- Royaucourt-et-chailvet
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Royaucourt-et-Chailvet
Royaucourt-et-Chailvet Administration Pays France Région Picardie Département Aisne Arrondissement Laon Canton Anizy-le-Château Code Insee abr. 02661 Code postal 02000 Maire
Mandat en coursPatrick Toussaint
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Vallons d'Anizy Démographie Population 190 hab. (2006) Densité 63 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 57 m — maxi. 162 m Superficie 3,04 km² Royaucourt-et-Chailvet est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Histoire
Chailvet fut appelée successivement Chaleveel en 1136, Chalivel en 1215, Chaillevel en 1260[1].
L'ancienne paroisse de Royaucourt, comme la moderne commune de Royaucourt-et-Chailvet se composait de deux hameaux, Royaucourt, où s'élève l'église, et Chailvet, où se trouve le château. Au XIIe siècle, la moitié de la seigneurie relevait de la duché-pairie de Laon tandis que le reste, ainsi que le bas Chaillevois, du comte de Roucy.
En 1162, les Templiers vendent le domaine au chapitre de Laon, l'affaire est conclue par le trésorier Gautier, neveu de Gautier de Mortagne, l'évêque de Laon, professeur de théologie, qui a accueilli en 1163 Thomas Becket l'archevêque de Cantorbéry à Laon dont une des tours de sa cathédrale porte son nom. La trésorerie de l'église cathédrale de Laon resta en possession de cette terre pendant cinq siècles.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 mars 2008 Régis De Buttet mars 2008 Patrick Toussaint[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 138 157 155 163 201 177 190 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- L'église Saint-Julien de Royaucourt, dont le début de l'édification est de 1188[4]. Classée monument historique en 1862.
- La Cidrerie, ancien vendangeoir appelé vendangeoir de Presles au porche caractéristique.
- Le château de Royaucourt, détruit au cours de la Première Guerre mondiale, reconstruit, il sert de dépôt de munitions lors de la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il est incendié. Seuls subsistent les caves.
- Le château de Chailvet (XVIe siècle), peu détruit au cours de la Première Guerre mondiale, restauré au lendemain de la guerre, dépôt d'intendance de l'armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, incendié par les Allemands le 21 aout 1944. Comblées, et en partie effondrées, les caves n'ont pas été retrouvées. Il est classé monument historique en 1984.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas d'Espagne, apparenté aux comtes de Roucy, (1147) donne avant son départ pour la Reconquista d'Espagne, aux Templiers de Laon son domaine de Royaucourt.
- Raoul, fils illégitime d'Enguerrand VII († 1397), sire de Coucy, seigneur de Chailvet[5]
- Sébastien de la Vieuville devient par héritage seigneur de Chailvet en 1519. Fils de Jean de Coskaer et de Catherine de Kervilher, il rejoint la cour de France lors du mariage d'Anne de Bretagne en 1491. Il épouse Perrine de Saint-Vaast le 23 novembre 1510[6].
- Pierre de la Vieuville[7] seigneur de Farbus en Artois, Royaucourt et Chailvet, mais aussi de Challenet, Givaudeau et de Villemontry, chevalier de l'"Ordre du Roy" (ordre de Saint-Michel), gentilhomme de la chambre du roi, gouverneur de Reims, Mézières et du Rethelois. C'est lui qui fait construire le château de Chailvet. Il meurt en 1569, et est inhumé en l'église Saint-Julien. Son épouse, Catherine de la Taste de Montferrand, morte le 3 août 1539, est inhumée dans la nef de l'église le 25 janvier 1555.
- Robert, marquis de La Vieuville (1582), baron de Rugles et d'Arzillières, vicomte de Farbus, seigneur de Challenet (Châtenet), seigneur de Royaucourt, seigneur de Villemontry, il meurt en 1612. Grand Fauconnier de France, il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit lors de la 4e promotion du 2 janvier 1559. Conseiller privé du roi de Navarre et ambassadeur de France. Il épouse Guillemette de Bossut, puis en 1581 Catherine d'O de Vérigny (née en 1555), veuve de Michel de Poisieu. Ils sont enterrés dans l'église du monastère de Challenet (Châtenet).
