- Puy-l'Évêque
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Puy-l'Évêque Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Lot Arrondissement Arrondissement de Cahors Canton Puy-l'Évêque Code commune 46231 Code postal 46700 Maire
Mandat en coursSerge Guérin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble Démographie Population 2 213 hab. (2008) Densité 84 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 80 m — maxi. 284 m Superficie 26,38 km2 Puy-l'Évêque est une commune française située dans le département du Lot, région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Puy-l'Évêquois(es).
Le vieux village médiéval est un site inscrit au titre de la protection des Monuments Historiques depuis 26 octobre 1944.Une partie du territoire communal ( 310 ha ) a été placée en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager le 14 juin 1995 par le préfet de région.
Sommaire
Géographie
Située sur le Lot en Quercy sur la D 811[EX route nationale 111] et l'ancienne ligne Monsempron-Libos - Cahors entre Fumel et Cahors, au cœur du vignoble de l'appellation d’origine contrôlée "vignoble de Cahors".
Description
Étagées sur la rive droite du Lot, dans l'un des sites les plus pittoresques de la vallée en aval de Cahors, les vieilles maisons de la ville aux belles pierres ocre sont dominées par le donjon et l'église. De la rive opposée, à l'entrée du pont, l'on découvre la meilleure vue sur l'ensemble de la ville de jour et de nuit.
Histoire[1].
Antiquité
Les Romains ont laissé une voie joignant Cahors à Bordeaux mais les routes actuelles, sur le haut du village, ont recouvert les vestiges. Par contre ils ont laissé le nom de Puy qui vient de podium (comme puech, pech ou puig).
Moyen Âge[2]
Puy l'Évêque est sorti de l'ombre au Moyen Âge quand Guillaume de Cardaillac, évêque de Cahors, annexa le village dans le cadre de la Croisade contre les Albigeois (les Cathares). Il pris, semble-t-il, pour motif que le seigneur des lieux, probablement le seigneur de Luzech, avait épousé la cause des hérétiques comme son suzerain le comte de Toulouse.
Une bulle papale du 25 janvier 1227 confirme l'acquisition (sans en préciser les moyens, militaires ou financiers) des seigneuries de Luzech et Puy l'Évêque qui seront rattachées au comte-évêque de Cahors jusqu'à la Révolution.
La Guerre de Cent Ans (1337-1453) amena les Anglais, qui tenaient l'Aquitaine depuis Aliénor (devenue, par mariage, reine d'Angleterre), et qui remontaient, entre autres, le Lot pour aller combattre les troupes françaises. Combats, résistances, pillages, reconstructions et le même cycle infernal lorsque les Français reprenaient le village. À la fin de la guerre, le Quercy n'était plus qu'un champ de ruines.
Ancien régime
Un peu d'accalmie permit au village de s'agrandir avant les Guerres de religion. Celle-ci virent, début juin 1580, les troupes de Henri de Navarre, futur Henri IV, assiéger le village par le nord (le Costayral) mais être repoussées malgré les boulets (en pierre) tirés contre l'église Saint Sauveur.
Tout au long de ces siècles le site Puy l'Évêque constituait une position stratégique de première importance. Sur le plan militaire, il dominait la vallée pour détecter tout mouvement à l'ouest et était difficile d'accès. Sur la plan du commercial, le Lot était la seule voie pour les transports de personnels et surtout de marchandises, la voie terrestre ne pouvant supporter les transport lourds, en particulier les minerais de Decazeville et Aubin.
Le village s'articulait autour de l'église, du Château épiscopal, (selon les époques : garnison, couvent école et prison dans la tour carrée) et de la Cale (port rive droite). Dans ce triangle maisons bourgeoises et masures modestes dans un dédale de rues étroites. Quelques moulins à farine sur le Lot et les Clédelles et quelques tanneurs sur cette dernière. Dans la plaine en face, rive gauche, agriculture vivrière et vigne (depuis les Romains).
Époque moderne
Révolution Française
La Révolution amènera le rattachement à Puy l'Évêque des paroisses de Loupiac, Martignac, Courbenac et Issudel, une partie de celle de Cazes et toute la presqu'île du Cayrou. La commune prend un temps le nom de Puy Libre.
XIXe siècle
Bien que constituant un carrefour, Puy l'Évêque était très mal relié dans toutes les directions.
Le premier ouvrage fut un pont suspendu construit près de la Cale en 1839-1840 (inauguration le 28 mars 1840). Il était à péage mais la municipalité racheta la concession le 14 septembre 1883.
