- Politique de la Libye
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Libye Cet article fait partie de la série sur la
politique de la Libye,
sous-série sur la politique.- Chef de l'État
- Conseil national de transition
- Président du Conseil exécutif
- Politique étrangère
- Droits de l'homme
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Sommaire
Avant l'indépendance
La Libye n'accède au statut d'État indépendant qu'en 1951 : avant cette date, le pays est successivement un territoire de l'Empire ottoman, puis une colonie du Royaume d'Italie.
Sous les Ottomans, le gouvernement de la Régence de Tripoli est assuré par un pacha, assisté d'un divan (conseil de gouvernement) composé d'officiers expérimentés. Les Janissaires et les dynasties locales exercent une forte influence[1]. En 1771, Ahmad, chef de la famille Karamanli, s'empare du pouvoir avec le soutien d'un mouvement populaire et du divan de Tripoli; il finit par être reconnu par le gouvernement de Constantinople[2]. La famille Karamanli gouverne le territoire de l'actuelle Libye avec une grande autonomie, jusqu'en 1835, date à laquelle l'Empire ottoman dépose la dynastie et reprend le contrôle direct de la régence. L'administration est réorganisée, sous les ordres d'un Wali, lui-même aidé d'un commandant des troupes, d'un intendant aux finances, et de cinq responsables de Sandjaks sous les ordres directs de l'administration centrale. Le gouvernement ottoman doit cependant affronter l'opposition de divers mouvements tribaux et religieux, dont celui de la confrérie de la famille al-Sanussi.
En 1911, la régence est conquise par les troupes italiennes au cours de la guerre italo-turque. La Tripolitaine et la Cyrénaïque sont décrétées parties intégrantes du Royaume d'Italie. Dans les années suivantes, les Italiens hésitent quant au statut de la Libye italienne : deux protectorats autonomes, la République de Tripolitaine et l'Émirat de Cyrénaïque (ce dernier étant sous l'autorité des Sanussi), sont proclamés en son sein en 1918 et 1919, mais dès 1922, les Italiens reprennent le contrôle direct des territoires libyens. Dans les années 1920, Benito Mussolini renforce l'orientation coloniale du régime; les indigènes reçoivent en 1927 un nouveau statut, celui de la « citoyenneté italienne libyque ».
Italo Balbo, nommé en 1934 gouverneur général, réorganise la Libye italienne en la dotant d'une administration unifiée, et en relançant l'implantation de colons. Les villages coloniaux sont chacun dotés d'une Casa del fascio (Maison du faisceau), représentation locale du Parti national fasciste, le parti unique alors au pouvoir en Italie[3].
Formation de l'État libyen et période monarchique
Après l'éviction des Italiens durant la Seconde Guerre mondiale, le territoire de la Libye est divisée en en deux parties, l'une (Tripolitaine et Cyrénaïque) administrée par les Britanniques et l'autre (Fezzan) par les Français. Divers partis politiques se forment sur le territoire libyen, principalement en Cyrénaïque. En novembre 1947, l'émir Idris, chef de la famille Sanussi, rangé aux côtés des Alliés durant la guerre, revient définitivement se fixer en Cyrénaïque; il ordonne rapidement ordonne aux deux partis politiques existant en Cyrénaïque, le Front national et le Comité Omar al-Muktar, de fusionner au sein d'un parti unique, le Congrès national, officiellement fondé le 10 janvier 1948. En Tripolitaine, divers partis politiques s'organisent, et doivent se décider sur le futur avenir national de la Libye : soit un mandat international confié à l'Italie, ancienne puissance coloniale, soit une monarchie confiée à l'émir Idris, soit une nouvelle République Tripolitaine. La première solution est rejetée par la population, son annonce provoquant des manifestations de rue à Tripoli, tandis que la seconde a les faveurs des occupants britanniques[4]. Le 1er mars 1949, l'émir Idris proclame l'indépendance de l'Émirat de Cyrénaïque, recevant ensuite le soutien des Britanniques. Le 21 novembre 1949 de la même année, l'Assemblée générale des Nations Unies vote une résolution stipulant que la Libye devra devenir un État unifié, indépendant et souverain avant le 1er janvier 1952[5],[6].
