- Clémence Desmarets
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Clémence Desmarets Personnage de fiction apparaissant dans
Alias Madame Jules Genre femme Caractéristique(s) bourgeoise Famille Ferragus XXIII, son père Entourage Jules Desmarets, son mari Créé par Honoré de Balzac Roman(s) Ferragus
Clémence Desmarets (ou madame Jules) est un des personnages du roman de Ferragus, par Honoré de Balzac C'est la femme de Jules Desmarets pendant cinq ans (jusqu'à la mort de Clémence), riche agent de change parisien. Les Desmarets habient rue Ménars, près de la bourse.C'est également la fille de Ferragus XXIII (ou Gratien-Victor-Jean-Joseph Bourignard) ancien ouvrier, puis entrepreneur en bâtiment, il a été jadis très riche et joli garçon, compagnon de l'ordre des Dévorants dont il est devenu le chef. Condamné à vingt ans de bagne en 1806, il s'échappe et retourne à Paris où il vit sous divers noms d'emprunt et déguisements.
Position de Clémence dans le roman
Mme Jules, après cinq ans de mariage, éprouve la même passion pour son mari. « Une passion abritée dans le mariage », un amour que le mariage n’a pas affaibli.
Clémence Desmarests (Mme Jules) dédie à son mari, en l’améliorant chaque jour, « son métier de femme » qu’elle pratique admirablement. Pour lui, pour l’homme qu’elle aime depuis le premier regard, elle ignore ce que veulent dire les mots Devoir et Vertu et se sent, elle le lui dit, plus épouse que mère et qu’elle est heureuse de ne pas avoir d’enfant. La chambre de Mme Jules, très raffinée, lieu sacré pour les mariés toujours amants, absolument interdite à tous à l’exception de la domestique, est décrite avec une précision que l’on peut croire intéressée. En 1833, Balzac est en pleine romance avec Mme Hańska.
Ce bonheur idéal qui unit deux être également confiants est d’un seul coup anéanti par la jalousie contagieuse d'Auguste de Maulincour et sa « funeste curiosité ». Pour Clémence sa vie c’est son amour. Elle meurt dès qu’elle est soupçonnée, comme Ida Gruget meurt d’être rejetée. On dira de Ferragus, mais on peut le dire des deux autres textes, qu’il s’agit d’un roman qui traite de la misogynie masculine car l’amour infini que la femme donne à l’homme est vain. Un malentendu essentiel vient à chaque fois détruire cet amour. L’Histoire des Treize relate trois amours tragiquement manquées ; que ce soit dans le mariage ou hors de lui, quel que soit l’appel du cœur ou des sens. Il semble que dans ces trois romans, l’union des sexes ne saurait être harmonieuse.
Balzac, pour fixer son lecteur et se l’attacher, veut l’émouvoir par la violence qu’il décrit et les morts qu’elle engendre. Plus, il insiste sur une forme de cruauté, et même de sadisme, dans le besoin qu’ont certains de ses héros de faire souffrir la femme. Cette femme, quelle qu’elle soit, est chassée comme on chasse un gibier et comme lui, elle est condamnée. Il n’y a qu’à voir le plaisir nouveau, excitant, ressenti par Auguste de Maulincour lorsqu’il se met à poursuivre Mme Jules à travers Paris.
Rôle dans le roman de Clémence
L’action se situe aux environs de 1820. Auguste de Maulincour, jeune officier de cavalerie, se promenant dans un quartier mal famé de Paris, aperçoit au loin la jeune femme mariée dont il est secrètement amoureux, se contentant de l’adorer de loin. Il la voit disparaître dans une maison sordide comme toutes celles du quartier. Quel est le secret de cette femme, reconnue dans le grand monde parisien comme un modèle de vertu conjugale ? Retrouvant Clémence Desmarets le soir même chez Madame de Nucingen, il tente de lui arracher son secret. Mais la jeune femme prétend qu’elle n’est pas sortie de chez elle de la soirée. Auguste décide alors d’espionner la maison où il l’a vue entrer. Réussissant à y pénétrer, il découvre la jeune femme en compagnie d’un personnage inquiétant : Ferragus.
Auguste avant de mourir empoisonné par une solution capillaire toxique lors d'un bal révèle au mari de Clémence, Jules Desmarets, très riche agent de change, le détail de ses découvertes à propos de sa femme et de Ferragus qui n’est autre qu’un ancien forçat. Le soupçon s’installe alors dans un ménage jusque-là admirable de passion partagée. Jules surprend les petits mensonges de son épouse qui le font terriblement souffrir et qui le conduiront à détruire sa femme adorée. La vérité éclate trop tard car Clémence a succombé au chagrin de ne pouvoir se justifier auprès de son mari, ses visites à Ferragus étant dictées par son amour filial, puisque le forçat était son père.
Catégories :- Personnage de fiction féminin
- Personnage d'Honoré de Balzac
- Ferragus
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