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Rou-Marson
Rou-Marson Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Saumur Canton Saumur-Sud Code Insee abr. 49262 Code postal 49400 Maire
Mandat en coursJean-Marie Secher
2008-2014Intercommunalité Saumur Loire Développement Démographie Population 700 hab. (2006[1]) Densité 55 hab./km² Gentilé Roumarsonnais, Roumarsonnaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 32 m — maxi. 87 m Superficie 12,66 km² Rou-Marson est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Histoire
La commune de Rou-Marson, actuellement composée de trois villages (Rou, Marson et Riou) résulte du rattachement, par ordonnance royale du 8 mars 1846, des communes de Riou-Marson et de Rou, elles mêmes anciennes paroisses.
Dans les temps anciens, la contrée était habitée par les Gaulois, puis par les Romains, et enfin par les Francs. Elle fut évangélisée au IVe siècle par saint Martin, évêque de Tours. Elle était couverte, vers l'ouest et le nord, de taillis et de bruyères, et contenait des terres basses et marécageuses qui n'étaient ensemencées que deux ans sur trois.
Rou (Ruu en latin) et Riou doivent sans doute leur nom à la voie romaine de Saumur à Doué qui les traversait, et à la proximité de petits cours d'eau dont le Douet, affluent du Thouet. Marson doit son nom à son étang (du celtique Mar, grande étendue d'eau qui a donné Marcum en latin, puis Marezon ou Marczon).
La seigneurie de Rou avait le titre de châtellenie dès le début du XVIIe siècle, et relevait féodalement de Cinq-Mars la Pile en Touraine. La maison seigneuriale, aujourd'hui disparue, était située à l'est du bourg de Rou et dépendait, comme Riou-Marson, de la paroisse de Chétigné, ainsi que neuf autres maisons du bourg. Elle appartenait en 1386 à Jean Douay et de 1470 à 1495 à Jean Fromentières dont le nom resta longtemps attaché au domaine. On disait encore au XVIIIe siècle « le fief et seigneurie de Saint-Sulpice de Rou, alias Fromentières ».
Au XVIe siècle, il y avait six prêtres sur le territoire qui forme aujourd'hui la commune. Il y avait à Rou, deux notaires et plusieurs sergents (ou huissiers) pour une population d'environ 250 âmes. Ceci était dû à l'ignorance de la population et aux nombreuses écritures nécessitées par la complexité des droits féodaux.
Au XVIIe siècle, la seigneurie de Rou passa à la famille de Launay comme en témoigne la sépulture d'Hercule de Launay, inhumé dans l'église de ce lieu le 29 octobre 1702. On compte aussi parmi les seigneurs de Rou, Charles François de Salles en 1717 et Louise Charlotte Leroux des Aubiers en 1744.
En 1697, la paroisse de Rou comptait 32 feux ou familles, pour la plupart des vignerons, et 87 communiants. En 1726, la population de Riou-Marson était de 244 habitants, celle de Rou de 192 habitants, soit 436 habitants au total.
Le village de Riou formait, au XIXe siècle, une longue rue anciennement pavée et creusée dans le flanc du coteau. Elle correspondait à l'antique voie romaine de Saumur à Doué, fréquentée jusqu'à la fin du XVIIIe, par les marchands du Poitou, du Maine et de Normandie. Dans les champs des Pierres Longues s'élevaient des peulvans. Le dernier fut détruit vers 1820.
Le manoir seigneurial, dont il subsiste encore d'épaisses murailles et une tour en ruines, avait été acquis vers 1313 par l'abbé de Saint-Florent. Il formait le centre « d'un grand et beau fief et hostel noble », arrenté au XIe siècle à la famille d'Aubigné. Il existait enfin à Riou une chapelle régulière, ou prieuré Saint-Nicolas, dépendant de l'abbaye de Mélinais.
Le village de Marson, ancien fief et seigneurie relevant de la Tour de Ménives, a appartenu aux familles de la Grézille (12è.-15è.), de Quatrebarbes (1481-1644), l'une des plus anciennes familles nobles de France, de Maillé Brézé au XVIIe, de Bourbon (1650-1747), Baillou de la Brosse (1814-1915) et Fricotelle jusqu'en 1970.
