- Sansonnet
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Étourneau sansonnet
Étourneau sansonnetUne femelle immature à Londres en hiver Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Passeriformes Famille Sturnidae Tribu Sturnini Genre Sturnus
Linnaeus, 1758Nom binominal Sturnus vulgaris
Linnaeus, 1758Répartition géographique Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un oiseau passereau de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l'Eurasie, mais qui a été introduit en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
C'est l'une des quelques espèces qui semble bien s'adapter au contexte urbain. Ses populations urbaines et périurbaines se sont récemment densifiées, au point de le faire considérer localement comme espèce envahissante, voire invasive.Sommaire
Description morphologique
L'étourneau sansonnet est devenu l'un des oiseaux les plus familiers dans les régions tempérées, avec son corps rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et pointues, sa queue courte et carrée.
L'Étourneau sansonnet a une longueur de 17 à 21 cm pour un poids variant de 60 à 95 g. Son envergure est de 37 cm en moyenne.
Il a le bec conique, long, fin, pointu. Ses pattes sont longues et fines, brun rosé et son œil est brun foncé.
L'adulte en plumage nuptial est noir et brillant avec des reflets verts iridescents verts et rouge violacés et moucheté de blanc sur le dos et le bas du ventre. Le bec est jaune.
Le plumage internuptial est similaire, mais a perdu de ses reflets iridescents, et les taches claires de la partie inférieure remontent jusqu'à la gorge et sont plus nettes sur le dos. Le bec est sombre.
l'espèce présente un discret dimorphisme sexuel : la femelle est plus terne, mais présente plus de taches sur la face ventrale. Les juvéniles sont d'un brun terne ; dans leur premier hiver, ils ressemblent aux adultes, mais sont plus bruns, spécialement sur la tête. Le dessus de leur corps est gris-brun, le dessous est plus clair.
L'espèce ne peut guère être confondue avec les autres que dans la péninsule ibérique, en hiver, où il faut la distinguer de l'espèce très voisine Sturnus unicolor, qui comme son nom l'indique, a moins de taches sur son plumage.
Comportement
Locomotion
L'étourneau marche, plutôt que de sautiller. Son vol est énergique et direct, grâce à ses ailes et à sa queue courtes.
Alimentation
Il est opportuniste et omnivore, son penchant pour les fruits (cerises, olives, raisin...) fait qu'il est peu apprécié par les cultivateurs en Europe de l'Ouest et au bord de la Méditerranée, mais il est apprécié par ceux d'Europe de l'Est car il y est essentiellement insectivore.
Comportement social
Cet oiseau peut être solitaire comme former des nuées de plus de 100 000 individus.
Lorsqu'il est migrateur il constitue des bandes immenses qui s'organisent en dortoirs pour la nuit. C'est une espèce hautement grégaire qui forme d'énormes bandes en hiver, donnant un spectacle impressionnant à voir et à entendre, quand ils viennent le soir se percher dans des buissons de roseaux, attirant par là souvent des oiseaux de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de feuillus, l'étourneau s'est établi au voisinage de l'homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu'à un million d'individus), peuvent se former dans les centres des villes, où ils provoquent beaucoup de dommages avec leurs fientes.
Le chant des mâles présente d'importantes variations qui semblent avoir une importance pour le choix de partenaire sexuel par les femelles [1]. C'est un pépiement gazouillant à la tonalité aigue, peu musical, entrecoupé de sifflements, appels, chants imités et cliquetis[2].
Répartition et habitat
Répartition
Il est très abondant dans toute l'Europe mais aussi en Asie mineure, en Russie et jusqu'en Mongolie et aussi sur le continent nord américain.
Il est sédentaire en Europe du Sud et de l'Ouest, mais les populations nordiques et orientales migrent en hiver vers ces régions, et même plus loin vers le sud, sur tout le pourtour méditerranéen.
Cette espèce, adaptable et omnivore, est considérée comme « nuisible » dans nombre de pays où elle a été introduite. L'étourneau sansonnet niche dans des trous, dont il chasse volontiers d'autres espèces, et ceci a influé sur les espèces indigènes là où il a été introduit (compétition pour les sites de nidification).
Extensions et régressions
En Australie-Occidentale, qui n'a pas été envahie par les sansonnets, le gouvernement paie des chasseurs à plein temps pour tuer les étourneaux qui arrivent.Bien qu'il y ait environ 200 millions d'étourneaux en Amérique du Nord, ce sont tous les descendants d'une soixantaine d'oiseaux relâchés dans le Central Park de New York, par Eugene Shieffelin, à la tête d'une société d'acclimatation, qui essayait d'introduire en Amérique du Nord toutes les espèces d'oiseaux mentionnées dans les œuvres de William Shakespeare.
