- Forces armées de la Fédération de Russie
-
Forces armées de la Fédération de Russie
Вооружённые Силы Российской Федерации
Vooroujionnye Sily Rossiïskoï Federatsii
Drapeau des forces armées de la Fédération de Russie. Fondation 7 mai 1992 Branches Armée de l'air russe
Flotte maritime militaire de Russie
Troupes des missiles stratégiques
VDVCommandement Président de la Russie Dmitri Medvedev Ministre de la défense Anatoli Serdioukov Chef d'état-major Nikolaï Makarov Main d’œuvre Actifs 1 068 000 en 2005[1] (5e) Budgets Budget 1 953 milliards de roubles (44 milliards d'euros)[2] (2010) Industrie Fournisseurs nationaux Rosoboronexport
MiG
SoukhoïFournisseurs étrangers Israël Aerospace Industries[3]
France
Chine
IsraëlExportations annuelles 45 milliards de dollars américain en 2010[4] Articles annexes Histoire Histoire militaire de la Russie modifier Les forces armées de la fédération de Russie (en russe : Вооружённые Силы Российской Федерации, Vooroujionnye Sily Rossiïskoï Federatsii) sont nées le 7 mai 1992 par un décret du président Eltsine qui plaçait toutes les forces de l'ex-armée soviétique présentes sur le territoire russe sous le commandement du nouveau ministère russe de la Défense. De par l'Article 87 de la Constitution, le président de la Fédération de Russie est le commandant en chef suprême des forces armées. La Russie est également membre de l'Organisation du traité de sécurité collective et de l'Organisation de coopération de Shanghai.
Sommaire
Organisation générale
Dans l'organisation soviétique, le ministère de la Défense avait un rôle administratif, le commandement des troupes étant assuré par le chef de l'état-major général. Maintenant, le ministre assure de plus en plus, le commandement effectif des forces armées.
Ministres de la Défense de la Fédération de Russie
- De 1992 à 1996 : Pavel Gratchev
- De 1996 à 1997 : Igor Rodionov
- De 1997 à 2001 : Igor Sergeïev
- De 2001 à 2007 : Sergueï Ivanov
- Depuis le 15/02/2007 : Anatoli Serdioukov
Chef de l'état-major général
- actuel : Général Nikolaï Makarov
Effectifs
Avec 1 037 000 militaires dans le service actif et 21 000 000 de réservistes en 2006, l'armée russe est la cinquième plus grande armée du monde[5].
Répartition par branche en 2008
Personnel militaire russe par branche[6] Branche Effectif % Armée de terre 395 000 39% Marine de guerre 142 000 14% Armée de l'air 148 000 14,5% Forces nucléaires stratégiques 80 000 7,5 % Commandement et soutien 250 000 25% Total 1 015 000 100 % La conscription obligatoire
Le recrutement d'engagés n'atteint que 17 % de l'objectif fixé par le gouvernement dans la région de Moscou et de 45 % dans le Nord-Caucase.
Sur l’ensemble du territoire, neuf jeunes sur dix parviennent à éviter la conscription obligatoire, dont Vladimir Poutine a réduit la durée de 24 à 12 mois en 2006[7].
Article connexe : Diedovchina.Les différentes forces
Les forces armées sont divisées en trois grandes branches :
- Les forces terrestres
- L'armée de l'Air
- La Marine
- Les trois services indépendants
- Les troupes de missiles stratégiques ;
- Les troupes aéroportées ;
- Les troupes spatiales.
Forces terrestres
L'armée de terre russe regroupe les troupes blindées, les fusiliers motorisés, l'artillerie et les troupes dites spéciales (renseignement, transmissions, génie, lutte NBC, etc).
En 2006, l'armée de terre compterait 395 000 hommes[8] répartis entre 3 divisions blindées, 16 divisions de fusiliers motorisés et 6 divisions mitrailleuse artillerie.
Armée de l'air
L'Armée de l'air russe est placée sous le commandement du colonel général Alexandre Zeline, l'armée de l'Air (VVS) comptait 160 000 hommes en 2006[8].
L'armée de l'Air regroupe également l'ancienne force anti-aérienne, Voyska PVO (Protivo-Vozdouchnyïe Voïska).
Marine russe
Placée sous le commandement de l'amiral Vladimir Sergueïevitch Vyssotski, la Marine russe est divisée en quatre flottes :
- La flotte de la Baltique ;
- La flotte du Pacifique ;
- La flotte du Nord ;
- La flotte de la Mer noire.
Elle était composée de 142 000 hommes en 2006[8].
