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Varennes (Somme)
Varennes Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Arrondissement d'Amiens Canton Canton d'Acheux-en-Amiénois Code Insee 80776 Code postal 80560 Maire
Mandat en coursJackie Pillon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Coquelicot Latitude
LongitudeAltitude 83 m (mini) – 156 m (maxi) Superficie 7,24 km² Population sans
doubles comptes183 hab.
(2006)Densité 26 hab./km² Varennes est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Varennes est sans doute le village le mieux bâti du département de la Somme, les rues sont coupées à angles droits et sont disposées de manière à former une croix grecque. Le village a du être brûlé en 1472 et reconstruit, donnant en apparence un plan d’urbanisme « chrétien ».
Histoire
Moyen Âge
Franc-Mailly est situé à l’endroit où se trouve le cimetière actuel de Varennes, les seigneurs y avaient leur résidence avec une ferme et un moulin.
Les seigneurs de Franc-Mailly désirant favoriser la culture de leur domaine accordèrent des terrains à la population pour y construire leurs maisons, affranchis de tout espèce de droits et d’impôts. Avec le temps le village de Franc-Mailly devint un repaire de malfaiteurs. Selon la tradition en 1069 on fut obligé de mettre le feu aux quatre coins du village de Franc-Mailly sur ordre du seigneur. Ainsi le noyau du village de Varennes se serait formé autour des maisons restées en état dans le bas de Franc-Mailly.[1]
Charles le Téméraire
En 1472, Charles le Téméraire envahit la Picardie en représailles contre Louis XI qui refuse de ratifier du traité du 3 octobre 1471 par lequel Charles le Téméraire entre en possession d’Amiens, de Saint-Quentin et de la prévôté du Vimeux, l'armée de ce dernier brûle de nombreux villages sur son passage, dont celui de Varennes, qui hérite lors de sa reconstruction de son plan "en croix".[2]
La Guerre de Trente Ans et le souterrain de Varennes
Article détaillé : Guerre de Trente Ans.Alors que Varennes subit les pillages et saccages des troupes espagnoles, comme l’atteste un procès verbal de 1636, dans lequel on lit que le village est brûlé en septembre 1635[3]. Les habitants de Varennes afin de se protéger des armées ennemies entreprennent le creusement d’un souterrain à l’aide de pics. Le souterrain situé sous l’emplacement de la place communale et de l’église est composé d’une galerie longue de 39 mètres desservant 29 chambres, qui étaient munies de portes en bois comme en témoignent les encoches destiner à recevoir les linteaux, huit chambres étaient munies de caves desservies par des puits.
Lors des dernières fouilles en 1970, on y a relevé différentes inscriptions « 1636 », « Adrien Lefebvre 1660 », « Guillomin Ringard, Antonin Goubet en l’an 1677 », on y a également trouvé un liard de France daté de 1656.
Après avoir servi de refuge à la population le souterrain a vraisemblablement été utilisé pour le travail de la laine l’hiver, puis fermé à cause du danger que représentaient les éboulements[4].
Guerre de 1870
Article détaillé : Guerre franco-allemande de 1870.En septembre 1870 pendant la guerre entre la France et l’Allemagne, Varennes subit l’occupation prussienne pendant trois ou quatre jours, le village doit faire face à des dommages de guerre, pour le logement et la nourriture des troupes ennemies et des chevaux, ainsi que divers vols. Varennes doit également payer une réquisition financière, au titre d’indemnité de guerre, égale aux dix douzième du principal de ses quatre contributions directes soit 4122Fr, la commune doit alors faire appel aux habitants pour se faire prêter cette somme.
Première Guerre mondiale
Article détaillé : Bataille de la Somme.En 1916, le front entre les lignes françaises et allemandes se trouve à 7 km de Varennes, de nombreux souterrains furent aménagés et occupés dans les villages alentours, mais celui de Varennes ne fut occupé qu’au moment des fêtes de Pâques en 1918 par les troupes britanniques. On peut ainsi lire « J. Connoly, Smith, Baker Sgt, 1918 » sur une des parois du souterrain.[5]
Légendes
Les habitants ont transmis à la postérité les contes de Jean-Gris, une légende populaire se rattache au souvenir de Franc-Mailly. A l’endroit où existait cet antique village dont l’enceinte est encore parfaitement dessinée par les haies qui s’y trouvent dans un petit chemin formant le tour de ville, et appelé encore aujourd’hui la « Ruelle Jean-Gris », on voyait et on entendait chaque nuit, racontent les bonnes gens du pays piaffer un superbe cheval blanc, bridé, sellé et paraissant attendre que quelqu’un le montât; mais ajoute-t’on, les curieux se seraient bien gardé d’essayer la monture craignant d’être emportés dans les airs ou engloutis dans la terre.
