- Georges-Aristide-Aubert Dupetit-Thouars
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Aristide Aubert Du Petit-Thouars
Pour les articles homonymes, voir Aubert Du Petit-Thouars.Aristide Aubert Du Petit-Thouars ou encore Dupetit-Thouars (31 août 1760, château de Boumois, près de Saumur - 2 août 1798, Aboukir), capitaine de vaisseau, fut le héros légendaire d'Aboukir.
Sommaire
Biographie
À l'École Militaire on le destinait à l'Infanterie, mais il ne voulut point suivre cette voie. Aristide Dupetit-Thouars a 14 ans quand il fait la connaissance de Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, que son père est chargé de garder prisonnier à Saumur, suite à sa disgrâce.
En 1778, il entre dans la Royale et participe dès le 27 juillet sur le Fendant à la bataille d'Ouessant. L'année suivante, il prend part à la prise de Saint-Louis du Sénégal.
En 1780-1782, il sert sous Guichen aux Antilles où il participe aux combats contre les escadres britanniques de George Brydges Rodney. Il participa, en 1780, aux trois combats de Guichen contre Rodney et, en 1782, sur le vaisseau de 80 canons, la Couronne, à la bataille des Saintes.
Il étudia les mathématiques, en autodidacte, et l'idée lui vint, après l'entreprise infructueuse de d'Entrecasteaux, de partir à la recherche de Lapérouse.
Le 1er janvier 1792, il est promu lieutenant de vaisseau et part à bord du brick de 12 canons, le Diligent dans une expédition infructueuse à la recherche de Jean-François de Lapérouse, dont on est alors sans nouvelles depuis quatre ans. Dès 1790, il a recueilli des souscriptions et vendu ses biens pour financer cette expédition. Il mit à la voile le 2 août 1792, sauva de la faim quarante Portugais qu'il trouva dans l'île de Sel, l'une des îles du Cap-Vert, perdit le tiers de son équipage par la maladie.
Au cours d'une escale au Brésil, il est arrêté par les Portugais et et subit une longue détention à Lisbonne. Libéré en 1793, il vit trois ans aux États-Unis (Nouvelle-Angleterre), où il rencontra, parmi de nombreux émigrants, le duc de Liancourt, Talleyrand et d'autres. Avec l'argent du premier et les terres qu'on lui concéda, il entreprit, lui-même de fonder une ville qu'il nomma Asile.
Mais le 9 thermidor mit fin au projet et il rentra en France en 1795, où il avait été destitué comme aristocrate, il obtint sa réintégration, fut promu capitaine de vaisseau et nommé au commandement du vaisseau de 80 canons, le Tonnant.
Il fait partie de l'expédition d'Égypte, lors de la bataille d'Aboukir, il est commandement du vaisseau de 80 canons, le Tonnant. Il force le Bellerophon à amener son pavillon, et se dégage du Majestic.
Ces combats, d'une violence extrême, lui emportent successivement un bras, puis l'autre, puis une jambe. Refusant d'abandonner son commandement, il se fait placer dans un baquet de son qui se trouvait sur le pont, et assume son commandement jusqu'à ce que les hémorragies aient raison de lui. Son dernier ordre est, dira-t-on, de clouer au mât le pavillon tricolore pour qu'il ne puisse être amené. Charles Mullié affirme que tant que ses forces le lui permirent il continua de donner des ordres, et il cria en expirant : équipage du Tonnant, n'amenez jamais votre pavillon !.
Six bâtiments de guerre ont porté le nom de « Dupetit-Thouars »
- une chaloupe bombardière (1799)
- un brick, 1828 - 1865 (qui s'illustra durant la campagne du Mexique)
- un croiseur, 1847 - 1897 (campagne de Madagascar)
- un croiseur-cuirassé, 1901 - 1918 (torpillé en escortant un convoi de troupes américaines)
- un sous-marin, 1920 - 1928
- un escorteur d'escadre, 1956 - 1988
Note : ne pas confondre avec
- Aubert Du Petit-Thouars, marin.
- Louis Marie Aubert Du Petit-Thouars, son frère aîné, botaniste.
Publications
- La Biographie maritime[1], dit: «Dupetit-Thouars a laissé plusieurs manuscrits, que sa sœur, Mlle Félicité Du Petit-Thouars[2], a réunis en 3 volumes in-8°, sous le titre de Lettres, Mémoires et opuscules d'Aristide du Petit-Thouars, capitaine de vaisseau, enseveli sous les débris du Tonnant, au combat d'Aboukir.». Guérard[3] dit qu'un seul volume fut publié par le frère et la sœur. [4] «Il contient, dit-il, une longue lettre sur la guerre de 1778-83 adressée au commandant Du Lomieu en 1785, où l'on reconnaît le capitaine instruit et avide d'enrichir la science de faits nouveaux.»
- Mémoires de Georges-Aristide-Aubert Dupetit-Thouars, capitaine de vaisseau. Manuscrit.[5]
Notes
- ↑ Il porte comme sous-titre: Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres, par Hennequin, chef de bureau au ministère de la marine, 3 vol. in-8. Paris, Regnault, 1837.
- ↑ Relation d'une visite de Wilhelm von Humboldt Le mardi 22 mai 1798 (3 prairial) Visite chez Melle Dupetit-Thouars...Elle parait fort religieuse, ce qui la rend particulièrement sentimentale. Elle me parla presque exclusivement de son frère. Depuis l'âge de onze ans il éprouvait un penchant irrésistible pour les voyages au long cours. À l'École Militaire on le destinait à l'Infanterie, mais il ne voulut point suivre cette voie. Il étudia les mathématiques, en autodidacte, et l'idée lui vint, après l'entreprise infructueuse de d'Entrecasteaux, de partir à la recherche de Lapérouse.... / ... Félicité habite le département de Maine-et-Loire, sur une Île de la Loire, au milieu d'une belle nature, selon ses propres termes. ... / ... Sa trop grande sentimentalité ne m'a jusqu'à présent permis de découvrir chez elle qu'une assez plate moralité. in Wilhem von Humboldt - Journal Parisien (1797-1799)
- ↑ La France littéraire ou la littérature contemporaine. Paris, 1842
- ↑ Chez Dentu et Arthur Béchard. Paris, 1822, in-8.
- ↑ Ces mémoires sont relatifs à la guerre d'Amérique de 1779 à 1783, et leur auteur les destinait à l'impression. Ils ne contiennent pour Thomas Balch que de faibles lacunes. Il indique que ce manuscrit acquis par lui le 7 décembre 1869 renferme des lettres et des renseignements qui lui donnent tout lieu de croire qu'il n'a jamais été publié et qu'il n'est pas de la main du capitaine Dupetit-Thouars lui-même, malgré l'affirmation de l'expert, M. Chavaray, consignée dans son catalogue et répétée dans la pièce qui constate l'authenticité de ce manuscrit. Il pense qu'il a été dressé sur les notes du capitaine, par son frère le botaniste.
Voir aussi
Source partielle
- « Aristide Aubert Du Petit-Thouars », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Aristide Aubert Du Petit-Thouars », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- Thomas Balch, Les Français en Amérique pendant la guerre de l’Indépendance des États-Unis 1777-1783, 1872 [détail de l’édition]
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