Les forces indépendantes
Ces forces ne dépendent aucunement des autres forces citées ci-dessus. Elle possèdent leur propre commandement et leurs propres moyens.
Troupes de missiles stratégiques
Composante terre de la force de dissuasion, les Troupes de missiles stratégiques étaient fortes en 2006 de 80 000 hommes[8].
Potentiel nucléaire
La Russie est aussi l'un des sept pays reconnus officiellement comme possédant l'arme nucléaire. C'est d'ailleurs elle qui possède le plus vaste et le plus puissant arsenal nucléaire au monde.
Voici le tableau récapitulatif de l'avancé du Memorandum of Understanding (MOU) de START-1 en septembre 1990[9], janvier 2008[10], janvier 2009[11] et juillet 2009[12].
Date ICBM, SLBM et bombardiers lourds ICBM lourds Ogives (ICBM, SLBM et bombardiers lourds) Ogives (ICBM et SLBM) Ogives (ICBM sur lanceurs mobiles) Ogives (ICBM lourds) Puissance (ICBM et SLBM) (Mt) Limites imposées par START-1 31 juillet 1991 1 600 154 6 000 4 900 1 100 1 540 3 600 Union soviétique / Russie 1er septembre 1990 2 500 308 10 271 9 416 618 3 080 6 626,3 1er janvier 2008 848 104 4147 3515 207 1 040 2 373,5 1er janvier 2009 814 104 3 909 3 293 195 1 040 2 301,8 1er juillet 2009 809 104 3 897 3 289 191 1 040 2 297,0 Forces spatiales
Les Forces spatiales de la fédération de Russie ont pour tâches principales la lutte antimissile et la collecte d'informations au moyen de satellites de reconnaissances.
Troupes aéroportées
Les Troupes aéroportées sont placées sous le commandement du colonel général Valeri Evguenievitch Evtoukhovitch.
Les districts militaires
Ces troupes susdites sont réparties en six districts militaires :
- Le district militaire de Moscou (Московский, Moskovsky)
- Le district militaire de Léningrad (Ленинградский, Leningradsky)
- Le District militaire du Nord-Caucase (Северо-Кавказский, Severo-Kavkazsky)
- Le district militaire Volga-Oural (Приволжско-Уральский, Privolzhsko-Uralsky) (Il inclut la 15e brigade de fusiliers motorisés, qui a participé à l'exercice « Normandie-Niemen 07 » en avril 2007 avec la 1re brigade mécanisée)[13]
- Le district militaire sibérien (Сибирский, Sibirsky)
- Le district militaire d’Extrême-Orient (Дальневосточный, Dalnevostochny)
Il existe aussi une région militaire spéciale de Kaliningrad, sous l'autorité de la flotte de la Baltique.
Budget
Moscou a reservé, en 2010, un budget estimé à 1 953 milliards de roubles, soit 44 milliards d'euros[2]. La doctrine militaire de la Fédération de Russie est héritière de la réforme organisée par Mikhaïl Frounze à la fin des années 1920 : une armée populaire permanente destinée à protéger le pays des agressions extérieures. Depuis 2005, cette doctrine est en cours de révision sous l'autorité du général Makhmout Gareev. Les menaces ne seraient plus les armées contre-révolutionnaires mais :
- l'instabilité de certains États déchirés par des conflits ethniques ;
- l'aventurisme militaire des États-Unis à la recherche de ressources énergétiques.
Les forces armées devraient donc être capables, non seulement de défendre la patrie, mais aussi de peser dans le monde comme arbitre géopolitique en évitant tout affrontement direct avec les États-Unis.
La nouvelle doctrine militaire russe, adoptée le 21 avril 2000, multipliant les références à la guerre du Kosovo, évoque abondamment l’ensemble des facteurs qui ont provoqué la dégradation des perceptions que les responsables russes ont de l’Occident. Néanmoins, la Tchétchénie et les instabilités dans la périphérie sud de la Russie sont également présentes dans la doctrine. Et différents éléments, dans ce texte comme dans la politique aujourd’hui mise en œuvre par le Kremlin, permettent de relativiser l’idée selon laquelle la Russie est revenue à des postures anti-occidentales.
L'armée russe est structurellement à l'heure de la modernisation par la professionnalisation de son contingent, et donc à la diminution globale de ses effectifs. De 4 à 5,3 millions de soldats et officiers dans les années 1980, elle passe à 2,1 millions en 1994, 1,3 million en 2000, 850 000 en 2003, et 1 027 000 en 2006.