Ce pont était inscrit dans un axe nord-sud passant par le cœur du village mais la rue principale (Saint Sauveur) ne pouvait pas supporter un trafic accru. On décida alors de percer une rue droite (comme Haussmann dans Paris) à l'endroit de la rue de la Combe qui serpentait au sud ouest de la rue Saint sauveur. Elle servait aussi de passage à un ruisseau qui avait sa source place du Mercurial (et tenait lieu d'égout à l'occasion). On traça donc la Grande Rue actuelle depuis le carrefour Saint Sauveur-Roulier jusqu'à la porte nord (un peu en dessous du pont routier de la rue haute) et avec une épingle à cheveux pour mener à la place de la Truffière (environ 1845-50).
Dans le même temps on fit une rue haute depuis la même place de la Truffière jusqu'au carrefour du Moulin Haut. Cette rue servira quelques années plus tard à relier Cahors à Fumel par la route impériale devenue nationale et maintenant départementale. On traça aussi une route pour relier le pont au carrefour du Moulin haut et enfin on relia la Grande Rue à cette route.
Dans les années 1860 on refait la Cale pour favoriser l'accostage des gabares et autres mais dans le même temps, on construit le chemin de fer qui fera disparaître la navigation sur le Lot.
Ce chemin de fer était prévu pour desservir Cahors (qui n'était pas encore relié à Paris) La ligne se raccordait à Libos (près de Fumel) à la ligne Paris-Agen par Périgueux. Construite à partir du 1er avril 1868, elle sera mise en service le 20 décembre 1869[3] .
Cette traversée de la commune (environ 3 km) va bouleverser la physionomie des quartiers bas du Puy.
XXe siècle
Le moulin du Lot (moulin à farine) en aval de la Cale sur la rive gauche sera transformé en usine électrique au début du XXe. Ce siècle aura connu le déclin du chemin de fer consécutif au déclin des mines de charbon de l'Aveyron et en 1990 les deux ponts (ferré et routier) seront démolis et le pont suspendu sera remplacé par un pont sur piles à deux voies.
XXIe siècle
Le XXIe siècle verra, normalement, le rétablissement de la navigation de plaisance sur le Lot.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 Serge Guérin mandat en cours 2001 2008 Guy Sudrie 1989 2003 Lucien Savournin Médecin 1945 1989 Ernest Marcouly Entrepreneur de TP 1944 1945 Joseph Rouma Médecin 1944 1944 Lucien Amenault 1942 1944 Henry Virebent 1909 1942 Joseph Rouma Médecin 1903 1909 Michel Deltil 1889 1903 Pierre-Thomas Puech 1886 1889 Pierre-Bonaventure Delbreil 1882 1886 Jean-Pierre Deloncle 1876 1882 Jean-Pierre Bosc 1839 1876 Jean-Baptiste Mercié Notaire 1830 1839 Joseph Vigouroux 1814 1830 André-Raymond de Guiscard 1801 1814 Guillaume Dulac 1797 1801 Jean-Paul Teyssandié 1796 1797 François Mourgues 1794 1796 François Miquel 1792 1794 Antoine Sabatié 1790 1792 Laporte Démographie
Au début du XXe siècle, Puy-l'Évêque comptait 1 887 habitants[4].
Évolution démographique
(Source : INSEE[5])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2 147 2 261 2 353 2 302 2 209 2 159 2 178 2 213 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes L' augmentation du nombre d'habitants ( +0,3% en taux moyen annuel entre 1999 et 2008 ) est due à un flux migratoire positif ( +1,6 % ) alors que le taux naturel, naissances et décès, est négatif ( -1,3% ) . Il en résulte un vieillissement de la population, les 65 ans et plus représentent 32,0% du total[6], presque le double du niveau national (16,6%)[7].
Économie
Le tourisme et le vignoble sont les deux piliers de l'économie de Puy l'Évêque.
- Avec trois hôtels (1 trois étoiles et 2 deux étoiles), de nombreux restaurants, bars et crêperie, le village médiéval est ouvert aux touristes français et étrangers. Aux alentours, villages de vacances et campings, gîtes et chambres d'hôtes sont également nombreux. La navigation de plaisance sur le Lot devrait amener un surcroit de touristes. A noter que les résidences secondaires représentent 19,1 % des logements[8].