Selon certains historiens, l'origine du château de Marson remonterait au Xe siècle. En l'an 987, l'un des vassaux de Geoffroy Grisegonelle, comte d'Anjou, s'étant révolté, ce prince l'assiégea dans son château de Marson et y mourut d'une maladie subite.
En 1600, il y avait deux moulins à eau dans le parc du château, un autre entre Marson et Riou (lieu-dit « le Moulin ») et deux moulins à vent près du chemin de Marson à Verrie. À cette époque, le seigneur de Marson avait droit de moyenne justice et pouvait donc avoir un gibet à deux piliers.
En 1635, le château fut vendu à Urbain de Maillé-Brézé, époux de Nicole du Plessis, sœur du cardinal de Richelieu. Sa fille, Claire-Clémence de Maillé-Brézé, épousa en 1641, Louis II de Bourbon, prince de Condé, qui devint seigneur de Marson par cette alliance.
Le curé de Chétigné, dont dépendait l'église de Marson, eut parfois du mal à maintenir son autorité sur « ces chapelains qu'on voit sans cesse… s'élever et prétendre contre ses droits ». Le 27 mars 1715, il dut même faire descendre la cloche neuve et effacer le titre de curé qu'y avait fait inscrire Abel Valette, son vicaire récalcitrant.
Le 15 août 1762, le chœur de l'église s'écroula. Il fut reconstruit et lambrissé en 1764 par les soins de M. Le Royer de Chantepie, curé de Chétigné et de Marson. L'année suivante, le grand autel fut démoli et placé au bas du grand vitrail du pignon. En 1766, une sacristie, supprimée en 1984 lors des travaux de restauration, fut construite aux frais du curé.
Jacques Dandenac, né à Saumur, nommé maire de Riou-Marson en 1774, puis élu maire en 1791, député à la Convention en 1792 et entra en 1795 au Conseil des Anciens. En 1798, il présidait l'assemblée électorale de Maine-et-Loire, devint conseiller d'arrondissement en 1799 et mourut à Rou en 1825.
En 1798, le château de Marson, tombé en ruines, ne se composait plus alors que « d'une chambre basse à feu, d'une chambre haute avec cheminée au-dessus, de deux petites chambres, trois chambres à côté…; au haut de la cour, est une grange et plusieurs gardes monceaux; au-dessous… sont des écuries, une boulangerie sous le roc et plusieurs caves et caveaux, grande porte sous laquelle existe un ancien pigeonnier ».
En 1814, la famille Baillou de la Brosse le racheta et transforma entièrement le domaine. Le cours du ruisseau, longeant le parc à l'ouest, fut détourné, les anciens moulins détruits, de nouvelles servitudes édifiées à la place des anciennes ainsi qu'un portail monumental à créneaux et mâchicoulis. Le nouveau château fut construit sur les bases de l'ancien château médiéval, notamment aux angles sud et sud-ouest. Cette construction, achevée en 1865, a été réalisée sous la direction de M. Joly Leterme, architecte des Monuments historiques, connu pour ses nombreuses réalisations.
En 1834, Riou-Marson comptait 280 habitants et Rou, 265 habitants, soit 545 au total. En 1846, au moment de leur rattachement la population n'était plus que de 481 habitants.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1977 mars 1989 Marcel Gamichon mars 1989 mars 2001 Jean-Claude Monnier mars 2001 Jean-Marie Secher Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 384 423 407 554 643 599 700 Lieux et monuments
La commune de Rou-Marson possède plusieurs édifices ou monuments de caractère : les églises Saint-Sulpice à Rou et Sainte-Croix à Marson, le château de Marson, classés à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, une maison du XVIIIe à Rou, une maison du XVe à Riou, et dans chaque village, un dolmen et une fontaine lavoir.