En 2007, 50 % des sergents et recrues sont ainsi professionnalisés. Il est prévu qu'un quart des effectifs soient placés sous contrat en 2008. Cette réforme concerne également l'organisation des académies militaires : de 79 écoles en 2004, 57 seulement seront ouvertes en 2008 avec une tendance à la spécialisation pour retenir les jeunes officiers[14].
Perspectives
À la fin de l'ère soviétique, la Russie s'est retrouvée avec un important stock d'armes en tout genres mais avec très peu de moyens pour les entretenir. Passé la dure période des années 90-2000, le gouvernement lance le programme de réarmement 2007-2015 qui prévoit principalement l'achat de nouveaux matériels et dans une moindre mesure, la mise à niveau des anciens.
Voici quelques exemples d'acquisitions prévues par le programme:
- 66 complexes Topol-M, environ soixante Iskander et plusieurs dizaines de systèmes S-400 Triumph.
- 20 lance-roquettes multiples Smersh, remplacement de 40 bataillons de chars (1 400 unités) et de plusieurs centaines de blindés de type BMP-4, BMD-4 et BTR-90.
- 58 chasseur-bombardiers Su-34, 200 Su-25SM, 300 hélicoptères Mil Mi-28 (qui deviendra le principal hélicoptère d'attaque de l'armée russe) et 30 Ka-52.
- Plusieurs sous-marins de classe Boreï ainsi que 12 navires de surface de divers types.
Bases et garnisons russes à l'étranger (2009)
Voir aussi : Communauté des États indépendants, Organisation du traité de sécurité collective et List of Russian military bases abroad (en).La Russie possède plusieurs centaines de bases, soldats, chars et avions de tout genre répartis surtout dans les pays de l'ancienne Union soviétique ainsi que dans certains pays alliés (Syrie, par exemple). Voici une liste des principales bases ne se trouvant pas sur son territoire :
- Abkhazie : la Russie y entretient 3 500 militaires et gardes-frontières russes début 2010 et dispose d'au moins 4 bases[15],[16],[17],[18] dont la 7e base (aérienne) militaire (à Goudaouta) et la petite base navale d'Otchamchira où stationnera en permanence un groupe de combat[19].
- Arménie: la Russie y possède la 102e base militaire (à Gyumri)[20] et d'une base aérienne (à Erevan) ; la base abrite en garnison 5 000 soldats russes[21].
- Azerbaïdjan : la Russie y possède la station radar de Darial (à Qabala (Qabala Rayon (en)))[20] et quelques autres bases militaires ; la Russie y entretient 900 soldats russes.
- Biélorussie : la Russie y dispose de la station-radar Volga[20] (près de Hantsavichy), d'une station-radar (à Baranovitchi), et du 43e nœud de transmission de la marine russe (à Vileyka) ; la Russie y entretient en garnison 850 soldats russes.
- Kazakhstan : la Russie y dispose du cosmodrome de Baïkonour[20], d'un régiment d'aviation[20] (à Koustanaï), d'une station-radar (près du lac Balkhach), et d'un nœud radiotechnique[20] des Forces spatiales (situé au polygone de Sarishagan, à Prioziorsk).
- Kirghizistan : la Russie y dispose de la base aérienne de Kant[20], du centre d'essai d'armement anti-sous-marins[20] (basé à Karakol, aux bords du lac Issyk Kul) et a réactivé une station-radar (dans la région kirghize de Tchouï) ; la Russie y entretient en garnison 700 soldats russes.
- Ossétie du Sud : la Russie y entretient 3 500 militaires et gardes-frontières russes, dispose de la 4e base militaire (à Tshinkvali) et négocie des accords concernant les soldats russes y stationnant[16],[18].
- Ouzbékistan : la Russie y dispose de la base aérienne de Karshi-Hanabad[20].
- Soudan : la Russie y a envoyé 146 hommes à l'occasion de la mission MINUS de maintien de la paix de l'ONU[22].
- Syrie : la Russie y dispose de la base navale de la ville de Tartus et y stationne une garnison de 150 hommes.
- Tadjikistan: la Russie y dispose d'un centre de contrôle de l'espace cosmique[20] (à Nourek), une base aérienne à Ayni et de diverses installations militaires (à Douchanbé, Qurghonteppa et Koulab) ; la Russie y entretient en garnison 5 500 soldats russes.
