- Saint-nicolas-de-la-taille
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Saint-Nicolas-de-la-Taille
Pour les articles homonymes, voir Saint-Nicolas.Saint-Nicolas-de-la-Taille Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Arrondissement de Havre Canton Canton de Lillebonne Code Insee abr. 76627 Code postal 76170 Maire
Mandat en coursMichel Cavelier
2008 - 2014Intercommunalité Caux-Vallée de Seine Démographie Population 1 035 hab. (1999) Densité 112 hab./km² Gentilé scolatissiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m m — maxi. 131 m m Superficie 9,25 km² Saint-Nicolas-de-la-Taille est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Nicolas-de-la-Taille se situe au sud du Pays de Caux, qui occupe lui-même la moitié ouest de la Seine-Maritime. Non loin de la sortie du dernier méandre de la Seine, le village se trouve à environ 30 km du Havre.
Sa forme est, à peu près, celle d'un triangle étiré, pointant vers le sud. Ses communes limitrophes sont :- Mélamare, au nord-ouest,
- Saint-Antoine-la-Forêt, au nord,
- Saint-Jean-de-Folleville, à l'est et au sud,
- Tancarville, au sud, et
- La Cerlangue, au sud-ouest.
Relief et géologie
La majorité du territoire de la commune se situe sur le plateau du pays de Caux, à une centaine de mètres au-dessus du niveau de la mer.
A l'instar du reste du plateau, ses sols sont essentiellement composés de craie.Hameaux principaux
Les Forges
- Localisation : le hameau des Forges, qui se partage entre Saint-Nicolas-de-la-Taille et Saint-Antoine-la-Forêt, se situe à l'extrême nord-est de Saint-Nicolas-de-la-Taille. La zone appartenant au village est une mince languette situé entre Saint-Antoine-la-Forêt et le hameau du Bas Ruel de Saint-Jean-de-Folleville.
- Rues associées : D81 - Route de Lillebonne.
Le Nouveau Monde
- Localisation : ce hameau se partage lui aussi entre Saint-Nicolas-de-la-Taille et Saint-Antoine-la-Forêt. Il concerne la zone habitée située le long de la D81 - Route de Lillebonne, entre le Grand Trait à l'ouest et les Forges à l'est.
- Rues associées : D81 - Route de Lillebonne, D81 - Le Grand Trait, Grande Rue.
Le Grand Trait
- Localisation : ce hameau se situe à l'extrême nord de la commune, le long de la D81 - Route de Lillebonne, du côté ouest, entre le Nouveau Monde et la Chapelle Sainte-Honorine. Les Terres du Grand Trait s'étendent au sud du hameau, jusqu'au nord de Beaufils.
- Rues associées : D81 - Rue du Grand Trait.
- Origine du nom
Le terme Trait est issu d'un mot latin signifiant "passage". Dans le cas de la ville du Trait, située en bord de Seine, le nom fait référence au passage du fleuve. Ici, à Saint-Nicolas-de-la-Taille, le passage auquel le nom fait référence est l'ancienne voie romaine reliant Juliobona (Lillebonne) et Caracotinum (Harfleur), dont l'actuelle D81 a pris la place.
Si cette dénomination de Grand Trait peut paraître aujourd'hui exagérée, il faut savoir que cet axe romain a été régulièrement entretenu et remis en état au cours de son existence. Il a donc été un élément essentiel à la circulation, tant pendant le millier d'années qui a précédé la fondation de la paroisse de Saint-Nicolas-de-la-Taille que par la suite, en tant que seul axe majeur à proximité du village qui s'est développé autour de l'église.
Le hameau du Grand Trait doit donc son nom à cette grande voie romaine, qui a jusqu'aujourd'hui constitué un axe essentiel de circulation, et autour de laquelle il s'est développé.La Chapelle Sainte-Honorine
- Localisation : ce hameau se situe à l'extrême nord-ouest de la commune. Il se partage entre Saint-Nicolas-de-la-Taille et Mélamare.
- Rues associées : D81 - Rue du Grand Trait.
La Haie Bance
- Localisation : ce nom de hameau désigne les quelques maisons situées au nord de Saint-Nicolas-de-la-Taille, le long de la Grande Rue, entre le Nouveau Monde au nord et le Vau Jean au sud. La Haie Bance s'étend également à l'est de la Grande Rue, jusqu'à Saint-Jean-de-Folleville.