Les villageois de Varennes ont également transmis la tradition orale concernant les Templiers du « bois-des-masures », l’histoire de cette maison semble être attestée par les matériaux qu’on y retrouve encore. Varennes était autrefois presque entièrement entouré de bois qui sont aujourd’hui tous défrichés, c’était les bois dits, de Varennes, de la Hétroie, du Crocq, des Mazures. Ce dernier tirait probablement son nom des ruines que l’on y trouve encore et où s’élevaient jadis des constructions d’une maison ou ferme appartenant aux chevaliers du Temple.[6]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 Jackie Pillon Réélu pour le mandat 2008-2014[7] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
L'église
Dans les registres paroissiaux pour l'année 1661 on peut lire une note : « Un curé de Varennes recommande aux fidèles de cette paroisse et à ceux de Léalvillers de prier pour les âmes de Nicolas Carrette et Nicolas de Berly qui ont caché les cloches pour les soustraire aux ennemis. »
Le 4 janvier 1717 a lieu le baptême de la grosse cloche nommée Castille, le parrain est Antoine Goubet, la marraine Marie Anne Charlotte Thibaut.
En 1771, l’église de Varennes est reconstruite avec les matériaux du château d’Hyerville, détruit après la mort de Catherine de Rinchevalle, décédée à 82 ans le 29 novembre 1764 en son château, veuve de Louis de Carbonel seigneur d’Hyerville. L’église ne compte qu’une seule nef, à l’intérieur on peut admirer une représentation en ronde bosse et grandeur naturelle de Jésus entrant dans Jérusalem sur une ânesse qui suit son ânon dont le piédestal est recouvert de caractères héraldiques et daté de 1662, ce groupe, venu de Douai, fut donné à l'Abbaye de Clairfay vers 1670 et transporté à Varennes après la révolution.
Suivant un ancien usage tombé en désuétude, à la Fête-Dieu, on promenait le groupe monté sur des roulettes dans toutes les rues de Varennes.
En 1803 la cloche de 1717 est refondue, on peut lire sur la celle-ci l’inscription suivante :
« Fondue en 1803, Pierre-François-Nicolas Lenglet étant maire, Charles-Eugène Bouchez adjoint, et Jean-Charles Demay, secrétaire et instituteur, j’ai été bénite par Jean-Pierre Etienne curé du lieu et nommée Marie Anne Charlotte – Parrain et marraine : Pierre-Charles Choquet, propriétaire audit lieu, et dame Marie Anne Delaporte. Jean-Baptiste Cavillier, fondeur à Aumale.»
Personnalités liées à la commune
Les seigneurs de Varennes
Maison de Varennes
- Flourens de Varennes (8/1248)
cité dans un accord avec l’abbaye de Corbie pour la possession de terres à Boussicourt, conflit qui dure encore en février 1339
- Jean de Varennes (1282-1324 ?)
Marié avec Agnès dame de la Broye, fille de Dreux II d’Amiens, seigneur de L’Estoile
- Jean II de Varennes (1324 ?-1330/4)
Marié avec Jeanne de Picquigny
- Jean III de Varennes (1330/4-1379)
- Jean IV de Varennes
- Jeanne de Varennes, fille de Jean IV de Varennes, seigneur dudit lieu, Wignacourt, et la Broye, et d’Isabelle de Wallincourt
Mariée le 12 janvier 1379 avec Valeran de Raineval (mort à Azincourt en 1415), seigneur de Raineval, Fouilloy, Fluy, fils de Raoul II de Raineval et de Philippe de Luxembourg
Maison d'Ailly
- Jeanne de Raineval, Dame de Fluy, Raineval, Thoiry, Louvrechy, Pierrepont, Sonthoirre, Agermont la Neuville sire Bernard, Sauviller, Esclainviller
Fille de Valeran de Raineval, comte de Fauquembergue et de Jeanne de Varennes, dame dudit lieu, Vignacourt, Flixecourt, la Broye
Mariée en 1387 avec Beaudoin d’Ailly (décédé vers 1408-1415)
Alias Beaugois, chevalier, baron de Picquigny, vidame d’Amiens, sieur de Quesnoy-s-Araines, Fouilloy et autres lieux. Rôle très important lors des troubles du XVe siècle, prend parti pour la Bourgogne, fils de Robert III d’Ailly dit Wautier (+ 1384) et de Marguerite de Picquigny
- Raoul d’Ailly, alias Ringois, chevalier, baron de Picquigny, vidame d’Amiens, sieur de Saint-Sauveur, Salouel, Fouilloy, Fluy, Senarpont, Varennes, etc… (décédé en 1468)
Marié le 30 novembre 1413 avec Jacqueline de Béthune
fille de Robert, vicomte de Meaux et de Jeanne, alias Isabelle de Guistelles
- Antoine d’Ailly, écuyer, sieur de Varennes et de Fouilloy, meurt à la Bataille de Montlhéry en juillet 1465
Marié avec Jeanne de Luxembourg, fille naturelle de Louis comte de Saint-Pol et de Louise de Gomégnie