- Transnistrie : la Russie y entretient en garnison 1 500 soldats de la XIV°armée[23], chargés de protéger les entrepôts de munitions ex-soviétiques, ainsi que 402 soldats russes issus de la mission JKF de maintien de la paix de la CEI à la frontière moldavo-transnistrienne (ces derniers sont accompagnés par 492 militaires transnistriens)[24].
- Ukraine: la Russie dispose d'une partie du port de Sébastopol[20] qui est également le QG de la Flotte de la mer Noire ; la Russie y entretient en garnison 13 000 soldats russes et 380 bâtiments de guerre[25].
Déploiements internationaux
En plus de ses garnisons à l'étranger, l'armée russe intervient dans plusieurs pays au sein de missions de maintien de la paix. Les chiffres ci-dessous sont datés du 21 octobre 2011[26]:
- Soudan du Sud : 135 militaires et 6 observateurs militaires au sein de la MINUSS ;
- Transnistrie : 402 militaires au sein de la PKF (mission de la CEI) ;
- République démocratique du Congo : 30 observateurs militaires au sein de la MONUSCO ;
- Sahara occidental : 21 observateurs militaires au sein de la MINURSO ;
- Côte d'Ivoire : 11 observateurs militaires au sein de l'ONUCI ;
- 4 observateurs militaires au sein de l'ONUST ;
- Liban : 4 observateurs militaires ;
- Soudan : 1 observateur militaire au sein de la FISNUA.
Exercices et manœuvres
Article détaillé : Organisation du traité de sécurité collective#Manœuvres communes.L'armée russe participe activement, tant à l'intérieur de ses frontières (Mobilité 2004 ou Centre 2006), qu'à l'étranger (Mission de paix 2005, Bouclier de l'union 2006).
Depuis quelque temps, l'armée de l'air a recommencé ses patrouilles qui avait cessés dans les années 1990. On a ainsi pu voir des bombardiers Tu-160 et Tu-95 au-dessus de l'Atlantique et du Pacifique. Deux Tu-160 ont participé aux manœuvres communes au Venezuela en 2008.
Références
- (en)[PDF] Russia's Armed Forces, CSIS (Page 32), 25/07/2006.
- http://fr.rian.ru/defense/20101108/187807584.html
- (fr) Vente de drones par Israël à la Russie.
- http://fr.rian.ru/defense/20101214/188117009.html
- (en) The Asian Conventional MilitaryBalance in 2006
- (en) Personnel militaire russe par branche [image]
- International Institute for Strategic Studies, Military Balance, 2005-2006 (Routledge, 2005), p. 151.
- Gabriel Wackerman, La Russie en dissertations corrigés et dossiers, Paris, Ellipses, 2007, p. 76
- START au 1er septembre 1990, fas.org
- START au 1er janvier 2008, cdi.org
- START au 1er janvier 20009, state.gov
- START au 1er juillet 2009, state.gov
- Armée de terre (France), Terre Information Magazine, No.185, juin 2007, p.7.
- Gabriel Wackerman, La Russie en dissertations corrigés et dossiers, Paris, Ellipses, 2007, p. 75.
- (fr) Les militaires russes s'enracinent, Courrier International, 19 février 2010
- (fr) Des troupes russes stationneront en Abkhazie-Ossétie du Sud (Lavrov).
- (fr) Abkhazie: la Russie équipe ses bases militaires (Vedomosti).
- (fr) Abkhazie-Ossétie: moins de soldats russes que prévu (Défense).
- Annonce par la présidence abkhaze, RIA-Novosti, 23 août 2008.
- (fr) « L'armée russe, une difficile modernisation. »
- (fr) « En visite en Arménie, le ministre russe de la Défense se rendra sur la 102e base militaire russe installée à Gumri. »
- (fr) MINUS, Mission des Nations Unies au Soudan.
- « Tiraspol, base avancée de l’armée russe ? »
- (fr) PKF, Force conjointe de maintien de la paix sur la frontière moldavo-transnistrienne.
- (fr) « L'Ukraine, prochaine sur la liste ? »
- Réseau de recherche francophone sur les opérations de paix
Voir aussi
Articles connexes
- Armée rouge
- Nostalgie de l'URSS
- Marine soviétique
- Spetsnaz
- Voénno Vozdouchnyé Sily (armée de l'air)
- Aviatsiya Voenno Morskogo Flota (aéronavale)
- Armée impériale russe et Garde impériale pour l’armée avant 1917.
- Programme nucléaire de la Russie
- Organisation du traité de sécurité collective (OTSC)
- Liste des pays par dépenses militaires
Liens externes
Catégories :- Histoire militaire russe
- Forces armées russes
Wikimedia Foundation. 2010.