- Rues associées : Grande Rue.
Il semblerait que le nom de la Haie Bance soit hérité d'un domaine, qui apparaît dès 1626 sous le nom de Haybence ou Hesbence. En 1757, on voit le hameau apparaît sous le nom de Hébance[1]
Beaufils
- Localisation : ce hameau se situe au nord-ouest de la commune, au sud du Grand Trait et à l'ouest du Vau Jean.
- Rues associées : Route de Beaufils, Route de la Sente aux Loups.
Le Vau Jean
- Localisation : ce hameau se situe juste au nord du village de Saint-Nicolas-de-la-Taille, le long de la Grande Rue. À l'instar de la Haie Bance au nord, il s'étend à l'est de la Grande Rue jusqu'à Saint-Jean-de-Folleville. À l'ouest, il est limité par le hameau de Beaufils.
- Rues associées : Grande Rue, Ruelle de la Pie.
Le Bout de Ville
- Localisation : le hameau du Bout de Ville s'étend au sud du village de Saint-Nicolas-de-la-Taille.
- Rues associées : Rue de la Pierre Gant, Impasse du Vivier.
Lieux-dits et hameaux secondaires
Les Râmes
- Localisation : le domaine des Râmes, abritant le château et la ferme du même nom, se situe au bord de la D81 - Route de Lillebonne, au nord de la commune, entre les hameaux des Forges à l'est et du Nouveau Monde à l'ouest.
- Rues associées : D81 - Route de Lillebonne.
La Péreuse
- Localisation : ce nom de lieu désigne l'espace agricole situé juste à l'ouest de la Grande Rue, entre le hameau de Beaufils à l'ouest, celui du Vau Jean à l'est et le village en lui-même au sud.
- Rues associées : espace situé au coin de la Grande Rue et de la Route de Beaufils.
- Origine du nom :
Il peut être supposé que le nom de Péreuse possède la même origine que le mot français "perré", qui désigne un revêtement en pierre. En effet, compte tenu de l'histoire de Saint-Nicolas-de-la-Taille, l'exploitation agricole de ce lieu peut être comptée parmi les plus récentes de la commune. Alors, du fait de cette utilisation récente ou d'une réelle particularité du sol à cet endroit, le travail agricole devait être rendu plus difficile par la présence nombreuse de pierres et de cailloux. Ceci aurait valu à ce lieu la dénomination de Péreuse, afin de souligner le côté ingrat de son exploitation.
La Sente aux Loups
- Localisation : à l'ouest du village, la Sente aux Loups se situe au sud de Beaufils.
- Rues associées : Route de la Sente aux Loups.
La Voie Grout
- Localisation : à l'est du village, la Voie Grout est essentiellement constitué par la Ferme de la Voie Grout, à l'ouest de Saint-Jean-de-Folleville.
- Rues associées : La Voie Grout.
La Sente Foison
- Localisation : à l'ouest du village, au sud de la Sente aux Loups.
- Rues associées : Sente Foison, Rue du Petit Val.
Le Cabriolet
- Localisation : à l'est du village, au sud de la Voie Grout et au nord-ouest du Pont-Navarre et de Bellevue.
- Rues associées : Rue du Cabriolet.
- Localisation : au sud-ouest de la commune, à la limite de Saint-Jean-de-Folleville. Le Pont-Navarre se situe à l'extrémité de la Rue du Pont-Navarre, après Bellevue.
- Rues associées : Rue du Pont-Navarre.
Bellevue
- Localisation : au sud-ouest de la commune, à la limite de Saint-Jean-de-Folleville. Bellevue est essentiellement constituée des Fermes de Bellevue, situées le long de la Rue du Pont-Navarre.
- Rues associées : Rue du Pont-Navarre.
Vallées, bois et côtes
Bois et forêts
- Bois de la Sente aux Loups
- Bois de la Hèse
- Bois coiffé
Côtes et vallées
- Côte de l'Abbesse
- Val au Geai
- Petit Val
- Val Eglantier
- Côte du Vivier
- Côte de Seine
- La Constantinière
Histoire
Préhistoire
Les premières traces d'habitation sur le territoire de Saint-Nicolas-de-la-Taille datent du néolithique.