- Antoine d’Ailly, écuyer, sieur de Varennes, Fouilloy, Thennes, Lesdaing (décédé le 10 décembre 1509)
Fait chevalier par Louis XI à Reims en 1461
Marié avec Charlotte de Bournonville, dont Jossine d’Ailly
- Antoine d’Ailly, écuyer, sieur de Varennes, Lesdaing, etc…
Marié avec Louise de Hallwin, fille de Louis de Hallwin et de Jeanne de Pisseleu
- Louis-Antoine d’Ailly, écuyer, sieur de Varennes, Tortencourt, Lesdaing, Francheville, Lieutenant de la Compagnie Villebon (1547)
Marié le 15 décembre 1545 avec Marie de Monteny
Maison de Monchy
- Jossine d’Ailly, fille d’Antoine d’Ailly, seigneur de Varennes et de Charlotte de Bournonville
Mariée le 15 octobre 1516 avec Nicolas de Monchy, seigneur de Montcavrel (décédé le 8 février 1554-55)
fils de Jean III de Monchy (décédé en 1512 à Ravenne) et de Jeanne Picard
- François de Monchy, marié le 18 novembre 1535 avec Jeanne de Vaux, fille de Jean de Vaux seigneur d'Hocquincourt et de Marguerite de Framecourt
- Antoine de Monchy, marié le 7 mai 1570 avec Anne de Balsac, fille de Thomas de Balsac seigneur de Montagu
- Jean IV de Monchy, Seigneur de Montcavrel, de Rubempré, de Varennes, de Toutencourt (décédé en orctobre 1638)
Marié en 1596 avec Marguerite de Bourbon, fille d'André de Bourbon seigneur de Rubempré
Maison de Mailly 1re Branche
- Marguerite de Monchy (8e enfant)
Mariée le 29 avril 1630 avec René III de Mailly, marquis de Mailly, gouverneur de Corbie (décédé le 5 décembre 1695 à 85 ans, inhumé à Saint-Sulpice)
- René-Jean IV de Mailly (mort le 30 mars 1662 à 31 ans, à Paris mission Saint-Lazarre au Faubourg Saint-Denis)
Marié 23 novembre 1660 Charlotte de Montebenne (décédée le 15 avril 1718 à Paris)
- René V de Mailly, marquis de Mailly et de Varennes (décédé le 26 mai 1698 à 37 ans, en son château de Mailly)
Marié le 7 février 1687 avec Anne-Marie-Louise de Mailly (cousine germaine)
- Victor-Alexandre de Mailly, marquis de Mailly, la seigneurie de Varennes entre dans le marquisat de Mailly en janvier 1729 (né le 10 décembre 1696 - décédé le 22 février 1754, en son hôtel, rue Notre-Dame-des-Champs, Saint-Sulpice)
La baronnie de Mailly est érigée en marquisat par lettre patente en août 1732.
Marié le 14 mars 1720 avec Victoire-Delphine de Bournonville (décédée en avril 1774 à 77 ans)
- Louis de Mailly, marquis de Mailly (né le 1er avril 1723 - décédé le 7 octobre 1743 à Paris), marié le 20 mai 1743 avec Antoinette-Françoise Kadot de Sebbeville (née le 11 février 1725 - décédée le 28 mai 1752 à Chaillot)
Maison de Mailly 2e Branche
- Augustin-Joseph de Mailly, né le 5 avril 1708, marquis d'Haucourtsur le passage du nom et de la terre de la Maison d'Haucourt en celle de Mailly voir : Jürgen Klötgen, Une charte retrouvée de Guy XV de Laval (1491), in : Revue Historique et Archéologique du Maine, Le Mans, 1997, t. CXLVIII, p.220-221 </ref> et baron de Saint-Amand puis à partir de janvier de 1744 comte de Mailly, guillotiné le 25 mars 1794. Maréchal de France le 13 juin 1783. Marié en troisième noce en 1780 à Blanche fille de François vicomte de Narbonne-Pelet, dont postérité.[8]
Voir aussi
Liens externes
- Varennes sur le site de l'Institut géographique national
- Varennes sur le site de l'Insee
- Varennes sur le site du Quid
- Localisation de Varennes sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Varennes sur Mapquest
- Site sur l'Histoire de Varennes
Notes
- ↑ A. de CARDEVAQUE relate les débuts de Franc-Mailly et de Varennes dans Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22. Cependant il est le seul à mentionner ces événements.
- ↑ A. de CARDEVAQUE, Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22.
- ↑ A. BOUTHORS, Les cryptes de Picardie, 1838, pièces justificatives p. 166-167, Archives Départementales de la Somme, 3REV1.
- ↑ J-P. FOURDRIN, Les souterrains de Varennes, 1972, in Revue de la société des Antiquaires, Archives Départementales de la Somme, 2REV54.
- ↑ J-P. FOURDRIN, Les souterrains de Varennes, 1972, in Revue de la société des Antiquaires, Archives Départementales de la Somme, 2REV54.
- ↑ A. de CARDEVAQUE, Varennes et l’abbaye de Clairfay, in La Picardie, 1879, Archives Départementales de la Somme, 16REV22.
- ↑ [xls] Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 9 avril 2009. Consulté le 18 avril 2009
- ↑ ibidem
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