Les descendants de ces étourneaux ont provoqué de graves désordres en Amérique du Nord. Beaucoup d'espèces indigènes perdent leurs sites de nidification au profit des étourneaux, plus agressifs. Les étourneaux éliminent parfois des espèces telles que le merle bleu, l'hirondelle noire, l'hirondelle bicolore, ainsi que certaines des plus petites espèces de pics.
Un siècle après leur introduction, ils ont contribué au déclin de toutes les espèces mentionnées, en se multipliant rapidement, au point qu'on les trouve maintenant dans toute l'Amérique du Nord jusqu'en Alaska, atteignant le niveau de surpopulation.[réf. nécessaire]
Habitat
L'étourneau s'accommode d'un grand nombre d'habitats, et on peut le trouver dans tous les environnements assez ouverts, des terres agricoles aux prés-salés, des zones arides aux zones boisées, et de plus en plus fréquemment en pleine ville.
Colonisation urbaine
C'est avec le rat, le pigeon, le merle et la mouette, l'une des rares espèces qui s'est récemment et très bien adaptée aux grandes villes.
L'environnement urbain et tout particulièrement l'éclairage nocturne et le phénomène dit de « pollution lumineuse » ont fortement modifié son comportement : l'étourneau est en effet un oiseau diurne qui a une très mauvaise vision nocturne. Si dans son environnement nocturne normal, les étourneaux se rassemblent la nuit en dortoirs, ils y restent calmes et silencieux, même quand 300 000 étourneaux y sont dérangés par un prédateur (renard, chat, rapace nocturnes...) alors qu'en ville où le halo lumineux est de plus en plus intense et permanent, ces mêmes étourneaux sont beaucoup plus actifs et nerveux, se déplaçant à n'importe quelle heure de la nuit quand ils sont dérangés[3]. Ils fientent plus, chantent et crient et dorment moins, mais ils bénéficient de la bulle de chaleur urbaine, ce qui permet à un nombre croissant d'étourneaux de devenir sédentaires en hiver, au lieu de migrer plus au sud (ou au nord dans l'hémisphère sud).Systématique
Etymologie
L'étymologie de sansonnet est incertaine, ce terme pourrait dériver de Samson ou de sassonet « crible », l'oiseau étant criblé de petites taches[4].
Taxonomie
On distingue plusieurs sous-espèces :
- Sturnus vulgaris caucasicus
- Sturnus vulgaris faroensis - l'étourneau des Féroé
- Sturnus vulgaris granti
- Sturnus vulgaris humii
- Sturnus vulgaris minor
- Sturnus vulgaris nobilior
- Sturnus vulgaris poltaratskyi
- Sturnus vulgaris porphyronotus
- Sturnus vulgaris purpurascens
- Sturnus vulgaris tauricus
- Sturnus vulgaris vulgaris
- Sturnus vulgaris zetlandicus - l'étourneau des Shetland
Étourneau des Féroé
S. v. faroeensis est la plus grande des sous-espèces. Le plumage des mâles adultes est noir avec des reflets bleus en hiver, verts en été. On ne trouve cette sous-espèce que dans les Iles Féroé. À l'origine, les étourneaux d'Écosse et d'Angleterre étaient semblables à ceux du continent, mais ils s'éteignirent en Écosse avant 1800, et devinrent rares en Angleterre. Ce n'est qu'un siècle après, vers 1900, que les S. v. vulgaris recolonisèrent en provenance du continent, et depuis, vers 1940, cette sous-espèce s'est étendue à l'Islande, où ils prospèrent, à l'Est et à l'Ouest. On trouve S. v.vulgaris occasionnellement dans les Iles Féroé.[réf. nécessaire]
L'Étourneau sansonnet et l'homme
Les nuisances provoquées par l'étourneau sansonnet
Opportunistes et agressifs, ces oiseaux peuvent menacer l'existence des autres passereaux, en particulier dans les pays où ils ont été introduits, notamment en Amérique du Nord.
Par la puissance du nombre, ils sont capables de détruire les récoltes dans les champs, les cultures maraichères et les vergers[2], au point que sans mesures d'élimination massive, les sansonnets détruiraient la totalité des productions des arbres fruitiers, .
En ville, ils abiment les monuments par les déjections émises depuis leurs dortoirs. Ils sont aussi nuisibles à cause du vacarme qu'ils produisent lorsqu'ils sont regroupés en nuée, ce qui est particulièrement génant la nuit.
Législation
En raison de leur expansion, des mesures de destruction ont été nécessaires dans certaines régions.Il est classé nuisible en France dans la plupart des départements.
Il est donc recommandé aux chasseurs de s'entraîner à tirer sur les cibles représentatives que constituent les vols de ces oiseaux.
Au Royaume-Uni, par contre, il est protégé, car l'agriculture intensive en a réduit les effectifs. Il en est de même dans plusieurs pays d'Europe de l'Est, où il n'est présent qu'en été (et où il débarrasse les agriculteurs des chenilles et autres insectes nuisibles).
