- Quatrebarbes
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de QUATREBARBES, famille de la noblesse française subsistante.
Cette très ancienne famille prouve sa noblesse depuis 1218 et elle a été admise aux honneurs de la Cour. Famille de noblesse d'épée, elle compte parmi ses membres de nombreux chevaliers, hommes d'armes et militaires.
Sommaire
Origine
Famille d'ancienne chevalerie angevine, originaire du Poitou, d'après les mémoires domestiques, établie à la Touche de Mée par le mariage de Macé Quatrebarbes avec Jeanne de Brochesac[1].
Selon une tradition, non prouvée par actes, ce patronyme pourrait être issu du surnom "Quatuor barbis" donné à Pierre de Montmorillon en 1087 par Alphonse VI de Castille. Il aurait rapporté quatre têtes d'émirs vaincus en combat singulier.
Armoiries
D'Hozier indique un sceau de Jean de Quatrebarbes, 1372, où étoit empreinte la figure d'une tête d'homme portant une grande moustache fourchue. Dom Morice donne celui de Jean Quatrebarbes[2].
Filiation
- Jean Quatrebarbes, issu de cette alliance, épousa Jeanne Cheorchin, qui lui apporta les terres ou fiefs d'Ampoigné, la Motte-Sorchin, le Genest, d'autres encore en Cosmes, Cossé, Astillé. Cette branche aînée d'éteignit deux générations plus tard, ayant payé son tribut sur les champs de bataille, particulièrement à Verneuil [3].
Le second fils de Jeanne de Brochesac, nommé Macé, eut aussi une nombreuse postérité, alliée, ramifiée et possessionnée au Maine.
- Maurice de Quatrebarbes est le fils de Macé de Quatrebarbes et de Jeanne de Brochesac. Il commandait une compagnie devant Cambrai et Douai, juin et juillet 1340. Il épousa Aliette de la Rivière et fut seigneur de la Rongère. Pierre, son fils, Jean, son petit-fils, les enfants de ce dernier, dont les quatre aînés périrent à la Bataille de Verneuil (1424).
- Jean qui survécut, fut aussi employé toute sa vie, atteste Charles VII, pour débouter les Anglais d'Anjou et du Maine, ainsi qu'avoient fait ses prédécesseurs. Il eut le titre de chambellan du roi en 1445. Le roi qui lui donna en 1458 des lettres de sauvegarde et lui permit de placer les panonceaux royaux sur ses terres. Isabeau Frézeau, sa veuve, douairière de la Rongère, testa le 17 février 1486.
- Parmi les fils qu'il eut d'Isabeau Frézeau, René fut docteur en théologie et chanoine d'Albi ; Louis, curé de Fontenay , prieur de Saint-Malo-des-Mées, testa le 14 juin 1502 en faveur de l'Église de Saint-Sulpice et des Dominicains de Laval ; Jean fut maître des requêtes ; Pierre offensa par un refus une fille de qualité qui espéroit l'épouser, et qui l'empoisonna. Il languit toujours depuis, et l'un des fils qu'il eut de Renée de la Jaille, imitant son père, refusa de se rendre au jour convenu à une réunion où devait se conclure son mariage avec une fille de la maison du Bouchet. Le frère de cet inconstant n'eut point d'enfants de Julienne Le Porc.
Branche de la Rongère
- La branche de la Rongère, continuée par les descendants de Guillaume de Quatrebarbes, frère de Pierre susdit, mari de Guillemette Rossignol, donna Louis, tué à Ravenne.
- François, son fils, né au signe d'Ariès, le 7e jour de la lune, ce qui est, paraît-il, un mauvais présage, eût ruiné sa maison s'il n'eût vécu ; pourtant, écuyer, seigneur de la Volue, il l'éleva encore par son alliance avec Olive de Brée , dame de Saint-Denis-du-Maine.
- Issu de ce mariage, Guillaume refusa l'ordre de Saint-Michel que lui offrait Nicolas d'Angennes, protestant que ceux de son nom n'avaient jamais été faits chevalier dans l'oisiveté. Le prétexte est singulier à une époque où les guerres civiles ensanglantaient le pays[4]. Il voulait fonder une collégiale à la Rongère, quand il mourut subitement, le 9 août 1571.