- Concernant le vignoble, en 2000, sur 507 ha de surface agricole utilisée (SAU), près de 75 % étaient en vignoble (plus fruits et légumes) soit 379 ha[9]
- Le commerce traditionnel se réduit comme partout mais les artisans (boulangers, bouchers, coiffeurs, réparation automobile ou agricole, BTP) et les services (banques, assurances, agences immobilières) se maintiennent.
- L' industrie est peu présente mais « Porcelaine du Lot Virebent » en est la digne représente avec une production traditionnelle en grès, porcelaine et faïence. Elle a obtenu le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » [10]
Transports
Depuis l' abandon de la navigation fluviale au cours des années 1870 et de la voie ferrée un siècle plus tard, les transports sont uniquement routiers.
La départementale 811 (ancienne Nationale 111) constitue la colonne vertébrale du réseau routier reliant Cahors au Lot-et-Garonne. Les départementales 28 et 44 constituent les axes nord-sud et relient la ville au nord du Lot et à la Dordogne et à Montcuq et au Tarn-et-Garonne.
Concernant les transports en commun, une ligne d'autocars TER a remplacé le train et l'autorail en suivant le même trajet.
Les travaux sur les écluses sont terminées en ce qui concerne Puy-l'Évêque mais pas en amont et en aval ce qui ne permet pas encore la navigation de plaisance sur le Lot.
Lieux et monuments
- Église Saint-Sauveur. Elle a été construite sur un édifice plus ancien du XIVe au XVIe siècle. Consacrée en 1392 mais achevée en 1590, elle a été restaurée de 1877 à 1880 suite à l'effondrement de la voûte nord. Le chevet plat sera remplacé par une abside pentagonale[11]. Le clocher, la double porte et l'escalier qui monte au clocher sont classés depuis 1912, le reste de l'église depuis 1925[12].
- Calvaire couvert dans le cimetière autour de l'église, au nord-ouest, classé depuis 1944[13].
- Chapelle Saint-Michel, ou des Pénitents, et son retable du XVIIe siècle.
- Place de la Truffière, panorama sur le Lot et la rive gauche.
- Donjon du XIIIe siècle vestige du palais épiscopal de Puy-l'Êvêque. Le bâtiment principal (rez-de-chaussée de la mairie) a été surélevé vers 1840 pour y construire des bureaux et la salle de la Terrasse[14].
- Château de Lychairie, demeure de la famille Ychier del Pech, seigneur de Puy l'Évêque, vassal du comte-évêque de Cahors. A sans doute été construit fin XIIIe/début XIVe à l'initiative dudit évêque[15]. .
- Castel Renaissance,
- Ancien Presbytère, fin XVe/début XVIe siècle restauré en 1993-94.
- Rue Bovila, armoiries du XVe siècle
- Château Bovila.
- La Cale, ancien port nord et débarcadère du bac avant la construction d'un pont sur le Lot.
- Rue Saint Sauveur, ancienne rue principale du village médiéval (jusqu'à 1850 environ)
- Grande Rue, rue principale actuelle, tracée en ligne droite vers 1845-50 dans le quartier de la Combe.
- Place du Mercudial, centre du village au Moyen Âge.
- Moulin du XVIIIe siècle reconvertit en usine électrique au début du XXe siècle.
- Église Saint-Pierre-ès-Liens à Martignac[16], classée depuis 1943[17].
- Église Saint-Saturnin à Cazes, classée depuis 2003 pour son décor intérieur[18].
- Sentier de grande randonnée GR 36.
Personnalités liées à la commune
Culture
Peinture
- Nombreuses expositions dans les locaux de la mairie ou de l'Office de tourisme
- École de peinture pour amateurs
- Atelier de dessin et peinture
- Galeries privées
Musique
- Nombreux concerts en saison estivale
- École de musique
- Union musicale
- Cours de danse
- Amis de l'orgue
Théâtre
- Atelier et cours de théâtre toute l'année
- Nombreuses représentations surtout sur la saison estivale
Divers
- Une médiathèque est logée dans l'ancienne école de garçons. La bibliothèque est reliée à la Bibliothèque départementale de prêt de Cahors. L'espace public multimédia est ouvert à tous en particulier les touristes et vacanciers.
- Un temps logé dans la salle du château épiscopal, le cinéma n'est plus qu'un souvenir.
