- Stonehenge (répliques et oeuvres dérivées)
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Théories sur Stonehenge et œuvres dérivées
Article principal : Stonehenge.Le plus célèbre des monuments mégalithiques anglais, Stonehenge, a ses admirateurs inconditionnels, tant pour sa beauté, son ancienneté que pour toutes les questions qu'il pose aux esprits curieux : sa construction, sa finalité, ses rapports avec les mathématiques et l'astronomie.
Symbole des savoirs anciens de l'humanité, Stonehenge est, pour qui l'a vu ou en a seulement entendu parler, une référence culturelle qui nous dépasse et fait partie de notre imaginaire.
Il est naturel que chacun, selon son talent et ses moyens, veuille un jour ou l'autre se construire "son Stonehenge". Pour certains, ce peut être une nouvelle théorie, un projet architectural, pour d'autres un sujet d'inspiration littéraire, artistique, un exploit sportif ou autre.
Théories sur Stonehenge
Théories sur la signification et la fonction du monument
Pour John Aubrey, en 1640, le monument fut érigé par des druides et avait une fonction astronomique. En 1965, Dans Stonehenge Decoded, Gerald Hawkins lança l'hypothèse d'un "calculateur astronomique" fondé sur les trous d'Aubrey (les 56 trous qui ceinturent le monument), qui pourraient avoir été un moyen de prédire les éclipses de lune. Enfin, plus récemment, Alan Butler a défendu dans plusieurs ouvrages l'existence de « lignes de sel », qui seraient une série de 366 méridiens sillonnant le globe et marqueurs au sol d'une géométrie mégalithique à 366 degrés, dont l'une passerait notamment à Stonehenge et à Avebury.
Symbolique
Archéoastronomie à Stonehenge
Le monument préhistorique de Stonehenge a longtemps été étudié pour ses liens éventuels avec l'astronomie ancienne. Des archéoastronomes ont prétendu que Stonehenge représentait un « ancien observatoire », bien que son utilisation à cette fin soit contestée. Beaucoup pensent également que le site peut avoir eu une valeur astrologique ou spirituelle.
La découverte de l'existence d'une pierre faisant paire avec la Heel Stone a mis le doute sur l'interprétation de celle-ci comme le marqueur du lever de soleil au solstice d'été. La deuxième pierre peut avoir été le second élément d'un "couloir d'énergie solaire", les deux pierres encadrant le lever du soleil. [1],[2]
Les premiers travaux
Stonehenge présente une ouverture au nord-est de l'enceinte circulaire de la phase I, et il s'en est suivi des suggestions sur l'importance particulière attachée par ses bâtisseurs aux points des solstices et des équinoxes. Par exemple, au solstice d'été, le soleil passe près de la Heel Stone, et les premiers rayons du soleil brillent dans le fer à cheval, au centre du monument. Bien qu'on ne puisse écarter qu'un tel alignement puisse être une coïncidence, cette orientation astronomique a été reconnue pour la première fois en 1740 par William Stukeley et généralement suivie de tous les observateurs.
Stukeley a remarqué que la Heel Stone n'était pas précisément alignée sur le lever du soleil. D'une année à l'autre, le mouvement du soleil dans le ciel semble régulier. Pourtant, en raison des variations de l'obliquité de l'écliptique, les déclinaisons du soleil changent avec le temps. Le prétendu alignement de la Heel Stone avec le lever du soleil au solstice d'été aurait été moins précis il y a quatre ou cinq mille ans. La Heel Stone, en effet, est située à environ 1/7e de la circonférence terrestre en latitude Nord, comme l'a indiqué l'archéologue James Q. Jacobs.[3]
Les premiers efforts pour dater Stonehenge exploitaient les menus changements dans les alignements astronomiques et ont conduit à des théories comme celle de H. Broome's en 1864, développant l'idée que le monument a été construit en -977, au moment où l'étoile Sirius serait passée au-dessus de l' Avenue de Stonehenge. Sir Norman Lockyer a proposé une date de -1680, reposant entièrement sur un azimut erroné du lever de soleil sur l' Avenue, s'alignant sur un relevé trigonométrique récent de l' Ordnance Survey selon une fonctionnalité moderne. Flinders Petrie préférait une date plus tardive de 730, mais les pierres étaient considérablement inclinées à l'époque de son enquête et ne pouvaient livrer de mesures et visées exactes.
