän′tsä] seaport in SE Romania, on the Black Sea: pop. 349,000 …   English World dictionary

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