- Charles de La Vieuville
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Charles de La Vieuville Charles de La Vieuville par Gilles Guérin.Pays France Titre Surintendant des finances Autre titre Marquis, puis Duc de La Vieuville Biographie Dynastie Seigneurs de La Vieuville Naissance 1583
ParisDécès 2 janvier 1653
ParisPère Robert de la Vieuville Mère Catherine d'O Conjoint Marie Bouhier de Beaumarchais Enfants Charles II, duc de la Vieuville
modifier Charles de La Vieuville est un seigneur français né en 1583 et mort le 2 janvier 1653 à Paris . Fils aîné de Robert de la Vieuville et de sa seconde femme Catherine d'O, il s'éleva aux plus hautes charges et vit, tour à tour, sa fortune chanceler puis se redresser, pendant les dernières années de sa vie.
Sommaire
Biographie[1]
En 1609, il obtint de succéder à son père comme Grand Fauconnier de France par survivance, charge qu'il occupe peu de temps avant qu'André de Divonne ne fut pourvu de la charge en 1612.
Vers 1616, Lieutenant général en Champagne et Rethélois, capitaine de la première compagnie de la garde écossaise du roi Louis XIII, maître d’hôtel du duc de Nevers. « Ce fut un habile courtisan qui préféra s'attacher à la fortune du dauphin plutôt qu'à celle du Roi qui était à son déclin »[2].
Le 31 décembre 1619, il est fait chevalier des ordres du roi. En 1622, il occupe la charge de maréchal de camp sous le duc d'Angoulème, dans un corps de troupe de 10.000 hommes à pieds et 800 chevaux. Il conduisit cette armée jusqu'aux environs de Lyon, pendant le siège de Montpellier où il se rendit pour recevoir les ordres du roi sur la marche de ces troupes.
Le 11 janvier 1623, il fut nommé Surintendant des finances à la place de Henri de Schomberg. Michaud dans sa biographie, indique que Charles de La Vieuville fut fait Surintendant des finances grâce à la haute capacité financière de son beau-père Vincent Bouhier. En effet, celui-ci conseiller du roi en ses conseils d'État et privé, trésorier de son épargne, intendant de l'ordre du Saint-Esprit en 1599[3] prit parti pour Henri IV et parvint à de très hautes fonctions qui lui permirent d'acquérir une grande fortune. Par son mariage, il devint également le beau-frère de Louis II de La Trémoille, duc de Noirmoutier.
Le 4 février 1624, il fait disgracier le chancelier Sillery et le marquis de Puisieux son fils, secrétaire d'Etat, auxquels il était redevable de son poste. Puis il fait entrer alors Richelieu au Conseil du roi. « Mais il abusa de sa situation pour se gorger d'or et se mit tout le monde à dos par ses maladresses »[4]. Ses ennemis réussirent à le faire disgracier. Louis XIII le chassa de la Cour. Tallemant des Réaux raconte que lorsque La Vieuville sortit de Saint-Germain, on lui fit faire un charivari épouvantable par tous les marmitons pour lui jouer, disait-on, une branle de sortie[5].
Le 13 août 1624 sur ordre de Richelieu, il est emprisonné pour prévarication au Château d'Amboise[6] d'où il s'évade en septembre 1625 [7] et se réfugie en Hollande.
Rentré en France en 1626, l'ancien surintendant reprit, malgré ses promesses formelles, le parti de la Fronde. Accusé d'intriguer contre Richelieu, il fut condamné à mort par contumace et dégradé de l'ordre du Saint-Esprit en 1633. Il s'était prudemment réfugié à Bruxelles. Il est alors en disgrâce, et ce jusqu'à la mort de Richelieu et de Louis XIII. Seulement après, le marquis de la Vieuville parvint à se réhabiliter.Dès le mois de juillet 1643, un arrêt du parlement le réintègre dans ses biens, honneurs et emplois. Dès lors la fortune se retourne pendant les dix dernières années de sa vie. En 1650, il voit ériger en duché, sous le nom de La Vieuville, sa baronnie de Nogent-l'Artaud. L'année suivante Mazarin, à la prière de la princesse palatine, lui rend la surintendance des finances avec le titre de ministre d'État.