Antiquité
A l'époque gallo-romaine, un camp, dit du Catelier, s'étend sur près de 1,5 ha, au promontoire de Bondeville, à l'extrémité sud du village actuel. Cet oppidum possède deux protections naturelles : la Seine au sud, et le vallon du vivier de Tancarville à l'ouest. Au nord et à l'est, des fossés, qui peuvent encore se deviner aujourd'hui, complètent cette protection.
Sa position est particulièrement intéressante pour le peuple gaulois des Calètes, qui s'en servent comme d'un poste d'observation afin de contrôler la Seine. La Pierre Gante, détruite au début du XXe siècle, leur aurait notamment servi de phare.Moyen Âge
Au XIIe siècle, les moines de l'Abbaye du Valasse, alors récente, participent à de nombreux défrichements au sein de la forêt de Lillebonne, le long de l'ancienne voie romaine liant Juliobona (l'actuelle Lillebonne) à Caracotinum (l'actuel Harfleur). Le village doit son origine à l'un de ces défrichements, d'où il tire son nom Taille. La première mention de la paroisse date du XIIIe siècle, sous le nom de Sanctus Nicolaus de Tallia.
Au début du XIIIe siècle, le site de Saint-Nicolas-de-la-Taille appartient au comte de Boulogne Renaud de Dammartin. Mais celui-ci, allié à l'empereur Othon IV, est vaincu en 1214, dans la guerre qui oppose ce dernier au roi de France Philippe Auguste à Bouvines. Le roi Philippe confisque les terres de Renaud de Dammartin et les donne à son fils Philippe Hurepel.
La cheminement exact de la propriété de la paroisse de Saint-Nicolas-de-la-Taille est mal connu. Cependant, à la suite de diverses successions, elle revient à la Maison d'Harcourt via le comté de Lillebonne.Epoque moderne
De 1754 à 1759, l'église de Saint-Nicolas-de-la-Taille est reconstruite, à la suite de la décision du curé de la paroisse, Pierre Halbout.
Une lettre de ce même curé, datée du 18 janvier 1773, a été conservée dans le cadre d'une enquête sur la pauvreté menée au sein du diocèse de Rouen. Le contenu de ce témoignage intéressant est donné ci-dessous.Extrait d'une lettre du curé Pierre Halbout, 18 janvier 1773Suivant ma façon de penser rien ne serait si facile que d'empêcher les mendiants de courir par les rues à la honte de l'humanité. Ma paroisse est très grande, j'y ai près de 1 500 âmes où Votre Grandeur peut juger qu'elle n'est pas composée de forts laboureurs. Depuis près de 23 ans, que je suis curé, j'y ai eu beaucoup de petites gens, qui y ont eu bien du mal à vivre; mais, avec un peu de secours que je leur procure, j'ai empêché plus de 16 années consécutives qu'il n'y eût un seul mendiant. Je m'étois fait une loi, comme je m'y astreins encore, de ne rien donner à ma porte aux coureurs, aux charges pour moi d'empêcher mes pauvres d'aller inquiéter mes voisins.
Si ce n'est cinq ou six fainéants, qui ne sont pas de vrais pauvres, aucun ne sortirait de sa maison. Je leur donne du travail autant qu'ils le veulent. J'ay même encore actuellement quatre aveugles, de la même maison, qui filent pour moy, et je supplée à ce qui manque.
J'en fais de même pour beaucoup d'autres, aux uns plus, à d'autres moins : il y en a qui ne donnent que 12 sols par mois par abonnement, je leur procure de quoi subsister; et cependant, sans ce petit secours, on les verroit courir par les rues.
Que le ministère ordonne, Mgr, que les pauvres de ma paroisse restent dans leur maison et leur fasse défenses expresses de mendier, sous peine de cachot, je me charge de leur procurer le nécessaire et d'extirper pour toujours la mendicité de Saint-Nicolas, pour peu surtout que, dans ces cas provisoires et pressants, S. M. ou Votre Grandeur me fassent passer quelques douceurs pour les indigents.