Un débat d'archéoastronomie a été déclenché par la publication, en 1963, de Stonehenge Decoded, par l'astronome né britannique Gerald Hawkins. Hawkins a déclaré voir un grand nombre d'alignements, à la fois lunaires et solaires, et a affirmé que Stonehenge aurait pu être utilisé pour prévoir les éclipses. Le livre de Hawkins a bénéficié d'une large publicité, en partie parce qu'il avait utilisé un ordinateur dans ses calculs. Les archéologues étaient méfiants à l'encontre des nouvelles contributions au débat venant des astronomes britanniques C.A. "Peter" Newham et Sir Fred Hoyle, le célèbre cosmologiste de Cambridge, ainsi que d'Alexander Thom, professeur d'ingénierie retraité, qui a étudié les cercles de pierres durant plus de vingt ans. Leurs théories ont dû faire face à des critiques au cours des dernières décennies de la part de Richard J. C. Atkinson et d'autres qui ont suggéré les difficultés pratiques dans l'approche interprétative d'un « calculateur de l'âge de pierre ».
Newham et les Station Stones
Newham a trouvé un alignement pour les équinoxes en traçant une ligne entre l'une des Station Stones et un trou de poteau situé à côté de la Heel Stone. Il a également identifié un alignement lunaire, le long des côtés du rectangle créé par les quatre Station Stones correspondant au lever et au coucher de la Lune à son « major standstill » (voir : en:Lunar standstill).
Deux des Station Stones sont endommagées et, bien que leurs positions créent un rectangle approximatif, l'incertitude de leur datation entraîne celle de leurs relations avec les autres dispositifs présents sur le site. La latitude de Stonehenge est inhabituelle en ce sens que seulement à peu près à cette latitude (à 50 km près), les événements lunaires et solaires évoqués ci-dessus se produisent à angle droit les uns par rapport aux autres. À plus de 50 km au nord ou au sud de la latitude de Stonehenge, les Station Stones auraient dû décrire un parallélogramme.
Les travaux de Gerald Hawkins
Les travaux de Gerald Hawkins sur Stonehenge ont été publiés pour la première fois dans Nature en 1963 suivant les analyses qu'il a effectuées avec l'ordinateur IBM de Harvard-Smithsonian. Hawkins n'a pas trouvé un ou deux alignements, mais des dizaines. Il a étudié, avec l'aide de l'ordinateur, 165 caractéristiques significatives du monument et les a utilisées pour vérifier les alignements entre eux et tous les points de lever et de coucher du soleil, de la lune, des planètes et des étoiles brillantes dans les positions qui auraient été les leurs en 1500 avant J.-C. Treize corrélations solaires et onze lunaires ont été ainsi déterminées de façon précise, tenant compte des diverses phases de construction du site. Hawkins a également proposé une méthode permettant d'utiliser les trous d'Aubrey pour prévoir les éclipses de lune en déplaçant les marqueurs d'un trou à l'autre. En 1965, Hawkins a écrit (avec J.B. White) le livre Stonehenge Decoded, qui détaillait ses conclusions et voyait en Stonehenge un « calculateur néolithique ».
Atkinson a répondu avec son article Rayon de lune sur Stonehenge dans Antiquity (1966) en soulignant que certains des trous que Hawkins avait utilisés pour ses lignes de mire étaient plus probablement des dépressions naturelles et qu'il s'était autorisé une marge d'erreur maximale de deux degrés dans ses alignements. Atkinson a constaté que la probabilité qu'un si grand nombre d'alignements soient visibles de 165 points étaient alors plus proches d'une chance sur deux que le « une possibilité sur un million » que Hawkins avait bien voulu proclamer. Le fait que les Station Stones aient été installées par dessus les trous d'Aubrey signifie que beaucoup d'alignements de Hawkins entre les deux dispositifs sont illusoires. Le même article d'Atkinson contient d'autres critiques de l'interprétation des trous d'Aubrey comme marqueurs astronomiques et des travaux de Fred Hoyle.
La question se pose également de savoir si le climat anglais aurait permis l'observation précise des événements astronomiques. Les chercheurs modernes étaient en quête d'alignements concernant des phénomènes qu'ils savaient déjà exister, mais les utilisateurs préhistoriques n'ont pas eu cet avantage.
Les travaux d'Alexander Thom
Alexander Thom a étudié les cercles de pierres depuis les années 1950, à la recherche d'alignements astronomiques et du « megalithic yard » (unité de longueur hypothétique), mais ce n'est qu'en 1973 qu'il a tourné son attention vers Stonehenge. Thom a choisi d'ignorer les alignements entre les différents dispositifs au sein du monument, les considérant comme trop proches pour être fiables et a plutôt recherché des éléments du paysage qui auraient pu marquer les événements lunaires et solaires. Mais l'un des principaux sites de Thom, « Peter's Mound », s'est avéré être un trou de décharge du XXe siècle et cela n'a pas été favorable à ses hypothèses.