Le 8 septembre 1651, Mazarin le rappela à la cour et il fut une deuxième fois surintendant et ministre d'État, duc et pair de France[8]. Il prit alors des mesures pour le retour de l'argent des financiers et en finir avec la guerre civile. Il dépensa alors le moins possible tout en faisant rentrer plus d'argent : en suspendant de nombreux paiements de gages et de rentes et en anticipant des remboursements (tiers des revenus des tailles, ...)[9]. Il fut aidé dans cette tâche par un groupe de financiers prêts à aider le souverain, ils avancèrent le paiement des taxes directes pour l'année suivantes.Le cardinal de Retz parla de lui comme du « vieux bonhomme La Vieuville »[10].
Il mourut deux ans plus tard en fonctions, à Paris, le 2 janvier 1653.
Titres
Seigneur de Chailvet, Baron de Rugles, seigneur de Pavant, baron de Nogent-l'Artaud (Aisne - acheté le 29 mai 1621 à Claude et Antoine de BUZ), châtelain de Sy-en-Rethélois, marquis puis, la seigneurie de Nogent-l'Artaud réunie à d'autres domaines fut érigée en duché-pairie sous le nom de la Vieuville par lettres patentes de décembre 1651 au profit de Charles de la Vieuville. Chevalier des Ordres du Roi quand il fut reçu dans l'Ordre du Saint Esprit le 31 décembre 1619.
Mariage(s) et enfants
Charles de la Vieuville (Paris, v. 1582 - Paris, † 2 janvier 1653), épouse Marie Bouhier de Beaumarchais (née vers 1605, † 7 juin 1663) le 7 février 1611. Elle est dame de Nogent-l'Artaud, baronne de Saint-Martin de Blois, fille de Vincent Bouhier, seigneur de Beaumarchais, et de Marie Lucrèce Hotman (mariés le 15 juillet 1596). De leur union sont nés treize enfants :
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- Vincent,
tué au combat du 12 septembre 1643 près de Newburry (Angleterre), étant au service du Roi de Grande-Bretagne. Enterré aux Minimes, place Royale, - Charles II,
duc de la Vieuville, - Charles-François
mort à 6 jours, enterré aux Minimes, - Henry,
chevalier de Malte, abbé de Savigny sur la démission de son frère Charles II, prieur commendataire du prieuré séculier du Grand-Beaulieu-Les-Chartres, Colonel d'un régiment de cavalerie, maréchal de camps des armées du Roi, conseiller d'Etat es conseil privé, et des finances par lettre du 2 novembre 1651 mort en 1652, de blessures reçues au siège d'Etampes pour le service du Roi). Enterré aux Minimes, - Charles-François
prieur du Grand-Beaulieu-Les-Chartres, abbé de Savigny, de Saint-Martial de Limoges, et de Saint-Laumer de Blois. Il fut conseiller d'Etat ordinaire, sacré évêque de Rennes le 4 avril 1660. mourut à Paris en janvier 1675. Son corps fût mis en dépôt dans la chapelle dite de la Communion de la paroisse Saint-Paul à Paris. - Françoise de Paule
morte à Oudenarde en Flandres le 30 octobre 1635. - Louise
religieuse carmélite, morte dans le couvent de la rue Chapon à Paris, - Lucrèce-Françoise
mariée à Ambroise-François, duc de Bournonville, pair de France - Marie
dite la jeune sœur jumelle de Lucrèce-Françoise, morte à Bruxelles, - Marie
morte en bas âge, enterrée aux Minimes, - Dorothée
morte jeune et enterrée aux Minimes, - Marie
abbesse de Notre-Dame de Meaux, - Henriette
religieuse à la Ferté-Milon.