Quant au revenu de mes pauvres, ils n'en ont d'autre que deux maisons que j'ai fait bâtir de mes deniers, il y a dix ans, auprès de ma nouvelle église. Je leur en ai fait présent; on loue ces deux maisons 72 l. par an. On fait une quête pour eux tous les dimanches, mais elle ne monte pas à 10 livres annuellement. J'ai eu l'honneur de vous faire observer qu'aucun de mes paroissiens n'est avancé en fortune. Leur partage, c'est au plus la médiocrité. Nous avons aussi un droit à l'hôpital de Lillebonne, par une fondation faite par un de mes prédécesseurs, c'est d'y placer quelques petits enfants au nombre de deux ou quelques uns de plus ...Epoque contemporaine
Le 14 décembre 1789, l'assemblée constituante instituée à la suite de la Révolution française vote la loi mettant en place la municipalité, dans le cadre de sa réforme administrative. La paroisse de Saint-Nicolas-de-la-Taille disparaît alors et laisse la place à la commune du même nom. La loi du 22 décembre 1789 définit le canton et Saint-Nicolas-de-la-Taille devient chef-lieu de canton en février 1790.
Cependant, pour rompre définitivement avec la féodalité et tout ce qui pourrait en être issu, l'assemblée constituante demande aux communes, via la décision du 20-23 juin 1790, de modifier leurs noms. Ainsi, en septembre 1793, le nom officiel de Saint-Nicolas-de-la-Taille devient Pierre-Gante-sur-Seine ; pourtant, nombre de documents de cette époque, conservés dans les archives de la commune, la désignent toujours sous son nom usuel.Cinquième canton du district de Montivilliers : Canton de Saint-Nicolas-de-la-Taille Nom de la commune sous la Convention Nom usuel de la commune Nom actuel de la commune Pierre-Gante-sur-Seine Saint-Nicolas-de-la-Taille Saint-Nicolas-de-la-Taille L'Union Mélamare Mélamare Notre-Dame-des-Fontaines Radicatel Saint-Jean-de-Folleville Saint-Barnabé Saint-Antoine-la-Forêt Saint-Antoine-la-Forêt La Forêt-Libre Saint-Eustache-la-Forêt Saint-Eustache-la-Forêt L'Indivisible-des-Bois Saint-Jean-des-Essarts Tancarville et La Cerlangue Beaumont-sur-Seine Saint-Jean-de-Folleville Saint-Jean-de-Folleville L'Unité Tancarville Tancarville Les Manoirs du Valasse Valasse Gruchet-le-Valasse À la suite du vote par la Convention nationale, de la loi du 18 septembre 1794, sur la séparation de l'Église et de l'État, les communes dont le nom évoque le culte catholique sont de nouveau priés de modifier celui-ci. Ainsi, au sein du canton de Saint-Nicolas-de-la-Taille, ou plutôt Pierre-Gante-sur-Seine, deux modifications de dénominations ont de nouveau lieu :
- Notre-Dame-des-Fontaines, anciennement Radicatel, devient Roche-Fontaine, et
- Saint-Barnabé, anciennement Saint-Antoine-la-Forêt, devient Laumone.
Le nom de La Forêt-Libre, pour Saint-Eustache-la-Forêt, est également quelque fois inscrit selon une orthographe quelque peu différente : Forais-Libre.
Officiellement, une ordonnance royale de Louis XVIII du 8 juillet 1814 demande aux communes de reprendre leur nom antérieur à 1790. Cependant, comme il a été vu plus haut, Saint-Nicolas-de-la-Taille, comme beaucoup d'autres communes de l'époque, n'a jamais tout-à-fait perdu son nom.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2008 Michel CAVELIER 1983 2008 Jean-Claude QUINTRIC UDF Ingénieur 1977 1983 Roger PERRUS 1953 1977 Gérard DUREL 1952 1953 Albert LEDAIN 1945 1952 Joseph DAVOUST 1942 1945 Jules DOUDEMENT 1939 1942 Joseph CANIVET 1929 1939 Emile LEONARD 1925 1929 Joseph DAVOUST 1924 1925 Jules BAZIN 1920 1924 Auguste HEROUARD Boulanger 1911 1920 Jules BAZIN 1896 1911 Jules MALANDAIN 1892 1896 Victor LECARON 1876 1892 Prosper MALANDAIN 1860 1876 Frédéric LA HOUSSAYE 1854 1860 Jean JOUTEL 1851 1854 Pierre-Isaac LEBAS 1830 1851 Abraham POSTEL 1800 1830 Jean-Baptiste Louis THOMAS 1795 1800 Thomas LELEU 1794 1795 Michel LEROUX 1792 1794 Jean-Baptiste Louis THOMAS Garde des bois nationaux 1790 1792 Adrien LETELLIER Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Evolution du nombre de foyers[4] 1836 1841 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 280 283 234 203 198 193 184 158 158 1946 1954 1962 1968 1975 175 182 172 188 225 Histogramme
Entreprises de la commune
Une quarantaine d'entreprises est implantée à Saint-Nicolas-de-la-Taille[5].