Les travaux de M. W. Postins
M.W. Postins a publié un petit livre intitulé Stonehenge : le Soleil, la Lune, les étoiles errantes, où il a postulé que les cinq trilithes représentaient les cinq planètes visibles à l'œil nu.[4] Il a estimé que les deux plus petits trilithes représentaient Mercure et Vénus, parce qu'ils suivaient au plus près l'orbite solaire, et aussi qu'ils étaient alignés avec l'axe solaire de Stonehenge. Les deux trilithes intermédiaires représentaient Mars et Jupiter, qui suivaient au plus près la trajectoire lunaire, et étaient alignés avec l'axe lunaire de Stonehenge. Le grand trilithe représentait Saturne, parce que celui-ci se déplace sur une trajectoire unique, beaucoup plus lentement que les autres planètes. Postins n'a cependant pas été en mesure d'établir la distinction entre les trilithes de Mercure et Vénus, ni entre ceux de Mars et de Jupiter, et a suggéré qu'au moment de leur construction, ils pouvaient avoir des noms inscrits dans la pierre.[5]
Théories plus récentes
Malgré les plus de 20 000 personnes accourues pour visiter Stonehenge au solstice de l'été 2005, de plus en plus de signes indiquent que leurs ancêtres ne s'y rendaient pas l'été, mais bien plutôt pour le solstice d'hiver. Le seul monument mégalithique des Îles Britanniques à présenter un alignement solaire clair et irréfutable est le monument de Newgrange, qui est orienté vers le lever du soleil au solstice d'hiver. Le plus récent élément de preuve concerne des dents et des os de porcs abattus à proximité de Durrington Walls, leur âge au moment de leur mort indiquant qu'ils ont été abattus, en décembre ou janvier de chaque année. Mike Parker Pearson, de l'Université de Sheffield a dit : « Nous n'avons pas de preuves de la présence de quiconque dans le paysage durant l'été. »[6]
Aujourd'hui, le sentiment commun est que certaines de ces considérations astronomiques ont été surévaluées.
Un certain nombre d'indices renforcent l'hypothèse du coucher du soleil au solstice d'hiver comme étant l'événement le plus important pour les fondateurs de Stonehenge. Nous en citeront trois:
- A cette époque, nous sommes au néolithique : pour cette civilisation agricole, l'attente du "retour du soleil", à la fin de la journée la plus courte de l'année, et l'attente de la germination des graines semées à l'automne était certainement un événement plus important que le solstice d'été située à une date où "les jeux sont faits".
- Au sein du monument, l'élément le plus grand, le plus impressionnant est le grand Trilithon. Il est probable que c'est dans la direction de cet élément "principal" que le regard devait porter ... c'est à dire dans la direction du coucher du soleil au solstice d'hiver. Dans bon nombre de civilisations, c'est l'extrémité opposée à l'entrée qui marque l'orientation privilégiée du monument.
- Le tracé de l'avenue contribue également à confirmer cette hypothèse. Lorsque l'on arrive à Stonehenge par l'avenue on est frappé par le fait qu'à l'extrémité la plus éloignée du monument de la ligne droite correspond à l'axis, on est dans une partie basse de la plaine qui ne permet pas de voir le monument. A partir de ce point, le monument apparaît progressivement en montant la pente. Dans l'heure qui précède le coucher du soleil au solstice d'hiver cette approche doit être particulièrement impressionnante. Si l'avenue fait un large détour entre la rivière Aven et le monument et passe précisément par ce point le plus bas dans l'axe du solstice c'est probablement pour permettre cette approche "frappante" du monument. Bien sur cela suppose également que les forêts aient été un peu plus étendues à l'époque qu'aujourd'hui (ce qui est bien probable) et notamment que l'avenue était entourée par la forêt avant l'atteinte de ce point bas.
Théories et expériences sur la construction
Transport des monolithes
Le transport des gros blocs de grès sarsen, dont les plus gros pèsent environ 50 t, constitue une aventure d’ingénierie collective sans pareille. Une colline, au milieu du trajet, n’a pas facilité cette opération pour laquelle Atkinson ne propose rien d’autre que traîneaux, cordes et rouleaux de bois, occupant des milliers d’hommes durant des décennies[7].
Construction du monument
Wally Wallington, charpentier retraité, a mis au point plusieurs techniques simples et nécessitant peu de force, permettant de déplacer, tourner, soulever et dresser des blocs de pierre de plusieurs tonnes[8].
Vues artistiques
Stonehenge, vue de l'ouest, lomographie
Stonehenge, du livre de William Stukeley, 1740
Les répliques modernes de Stonehenge
Répliques de Stonehenge à l'échelle 1/1
Maryhill, Washington
La meilleure réplique de Stonehenge est sans doute celle qui domine le fleuve Columbia, à Maryhill, dans l'État de Washington, aux États-Unis. Elle fut construite par Samuel Hill (1857-1931), juriste, administrateur des chemins de fer, créateur de nombreuses routes dans cet État. Il commença son œuvre en 1918 et l'acheva en 1930. Il mourut peu de temps après et fut inhumé dans une crypte aménagée sur le flanc de la colline.