- Charles de la Vieuville (1582 - † 2 janvier 1653 fut baron de Rugles, seigneur de Pavant, châtelain de Sy-en-Rethélois, marquis puis duc de La Vieuville, chevalier des "Ordres du Roi", capitaine de la compagnie de la garde écossaise du roi, maître d’hôtel du duc de Nevers, futur duc de Mantoue. Le 7 février 1611, il épouse Marie Bouhier de Beaumarchais († 7 juin 1663), fille de Vincent Bouhier, seigneur de Beaumarchais, trésorier de l’Épargne, et de Marie Lucrèce Hotman. Lieutenant général en Champagne et Rethélois (v.1616), il est aussi Grand Fauconnier de France par survivance. Nommé surintendant des Finances le 21 janvier 1623, il fait entrer alors Richelieu au Conseil du roi et disgracier Sillery. Sur ordre de Richelieu, il est emprisonné pour prévarication le 13 août 1624 à Amboise[8] d'où il s'évade en 1625 ou en 1631[9] et se réfugie en Angleterre. Il est alors en disgrâce, et ce jusqu'à la mort de Richelieu. Le 8 septembre 1651, il est rétabli de nouveau surintendant et il est fait ministre d'État, duc et pair de France[10]. Le tombeau du duc et de la duchesse de La Vieuville, sculpté par Gilles Guérin, est visible au Musée du Louvre. Ils sont tous deux été inhumés dans la chapelle Saint-François de Sales de l'église du couvent des Minimes de la place Royale à Paris[11].
- Charles II de La Vieuville (v. 1616 - † 1689), fils du précédent. Seigneur de Pavant, duc de La Vieuville, pair de France, seigneur de Sallèdes et par mariage seigneur du château de La Chaux-Montgros en Auvergne. Chevalier d’honneur de la reine en 1670, il est gouverneur du Poitou. Le 25 septembre 1649, il épouse la comtesse Françoise Marie de Vienne de Châteauvieux, († 1669), fille de René de Châteauvieux et de Marie de la Guesle[12].
- Claude Parat, écuyer, conseiller et secrétaire du roi, seigneur de Chailvet, Saint-Julien, Royaucourt et bas Chaillevois. Ce riche bourgeois de Soissons acquit son office de Laurent Bertemet, et la terre de Chailvet du duc et de la duchesse de la Vieuville par contrat passé devant Denos et Gallin, notaires au Châtelet de Paris, le 29 mai 1666. Son fils ainé, rendit hommage en son nom à l'évèque de Laon, le 30 juillet suivant. Claude Parat épousa Marie de May, fille de Robert de May, marchand bourgeois de Laon, et de Jeanne le Carlier, et eut trois enfants :
- Pierre Parat,
- Antoine Parat,
- Geneviève Parat, mariée à Frédéric-Antoine Charmolue de la Garde, seigneur de Rocheman et Longpré, trésorier de France à Soissons par provisions du 29 avril 1651 : ils eurent pour enfants Pierre-Antoine, Jean-François Claude, Madeleine, Florimonde, Geneviève (qui épousera Jacques le Carlier et enfantera, notamment, de Joseph Bernard Le Carlier).
- Pierre Parat écuyer et secrétaire du roi achète le domaine en 1666. Il est seigneur de Chailvet, capitaine de cavalerie, maintenu noble par R de Machault le 11 juin 1670 : armes contrefacé d'argent et de gueule de 8 pièces[13]. Il meurt en son château de Chailvet le 1er mars 1699.
- Nicolas le Mercier , écuyer, gentilhomme servant du roi, seigneur de Chailvet, Saint-Julien et forêt d'Herli, époux de Florimonde Charmolue, héritière bénéficiaire de Pierre Parat son oncle, hérite domaine en 1699 et y mourut le 6 mai 1706. Florimonde meurt également au château le 3 août 1710.
- Jean-François Charmolue de la Garde hérite à son tour en 1710. Écuyer, conseiller secrétaire du roi, vicomte de Laon, seigneur de Chailvet, Royaucourt, bas Chaillevois, forêt d'Herli, et Clacy-et-Thierret.
- 1737, 'Crépine-Catherine Charmolue de la Garde, fille du précédent vicomtesse de Laon, vidame et dame de Clacy-et-Thierret, Laniscourt, Saint-Julien, Royaucourt, Chailvet, Bas-Chaillevois et autres lieux. Elle meurt en son château de Chailvet le 22 septembre 1751.
- 1751, Joseph-Bernard le Carlier prêtre, chanoine de l'église cathédrale de Laon, seigneur de Chailvet, Royaucourt et bas Chaillevois. Mourut le 26 septembre 1772, à 82 ans, et fut inhumé le surlendemain dans la cathédrale, à l'issue de la messe canoniale.