Principales entreprises de la commune Activité Nom de l'entreprise Cabinet médical - Médecins
- Infirmiers
- Kinésithérapeutes
Construction de navires et de structures flottantes Chantiers Hauchard SAS Commerces alimentaires - L'épicerie de Saint-Nicolas
- Boulangerie Le Scoltatien
Gîtes Gîtes Beauséjour Bâtiment - Artisans - DUCLOS SARL Travaux de menuiserie bois et pvc
- GRAINDOR Matériaux Commerce de détail de quincaillerie
- Entreprise GILBERT Travaux de charpente
Salon de coiffure L'hair de Fanny Toilettage Tout toubeau Lieux et monuments
Activités historiques
Carrière de la Pierre Gante
Les premières traces de l'exploitation de la carrière de la Pierre Gante remontent au XVIIIe siècle. De 1754 à 1759 notamment, ses pierres sont utilisées pour la reconstruction de la nef de l'église de Saint-Nicolas-de-la-Taille.
La Pierre Gante a disparu le 17 juin 1904, à 16h, dans le cadre de cette exploitation. Près de huit mois de travaux, coordonnés par des ingénieurs des Ponts et Chaussées et des Mines, ont été nécessaires pour préparer cet évènement et dégager ainsi environ 200 000 m³ de blocs. Cette destruction a contribué aux grandes quantités de roches fournies par la carrière à cette époque pour l'endiguement de l'estuaire de la Seine.Ferme des Rhâmes
- Localisation : Domaine des Rhâmes, à partir de la D81 - Route de Lillebonne
La Ferme des Rhâmes, ainsi que ses dépendances, sont inscrites monument historique.
Au cours de la Révolution française, le Château des Râmes, souvent désigné alors, dans les archives communales, sous le nom de Château de l'émigré Bailleul, devient bien national et est placé sous la protection de la toute jeune commune de Saint-Nicolas-de-la-Taille. En octobre 1792, le fer y est récupéré et est porté à Saint-Romain-de-Colbosc, pour en faire des piques. En décembre 1793, le château est utilisé comme caserne des citoyens de la première réquisition et de nombreux dégâts y sont ensuite constatés (porte arrachée, bris de vitres, lambris brûlés, ...). En 1794, pour les besoins de la guerre, l'argenterie et les cuivres sont confisqués.Eglise
- Localisation : dans le bourg, à l'intersection de la Grande Rue et de la rue du Val au Geai
L'église initiale est construite au XIIIe siècle, lors de la fondation de la paroisse de Saint-Nicolas-de-la-Taille, ou plutôt Sanctus Nicolaus de Tallia selon le nom sous laquelle elle est désignée à l'époque. Le bâtiment est dédié à Saint Nicolas, évêque au IIIe siècle de Myre, ancienne ville d'Asie mineure dont le site actuel est occupé par la ville de Demre, en Turquie. Saint Nicolas est notamment à l'origine du personnage du Père Noël mais il est, en Normandie, le patron des mariniers et le protecteur de la navigation fluviale, invoqué également par les filles à marier.
Il ne reste rien aujourd'hui de l'église initiale : l'actuel bras sud du transept date du XVIe siècle, le brad nord du XVIIe siècle, à la suite d'un remaniement, et le lambris de couvrement du chœur, une réalisation du charpentier Nicolas Gouel, de 1744. En 1754, le curé de la paroisse Pierre Halbout décide de la démolition puis reconstruction du chœur et de la nef, afin d'obtenir une construction plus à la mesure de la paroisse, comme en témoigne une inscription visible sur un des vitraux. En effet, l'état du bâtiment à cette date fait craindre la ruine à tout moment. Les travaux durent alors 6 ans, de 1754 à 1759, et coûtent 15 000 livres, somme apportée par les habitants. Les pierres blanches utilisées lors de la reconstruction proviennent de la carrière de la Pierre Gante. Le 2 juillet 1761, l'église, alors achevée, est consacrée.