Le monument est dédié aux morts de la Première Guerre mondiale. Il est construit en béton armé et orienté conformément à l'original. Le cercle des mégalithes est complet, c'est-à-dire qu'il forme une couronne continue et fermée de piliers et de linteaux. Les trilithes, les pierres bleues et la pierre d'autel sont reproduits avec le plus de fidélité possible.
Les mesures sont conformes à l'original. Le concepteur s'est attaché à donner au béton une surface irrégulière évoquant la pierre.
L'accès est libre. Le site lui-même est grandiose, dominant le fleuve Columbia, large comme un bras de mer, les neiges éternelles du Mont Hood (Oregon) se détachant à l'horizon.
Fortine, Montana
Répliques de Stonehenge à échelle plus réduite
Hunt, Texas
Stonehenge II est une reproduction à l'échelle 1/2, en hauteur 1/3, située près de Hunt, Texas.
Autres répliques américaines
Il existe aux États-Unis des répliques de toutes tailles et de toutes matières. Certaines ont un caractère réellement artistique. Voir les liens externes.
- Carhenge, Nebraska, est une réplique utilisant comme matériaux de base 38 automobiles. L'auteur, Jim Reinders, en a conçu l'idée en 1982 à la mort de son père comme un monument à sa mémoire.
Stonehenge, lieu touristique
La visite du vrai site de Stonehenge, strictement canalisée et réglementée, est souvent ressentie comme frustrante - on reste à l'extérieur du cromlech -, d'autant que le droit d'entrée est fixé à des taux nettement élevés.
Exploits sportifs
Le premier survol de Stonehenge, par un aéroplane britannique "Bristol", en 1910, en est un des plus fameux.
Œuvres artistiques, musicales, littéraires
Peintres et dessinateurs
Le célèbre architecte britannique Inigo Jones (1573-1652) a mené la première étude sérieuse sur Stonehenge, avec mesures et restaurations. Il a laissé plusieurs ouvrages comportant des plans, des dessins et des tentatives de restitution. ((en) Inigo Jones)
Stonehenge a inspiré les peintres britanniques William Turner (1828) et John Constable (1835) : ils en ont donné une vision de tourmente, très romantique.
Musique
Le compositeur américain Paul W. Whear [9], né en 1925 à Auburn, Indiana, a composé, en 1971, une symphonie en trois mouvements sur le thème de Stonehenge : Stonehenge Symphony - Symphony no. 1 : 1. Solstice ; 2. Evocations ; 3. Sacrifice.
Poésie et littérature
En 2007, le physicien italien Alberto Pimpinelli, qui vit et travaille à Clermont-Ferrand, en France, a publié La Preuve par les pierres[10], un roman d'archéoastronomie. La fiction décrit la fondation de Stonehenge par un groupe de savants égyptiens et sumériens, et nous éclaire sur les motivations cosmologiques des peuples anciens.
Fêtes, rassemblements
Rassemblements et cérémonies néo-druidiques
Bien qu'il soit prouvé que ce site mégalithique ne fut pas édifié par des druides, les sectes « néo-druidiques » contemporaines en ont fait un lieu de pèlerinage et investissent les lieux chaque année pour y célébrer le solstice d'été.
Anecdotes
À la mort de l'ancien propriétaire, en 1915, sir Cecil Chubb acheta Stonehenge pour 6 600 £. Il céda le monument au gouvernement britannique en 1918[11], [12].
Notes, références
- ↑ Stonehenge: Circles of the Season
- ↑ Michael Hoskin, The Cambridge Concise History of Astronomy, Cambridge University Press, 1999 (ISBN 0521576008)
- ↑ Temporal Epoch Calculations
- ↑ Stonehenge, Astronomy Society
- ↑ Stonehenge
- ↑ Charles Clover, Stonehenge druids mark wrong solstice
- ↑ Atkinson, Stonehenge, chapitres II et III
- ↑ (en) Site de Wally Wallington + vidéo
- ↑ en:Paul W. Whear
- ↑ La Preuve par les pierres, lulu.com, 2007, ISBN 978-1-84753-874-1
- ↑ Atkinson, Stonehenge, p. 194
- ↑ English Heritage : Stonehenge
Voir aussi
Liens externes
-
- Les interprétations techniques, scientifiques liées à l'astronomie de Stonehenge, avec les méthodes de calcul numérique liées aux distances des orbites planétaires par rapport au Soleil. Le lien entre l'architecture de Stonehenge et les équations liées à ces orbites.
-
- Ce site fait aussi une étude astro-archéologique de Stonehenge, avec l'analyse des structures de Stonehenge liées aux levers et couchers du Soleil et de la Lune, aux solstices et aux équinoxes et aussi relatives aux éclipses de soleil et de lune.
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