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Aubert Frère
Pour les articles homonymes, voir Frère et sœur (homonymie).Aubert Frère Naissance 21 août 1881
GrévillersDécès 13 juin 1944 Camp de concentration du Struthof Origine France Commandement 1er Régiment d'Infanterie
École spéciale militaire de Saint-Cyr
11e Division d'Infanterie
14e Division d'Infanterie
VIIe ArméeDistinctions Grand Officier de la Légion d'Honneur Hommage La promotion E.S.M n° 135 "général frère" (1948-1950) de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, puis une avenue porte son nom à Lyon Le général Aubert Frère est né à Grévillers (Pas-de-Calais) le 21 août 1881 et mort au camp de concentration du Struthof le 13 juin 1944.
Sommaire
Biographie
Aubert Frère est né le 21 août 1881, sixième des onze enfants d'une famille d'agriculteurs. Il reçoit une solide éducation chrétienne, ainsi que de brillantes études secondaires au collège Saint-Bertin de Saint-Omer. Jeune bachelier à 19 ans, il réussit le concours d'entrée de l'école militaire de Saint-Cyr de la promotion du Tchad (1900-1902). Il épouse sa cousine germaine Pauline Legrand, le 5 mai 1914.
Ses faits d'armes
Héros d'Afrique (1902-1912), il quitte le Maroc en août 1912 et rejoint le 8e Bataillon de Chasseurs à Amiens, puis le 1er Régiment d'Infanterie à Cambrai. Durant la Grande Guerre, il est à la tête d'un bataillon de Chasseurs à pied. Pendant le conflit, il est blessé gravement à trois reprises et cité huit fois. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 20 mai 1918. Lieutenant-colonel en juin 1918, il est nommé au commandement du 1er Régiment d'Infanterie à Cambrai, puis prend, en 1925, la direction de l'école d'application des chars, au grade de colonel. Commandant de l'école militaire de Saint-Cyr de 1931 à 1935, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 20 décembre 1935.
En avril 1939, il est nommé gouverneur militaire de Strasbourg et prend le commandement de la 11e Division (qui comprend le 26e d'Infanterie, le 8e d'Artillerie, le Génie, le Train et la 1re demi-brigade de Chasseurs). Lors de l'invasion allemande, il est à la tête de la VIIe Armée entre la Somme et l'Oise, et à ce titre supérieur du colonel puis général (à titre provisoire) de Gaulle, en mai 1940.
Après l'Armistice, il est nommé gouverneur militaire de Lyon et commandant de la 14e Division. Il préside le tribunal militaire de Clermont-Ferrand qui condamne de Gaulle à mort par contumace.
Fondateur de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) en décembre 1942, après l'invasion de la zone Sud, il en prend le commandement.
Le 13 juin 1943, il est arrêté par la Gestapo avec son épouse et incarcéré à Clermont-Ferrand. En août, il est transféré à Fresnes et comparaît devant le tribunal le 1er décembre.
Le 4 mai 1944, il est embarqué dans un train pour l'Allemagne, censé partir vers un château du Tyrol. Mais en réalité il s'arrête au camp du Struthof. Il y meurt d'épuisement le 13 juin 1944.
Son épouse jusque-là incarcérée au camp de Romainville sera déportée à Ravensbrück le 27 juillet 1944.
Décorations
Intitulés
- grands officier de la légion d'honneur
- croix de guerre 1914-1918 (huit citations)
- croix de guerre 1939-1945 (deux citations)
- Médaille de la Résistance
- Insigne des blessés militaires avec trois étoiles (blessé gravement à trois reprises en 1914-1918)
Lien externe
- Le site Mémoire de pierre. Monument de Grévillers
- [1] "Avenue Général Frère"
- [2] "Promotion général Frère"
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