- Caborde
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« Caborde » (à ne pas confondre avec « caborne ») est le nom donné aux cabanes en pierre sèche dans le sud de l'Yonne, en Haute-Saône dans les clos de vigne de Champlitte et de Bucey-les-Gy, dans les anciennes collines vinifères de Besançon (Doubs) et dans certaines communes du Premier Plateau dans le Jura[1].
Sommaire
Historique du terme
Le terme de « caborde » renvoie étymologiquement à un édifice en planches, c’est dire que le mot est voyageur et que sa signification actuelle n’est pas intemporelle[2].
Les cabordes de Champlitte et de Bucey-les-Gy (Haute-Saône)
Dans les coteaux calcaires de Champlitte et de Bucey-les-Gy en Haute-Saône, les cabanes des anciens clos de vignes se dressent isolées au milieu de l’enclos ou sont incorporées dans un murger (muraille en pierre sèche). En autommne et en hiver, le vigneron pouvait s’y reposer et prendre son repas devant un feu de sarments brûlant à l’opposé de l’entrée[3] dans une cheminée réservée dans la maçonnerie.
À Champlitte, on a reconstitué un clos de vigne avec sa caborde toute neuve : le clos des Lavières[4]. Sous l'appellation de « sentier des pierres sèches », un circuit d'interprétation permet de découvrir la caborde, les murgers, les anciens clos de vignes avec leur faune et leur flore[5].
Les cabordes de Besançon (Doubs)
À Besançon, une cabane située au 12, rue François-Arago et classée monument historique depuis 1982[6], témoigne de l’ancien vignoble bisontin[7]. Avec sa base cylindrique, son couvrement en forme de cloche débordant en rive, elle relève d’un type morphologique répandu dans plusieurs régions à substrat calcaire. Ses semblables sont encore visibles dans les départements de la Dordogne, du Lot, de la Corrèze, de l’Aveyron, de la Saône-et-Loire, de l’Ardèche, de l’Hérault, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence, de la Drôme, etc.[2].
Sur le flanc d'une colline bordant la vallée du Doubs, une petite caborde est visible au lieu-dit Les Équeugniers, à Velotte, dans une ancienne parcelle viticole qui a été remise en culture en 2010 par la Ville de Besançon[8].
Notes et références
- Terminologie des cabanes en pierre sèche, site pierreseche.com.
- Cabane au lieu-dit Montboucons à Besançon (Doubs), site pierreseche.com. Christian Lassure,
- Jean-Christophe Demard, Bocages lithiques en Haute-Saône, dans Le point sur la problématique des bocages lithiques, Actes de la journée d’étude du 14 septembre 1994 au Ministère de l’environnement, Paris, rapport polycopié, Ministère de l’environnement – Association « Pierre sèche et patrimoine aubaisien », s. d. (1995), pp. 19-22.
- laves ou pierres plates. Une lavière est une carrière d'où l'on extrait des
- Le clos des Lavières à Champlitte.
- sa photo et sa fiche sur le site Patrimoine de France. Voir
- Patrick Blandin, Les cabordes, dans Les monuments historiques, 1978, No 2, pp. 74-75.
- Besançon a planté sa vigne, article de besancon.fr.
Articles connexes
Liens externes
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