- 1763, François-Aimable de la Garde, baron de Saignes, seigneur de Chailvet, de Saint-Julien, Chailvet, bas Chaillevois, forêt d'Herli et autres lieux, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Clermont-Tonnerre, acquit la terre de Chailvet pour 100 000 livres. Il ouvrit dans son domaine de Chailvet une fosse pour l'extraction de cendres pyriteuses. Après la révolution, il émigra, et fut amnistié par arrêté le 8 juin 1802. Il se retira à Montchâlons, chez son gendre, et y mourut le 8 janvier 1813. Il avait épousé le 13 février 1748 Marie-Françoise-Nicole-Gabrielle de Bignicourt de Chambly, fille de Simon-Christophe-Rémi de Bignicourt et de Marie-Françoise-Nicole-Gabrielle le Carlier. La baronne de Saignes divorça en 1792 pour sauver la fortune de ses enfants, et n'en fut pas moins enfermée au château de Nointel, pendant la Terreur
- 1801, Louis-Marie de Castres. chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien brigadier des chevaux-légers de la garde du Roi, capitaine réformé à la suite de la cavalerie, après la suppression de ce corps. Sa femme, Marie-Jeanne-Félixe-Françoise de la Garde de Saignes, fille de François-Aimable de la Garde fut enfermée avec sa mère à Nointel en 1793. Elle mourut dans son château de Chailvet le 11 juillet 1828 à 78 ans. Louis-Marie fut maire de la commune de Royaucourt-et-Chailvet de 1801 jusqu'à sa mort le 23 septembre 1817 à 77 ans. Ils possédaient le château, soit que père l'ait cédé à sa fille au moment d'émigrer, soit qu'il le lui ait abandonné après restitution par le gouvernement consulaire.
- 1817 Pierre-Louis-Alexandre Brunel, né en 1783, propriétaire de l'usine d'alun, acquit le château à la mort de Madame de Castres, et y mourut le 10 octobre 1857. Il fut maire de Royaucourt-et-Chailvet de 1824 à 1855. Il épouse en 1781 Elisabeth-Anne Casier.
- 1857 Gustave-Alexandre Brunel (24 oct 182 - 26 novembre 1893) en hérite à la mort de son père. Il fut président de la fabrique de sulfate de fer et d'alun de Royaucourt[14], maire de la commune de 1855 à 1878. Il épouse Louise Aménaïde Paul (2 novembre 1819 - 3 janvier 1900)
- 1893 Paul-Gustave Brunel, leur fils, né au château le 21 mai 1842, officier d'artillerie, fut chassé de chez lui par l'invasion allemande, et mourut à Paris le 22 février 1917. Il épousa Brucelle Gabrielle Jenny (1847-1933)
- 1917 Gustave-Joseph-Ernest Huin, officier de l'ordre national de la Légion d'Honneur, lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, ancien directeur du journal de l'Aisne, hérite par sa femme Cécile Brunel (1870 - 1930), fille des précédents. Leur fille Jenny Huin épouse en 1912, Henri-Paul Dupont, avocat à la cour de Paris, maire de Royaucourt-et-Chailvet de 1919 à 1924.
- En 1924, la propriété est achetée par Georges Sourmais, banquier à Saint-Quentin. Sa famille conserve encore aujourd'hui les communs et le pigeonnier, tandis que le château fut vendu en 1981 à Patrick et Muriel de Buttet. Bien que détruit en grande partie le 29 août 1944 par des bombes incendiaires allumées par l'armée allemande fuyant devant l'avance des alliés, le château est classé en 1984 au nombre des monuments historiques du département de l'Aisne.
- Gérard Caudron, né en 1945 à Royaucourt-et-Chailvet, élu maire de Villeneuve-d'Ascq en 2008, député européen.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Maximilien Melleville, historien laonnois Dictionnaire historique du département de l'Aisne 1865, p. 199
- ↑ Conseil général de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- ↑ Royaucourt-et-Chailvet sur le site de l'Insee
- ↑ Église Saint-Julien de Royaucourt
- ↑ Maximilien Melleville Dictionnaire historique du département de l'Aisne 1865, p. 292
- ↑ Historique de la famille de La Vieu Ville - Commission du vieux Parisp. 81 et 82
- ↑ Pierre de la Vieu Ville et sa descendance
- ↑ Voltaire Œuvres complètes 1857, tome 8, p. 398, 399
- ↑ Henri de Campion Mémoires 1857, p. 160
- ↑ Voltaire Œuvres complètes 1857, tome 8, p. 399
- ↑ Eudoxe Soulié Notice du Musée impérial de Versailles 1860, p. 393
- ↑ Sites et monuments 1969/1970,p. 22
- ↑ Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France - LAINE - 3e tome - 1830
- ↑ Annales des mines 1860, p. 478
Liens externes
- Généalogie des la Vieuville
- Royaucourt-et-Chailvet sur le site de l'Institut géographique national
- les amis de saint-julien -Historique de l'église et du village
- Recensement de 2006 des communes de l'Aisne
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