- Vincent Martel Deconchy
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Vincent Martel Deconchy Naissance 21 janvier 1768
GuiscardDécès 26 août 1823
PampeluneOrigine France Grade Général d'Empire Faits d'armes Bataille de Marengo
Bataille de Redinhamodifier Vincent Martel Deconchy, né à Guiscard (Oise) le 21 janvier 1768, mort à Pampelune (Espagne) le 26 aout 1823, est un militaire français.
Sommaire
Guerres de la Révolution française
Il entra au service en qualité de sous-lieutenant au 56e régiment d'infanterie en avril 1792, et se trouva au bombardement de Lille par les Prussiens, du 29 septembre au 9 octobre de la même année.
En 1793, il assista au siège et à la bataille d'Anvers, au combat devant Tiremont le 16 mars, à la bataille de Nerwinde le 18, à celle de la Montagne-de-fer, livrée en avant de Louvain le 22, et fit toute la retraite de Belgique avec Dumouriez. Nommé adjoint aux adjudants-généraux le 1er mai, il prit part aux batailles des 8 et 9 mai, entre Valenciennes et Saint-Amand.
En l'an II, il passa à l'état-major particulier du général Pichegru, se trouva à l'affaire du 7 floréal, à la bataille de Mont-Cassel le 10, au combat de Pont-Chartrain, à la bataille devant Courtrai le 15 floréal -, à celles des 28 et 29, au siège d'Ypres, à la bataille de Rousselaër en prairial, et au combat d'Oudenarde le 17 messidor. Incorporé dans la IIIe demi-brigade d'infanterie le 26 du même mois, il assista le lendemain à l'attaque du canal de Malines, puis aux sièges de Crèvecœur et de Bois-le-Duc en vendémiaire an III. Chargé, lors du passage des fleuves de la Hollande, malgré l'infériorité de son grade, du commandement d'une avant-garde de 3 compagnies de grenadiers, il s'empara, le 7 nivôse an III, de la petite place de Bommel, après en avoir chassé le régiment de Hohenlohe, et fait quelques prisonniers; il passa de suite le Waal et prit toute l'artillerie qui en défendait le passage.
Lieutenant dans sa demi-brigade le 14 germinal, mais toujours détaché à l'état-major général, et compris dans l'organisation de la 37e demi-brigade le 27 pluviôse an VU, il quitta le quartier-général le 14 vendémiaire an V, pour entrer eu qualité de lieutenant adjudant-major dans la 54e demi-brigade de bataille, alors en Hollande.
Capitaine adjudant-major le 14 vendémiaire an VII, il fut nommé le 17 fructidor aide-de-camp du général Boudet, employé dans la république batave, et se trouva aux affaires des 3e jours complémentaires an VII et 10 vendémiaire an VIII.
A la bataille de Castricum, le 14 du même mois, il se mit à la tête de 2 escadrons de hussards hollandais, et chargea un régiment de dragons anglais qu'il dispersa, et auquel il enleva toute son arrière-garde; le même jour, en conduisant un bataillon à la charge, il fît prisonnier de sa main un officier anglais. Cette conduite lui mérita le grade de chef de bataillon sur le champ de bataille. De retour à Paris avec son général, il prit part aux évènements des 18 et 19 brumaire. Aide-de-camp du général de division Dupont le 14 germinal, il suivit l'armée de réserve en Italie, combattit à Marengo, assista au passage du Mincio et à la bataille de Pozzolo.
L'Empire
Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an xn, il fit ensuite les campagnes des ans XIII, XIV et 1806 aux camps de Saint-Omer et de Montreuil, ainsi qu'au 6e corps de la Grande Armée. Présent au combat d'Haslach, près d'Ulm, et à celui de Diernslein, il fut créé major du 56e régiment de ligne le 16 mai 1806, et rejoignit le dépôt de ce corps à Alexandrie (Piémont) dans le courant de la même année.
