Varennes (Somme)

Varennes (Somme)
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50° 03′ 01″ N 2° 32′ 06″ E / 50.0502777778, 2.535

Varennes
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Amiens
Canton Acheux-en-Amiénois
Code commune 80776
Code postal 80560
Maire
Mandat en cours
Jackie Pillon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Coquelicot
Démographie
Population 198 hab. (2008)
Densité 27 hab./km²
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 01″ Nord
       2° 32′ 06″ Est
/ 50.0502777778, 2.535
Altitudes mini. 83 m — maxi. 156 m
Superficie 7,24 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Varennes est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

Géographie

Varennes est sans doute le village le mieux bâti du département de la Somme, les rues sont coupées à angles droits et sont disposées de manière à former une croix grecque. Le village a dû être brûlé en 1472 et reconstruit, donnant en apparence un plan d’urbanisme « chrétien ».

Histoire

Moyen Âge

Franc-Mailly est situé à l’endroit où se trouve le cimetière actuel de Varennes, les seigneurs y avaient leur résidence avec une ferme et un moulin.

Les seigneurs de Franc-Mailly désirant favoriser la culture de leur domaine accordèrent des terrains à la population pour y construire leurs maisons, affranchis de tout espèce de droits et d’impôts. Avec le temps le village de Franc-Mailly devint un repaire de malfaiteurs. Selon la tradition en 1069 on fut obligé de mettre le feu aux quatre coins du village de Franc-Mailly sur ordre du seigneur. Ainsi le noyau du village de Varennes se serait formé autour des maisons restées en état dans le bas de Franc-Mailly[1].

Les seigneurs de Varennes

La seigneurie de Varennes remonte au XIIIe siècle. Elle s'est transmise dans la Maison de Varennes, avant de passer, à la suite du mariage, en 1387, de Jeanne de Raineval avec Baudoin d'Ailly, vidame d'Amiens, dans la Maison d'Ailly, qui la conserve jusqu'au milieu du XVIe siècle. Elle passe ensuite, toujours par mariage, à la Maison de Monchy, puis, après la mort de Jean IV de Monchy en 1638, à une première branche de la Maison de Mailly, après le mariage de Marguerite de Monchy avec René III de Mailly, marquis de Mailly, gouverneur de Corbie. Augustin-Joseph de Mailly (1708-1794), marquis d'Haucourt, et baron de Saint-Amand puis, à partir de janvier de 1744, comte de Mailly, Maréchal de France le 13 juin 1783, guillotiné le 25 mars 1794, est le dernier seigneur de Varennes.

Charles le Téméraire

En 1472, Charles le Téméraire envahit la Picardie en représailles contre Louis XI qui refuse de ratifier du traité du 3 octobre 1471 par lequel Charles le Téméraire entre en possession d’Amiens, de Saint-Quentin et de la prévôté du Vimeux, l'armée de ce dernier brûle de nombreux villages sur son passage, dont celui de Varennes, qui hérite lors de sa reconstruction de son plan "en croix"[2].

La Guerre de Trente Ans et le souterrain de Varennes

Article détaillé : Guerre de Trente Ans.

Alors que Varennes subit les pillages et saccages des troupes espagnoles, comme l’atteste un procès verbal de 1636, dans lequel on lit que le village est brûlé en septembre 1635[3]. Les habitants de Varennes afin de se protéger des armées ennemies entreprennent le creusement d’un souterrain à l’aide de pics. Le souterrain situé sous l’emplacement de la place communale et de l’église est composé d’une galerie longue de 39 mètres desservant 29 chambres, qui étaient munies de portes en bois comme en témoignent les encoches destiner à recevoir les linteaux, huit chambres étaient munies de caves desservies par des puits.

Lors des dernières fouilles en 1970, on y a relevé différentes inscriptions « 1636 », « Adrien Lefebvre 1660 », « Guillomin Ringard, Antonin Goubet en l’an 1677 », on y a également trouvé un liard de France daté de 1656.

Après avoir servi de refuge à la population le souterrain a vraisemblablement été utilisé pour le travail de la laine l’hiver, puis fermé à cause du danger que représentaient les éboulements[4].

Guerre de 1870

Article détaillé : Guerre franco-prussienne de 1870.

En septembre 1870 pendant la guerre entre la France et l’Allemagne, Varennes subit l’occupation prussienne pendant trois ou quatre jours, le village doit faire face à des dommages de guerre, pour le logement et la nourriture des troupes ennemies et des chevaux, ainsi que divers vols. Varennes doit également payer une réquisition financière, au titre d’indemnité de guerre, égale aux dix douzième du principal de ses quatre contributions directes soit 4122Fr, la commune doit alors faire appel aux habitants pour se faire prêter cette somme.