On trouve parmi les collatéraux :
- Guillaume, né le 26 janvier 1561, gouverneur de Bazouges-sur-le-Loir, serviteur fidèle d'Henri IV ;
- Lancelot, tige de la branche de Chasnay, qui eut mission auprès du roi d'Angleterre et laissa des mémoires perdus sur la maison du roi où il avait été employé ; il mourut au Viaulnay, le 15 août 1610. C'est lui, suppose l'abbé Angot, qui est représenté goutteux dans l'un des panneaux peints de la voûte de la chapelle du Viaulnay ;
- Elisabeth, religieuse du Carmel de Baulne, née le 8 janvier 1598, mourut en odeur de sainteté le 1er janvier 1660, comme on l'apprend de son épitaphe et de sa vie imprimée à Dijon en 1861. Elle avait une dévotion spéciale au cardinal de Bérulle ;
- Pierre, de la branche des Pins de Saint-Pierre-sur-Erve, tué dans la tranchée au siège de Montmédy ;
- Zacharie, qui se fit tuer au siège de Gravelines (1658), parmi l'élite du régiment.
Puis :
- René de Quatrebarbes, fils aîné de Lancelot de Quatrebarbes et de Françoise de Cervon, est l'auteur de l' Histoire généalogique de la maison de Quatrebarbes.
- Hyacinthe de Quatrebarbes, fils du précédent, était chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, et de l'Ordre de Saint-Michel.
Branche de la Roussardière
- Élie de Quatrebarbes [5], oncle du précédent, commença la branche de la Roussardière. C'est de cette souche que sont sorties les illustrations au XIXe siècle de cette famille :
- Théodore de Quatrebarbes [6]
- Bernard de Quatrebarbes, militaire de l'armée pontificale.
Notes et références
- XIVe siècle, et la clef de cintre de l'enfeu de la famille. On peut croire que ce sont les têtes des deux époux qu'on voit sculptées dans l'église de Mée à la pierre formant le support d'une Vierge du
- 1441, Histoire de Bretagne, Preuves, t. II.
- « La qualité de chevalier que prirent ces aînés, écrit le marquis de Quatrebarbes, persuade avec beaucoup d'apparence les charges et emplois qu'ils ont eus ; mais leur mémoire est privée de cet honneur par le désordre que nous voyons dans les familles tombées en quenouille. »
- Son petit-fils trouvera à dire que c'est là une mauvaise politique et qu'il faut suivre le cours de son temps.
- La Rochelle, de Chambéry, de Maastricht, et rentra dans ses foyers en 1634. De Marie Lelair, dame de Bourgvalais (La Gravelle), qu'il épousa le 19 juin 1648, il eut Alexis de Quatrebarbes, qui, du chef d'Anne du Boul, sa femme, devint seigneur de la Sionnière. Sa naissance estoit si belle, écrivit son frère, qu'on remarquoit également en sa personne l'esprit, la qualité, l'honneur, l'adresse et beaucoup de générosité, néanmoins avec tant de feu que Lancelot, son père, afin de modérer les saillies de sa jeunesse, le donna, dès l'âge de 14 ans, à Timoléon de Conquessac, sieur du Plessis de Juigné, l'un des meilleurs mestres de camp de son temps, duquel il étoit allié à cause de Madeleine de la Roussardière, sa femme. Il servit aux sièges de
- Célestin Port. Dictionnaire du Maine-et-Loire, t. III, p. 206.
Voir aussi
- Famille de Brée
- le Haut-Breil (Pommerieux)
- la Volue
- la Motte-Sorchin
- Montceaux
- la Billonnière
- Fontenelle
- Viaunay
- Les Pins
- Le Genest
- Saint-Pierre-sur-Erve
- Château de Champfleury
- Château de la Rongère
- Château de la Sionnière
- Château de Thubœuf
- La Tour-Landry
- Château de la Motte-Daudier
Bibliographie
- « Quatrebarbes », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
- Chartes de la Sionnière et de la Rongère, d'après les analyses du comte de Bourmont ;
- Archives départementales du Maine-et-Loire, E 3.705 ;
- Archives départementales de la Mayenne, B. 52, 615, 2.270, 2.309, 2.330, 2.346, 2.372, 2.423, 2.496, 2.606; 2.627; 2.673 ; G. 65 ;
- Cabinet d'Achon et Pointeau ;
- Célestin Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire, t. II, p. 604, 635, 770 ; t. III ; 76, 196, 206, 290, 338 ;
- L'Indépendant, 1852, septembre 1865, décembre 1867, septembre 1871 ;
- P. Réau, Vie de Bernard de Quatrebarbes ;
- P. Chauveau, Souvenirs de l'Ecole de Sainte Geneviève ;
- Père Anselme, t. IX, p. 243.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle
- Bottin Mondain
- Jougla de Morenas, Grand armorial de France
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