- Wilhelm Bunsen
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Robert Wilhelm Bunsen
Pour les articles homonymes, voir Bunsen.Robert Wilhelm Bunsen, né le 31 mars 1811 à Göttingen et mort le 16 août 1899 à Heidelberg, est un chimiste allemand.
Il est connu pour ses travaux en spectroscopie et, bien qu'il n'ait pas directement contribué à l'amélioration de cette invention, pour avoir donné son nom au bec Bunsen.
Sommaire
Biographie
Il est le plus jeune des quatre fils de Christian Bunsen (1770-1837), responsable de la bibliothèque de l'Université de Göttingen et professeur de philologie moderne. C'est à Göttingen qu'il fait ses études et obtient son doctorat de chimie.
À partir de 1830, il voyage beaucoup entre Paris, Vienne et de nombreuses universités allemandes. Il établit des contacts avec les plus grands chimistes de son temps, tels que Friedlieb Ferdinand Runge, Justus von Liebig à Gießen et Alexander Mitscherlich à Bonn.
En 1834, il obtient un poste de professeur à Göttingen, où il étudie les sels métalliques arsénieux, ce qui lui donne l'occasion de sa première découverte : l'oxyde de fer hydraté, qui est un antidote encore utilisé contre l'empoisonnement à l’arsenic.
En 1836, il succède à Friedrich Wöhler comme professeur de chimie à l'École polytechnique de Kassel, mais quitte son poste deux ans plus tard pour la Philipps-Universität de Marbourg (entre Francfort et Kassel). Il étudie en profondeur les dérivés du cacodyl (CH3)2As—As(CH3)2, des composés organo-métalliques à la fois très inflammables, d'une odeur épouvantable, et mortels. L'une de ses expériences se termine par une forte explosion et il y perd un œil. Il manque même de s'empoisonner à l'arsenic.
Bunsen s’intéresse aux hauts-fourneaux, dont il cherche à optimiser le rendement par recyclage des gaz et valorisation de sous-produits.
En 1841, il perfectionne la pile de Grove en remplaçant l’électrode en platine par une électrode en carbone. Cette pile qui porte son nom sera à nouveau perfectionnée par Georges Leclanché.
En 1852, après un bref séjour à Breslau, il succède à Leopold Gmelin à la chaire de chimie de l'Université d'Heidelberg, qu'il occupe toute sa vie. Il se concentre sur l'amélioration des piles, ce qui lui permet de préparer par électrolyse plusieurs métaux : aluminium, baryum, calcium, chrome, lithium, magnésium, manganèse, sodium.
Il invente et met au point un calorimètre à glace avec lequel il peut déterminer la chaleur spécifique de ces métaux et donc leur masse atomique.
Lors de l'éruption du Mont Hekla, il effectue un voyage en Islande, lequel est financé par le gouvernement danois dont dépendait l'Islande à l'époque. Il en tire surtout une analyse du fonctionnement des geysers dont il fabrique un modèle dans son laboratoire afin de convaincre ses contemporains, persuadés pour beaucoup que leur eau venait du centre de la Terre.
À partir de 1860, il travaille sur la spectroscopie avec Gustav Kirchhoff, qui introduisit l'utilisation du prisme pour étaler le spectre, et participe à la mise au point ce que nous nommons aujourd'hui le bec Bunsen. Ils identifient ainsi le césium et le rubidium. Leur démarche de spectroscopie ouvre la voie à la découverte de cinq autres éléments : le thallium, l’indium, le gallium, le scandium et le germanium. Enfin, l’hélium est découvert dans le spectre du Soleil par Jules Janssen et Joseph Norman Lockyer en 1868.
Il prend sa retraite en 1889 et meurt dix ans plus tard à Heidelberg.
Élèves
Il eut de nombreux élèves auxquels il donna une grande liberté de recherche, parmi lesquels Georg Ludwig Carius, Adolph Wilhelm Hermann Kolbe, Adolf Lieben, Henry Enfield Roscoe, Carl Ludwig, Viktor Meyer, qui lui succéda à la chaire de chimie de Heidelberg, et Johann Friedrich Wilhelm Adolf von Baeyer, qui obtint le Prix Nobel de Chimie en 1905.
Ouvrage
- Méthodes gazométriques (Gasometrische Methoden), 1857 Texte en ligne
Distinctions
- Membre de la Chemical Society of London en 1842
- Correspondant de l’Académie des sciences en 1853, associé étranger en 1882
- Membre étranger de la Royal Society of London le 25 novembre 1858
Il reçut notamment la médaille Copley, la médaille Davy en 1877, et la médaille Albert.
Source
- (en) Robert Wilhelm Bunsen, onzième édition de l'Encyclopedia Britannica
Lien externe
- Article commenté de Kirchhoff et Bunsen sur l'analyse spectrale, 1860 (site Bibnum)
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