Après un processus laborieux, , un comité préparatoire de 21 membres (7 pour chaque région du pays) est formé le 25 juillet 1950 et chargé de baliser le terrain pour former une Assemblée nationale. Celle-ci se réunit en novembre et offre la couronne de Libye à Idris, les étapes suivantes étant la formation d'un gouvernement et la rédaction d'une constitution. Le 8 mars 1951, le premier gouvernement libyen, présidé par Mahmud al-Muntasser, est formé avec l'accord du roi. La constitution, qui prévoit la création d'un royaume fédéral, est adoptée le 7 octobre[7].
Conseil national de transition
Article détaillé : Conseil national de transition.Le CNT fait de la charia la base de la législation libyenne selon une déclaration de Moustafa Abdeljalil le lendemain de la libération totale de la Libye (le 24 octobre 2011), provoquant l'inquiétude de l'Union européenne et des États-Unis vis-à-vis du respect des droits de l'homme[8],[9].
Partis politiques et élections
Les partis politiques ont été interdits de 1972 jusqu'à la chute du régime Kadhafi. Pendant la révolution de 2011, le CNT a annoncé la mise en place prioritaire d'une démocratie multipartite. Plusieurs partis ont depuis été créés:le Democratic Party of Libya, le New Libya Party et le Libyan Socialist Movement.
Le CNT a annoncé vouloir organiser des élections vers mi-2012.
Participation aux organisations internationales
Article connexe : Reconnaissance internationale du Conseil national de transition.Le conseil national de transition a promis d'honorer les engagements internationaux pris par la Libye jusqu'aux élections prévus en 2012.
La Libye est membre des organisations suivantes: la Banque africaine de développement, la Ligue arabe, l'Union du Maghreb arabe, l'Union africaine, la Greater Arab Free Trade Area, la Commission économique pour l'Afrique, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Groupe des 77, l'Agence internationale de l'énergie atomique, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, l'Organisation de l'aviation civile internationale, l'Association internationale de développement, la Banque islamique de développement, le Fonds international de développement agricole, la Société financière internationale, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l'Organisation internationale du travail, le Fonds monétaire international, l'Organisation maritime internationale, Intelsat, Interpol, le Comité international olympique, l'Organisation internationale de normalisation, l'Union internationale des télécommunications, la MONUC, le Mouvement des non-alignés, l'OPAEP, l'Organisation de la coopération islamique, l'OPEP, la Cour permanente d'arbitrage, l'ONU, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, l'UNESCO, l'ONUDI, l'Union postale universelle, l'Organisation mondiale des douanes, la Fédération syndicale mondiale, l'OMS, l'OMPI, l'Organisation météorologique mondiale, l'Organisation mondiale du tourisme et le Programme des Nations unies pour les établissements humains.
Voir aussi
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Politics of Libya » (voir la liste des auteurs)
- Pierre Pinta, La Libye, Karthala, 2006, page 208
- Pierre Pinta, La Libye, Karthala, 2006, page 209
- François Burgat, André Laronde, La Libye, Presses universitaires de France, 2003, pp. 46-48
- François Burgat, André Laronde, La Libye, Presses universitaires de France, 2003, pp. 52-53
- La question de Libye, Politique étrangère, année 1949, volume 14, n°6 Mahmoud Azmi,
- François Burgat, André Laronde, La Libye, Presses universitaires de France, 2003, page 52
- François Burgat, André Laronde, La Libye, Presses universitaires de France, 2003, page 54
- Libye : La charia sera à la base de toute loi, FranceSoir, 24 octobre 2011
- Libye, charia et inquiétude internationale, Metro France, 24 octobre 2011
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