Les informations relatives à la reconstruction de l'église sont issues de son acte de consécration, consigné au sein du registre de paroisse. La copie de ce document est donné ci-dessous.Acte de consécration de l'église, Registre de paroisse, 1761L'an de grace mil sept cents soixante et un, le jeudy deuxième de juillet, jour de la fête de la visitation de la Sainte vierge en la quarante septième année du règne de Louis quinze, sous le souverain pontificat de Clément treize, illustrissime et reverendissime Monseigneur Dominique de la Rochefoucaut archevesque de Roüen; très haut et puissant seigneur, Monseigneur Anne Pierre d'Harcourt duc de Harcourt pair de France comte de Lillebonne gouverneur des ville et citadelle de Sedan, gouverneur du Vieux pallais à Roüen, commandant en chef pour le Roy de sa province de Normandie seigneur et patron de cette parroisse. - Ravenne Pierre Halbout prêtre bachelier en théologie de la faculté de Paris, curé de la dite parroisse de Saint Nicolas de la Taille. - Pierre Revet trésorier en charge, pour la fabrique du dit lieu :
l'église ancienne tombant en totale ruine, la nouvelle rebatie par les soins du sieur curé, pour laquelle messieurs les propriétaires lui ont fourni la somme de quinze mille livres , ayant été commencée à bâtir en mil sept cents cinquante quatre et finie en mil sept cents cinquante neuf,
a été solennellement consacrée par Monseigneur de Cerisy évesque de lombès et le mesme jour on y a administré aux parroissiens le sacrement de confirmation, en présence des soussignés
+jne évêque de lombès
C.Et.Cavelier C.de St Jean des Essarts-
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J.B. Ruault prêtre
nicolas letellier
Halbout curé
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+D.Cardal de la Rochefoucaut arc. de Rouen
A voir : à l'extérieur
- Côté sud, à droite de l'entrée : de part et d'autre de la croix, un texte commémorant la fondation de l'église est encore visible :
J ay été posée par monsieur de Lafosse
- Sud de la nef : des bateaux à voile, à trois mâts, sont représentés sur le mur. Deux d'entre eux présentent ce qui ressemble fort à un filet de poissons.
A voir : à l'intérieur
- Chœur :
Le retable, inscrit à l'inventaire départemental des antiquités, date de 1666. Cette œuvre en bois et marbre est due à Guillaume Duval, un artiste de Caudebec-en-Caux.
Les six vitraux datent de 1912 et 1913. Ils ont été réalisés par G. Marcin (ou M. Garcin, l'orthographe n'a pu être vérifié) et L. Thibault, de Rouen.Un des vitraux, second des deux éléments de l'église inscrits à l'inventaire départemental des antiquités, témoigne de la construction. Une inscription en témoigne.
- Nef :
Les six vitraux de la nef ont été inaugurés en 1957. Réalisés par le décorateur G. Ansart et le maître verrier P. Pasquier, ils représentent Adam et Eve, l'Annonciation, la Nativité, le baptême du Christ, l'Eucharistie et la Résurrection.
Les cloches
Le clocher contient trois cloches : Jeanne-Marie, Catherine et Victoire.
- Jeanne-Marie
Jeanne-Marie est la plus grosse des trois cloches, lui conférant une tonalité grave. Ceci lui vaut d'être également dénommée bourdon. Sa bénédiction date du lundi 5 juin 1922, date à laquelle elle remplace officiellement Anne-Henriette, cloche de 1822 fêlée à l'Armistice. Elle a été bénite par le vicaire Delestre et nommée par Maurice Forthomme et Marie Lasnel, résidant au Domaine des Râmes. Ces informations sont issues de l'inscription gravée sur son bronze, reproduite ci-dessous.
Inscription gravée sur la cloche Jeanne-MarieL'AN DE GRACE 1922
S.S. PIE XI ÉTANT PAPE
MGR DU BOIS DE LA VILLERABEL
ARCHEVÈQUE DE ROUEN
M. L'ABBÉ DUMONT, DOYEN,
M. L'ABBÉ H. BOULANGER, CURÉ,
J'AI ÉTÉ BÉNITE
PAR M. LE VICAIRE GÉNÉRAL DELESTRE
ET NOMMÉE
JEANNE-MARIE-ANNE-HENRIETTE-CLÉMENCE-LOUISE
PAR M. MAURICE FORTHOMME
ET DAME HENRI MIMEREL, NÉE MARIE LASNEL
CHATELAINS DE RAMES
MM.