Vie locale
Éducation[19]
- Au XIXe siècle l'enseignement, à Puy l'Évêque comme ailleurs, était religieux. L'école de garçons (actuellement médiathèque) a été construite en plusieurs fois : d'abord le bâtiment perpendiculaire au cimetière et, ensuite, pour abriter l'internat, le bâtiment parallèle à celui-ci. Elle sera laïcisée le 1er octobre 1890.
- Les fille sont eu moins de chance, leur école sera décidée en 1911 mais construite après la Guerre 14-18. Depuis 1805 l'éducation des filles était confiée à des institutrices indépendantes (dans des lieux divers et changeants) et à partir de 1827, en parallèle, dans l'Institution Saint Joseph (au Couvent des Capucins) qui existe encore comme école confessionnelle. La mixité érigée en 1976 et la chute des effectifs font regrouper tous les élèves dans l'école de filles (actuellement 5 classes).
- Depuis 1893 Puy-l'Évêque est doté d'un cours complémentaire et début 1960 des bâtiments furent construits sur des terrains agricoles jouxtant l'école de garçons et le cimetière pour y abriter le collège, CEG en 1960 et CES en 1971.
Activités sportives
- Le parc des sports comprend des terrains pour le rugby et le football, quatre courts de tennis, un golf miniature, un skate parc et une piscine.
- Le gymnase est dans le collège.
- L'équipe de rugby à XV le Rugby du Canton Puy-l'Évêquois (RCP)[20]
Seniors
- La commune possède une maison de retraite, Les Lavandes (logée dans l'ancien hôpital) et une résidence de logements-foyer, Rémy Barthélémy
Jumelage
- Puy-l'Évêque est jumelé avec la ville de Héron (Province de Liège – Région wallonne - Belgique ) depuis le 5 mai 2007.
Animations récurrentes[21]
- Fête de la Musique, en juin, divers orchestres disséminés dans le village
- Festival de l'Insolite, en juillet 2011 Festival de l'Inseaulite pour tenir compte du thème (Galion terrestre, joutes sur le Lot, aquadeuch, etc.)
- Festiv'vals de Puy-l'Évêque (théâtre) fin juillet
- Salon de Brocante et Antiquités (en 2011 le 26ème) fin juillet
- Fête Votive début août (concerts, bals, embrasement du village médiéval, concours de pétanque, Grand Prix Cycliste avec 28 montées du village)
- Fête du vin en août
Notes et références
- ISBN 978-2-9513983-1-3 mai 2010 p 95 à 244 "Puy l' Évêque" de Jacques MAYSSAL édité par lui-même
- Et aussi : "Puy l'Évêque au Moyen Age" de Jean LARTIGAUD chez les Editions du Roc de Bouzac 1991 ISBN:2-87624-036-X
- ISBN 2-950-9421-3-X Pour compléter : Le Rail en France Tome 3, 1864-1870, François et Maguy PALAU édité par eux-mêmes, 2004, p. 190 ,
- Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - ISBN 2-7455-0049-X Le Lot partie Chemins de fer p.204 -
- Puy-l'Évêque INSEE Recensement 2008
- Puy-l'Évêque INSEE Recensement 2008
- France INSEE Recensement 2008
- Puy l'Évêque INSEE Recensement 2008
- Midi-Pyrénées INSEE Agriculture
- Site EPV
- ISBN 978-2-9513983-1-3 mai 2010 pp. 49-50 "Puy l' Évêque" de Jacques MAYSSAL édité par lui-même
- Site des Monuments Historiques
- Site des Monuments Historiques
- ISBN 978-2-9513983-1-3 mai 2010 p 19 "Puy l' Évêque" de Jacques MAYSSAL édité par lui-même
- ISBN 978-2-9513983-1-3 mai 2010 p 23 et 24 "Puy l' Évêque" de Jacques MAYSSAL édité par lui-même
- Marie-Pasquine Subes-Picot - Les peintures murales de l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Martignac à Puy-l'Évêque - pp.405-428, dans Congrès archéologique de France. 147e session. Quercy. 1989 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1993
- Site des Monuments Historiques
- Site des Monuments Historiques
- ISBN 978-2-9513983-1-3 mai 2010, pp. 245-254 "Puy l'Évêque" de Jacques MAYSSAL édité par lui-même
- Site officiel de l'équipe de rugby de Puy-l'Évêque
- Calendrier 2011
Voir aussi
Liens internes
- Liste des communes du Lot
- Anciennes communes du Lot
- Pays de Cahors et du Sud du Lot
- District de Cahors
- Liste des comités du rugby français
Liens externes
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