- Vincent,
Dès mars 1600, on découvre ensemble dans un marché de canons, Robert de la Vieuville caution du marché, et Vincent Bouhier controleur général de l'artillerie. Cette rencontre prouve que les deux familles se connaissent de longue date, lorsque leurs enfants se marient en 1611 (cf. ci-dessous)[11].
Le tombeau du duc et de la duchesse de La Vieuville[12], sculpté par Gilles Guérin, est visible au Musée du Louvre. Ils ont tous deux été inhumés dans la chapelle Saint-François de Sales de l'église du couvent des Minimes de la place Royale à Paris[13]. La duchesse traita par marché avec le sculpteur Gilles Guérin le premier mars 1658 pour la réalisation de cette vaste sculpture en marbre blanc de carrare, soit cinq ans après la mort du surintendant. Le travail de l'élève de Charles Le Brun ne sera achevé qu'après la mort de la duchesse. De même, elle fit élever en 1657, en la mémoire de son défunt époux, une chapelle dans l'église d'Olonne, dont elle avait acquit la seigneurie en souvenir des siens à André Bouhier de Beaumarchais le 16 mai 1644 [14].
Armoiries
- Bouhier : d'azur au chevron d'or, accompagné en chef d'un croissant d'argent et en pointe d'une tête de bœuf d'or.
Figure Blasonnement Armes de la famille de La Vieuville Fascé d'or et d'azur de huit pièces, à trois annelets de gueules brochant sur les deux premières fasces.[15],[16]
Armes du duc de La Vieuville (duché-pairie érigé en 1651), Ecartelé, II et IV, d'argent à sept feuilles de houx aboutées 3, 3, 1 ; II et III, fascé d'or et d'azur, de huit pièces, à trois annelets de gueules, rangés en chef brochant sur les deux premières fasces (de La Vieuville).[15]
Fer de Reliure du Duc Charles Ier de la Vieuville.
La Vieuville (moderne) : écusson écartelé aux 1 et 4, fascés d'or et d'azur de huit pièces, à trois annelets de gueules brochants sur la première et la deuxième fasce ; aux 2 et 3, d'hermines, au chef endenté de gueules (d'O), sur le tout, d'argent à sept feuilles de houx d'azur posées 3, 5 et 1 (La vieuville ancien). L'écu est entouré des colliers des ordres royaux, il est soutenu par deux sauvages velus, une massue sur l'épaule ; il est sommé d'une large couronne de marquis que surmonte un énorme casque avec ses lambrequins et une hure de sanglier pour cimier.Notes et références
- Histoire Généalogique et Chronologique de la Maison Royale de France - Père Anselme - Tome VIII - 3e édition - Paris - Compagnie des Libraires associés - 1733
- Dr Lapierre - Les sires de la Vieuville, seigneurs de Sy, leur rôle dans la Ligue et la Fronde - Travaux de l'académie nationale de Reims, t CXLIII, année 1928 - 1929
- P. Anselme - Histoire des grands officiers de la couronne, tome IX page 340
- Dr Lapierre - op. cit.
- Gédéon Tallemant des Réaux - Historiettes, III, p 58 et 1 p 82 7e édition.
- Voltaire Œuvres complètes 1857, tome 8, p. 398, 399
- Henri de Campion Mémoires 1857, p. 160
- Œuvres complètes 1857, tome 8, p. 399 Voltaire
- http://www.comite-histoire.minefi.gouv.fr/recherches_finances/les_hommes/controleurs_generaux/xviie_siecle/charles_de_la_vieuvi
- Cardinal de Retz, Mémoires, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1984, p 584
- Pavant, par B. Thierry de Crussoles des Epesses p 13 Notice historique sur Catherine d'O, dame de
- Piganiol de la Force - description historique de la ville de Paris et des ses environs, éd 1765, t IV, p 446 L'épitaphe du duc et de la duchesse de La Vieuville a été conservée par
- Notice du Musée impérial de Versailles 1860, p. 393 Eudoxe Soulié
- (Archives départementales de la Vendée, états des biens de la duchesse de La Vallière
- www.heraldique-europeenne.org
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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