L'église Saint-Sulpice (IXe), de style roman, a été remaniée aux XIe et XIIIe siècles. Sa construction, présente un plan rectangulaire à nef unique, dont les murs en petit appareil sont éclairés, au nord-est, de trois petites fenêtres de plein cintre datant du XIe, et au sud-ouest, de grandes fenêtres ogivales. Le porche est du XIIIe, l'autel de 1751 et le vitrail, au-dessus du porche, de la seconde moitié du XIXe. Le mur d'enceinte nord-ouest du cimetière porte les traces de constructions qui servaient de dépendances.
L'église Sainte-Croix (XIIe), de style roman également, a été édifiée par le seigneur de Marson comme en témoigne une charte du 10 février 1170 : « Nous, Geoffroy [la Mouche], évêque d'Angers, voulons faire savoir que Geoffroy de la Grézille…, a fait construire à Marson, paroisse de Chétigné, une chapelle qui sera desservie par le curé de Chétigné… ».
À cette même époque, furent construites, à Saumur, les églises Saint-Pierre et Saint-Nicolas et la chapelle Saint-Jean ainsi que les premiers ponts sur la Loire. Cette église, très peu remaniée, étonne souvent le visiteur par l'harmonie de ses proportions, par sa situation et par son intégration dans le site. Elle a été entièrement restaurée entre 1984 et 1994.
Laissons Louis Raimbault (Répertoire archéologique de l'Anjou, 1866) en faire la description :
« Elle a la forme d'une croix latine dont les bras sont très courts. Le chœur, en forme d'arceau est voûté‚ avec nervures prismatiques, à l'entrecroisement desquelles est un écusson… qu'il est facile de reconnaître pour les armes de la famille des Quatrebarbes… Les trois arcades du transept sont plein cintre… Le côté nord-est de la nef a une petite fenêtre plein cintre qui peut remonter au XIIe siècle. Le pignon est également percé d'une fenêtre plein cintre et le sommet terminé par une bretèche (logette destinée à recevoir les cloches) à deux baies dans l'une desquelles se trouve la cloche… La grande porte sur le côté sud-ouest de la nef est ogivale à nervure cylindrique et surmontée d'un écusson qui semble pareil à celui de la voûte du chœur. Une petite galerie, ou vestibule, est élevée devant cette porte. »On retrouve ce type de galerie dans certaines églises romanes de Champagne. La cloche, provenant de la fonderie Guillaume à Angers, date de 1868. Les murs intérieurs étaient surmontés d'une corniche dont il ne reste que quelques éléments. La charpente de la nef, qui a la forme d'une carène de navire renversée, est remarquable par l'absence de faîtière et par l'extrême finesse des entraits et des poinçons. La charpente du chœur, qui s'était effondrée en 1762, a été reconstruite, de façon grossière, et lambrissée, en 1764. L'autel, aux parements de marbre, date de 1765. La chaire, le bénitier octogonal et les fonts baptismaux sont en tuffeau. Les quatre statues, restaurées en 1994, sont également en tuffeau, et datent du XVIIIe. Elles représentant saint Sébastien, saint Jean Baptiste, une Vierge à l'Enfant et sainte Catherine d'Alexandrie. Les vitraux, restaurés en 1991, datent du XIXe siècle.
Chacun des trois villages possédait un château médiéval dont il ne subsiste rien à Rou, une tour partiellement en ruines à Riou. Celui de Marson, datant, semble-t-il, du Xe siècle, fut détruit par un incendie en 1814. Le château actuel, copie en réduction du château d'Azay-le-Rideau, date de 1865.
Il existe trois dolmens sur la commune.
Les fontaines lavoirs, restaurées en 1993, sont situées à proximité des trois villages : la fontaine de Rou, rue des Lavoirs ; la fontaine de Balloire à Riou en bordure du CD 305 ; la fontaine de Godebert à Marson, chemin de Moc Barré.
Personnalités liées à la commune
Ernestine Chasseboeuf (1910-?) . Epistolière-poète. Elle passa une partie de son enfance dans la commune. Son site officiel : [1]
Voir aussi
Liens externes
Notes et Références
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Catégorie : Commune de Maine-et-Loire
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