Première Guerre mondiale

Article détaillé : Bataille de la Somme.

En 1916, le front entre les lignes françaises et allemandes se trouve à 7 km de Varennes, de nombreux souterrains furent aménagés et occupés dans les villages alentours, mais celui de Varennes ne fut occupé qu’au moment des fêtes de Pâques en 1918 par les troupes britanniques. On peut ainsi lire « J. Connoly, Smith, Baker Sgt, 1918 » sur une des parois du souterrain[4].

Légendes

Les habitants ont transmis à la postérité les contes de Jean-Gris, une légende populaire se rattache au souvenir de Franc-Mailly. A l’endroit où existait cet antique village dont l’enceinte est encore parfaitement dessinée par les haies qui s’y trouvent dans un petit chemin formant le tour de ville, et appelé encore aujourd’hui la « Ruelle Jean-Gris », on voyait et on entendait chaque nuit, racontent les bonnes gens du pays piaffer un superbe cheval blanc, bridé, sellé et paraissant attendre que quelqu’un le montât; mais ajoute-t’on, les curieux se seraient bien gardé d’essayer la monture craignant d’être emportés dans les airs ou engloutis dans la terre.

Les villageois de Varennes ont également transmis la tradition orale concernant les Templiers du « bois-des-masures », l’histoire de cette maison semble être attestée par les matériaux qu’on y retrouve encore. Varennes était autrefois presque entièrement entouré de bois qui sont aujourd’hui tous défrichés, c’était les bois dits, de Varennes, de la Hétroie, du Crocq, des Mazures. Ce dernier tirait probablement son nom des ruines que l’on y trouve encore et où s’élevaient jadis des constructions d’une maison ou ferme appartenant aux chevaliers du Temple[2].

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

De gueules à la croix d'or.


Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Jackie Pillon[5] Sans Etiquette ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Sources : CASSINI[6] - Insee[7])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
574 598 699 697 662 674 675 658 667
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
627 617 551 544 518 462 436 461 416
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
417 402 372 294 290 264 270 259 252
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
233 211 184 181 181 177 183 190  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

L'église

Dans les registres paroissiaux pour l'année 1661 on peut lire une note : « Un curé de Varennes recommande aux fidèles de cette paroisse et à ceux de Léalvillers de prier pour les âmes de Nicolas Carrette et Nicolas de Berly qui ont caché les cloches pour les soustraire aux ennemis. »

Le 4 janvier 1717 a lieu le baptême de la grosse cloche nommée Castille, le parrain est Antoine Goubet, la marraine Marie Anne Charlotte Thibaut.

En 1771, l’église de Varennes est reconstruite avec les matériaux du château d’Hyerville, détruit après la mort de Catherine de Rinchevalle, décédée à 82 ans le 29 novembre 1764 en son château, veuve de Louis de Carbonel seigneur d’Hyerville. L’église ne compte qu’une seule nef, à l’intérieur on peut admirer une représentation en ronde bosse et grandeur naturelle de Jésus entrant dans Jérusalem sur une ânesse qui suit son ânon dont le piédestal est recouvert de caractères héraldiques et daté de 1662 ; ce groupe, venu de Douai, fut donné à l'Abbaye de Clairfay vers 1670 et transporté à Varennes après la révolution.

Suivant un ancien usage tombé en désuétude, à la Fête-Dieu, on promenait le groupe monté sur des roulettes dans toutes les rues de Varennes.

En 1803, la cloche de 1717 est refondue, on peut lire sur la celle-ci l’inscription suivante :

« Fondue en 1803, Pierre-François-Nicolas Lenglet étant maire, Charles-Eugène Bouchez adjoint, et Jean-Charles Demay, secrétaire et instituteur, j’ai été bénite par Jean-Pierre Etienne curé du lieu et nommée Marie Anne Charlotte – Parrain et marraine : Pierre-Charles Choquet, propriétaire audit lieu, et dame Marie Anne Delaporte. Jean-Baptiste Cavillier, fondeur à Aumale

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Liens externes

Notes

  1. A. de CARDEVAQUE relate les débuts de Franc-Mailly et de Varennes dans Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22. Cependant il est le seul à mentionner ces événements.
  2. a et b A. de CARDEVAQUE, Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22.
  3. A. BOUTHORS, Les cryptes de Picardie, 1838, pièces justificatives p. 166-167, Archives Départementales de la Somme, 3REV1.
  4. a et b J-P. FOURDRIN, Les souterrains de Varennes, 1972, in Revue de la société des Antiquaires, Archives Départementales de la Somme, 2REV54.
  5. [xls] Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 9 avril 2009. Consulté le 18 avril 2009
  6. http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/requeteAdministration.php?annee=1999&dep=27&arr=904&can=9317&rech=1#
  7. http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/departement.asp?dep=80#dep_V

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