Colonel en second le 31 mars 1809, il organisa la 16e demi-brigade provisoire et la conduisit à l'armée d'Allemagne. En janvier 1810, il obtint le commandement provisoire du 25e régiment d'infanterie légère, au 6° corps d'Espagne, et arriva à Salamanque en mai 1810. Nommé officier de la Légion d'honneur le 6 août, à la suite des affaires de Rodrigo et d'Almeida, il devint colonel titulaire du régiment le 17 septembre, et le commanda sans interruption pendant quatre campagnes consécutives.
Passé en Portugal, il forma l'arrière-garde avec son régiment, et eut à soutenir des combats très-vifs à la bataille de Redinha, à Santa Cruz et à Four; le maréchal Ney, souvent témoin de sa résistance pendant les 31 jours que dura cette retraite, lui fît plusieurs fois des éloges. Dans la seule journée du 22 juillet 1812, il perdit plus de 300 hommes, et son régiment eût été anéanti sans le sang-froid et la présence d'esprit avec lesquels il sut résister aux efforts de l'ennemi et profiter des moindres avantages que lui offrait le terrain.
Général de brigade le 8 février 1813, il eut, avec le titre de baron de l'Empire, le commandement des troupes dans la province de Guipuscoa, et mission expresse de poursuivre avec activité les partisans espagnols. Par suite d'attaques habilement dirigées, il était parvenu à les expulser de la province, quand la bataille de Vittoria le força de se replier avec l'armée ; il ramena sa brigade sans être entamée sur les bords de la Bidassoa, et fut à la même époque autorisé à se rendre à Paris pour y rétablir sa santé.
A peine rétabli, il sollicita et obtint le 5 août l'autorisation de rejoindre l'armée d'Italie. Le 3 décembre, une colonne de 3 000 hommes d'infanterie et de 300 chevaux fit un mouvement pour couper ses communications avec le prince Eugène de Beauharnais; à cette vue, et sans se préoccuper de son infériorité numérique, il marche impétueusement à la rencontre de l'ennemi, le culbute sur tous les points et le force à repasser l'Adige à Rongo, après lui avoir tué 400 hommes et fait plus de 800 prisonniers. Le vice-roi le créa chevalier de la Couronne de fer.
Le 24 janvier 1814, chargé de couvrir la droite de l'armée à l'embranchement de l'Adige et du Castagnero, il eut à soutenir une double attaque dans cette position difficile; mais, ayant prévenu et chargé l'ennemi à propos, il le força à faire retraite avec une perte considérable et resta maître des hauteurs qui assuraient la position de l'armée française. Le 10 février, il eut une affaire très-vive avec un corps autrichien de 6 000 hommes qu'il obligea encore à repasser l'Adige. Un armistice ayant été conclu entre les commandants des deux armées, le général Deconchy rentra en France avec un congé, le 23 avril, et se retira dans ses foyers.
La Restauration
La Restauration le rappela le 24 mai pour lui confier le commandement de la brigade formée à Paris des régiments du roi et de la reine (1er et 2e d'infanterie légère), le créa chevalier de Saint-Louis le 19 juillet, et commandeur de la Légion d'honneur le 29 du même mois. Il n'exerça aucune fonction pendant les Cent-Jours, fut remis en activité dans la 1e division militaire le 11 août 1815, et successivement employé à l'inspection des corps d'infanterie dans différentes divisions militaires de 1816 à 1820.
Nommé lieutenant-général le 21 avril 1821, chef de la 1e direction au ministère de la guerre le 1er mai, grand-officier de la Légion d'honneur le 13 décembre, membre du comité spécial et consultatif d'infanterie le 9 janvier 1822, et inspecteur général de son arme la même année.
Il obtint, le 7 février 1823, le commandement de la 7e division au 3e corps de l'armée des Pyrénées, et mourut à Berrioplano, pendant le blocus de Pampelune, le 26 août suivant.
Source
« Vincent Martel Deconchy », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Catégories :- Naissance en 1768
- Décès en 1823
- Général du Premier Empire promu en 1813
- Chevalier de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Grand officier de la Légion d'honneur
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