Il est légal, aux États-Unis et au Canada, de tuer les étourneaux en tous temps. C'est aussi devenu une habitude fondamentale de détruire les nids d'étourneaux, et d'ériger des nichoirs, là où c'est possible dans les arrière-cours et les terrains boisés, pour les espèces indigènes, afin de leur donner des chances de survie.
Seules certaines variétés sont considérées comme domestiques par la législation française.[réf. nécessaire]
Campagnes d'effarouchement
L'effarouchement des étourneaux consiste à les effrayer pour les inciter à changer de dortoir. Cette opération a un intérêt dans les endroits où les rassemblements infligent des nuisances importantes à la population humaine (bruit, fientes). Elle consiste à émettre des bruits, des sons impulsifs, intenses et surtout brefs. On utilise des effraies, des fusées (crépitantes, sifflantes, détonantes), des effaroucheurs acoustiques (imitation de cris de prédateurs), des fusils-laser. On peut demander le concours de la population qui doit utiliser des casseroles, des instruments de musique... On a parfois recours aux services de fauconniers, cette méthode paraît indiquée pour les espaces verts en cour fermée. Les méthodes d'effarouchement doivent être changées régulièrement car l'étourneau a une grande capacité d'adaptation.
Exemple d'une campagne d'effarouchement[5] :- 1er soir : quand il fait nuit noire, alors que les oiseaux sont prêts à dormir, on les réveille en faisant le plus de bruit possible ;
- 1er matin : avant le lever du soleil, on réveille les oiseaux et on les force à quitter le dortoir ;
- 2e soir : avant la tombée de la nuit et jusqu'à la nuit noire, on empêche les oiseaux de venir se poser sur les arbres ;
- 2e matin : avant le lever du soleil, on réveille les oiseaux et on les force à quitter leurs dortoirs
- 3e soir : avant la tombée de la nuit et jusqu'à la nuit noire, on empêche les oiseaux de venir se poser sur les arbres (comme le jour précédent).
Pendant les opérations, il faut s'assurer que les oiseaux ne choisissent pas un autre site où ils sont indésirables.
Utilisation
L'étourneau est parfois consommé en pâté.
L'animal est apprécié de certains chasseurs amateurs de petits oiseaux car, avec des cartouches de petits plombs, ils peuvent tuer plusieurs oiseaux d'un coup sans grande difficulté (remarque : le plomb est une munition toxique, qui peut être facteur de saturnisme pour le consommateur).
L'étourneau est un oiseau spontanément bruyant, et bon imitateur, comme beaucoup dans sa famille. En captivité, il apprend vite à imiter toutes sortes de sons et de paroles, à tel point qu'il a été surnommé le « mainate du pauvre ».
L'Étourneau sansonnet dans la culture
Dans la langue française
L'expression « roupie de sansonnet » est utilisée pour désigner une chose négligeable : c'est de la roupie de sansonnet. Le mot « roupie » est utilisé ici dans sa vieille acception de morve, goutte au nez.
Voir aussi
Articles connexes
Références taxonomiques
- Référence Alan P. Peterson : Sturnus vulgaris dans Passeriformes (en)
- Référence Catalogue of Life : Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Avibase : Sturnus vulgaris (+répartition) (fr+en)
- Référence Fauna Europaea : Sturnus vulgaris (en)
- Référence ITIS : Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Sturnus vulgaris (en)
- Référence NCBI : Sturnus vulgaris (en)
Liens externes
- Référence IUCN : espèce Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Sturnus vulgaris (en)
- Référence GISD : espèce Sturnus vulgaris (en)
- Gestion des populations d'oiseaux ravageurs dont l'Étourneau
- Un film sur l'effarouchement des sansonnets de la BNF à Paris
- Comportement inhabituel, filmé, d'étourneaux semblant jouer à ouvrir et fermer un thuya.
- Campagnes d'effarouchement d'étourneaux à la Roche-sur-Yon de 1998 à 2006, bilan
- Metzmacher, M. 1981. Dortoirs urbains et dispersion diurne des étourneaux Sturnus vulgaris au pays de Liège en 1978-79. Cahiers d'Ethologie Appliquée 1 : 7-37.
Notes
- ↑ Variabilité interindividuelle du chant des mâles chez l’étourneau sansonnet Sturnus vulgaris : conséquences sur le choix de partenaire sexuel par les femelles. Marion Coulon (voir p 36)
- ↑ a et b MacMahon J.A. (1997) Deserts p 604, National Audubon Society Nature Guides, Knopf A.A. Inc, ISBN 0-394-73139-5
- ↑ Marc Théry, du CNRS et Muséum national d'histoire naturelle, article « "L'éclairage artificiel trouble les rythmes biologiques" » (Espace des sciences)
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de sansonnet du CNRTL.
- ↑ Faites du bruit pour effrayer les étourneaux, campagne d'effarouchement de la ville de la Roche-sur-Yon, 13, 14 et 15 novembre 2006 (3e opération).
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