AUG. HÉROUARD MAIRE ; HENRI DUREL, ADJOINT,
JULES BAZIN, PRÉSIDENT DU CONSEIL PAROISSIAL
JULES DOUDEMENT, LOUIS HÉQUET, FORTUNÉ LASSADE
CONSEILLERS PAROISSIAUX ET MUNIC.
GASTON CORNU, INSTITUTEUR
Je remplace une cloche fêlée à l'Armistice :
ANNE-HENRIETTE, donnée en 1822 par Mgr le Prince
Philippe-Auguste de Croy et la Princesse
son épouse, Anne-Henriette de Rochechouart
de Mortemart
Da pacem, Domine- Catherine
Catherine a été bénite par l'abbé Virrion, curé de Saint-Nicolas-de-la-Taille, et nommée par M. Frêrot, un propriétaire du village, et Dame Reine Catherine Le Blé, épouse de M. Thierry, un négociant.
- Victoire
Victoire, la plus petite des trois cloches, a été bénite par M. Maurice, curé de Saint-Antoine-la-Forêt, et nommée par l'abbé Virrion, curé de Saint-Nicolas-de-la-Taille, et Dame Françoise Victoire Brocques, épouse de Denis Parmantier, un propriétaire de Saint-Nicolas-de-la-Taille.
Prespbytère
- Localisation : rue du Val au Geai, juste derrière l'église
Le presbytère a été construit à la même époque que l'église. Sa cour est aménagée de façon à pouvoir accueillir les pique-niques.
Mairie-Ecole
- Localisation : Grande Rue
La décision de la construction de cette école pour garçons est approuvée dès mai 1886. Près de 5 ans plus tard, le 4 mars 1891, le terrain est acquis par la commune, pour la somme de 8 000 francs, puis le 20 septembre 1891, le conseil municipal approuve les plans dressés par l'architecte lillebonnais M. Denize.
La construction de la mairie-école coûtera à la commune 28 625 francs, et s'achèvera en octobre 1894.Le calvaire de la mairie
- Localisation : Grande Rue, à proximité de la mairie
Ce grand calvaire est un don de Charles Forthomme, bienfaiteur de la paroisse de Saint-Nicolas-de-la-Taille et châtelain du domaine des Râmes, en souvenir d'une mission. Initialement érigé en 1859, il est réédifié en 1892.
Grandes demeures
- Localisation : 2701, Grande Rue
Aujourd'hui gîte rural, ce petit manoir date du XVe siècle, ce qui en ferait, du moins pour la partie centrale, la plus vieille demeure de Saint-Nicolas-de-la-Taille. On peut notamment y voir, entre les deux portes centrales, une statue de Saint Nicolas.
Saint-Nicolas-de-la-Taille possède trois autres grandes demeures : La Houssaye, Les Marronniers et Les Sapins.Ferme du Boulet de Canon
- Localisation : 782, rue Pierre Gant
La particularité de cette ferme est de posséder, au milieu de sa façade, l'impact d'un boulet de canon de la guerre franco-allemande de 1870.
Camp du Catelier
Contes et légendes
La chaise de Gargantua
Les légendes ayant trait à Gargantua sont nombreuses en Normandie, et nombre de lieux portent la marque de son passage. Saint-Nicolas-de-la-Taille ne fait pas exception.
La Pierre Gante, roche relativement plate sur le dessus, constituait ainsi une sorte de chaise surplombant la Seine, qui ne s'était alors pas encore retirée et se trouvait près de 80 mètres en contrebas. Selon la légende, le géant Gargantua se servait régulièrement de cette Pierre comme d'une chaise afin de se nettoyer les pieds dans la Seine.Personnalités liées à la commune
Aucune personnalité importante n'est liée à Saint-Nicolas-de-la-Taille.
Notes et références
- ↑ Carte de Cassini de 1757 et Détail de la carte, accédés le 4 novembre 2007
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, accédé le 15 octobre 2007
- ↑ Portail INSEE, accédé le 15 octobre 2007
- ↑ Chronique du temps passé (d'après les archives communales), Saint Nicolas Info, Bulletin N°2, 1983
- ↑ Site de la commune de Saint Nicolas de la Taille, accédé le 01 janvier 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Saint-Nicolas-de-la-Taille sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Nicolas-de-la-Taille sur le site de Patrimoine de France
- Saint-Nicolas-de-la-Taille dans les BdD du Ministère de la Culture
- Saint-Nicolas-de-la-Taille sur le site de communes76.com
- Vu du ciel
- Portail de la Seine-Maritime
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