- Stonehenge américain
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Le Stonehenge de l'Amérique (America's Stonehenge en anglais, connu jusqu'en 1982 sous le nom de Mystery Hill), est un site abritant de gros rochers et des structures en pierres disséminés sur environ 120,000 m² près de la ville de Salem, dans le nord-est des États-Unis. L'appellation America's Stonehenge est un néologisme récent. Il n'y a aucun lien avec le site de Stonehenge en Angleterre.
Ouvert au public moyennant un droit d'entrée, le site est devenu une attraction touristique populaire, en particulier auprès des adeptes du New Age. Parmi les nombreuses hypothèses non-vérifiées concernant les origines du site figure celle selon laquelle le site pourrait être un observatoire astronomique construit par une civilisation précolombienne inconnue.
Les tenants de cette thèse affirment que certaines pierres sont encastrées dans des arbres qui auraient pu pousser avant l'arrivée des premiers colons, qu'il y a des similitudes entre les ruines et l'architecture phénicienne et que les marques sur certaines pierres ressemblent à des systèmes d'écriture antiques de l'Ancien Monde. Barry Fell, spécialiste de biologie marine de l'université Harvard et épigraphiste amateur, affirmait que des inscriptions du site étaient en ogham, en phénicien et en ibérien (aussi connu sous le nom d'ibérien-punique)[1].
La datation au carbone 14 des puits de charbon découverts sur place donne une date entre 173 et 2000 avant Jésus-Christ.
Une « roche sacrificielle » qui comporte des rainures pouvant servir à l'écoulement du sang, ressemble étrangement à des pierres trouvées dans plusieurs fermes anciennes qui servaient à extraire la soude caustique des cendres de bois, première étape dans la fabrication du savon. Des objets trouvés sur le site amènent les archéologues à conclure que les pierres furent assemblées par des fermiers du cru au XVIIIe siècle et au XIXe siècle.
L'histoire du site est embrouillée en partie du fait des interventions de William Goodwin, un agent d'assurances qui avait acheté les terres portant le site en 1936. Il était convaincu que Mystery Hill était la preuve que les Culdee, des moines irlandais, avaient vécu sur place longtemps avant la découverte de l'Amérique, un concept qu'il cherchait à faire connaitre. À cette fin, il bougea plusieurs pierres, estimant qu'elles n'étaient pas à leur place originelle, du même coup détruisant en bonne partie l'intérêt archéologique des lieux. Le propriétaire actuel des lieux, la compagnie privée America's Stonehenge Foundation, affirme que ses interventions sont « une des raisons pour lesquelles l'énigme de Mystery Hill est si obscure ».
La configuration du site a été modifiée également par l'activité de carriers. Nombre de pierres présentent en effet des traces de foret laissées après 1830[2].
Liens externes
- (en) Site officiel d'America's Stonehenge
- (en) Archaeology professor debunks claims for ancient rock structures as pseudoscientific fallacy, BU Bridge, 1er février 2002
Bibliographie
- Robert Ellis Cahill, New England's Ancient Mysteries 1993, Old Saltbox, Danvers, Massachusetts (ISBN 0-9626162-4-9)
- Barry Fell, America B.C. 1989 (2nd edition), Pocket Books (ISBN 0-671-67974-0)
- Mark Feldman, The Mystery Hill Story, Mystery Hill Press, 1977
- Mary Gage, America's Stonehenge Deciphered, Powwow River Books, 2006 (ISBN 0-9717910-4-X)
- David Goudsward, America's Stonehenge, Branden Books, 2003 (ISBN 0-8283-2074-8)
- David Goudsward, Ancient Stone Sites of New England, McFarland Publishing, 2006 (ISBN 0-7864-2462-1)
- Joanne Dondero Lambert, America's Stonehenge, Sunrise Publications, 1996 (ISBN 0-9652630-0-2)
Notes et références
- ISBN 0-671-67974-0). Barry Fell, America B.C., 1989 (2nd edition), Pocket Books, (
- ISBN 78-1584655626). David R. Starbuck, The archeology of New Hampshire: exploring 10,000 years in the Granite State, University of New Hampshire Press, 2006, p. 108 (
Catégories :- Pierre sèche
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